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Chapitre 4 - "Elle en avait marre d'être ici, clairement."

Bonjour bonjour !

J'ai remarqué que je n'ai, à aucun moment, décrit l'apparence de Naomi. Du coup, voici un petit portrait que j'ai dessiné, pour mieux la visualiser :

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Après s'être rhabillée, Naomi descendit prudemment les escaliers, emboîtant le pas à l'étrange barman. Ils traversèrent dans un silence religieux le hall. Naomi se sentait de plus en plus mal à l'aise, si au moins c'était possible de l'être encore plus qu'elle ne l'était déjà en arrivant dans ce fichu patelin. L'homme poussa la porte d'entrée, ne semblant pas du tout dérangé par la vague de froid mordant qui s'en échappât, malgré les légers vêtements qu'il portait – seulement une paire de basket, un jean et une chemise –. Naomi frissonna, regrettant de ne pas avoir pris de manteau d'hiver.

La vue depuis la rue était encore plus perturbante. Les habitants, tels des fantômes, marchaient tous dans la même direction et à la même vitesse que tout à l'heure, comme s'ils étaient programmés. Personne ne semblait porter d'attention à la jeune femme.

– Tous ces gens... d'où ils sortent ? Marmonna-t-elle.

– Ben, de chez eux. Répondit le barman, sans même la regarder, lui non plus.

Naomi tourna la tête vers lui. Il était droit comme un piquet, observant la rue, sans fixer de point précis. S'il n'avait pas été le seul se tenant à côté d'elle, elle aurait été persuadée que ce n'était pas lui qui venait de parler. 

– Je me les caille, là. Je vais retourner à l'intérieur. Souffla-t-elle, la mâchoire crispée.

– Attendez. Vous devriez rester. Lança l'homme, sans émotions particulières.

Naomi secoua la tête, pensant à articuler à cause du froid.

– Nan, je rentre. Vous êtes vraiment chelous par ici.

Sur ces mots, la jeune femme tourna les talons, et s'engouffra à l'intérieur, prenant soin de fermer la porte. Le hall, plongé dans la pénombre, n'était franchement pas rassurant, mais c'était toujours mieux que de défiler au flambeau dans les rues avec une bande de cinglés. Elle tourna la tête vers la porte vitrée : l'homme ne la regardait pas. Heureusement, d'ailleurs.

Une fois sa chambre regagnée, elle ferma sa porte à double tour, et se jeta sur son lit sans même se remettre en "pyjama improvisé". Elle en avait marre d'être ici, clairement. Elle avait la désagréable impression que la nuit allait être longue, alors qu'il était déjà presque six heures du matin. Elle s'efforça d'ignorer les faibles faisceaux de lumière qui passaient à travers les volets abîmés, qu'elle avait finalement rabattus. Heureusement que tous ces gens étaient très –trop– silencieux, sinon elle n'aurait clairement pas supporté.


***


Naomi se réveilla doucement, le corps emmitouflé dans les couettes. Légèrement désorientée, elle regarda autour d'elle, ne reconnaissant pas l'endroit. Elle paniqua un peu, puis se rappela qu'elle avait dormi dans une auberge.

Elle se redressa doucement, encore dans le coaltar, et constata avec soulagement que les lumières passant à travers la fenêtre n'étaient plus celles des flambeaux, mais bel et bien celles des rayons du soleil. Elle se leva de son lit, puis alla ouvrir les volets. L'air était toujours aussi glacé, mais une lumière presque aveuglante gorgeait le village, faisant scintiller la neige qui recouvrait ce qui semblait être une vallée. Avec toute la tension d'hier soir, elle n'avait pas pris le temps de regarder le paysage, et c'était bien la première chose qui l'apaisait depuis son arrivée ici. Elle attrapa son portable, et regarda l'heure : il était neuf heures et quelques.

Elle descendit les marches, puis arriva dans le hall. La pièce, peu illuminée à cause du manque de fenêtre, était tout de même bien plus rassurante que la veille. Elle promena ses yeux turquoise sur les tables : il y avait plus de monde qu'hier soir, et ils semblaient plus sociables. Son regard s'arrêta net sur une petite table à deux places, où une personne y était assise : une femme.

Enfin une présence féminine. La femme semblait assez mince, voire maigre, et plutôt jeune. Elle portait ses cheveux blonds courts, épais et bouclé. Sa peau était très claire, et ses yeux semblaient être gris acier. Elle était habillée d'une robe blanche et d'un gilet violet foncé, qui semblaient sortir tout droit des années trente. Elle s'approcha, un peu timidement.

– Euh, bonjour. Je peux m'asseoir ?

La femme leva la tête, et la regarda quelques secondes de ses grands yeux clairs. Elle lui fit un grand sourire, en lui répondant un gentil "oui, bien sûr !"Naomi s'exécuta, et lui fit un petit sourire.

– Merci.

– Je vous en prie. Je ne vous ai jamais vue, par ici. Fit la femme avec un sourire chaleureux.

– Oui, je suis arrivée hier soir. Ma voiture est tombée en panne, et un homme du village m'a ramenée ici. 

– Hier soir ? Un homme ? Répéta la femme, en fronçant les sourcils. Vers quelle heure ?

– Ah, je sais pas trop, enfin... ce n'était pas tout à fait le soir. Il est passé une première vers midi, et est revenu me chercher aux alentours de... vingt heures, vingt heures trente... je ne sais plus vraiment. Fit Naomi avec un rire nerveux. 

– Vingt heures ? Répéta encore la femme, en écarquillant les yeux cette fois. Il a pris son temps.

– C'était un vieil homme un peu effrayant, avec des yeux bleus très clair-

– Ah, lui. La coupa la femme. Il n'est pas très... aimable, on va dire, mais il n'est pas méchant.

– Oh, il m'a payé un thé, c'est plutôt cool. Ria légèrement Naomi en haussant les épaules.

– Cool ? Oui, si on veut. Lui répondit la femme, en riant elle aussi. 

Cette femme avait des manières qui faisaient légèrement sourire Naomi, comme le fait de se tenir très droite sur sa chaise, sans que son dos ne touche le dossier, ou de tenir la tasse de café qu'elle buvait en levant l'auriculaire. Naomi tourna la tête en direction du bar. Le barman était là, à nettoyer des verres. Semblant sentir le regard de la jeune femme, il leva la tête, et, à la grande surprise de Naomi, lui fit un petit sourire.

– Pourquoi le regardez-vous ainsi ? Vous êtes amoureuse ? Plaisanta la femme.

– Oulà, non, pas vraiment. Il était super glauque hier soir, et là d'un coup, il a l'air super gentil. Il ne serait pas un peu bipolaire ? Lui répondit Naomi, toujours retournée.

– Non, du tout. Fit la femme, surprise de cette réponse. Il est toujours comme ça, vous savez. Un vrai petit ange. 

– "Ange"... moui. Fit Naomi en se retournant.

–Hihi... je dis ça parce qu'il s'appelle Ange.

– Ah ! Original. 

– Et vous, comment vous appelez-vous ?

– Euh... Naomi. Et vous ?

–Naomi, c'est mignon comme prénom. Je m'appelle Anne. Enchantée. 


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