Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 2 - "Elle s'était encore fait une frayeur pour rien."


Naomi se réveilla d'un seul coup, lorsque la voiture du vieillard cala presque devant un mur d'un bois sombre. Essayant de calmer les battements de son coeur, la jeune femme regarda autour d'elle : la neige tombait à gros flocons autour du véhicule, l'empêchant de bien distinguer son environnement, mais, une chose était – presque – sûre, ils étaient arrivés dans un village... certainement perdu en pleine montagne. Le vieillard, ayant ressenti le malaise de Naomi, se tourna vers elle, la fixant de ses yeux de poisson mort.

– Vous voilà arrivée au "village le plus proche", mademoiselle.

– Très bien, euh... merci. Mais, comment s'appelle cet endroit ?

L'homme la regarda vaguement, sans expression particulière.

– Le "village le plus proche". 

Naomi hocha prestement la tête, pressée d'en finir avec lui. Elle poussa la porte, et, malgré le vent et le froid, sortit de la chaleur presque rassurante du véhicule. 

Elle ne savait pas vraiment où elle pourrait aller, mais tout ce qu'elle savait était qu'elle devait impérativement trouver un endroit où dormir. Hors de question de demander aux très rares habitants du village : ils semblaient tous être un peu près du même genre que l'homme qui l'avait conduit ici. 

Celui-ci était essentiellement composé de chalet en bois sombre. La route était relativement entretenue, et les seules lumières étaient celles, jaunâtres, des fenêtres givrées des habitations.  Il n'y avait aucun éclairage public. 

Naomi espérait trouver ici un semblant d'hôtel, mais ce n'était visiblement pas gagné. Un gîte, peut-être ? La montagne est tout de même un lieu très touristique... sauf ce patelin, apparemment. Naomi n'avait pas spécialement peur, mais elle éprouvait tout de même un fort malaise vis-à-vis de cet endroit visiblement sans nom. Peut-être n'était-il même pas sur les cartes. Cette pensée ne la rassurait absolument pas, alors elle la chassa de son esprit, se focalisant uniquement sur la recherche d'un endroit hospitalier. 

Elle marcha jusqu'à ce qui semblait être une place. En regardant autour d'elle, elle s'aperçut que les chalets n'étaient pas vraiment positionnés de manière organisée, comme s'ils avaient été posés nonchalamment là, sans réel plan structuré. De moins en moins rassurée – elle ne l'était déjà pas depuis déjà plusieurs heures -, elle laissa gambader son imagination sur les pires scénarios imaginables : peut-être était-ce un village de fous, peut-être qu'elle n'allait pas s'en sortir vivante... ou peut-être même était-elle passée dans un autre monde. 

Cette pensée absurde la fit nerveusement sourire. Elle tenta tant bien que de mal de reprendre ses esprits, et continua d'avancer à travers les flocons. Elle leva les yeux, les plissant pour voir à travers le blizzard. Finalement, elle aperçut quelque chose, à seulement quelques mètres. Quelque chose qui avançait vers elle.

La pression monta en flèche. Dans les premières secondes, paralysée par le froid, elle ne bougea plus, tentant de déterminer si la chose devant elle représentait une menace. Avec tous les éléments autour d'elle, son esprit en déduisit automatiquement "oui". Alors, elle tourna les talons, envahie par la peur. Elle ne pensait qu'à une chose : fuir de cet endroit maudit. 

Un son étouffé parvint jusqu'à ses oreilles. Une voix, familière. Elle arrêta de courir un instant, et se retourna prudemment. Le vieil homme. C'était lui, qui se tenait à à peine quelques pas d'elle. Il tenait dans ses mains squelettiques une sorte de vieille lanterne – décidément, tout semblait vieux ici -, et la regardait, toujours sans expression.

 – Vous êtes perdue, n'est-ce pas ? Je vais vous emmener à une auberge et après, plus d'histoires.

Naomi papillonna des yeux. Elle s'était encore fait une frayeur pour rien.


* * *


La chaleur de la pièce la rassura instantanément. Elle sentait à nouveau ses doigts et son visage, tout à l'heure frigorifiés. Assise à une petite table en bois sombre, elle tenait entre ses doigts une tasse de thé brûlante. La vapeur de la boisson glissait sur son visage, la berçant. La pièce était entièrement faite en rondins de bois, de la même couleur que les autres chalets. Le parquet, un peu plus clair, était parfois couvert d'un épais tapis rouge. Quelques piliers en soutenaient le plafond ici et là. La salle était faiblement éclairée par de petites lanternes accrochées au mur. Il y avait quelques clients, au petit nombre de trois ou quatre. L'ambiance y était chaleureuse, le seul endroit de ce village accueillant.

Après l'avoir déposé ici, le vieillard qui l'avait conduit ici avait commandé un thé pour elle, avait payé pour la boisson et pour la chambre, et était sorti, comme un fantôme. Malgré son comportement étrange, Naomi le trouvait assez sympathique... même si c'était un peu "à cause" de lui si elle s'était retrouvée dans ce village effrayant.

Le patron de l'auberge était un homme, qui semblait assez jeune. Il avait des cheveux blonds assez courts, et ses yeux étaient d'une couleur assez difficile à déterminer. Tantôt elle avait l'impression  de les voir gris, puis verts, puis bleus. Cela devait dépendre de l'éclairage. Il avait une peau pâle, presque aussi pâle que le vieillard. Il était néanmoins assez petit, et avait un visage inexpressif, ainsi qu'une voix plate et monocorde. Il était habillé d'une simple chemise blanche, avec un pantalon, des chaussures et des bretelles noires.

En y repensant, Naomi remarqua quelque chose d'étrange – elle commençait à en avoir l'habitude –. Les rares habitants du patelin, et les quelques clients du bar... tous étaient des hommes, elle n'avait pas croisé une seule femme. C'était une remarque assez minime, puisqu'elle n'avait vu que très peu de personnes ici, mais tout de même, cela lui semblait plutôt bizarre. Elle prit sa tasse de thé, et la porta à ses lèvres. Elle promena son regard dans la pièce, puis, lorsqu'il arriva au bar, elle se rendit compte que le patron la fixait. Surprise, elle détourna prestement les yeux. Elle resta le nez dans sa tasse, mal à l'aise. Pourquoi la regardait-il ainsi ? Avait-elle fait quelque chose de mal ? Elle tenta un regard furtif, juste à côté du bar, pour vérifier du coin de l'œil si le patron était toujours là, à la fixer. Il n'était plus là. Confuse, elle posa enfin sa tasse de thé sur la table. En faisant cela, elle libéra un angle mort, et s'aperçut que le patron était désormais juste à côté d'elle.

Elle sursauta en étouffant un cri de surprise. 

 – Que... mais vous êtes fou ! S'écria-t-elle.

 – Vous avez fini votre thé, mademoiselle ? Je vais fermer le bar. Répondit-il platement, toujours en la fixant dans les yeux. 

 – Euh...oui oui, j'ai terminé. 

 – Bien. Votre clef. Chambre huit. Répondit-il en lui tendant une petite clef en métal sombre, à laquelle était accroché un petit bout de papier, sur lequel il y avait écrit le numéro de sa chambre. 

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro