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Mission 9 : le Week-end

Quelque chose chatouille son visage. Un puissant ronronnement s'exprime à son oreille. Ensuite, un sac de poils vient s'asseoir sur son visage. Le message est passé : il est temps pour l'esclave de se lever pour nourrir son maître. 

La tête encore prise dans un gros nuage en coton, la jeune femme sort de sa chambre et traîne les pieds jusqu'à sa cuisine. Ce n'est qu'après son premier café qu'elle réalise qu'elle ne s'est pas changée en rentrant. Elle se repasse le film.

Hier, après être sortie du bureau de Daniel, ses collègues lui ont proposé d'aller boire un verre pour se détendre, mais elle avait refusé. Pourtant, elle aurait adoré. Mais à ce moment-là son état d'esprit était plutôt prompt à vouloir se rouler en boule dans son plaid, accompagnée de son chat, avec un pot de glace, devant un drama romantique Coréen. Mais dès qu'elle est entrée, son corps s'est affalé sur le lit, pour ronfler dans la seconde qui suivit. 

Cathy à l'impression d'avoir la gueule de bois : la semaine a été éprouvante et le doute revient. Comment tenir un tel rythme ? Et surtout... Comment gérer la peur ? Le souvenir de sa crise en public la met mal à l'aise. Mais quand le cauchemar tente de remonter dans son esprit elle ne voit que le visage bienveillant de Daniel. 

Elle sourit. Corporate est un lieu d'incroyables rencontres. 

Du reste de sa journée, Cathy prend soin d'elle, puis sort faire des courses. Dehors, la sombre tour de Corporate pointe dans un ciel sans nuage. Partout où elle se rend la jeune femme la voit. Autrefois, ce n'était qu'un bâtiment parmi d'autres, un endroit ou jamais elle ne pensait se rendre un jour. Mais depuis ce matin, l'impression de voir le bâtiment partout est constante. 

Devant le centre commercial, elle prend son téléphone et l'ouvre. Le fond d'écran est le même. En vérité elle adore, mais ne l'assume pas et a du mal à se l'avouer. Le petit lapin trop chou, et la carrure sexy de Al qui le tient... Elle se met à rire toute seule, faisant se tourner vers elle quelques passants.

Combien de fois a-t-elle allumé son téléphone depuis pour regarder son fond d'écran ? C'est comme si son cerveau en redemandait : "nan, mais remontre, je n'ai pas bien vu comment les pectoraux sont bien moulés dans la chemise... oui oui, le lapin est adorable", ou "attend remonte : c'est pas un téton qu'on voit à travers le tissu là ?".

Alors qu'elle se rince l'œil, totalement distraite, elle bouscule un enfant et fait tomber son téléphone. Ses mains se précipitent sur l'appareil, pendant qu'elle se confond en excuses.

— Pourquoi tu as un monsieur avec un lapin sur ton téléphone ?

La jeune femme l'éteint et lui sourit un peu gênée. Il n'y a pas d'autre adulte dans le rayon.

— Ce... c'est mon copain.

Le garçon la fixe tandis que dans son champ de vision elle voit un autre enfant : une copie du premier, en petite fille, qui escalade des rayons. Cathy se précipite de peur qu'elle tombe et lui demande de descendre. 

— T'es pas ma maman ! lui répond la gamine depuis l'avant dernier étage du rayon. 

Un bruit de verre qui tombe au sol derrière Cathy la fait se retourner : le petit garçon s'amuse à pousser des bocaux. La jeune femme à l'impression soudaine d'avoir affaire à deux chats réincarnés en sales gosses.

— Les enfants arrêtez ! Où sont vos parents ?!

Aucun ne l'écoute évidemment. Alors qu'elle s'apprête à attraper le petit garçon, elle reçoit un sachet de pâtes sur la tête. Trop inquiète que la petite fille se blesse en tombant elle reste figée au-dessous d'elle. Donc d'un côté un gamin qui fait tomber des bocaux car ça le fait rire, et de l'autre une gamine suicidaire. Parfait.

Soudain une voix masculine leur sommes d'arrêter : Cathy reconnaît Vincent. 

Les enfants tournent la tête et fixent l'adulte. Le garçon menace de faire tomber un autre bocal.

— Non... menace le père. 

L'enfant pousse un peu. 

— Arrête... 

Il le repousse encore un peu. 

— Stop ! 

Le parent furieux arrive en deux enjambées, soulève l'enfant et le prend sous le bras. Cathy a cru voir dans le regard de Vincent, un bref instant, l'envie de ramasser les morceaux de verre au sol pour refaire le bocal. Soudain, une enfant de 20 kilos lui tombe dessus. 

Quand Cathy rouvre les yeux, Vincent est penché au-dessus d'elle, inquiet. 

— Désolé, Cathy. Ils sont infernaux. Tu n'as rien ? 

— Ça va, merci. Je ne pensais pas vous croiser au supermarché, dit-elle en riant.

Il l'aide à se relever, elle rougit un peu. Sans son Furssac, l'homme a une tout autre allume, mais reste charmant avec ses yeux gris clairs. Il ne porte pas son Armani Code sur la peau et Cathy peut sentir une odeur d'amande, rappelant la colle Cléopâtre. Un bref coup d'œil lui permet de voir que les jumeaux sont dans un grand caddie en train de se disputer. 

— Ce sont vos enfants ? 

— Oui, un week-end sur deux en-tout-cas. 

Il est amer : la jeune femme n'a pas besoin de poser plus de questions à ce sujet. Cathy adorerait discuter avec lui, mais les enfants commencent à s'impatienter et commencent à jeter des courses hors caddie. Cathy propose son aide, mais il refuse poliment.

— Papa ! Arrête de parler avec la madame qui a un monsieur bizarre sur son téléphone ! crie la petite fille.

— C'est son copain, elle a dit la dame ! 

— Oui ben ça ressemble au calendrier que maman regarde avec les messieurs tous nus qui tiennent des ballons de rugby. Sauf que lui, il a un lapin roux. 

Cathy déglutit. Vincent lève un sourcil circonspect. Elle balbutie, très gênée en sachant que c'est Al sur la photo. L'a-t-il compris ? Dans tous les cas il se contente d'un  sourire énigmatique : impossible de savoir s'il a fait le rapprochement ou non. 

— Je dois y aller, mes petits monstres sont capables de bien pire si je ne termine pas mes courses. 

Il l'a coupé dans sa réflexion sans fond. D'un geste de la main poli, il prend congé d'une Cathy qui a les oreilles aussi rouges que les bocaux de tomates autour d'elle.

₍⑅ᐢ..ᐢ₎

Le sac chargé de courses, Cathy attend le tramway. Sa tête dodeline au rythme de la musique sur ses oreilles. Mais au bout d'un moment, elle réalise que le panneau d'affichage n'a pas la même notion du temps qu'elle : cela fait probablement 5 minutes qu'il affiche 1 minute et quand elle plisse les yeux, comme pour le menacer de passer à "Tramway en approche", ce dernier passe de 1 minute à 25 minutes.

Même les ascenseurs de Corporate sont plus fiables que ça.

Elle soupire, sous-pèse son sac : il est lourd, pas sûr qu'il tienne jusqu'à chez elle. Tant pis : elle décide de rentrer à pied. Et comme le veut la loi de Murphy, ou celle de l'invocation, qu'importe comment vous l'appelez : au bout de quelques minutes, un tramway la dépasse.

Agacée, elle continue quand une moto monte sur le trottoir dans un grand vrombissement et lui barre la route. Elle sursaute, son cœur cessant de battre quelques secondes avant de partir sur un rythme en marche forcé. 

Cathy s'apprête à enguirlander le conducteur quand celui-ci retire son casque. Elle hésite car ce n'est pas n'importe qui en train d'ébrouer ses cheveux noirs bouclés avant de la regarder de ses yeux bleu ricaneurs.

— Allez, vas-y : j'ai hâte de voir ta petite frimousse m'insulter pour voir ce que tu as dans le ventre.

Mika se met à rire et pose le pied-à-terre.

— Tu m'as fait peur espèce de malade !

Elle s'approche de lui et lui donne un coup dans le bras. Le jeune homme grimace : 

— Mais c'est que tu as de la force ! il rit et elle recommence. Ok ! Compris !

Mine de rien, elle est contente de le voir. Tout ce qui se rapporte à Corporate enlumine sa triste vie dans la ville.

— J'allais te proposer de te déposer, t'as l'air de galérer avec ton sac, dit-il en se frottant le bras, mais j'ai pas de deuxième casque : ça te va quand même ?

Après une brève hésitation, Cathy accepte. Tant que ce n'est pas une voiture tout va bien. Le trajet ne dure pas plus de 5 minutes. Suivant les indications, Mika conduit prudemment jusqu'à une petite résidence HLM.

— Je t'aide à monter ton sac ?

— Non merci, c'est gentil. Je m'inquiétais plus de la résistance du sac que de ma capacité à le porter jusqu'à chez-moi.

— Je vois ça, dit-il en la voyant soulever ses courses comme une plume.

Cathy lui sourit, c'est étrange de croiser son manager de cette façon, sans sa tenue de travail, troquée ici pour un look de biker chevronné.

— Tu conduis depuis longtemps ?

— Depuis que j'ai le permis. La voiture ce n'est pas mon truc.

— Moi aussi, le regard de Cathy s'assombrit quelques instants.

— Je n'osais pas vraiment te demander ça, parce que ça ne me regarde pas, mais... Hier, il s'est passé quoi au juste ?

Cathy sent son cœur se serrer. Elle n'a pas envie d'en parler, mais sa crise fut publique et il est trop difficile de nier que quelque chose ne va pas.

— Mika, je sais que tu te préoccupe des membres de ton équipe. Mais... je ne suis pas encore prête à en parler. Ça ne fait qu'une semaine, et c'est quelque chose de très personnel.

Le manager est quelque peu déconcerté par la jeune femme qui est plus affirmée en dehors du travail. Elle a raison, se dit-il, il est trop invasif.

— Ah... Excuses moi.

— Ce n'est rien.

Elle sourit et lui cogne le bras, doucement cette fois. Après un bref échange banal, le manager reprend la route.

₍⑅ᐢ..ᐢ₎

Plus tard, Cathy prépare son dîner avec un chat dans les pattes. Elle repense à cette journée tranquille, ponctuée par la rencontre de Mika et de Vincent. Elle se demande ce que font Luan et Daniel dans la vie hors Corporate. 

Elle imagine sa collègue stagiaire faire une activité calme à son image, tel que du jardinage, ou de la méditation.

Alors qu'en ce moment même, Luan est en train de se déchaîner dans la fosse d'un concert de Rammstein. Elle chante dans un Allemand parfait, participe aux pogos et hurle comme la plus fervente des groupies après 10 pintes de bière brune.

Après avoir vu les enfants de Vincent, Cathy imagine Daniel en père de famille en train de préparer un bon gâteau au chocolat.

Alors qu'en ce moment, Daniel fait du tir à la carabine. Casque antibruit sur les oreilles, lunettes de protection sur le visage, il brandit une carabine Rossi Puma à canon rond et cri "POOL !" : un disque d'argile vole dans les airs à grande vitesse. L'homme inspire, vise et presse la détendre. Il sent le bois de la crosse vibrer entre ses mains. Au loin, le disque vole en éclats.

Cathy est loin de connaitre ses collègues, mais ça lui plait de les imaginer, même si elle sait que la réalité doit être tout autre...

Une pensée étrange émerge dans son esprit : pourquoi n'a t-elle pas pensé à ce que peut faire Al en dehors de la tour ? C'est comme si elle n'arrive pas à le voir ailleurs. 

En léchant sa cuillère pour goûter son plat, elle réfléchit. Entre poursuivre les lapins, passer par des fenêtres, traverser des portes et réparer des machines : Al a l'air d'être un homme d'action. Et puis sa belle carrure doit demander de l'entretien. Alors elle l'imagine passer son week-end à faire un sport extrême en lien avec l'extérieur tel que l'escalade, le Slackline ou encore du Base Jump. L'imaginer à faire tout ça la fait rire.

Alors qu'en ce moment, dans une forêt de sapins sans ciel, Al marche d'un pas tranquille. Dans sa main tient l'adorable Mister Meh. Le petit animal remue les oreilles quand ils débouchent sur une clairière. L'homme s'allonge dans l'herbe fraîche, il pousse un soupir et sourit. Meh s'installe sur son ventre. Bientôt, un autre lapin arrive, tout bleu, et lui renifle l'oreille. Al rit et lui caresse le pelage. Encore un autre arrive, accompagné. C'est une dizaine de minuscules lapins de diverses couleurs qui viennent à lui pour réclamer de la tendresse.

₍⑅ᐢ..ᐢ₎

C'est lundi, et pour la première fois de sa vie Cathy est impatiente. 

D'habitude personne n'aime le lundi. À moins d'être masochiste du labeur, comme Vincent, le lendemain du Week-end est toujours pénible. 

Le lundi ça ressemble à une gueule de bois, ou au stock de papier toilette vide quand on a déjà les fesses sur le trône. Ça ressemble aussi à un café froid, un tramway en retard et un Jean-Kevin qui sourit de toutes ses dents quand il a réussi à confisquer votre repose-tasse gonflable en forme de flamand rose. 

Mais aujourd'hui, ce lundi a une toute autre saveur. C'est la vieille de l'accueil qui vous toise du regard, mais avec respect pour avoir survécu à la première semaine. C'est l'agréable odeur du vieux papier des archives, mais aussi Luan qui ramène un plateau avec trois cafés, et Mika qui lustre sa batte de base-ball.

Des Lundi comme celui-ci elle en veut à chaque fois. 

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J'espère que ça vous a plus de voir les personnages hors Corporate ? 
Commencez-vous a avoir un personnage préféré ?

Ps : le  repose-tasse gonflable existe, c'est le mien :3 Rassurez-vous aucun Jean-Kevin ne me l'a pas confisqué et aucun flamand rose n'a souffert durant l'écriture de ce chapitre x)

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