Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Mission 7 : faire le tri

Ce mercredi matin, dans le tram, Cathy est comprimée. Entre celui dont l'aisselle arrive pile à la hauteur de son nez, et celui se moquant que son sac à dos arrive à hauteur de tête des personnes mesurant moins de 1m70, Cathy fulmine.

Pour ne pas craquer, elle s'enferme dans sa bulle musicale et s'imagine en super-héroïne des transports en commun : mettant des "tatanes-pv" dans la tête des incivils avant de prendre une pause sentaï de la victoire. Elle réfléchit à quoi ça pourrait ressembler, ça l'occupe.

Heureuse d'avoir décidé de porter des vêtements confortables, cela ne va pas l'empêcher de sentir une palpation peu ragoûtante sur sa fesse droite. Encore dans sa fiction de sentaï la jeune femme attrape la main, et l'écrase de toutes ses forces. Une force qui ne va pas manquer de surprendre et de faire hurler son propriétaire.

On entend en réaction des "Chut!", un "Moins de bruit là, je suis en call !", ou encore "Souffrez en silence comme tout le monde !".

C'est de bonne humeur qu'elle arrive au grand hall du rez-de-chaussée. À peine les portes  s'ouvrent, et probablement parce qu'elle commence à avoir l'habitude que des choses se jettent sur elle, la jeune femme esquive un homme qui hurle. Un coup de feu retentit. Par réflexe, elle se baisse les mains sur la tête.

Elle relève la tête et voit la vieille de l'accueil pointer une carabine Berthier, sortant tout droit de la Seconde Guerre mondiale.

— R'vient ici p'ti salopard ! Que je trou tes fascicules de mes deux !

Elle tire de nouveau sous le regard médusé d'une Cathy qui ne l'a jamais vu avec autant d'énergie et qui a entendu "testicules", et non 'fascicules". Pendant que la vieille poursuit l'étranger elle rampe jusqu'à l'escalier, monte au 3e et prend l'ascenseur aux portes noires.

Ce n'est pas peu fière qu'elle se souvient du chemin vers les archives.

En bas, Luan n'est pas encore là et Mika ne l'a pas entendue arriver : il écoute de la musique, perché à plusieurs mètres de haut pour noter des numéros inscrits sur des cartons. La jeune femme l'observe tout en posant ses affaires. Ses manches retroussées laissent apparaître des tatouages. Ses yeux se posent ensuite sur les échafaudages : tant et tant de cartons, il y en a probablement pour des années.

Lorsque Mika redescend, il vient à sa rencontre. Ils se disent bonjour chaleureusement avec un check du poing, devenu à la mode depuis une épidémie dont nous tairons le nom pour ne pas invoquer de cultistes.

Cathy ne peut s'empêcher de regarder les dessins sur les avant-bras de son manager. Il le remarque, et les lui présente :

— L'artiste s'appelle Krvll, dit-il avec une pointe de fierté.

Côté droit : une femme-vampire, aux traits et vêtements japonais, est dessinée dans un style mélangeant estampe nippone et art médiéval. De l'autre, dans le même style, c'est un chevalier qui combat un loup. Cathy a les yeux qui brillent : elle adore le style.

— Un jour je te dirai ce que ça représente. Mais pour le troisième, ça attendra qu'on aille à la piscine ensemble.

Elle devine qu'il a le dos tatoué. Mika la tire de son admiration et en remettant les manches de sa chemise.

— Je vois que tu es venue "nature" cette fois. C'est mieux.

— Oui, c'est plus pratique pour travailler le nez dans les cartons. Cathy termine de poser ses affaires. Est-ce que je dois chercher un ... café ?

— Non, ne t'embête pas. On a quelques cartons en bas qui n'ont pas encore été ouvert. Il soupire. Pour le moment on ne trouve que de la paperasse, mais on peut trouver des choses plus... sympa il paraît.

Cathy lève un sourcil, il lui sourit et préfère rester mystérieux en ne lui répondant pas.

₍⑅ᐢ..ᐢ₎

Une fois Luan arrivée, tous ensemble s'affairent. Pour animer le travail, Cathy propose que chacun diffuse une musique de sa playlist. Une idée qui fut bien accueillie. Ainsi, elle apprend que Mika écoute Orelsan et AC/DC, Luan du Rammstein ainsi que BTS.

L'ambiance est agréable, et s'il n'y a pas eu cette fuite de ballons gonflables à un étage au-dessus cette matinée aurait pu être normale.

Mika s'absente pour régler cette histoire, car l'entrepôt des archives commence à être rempli et circuler devient difficile. Cathy termine de répertorier tout le contenu de son dernier carton. Luan, quant à elle, préfère réfléchir à un moyen de se débarrasser des ballons et les explose un par un avec une punaise. L'écho de chaque explosion retentit dans l'immense sous-sol. Ça risque d'être très long.

En attendant, Cathy décide de s'attaquer à un autre carton. En lisant les notes de Mika laissée sur son bureau, elle le situe facilement. Bousculant des vagues de ballons gonflables colorés, elle se fraye un passage jusqu'au rayon. Conduire le transpalette dans ces conditions ne l'enchante guère. Elle tire une grande échelle et grimpe tout en haut.

Heureusement, Cathy n'a pas le vertige, et le carton n'est pas très grand : elle peut tenter de le descendre prudemment. Lentement, ses mains le saisissent et le posent sur son épaule. Jaugeant la stabilité de l'échelle plutôt correcte, Cathy entame la descente quand le claquement produit par un ballon qui éclate la surprend.

Le carton glisse de ses mains et renverse tout son contenu une fois au sol. Pire : Cathy se sent basculer en arrière. Jouant avec dextérité avec les pieds de l'échelle, elle se retrouve au milieu du rayon, en équilibre sur ses échasses métalliques. Ses mains tremblent, son pouls tambourine dans ses tempes.

— Ok. Ok. Je maîtrise, se rassure-t-elle.

Soudain : une dalle du faux plafond tombe sous le poids de ballons gonflables qui se déversent sur elle. Reperdant l'équilibre, elle se penche en avant et prie pour espérer faire tomber "avec douceur" le haut de son échelle sur l'échafaudage le plus proche.

Alors, oui, elle se pose comme elle l'espérait, mais avec fracas. Agrippée aux barreaux, elle ferme les yeux et sens le contact violent avec le meuble. Il y a un silence, rompu petit à petit par des craquements de bois.

Soudain tout bascule. Cathy sent son cœur s'arrêter : va-t-elle mourir ici ? Aussi bêtement ?

Alors que sous ses yeux, le rayonnage entier de cartons s'effondre, avec beaucoup de sang-froid, elle attend le dernier moment pour se laisser tomber et atterrit sur un gros tas de ballons.

Ses yeux se rouvrent sur le visage d'une Luan, passablement inquiète.

— Tu vas bien ? S'enquit-elle.

Cathy se redresse, bouge un peu tous ses membres. Des douleurs se manifestent un peu partout, mais rien de cassé. Honteuse d'avoir provoqué un tel chaos, ou plutôt d'en avoir ajouté, elle prend son visage entre ses mains à deux doigts de sangloter.

— Mika va me tuer...

Luan l'observe en silence. Elle ne connaît pas suffisamment bien Mika pour savoir comment il va réagir : est-il du genre tronçonneuse ? Privation de café ? Nager avec Marcel du marketing ? Servir de cible au lancer de hache ? La petite blonde s'imagine moult punitions diverses auxquelles elle a déjà été confrontée.

— Je ne sais pas, mais je sais qui appeler pour nous aider. Il va adorer.

Luan plonge dans la mer de ballon et nage jusqu'au bureau de Mika et saisit son téléphone fixe. Elle compose un numéro et en quelques phrases demande à quelqu'un de venir : "tu vas adorer" dit-elle sérieusement. Cathy en profite discrètement pour vérifier l'état de sa demi-jambe. Ouf rien de cassé.

Apparait au bout de 20 minutes la silhouette distinguée de Vincent. Son air sérieux scrute l'état des lieux. Luan et Cathy le saluent. Il ne semble pas surpris par l'état des lieux et suit Cathy jusqu'à l'échafaudage sinistré. Un frisson le parcourt alors que la jeune femme baisse la tête, un peu honteuse.

— Et donc tu as fait s'effondrer un rayon entier d'archives ?

— Oui...

— Qui contiennent des documents datés, de 10 ans à nos jours ?

Elle hoche la tête et lève les yeux sur lui. S'attendant à le voir agacé, ou en colère, c'est une expression tout autre qui s'exprime sur le visage de Vincent : on dirait qu'il contient de la joie.

— Il faut trier tout ça ?

— Oui.

— Avec tous ces ballons autours ?

Elle hoche à nouveau la tête. Vincent déglutit, il desserre sa cravate comme s'il a un coup de chaud. Cathy se sent gênée, mais ne sait pas pourquoi.

— Et les éléments se sont sûrement abîmés dans la chute ?

— Heu, sûrement.

— Bien. J'imagine que les documents n'étaient pas rattachés par des agrafes, mais simplement par des trombones voir, afin que tout puisse mieux s'emmêler.

- J'i... j'imagine, Cathy le fixe de plus en plus intensément.

- Splendide. Tout simplement splendide.

Il laisse un soupir d'aise s'échapper d'entre ses lèvres et semble vraiment avoir chaud, très chaud.

— Nous sommes justes deux n'est-ce pas ? Personne pour nous aider dans cette sale besogne ?

— Luan cherche une solution pour les ballons avec Mika.

Cathy est fascinée par les réactions de Vincent : de plus en plus intenses. Vincent se mord la lèvre inférieure.

Soit elle ne comprend vraiment rien, soit ce monsieur est terriblement... Excité.

— Je suis votre homme.

Cathy reste interdite : beaucoup trop de sous-entendu dans cette simple phrase. Ce n'est pas qu'elle ne le trouve pas à son goût, mais ce n'est pas un peu rapide ? Ou c'est vraiment tout ce bazar qui l'excite ? Comment réagir ? Mais faut-il seulement réagir en fait ? Est-ce qu'elle doit faire une roulade ? Imiter le chant de l'empereur manchot ?

— Mademoiselle Niss.

La voix ferme d'un Vincent en train de retirer sa veste la tire de ses questions futiles. Le voyant faire, la jeune femme à peur qu'il se mette trop à nu et se met à rougir.

— Retroussez vos manches : nous avons du travail.

Il pose la veste de son Fursac quelque part parmi les ballons. Ainsi débute la lourde tâche du tri. D'abord fixer un périmètre de fouille sous les ballons. Trier par couleur les ballons éclatés et les cartons. Une fois les feuilles empilées en plusieurs tours d'au moins un mètre de haut, ils s'affairent ensemble à les trier par paquet.

L'homme prend énormément de plaisir dans cette tâche ardue et pénible. Cathy le surprend parfois à rire, c'en est un peu effrayant :

— Le dossier Albert est mélangé avec le dossier des sœurs Bénef : c'est excitant.

Vu sa tête, ce n'est sûrement pas un euphémisme. La jeune femme déglutit. Vincent est un homme charmant et effrayant à la fois. Un peu comme Mika. Et Al. Chacun à leur manière. Elle les imagine ici, dans la même pièce. Elle a soudain besoin de s'asseoir, mais se reprend en se recentrant sur sa tâche.

Vincent est méthodique, mais la jeune femme n'est pas en reste et l'épate. Petit à petit, trier devient un geste mécanique et se termine en compétition pour savoir qui va le plus vite. Deux bonnes heures passent. On ne voit pas le temps passer quand on s'amuse.

Au loin, quelqu'un arrive dans la mer de ballons noyés sous les grappes de couleurs en plastique. Un bruit de moteur se faire entendre. Cathy et Vincent lèvent la tête, et tout à coup un puissant vent chaud leur fouette le visage : c'est l'œuvre d'un souffleur de feuille.

Tenue par Mika qui a l'air de beaucoup s'amuser à utiliser le gros engin, la machine souffle tous les ballons sur son passage. C'est le regard horrifié que Cathy fois les deux heures de tri s'envoler. Mika s'arrête subitement quand il la voit avec Vincent. Ce dernier regarde les papiers s'envoler.

— Pardon, je n'savais pas que vous étiez là-dessous.

Mika se sent stupide en voyant la mine dépitée de sa nouvelle recrue. Avec lenteur elle tourne la tête vers Vincent. Il est rouge, mais pas de colère, et affiche un sourire jouissif.

— Mika je... ne savais pas que tu m'appréciais à ce point, dit Vincent dans un soupir.

Le manager sent le malaise grimper en flèche et fait immédiatement diversion :

— Bon, c'est bientôt l'heure de faire une pause, si on y allait Cathy ? Tu en profiteras pour m'expliquer ce que fait Vincent ici.

Vincent reprend ses esprits, pose une main sur l'épaule d'une Cathy, qui sursaute, et foudroie du regard le manager.

— Ne t'en prend pas à elle Mika. Ce bazar me fait plaisir. Tout sera réglé dans quelques heures, il me suffit de faire appel à la brigade des Papiers volants si nécessaire.

Cathy se sent toute petite entre ces deux gros caractères.

— Si ça t'amuse tant que ça de trier : t'as qu'à rejoindre mon service  !

— Navré, répond Vincent en soupirant. Al se débrouille mieux que toi pour semer le chaos partout où il passe, et c'est très varié. De plus, je suis très bien à ma place de responsable SAV interne.

Mika fronce le nez : il n'a jamais pu piffer Al, mais Vincent est un sacré spécimen sur l'échelle de la bizarrerie. L'énervement lui pique le nez comme de la moutarde extra forte : jamais il n'a apprécié la présence d'intrus dans son service. Cela explique pourquoi il a toujours été une équipe à lui seul pendant si longtemps.

— Tu n'as pas l'air bien Mika, tu veux que je demande à Daniel de passer ? propose Vincent.

En réponse Mika, rallume son instrument et souffle à la tête de Vincent tout ce qu'a la machine dans le ventre. 

₍ᐢᐢ₎ -----------₍ᐢᐢ₎

J'ai eu un plaisir coupable d'avoir imaginer la tête de Vincent durant toute la scène x'3

Dans la réécriture, Vincent est beaucoup moins sexualisé dans ce chapitre, que j'ai quand même conservé car il n'apparait pas beaucoup au début par rapport aux autres personnages ^^'

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro