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Mission 54 : se réconforter

Le regard perdu, son esprit est vide comme une page blanche. On lui parle, mais elle n'entend pas, jusqu'à ce que quelque chose de glacé se pose contre son front.

— Tiens... Mika lui offre une bouteille de coca fraiche.

Assis au Orter, les archivistes font grise mine. Cathy est la plus affectée par la nouvelle.

— Vincent ne veut pas me dire ce qu'il s'est passé... soupire Luan, il a l'air aussi bouleversé que Cathy.

Leur manager ne dit rien : l'angoisse lui tord le ventre, et la fraicheur de son soda ne change rien. Le regard de Daniel triture son esprit. Avant de disparaitre dans la tour, l'ange était éprouvé par ce qu'il venait de se passer, il n'a pas pu aller le consoler. Ses collègues sont tristes, et il ne peut rien faire : ça l'énerve. Il a envie de briser des choses, de casser des trucs, de défoncer quelqu'un, n'importe qui.

— C'est qui la "Victime" ? demande Mika en imitant des guillemets avec ses doigts.

— Son demi-frère selon les journalistes, répond Luan.

— Pourquoi ..., murmure Cathy toujours ailleurs, Al ne ferait pas de mal à une mouche...

Ses collègues échangent un regard. La photo de Carl au visage salement tuméfié a fait le tour des médias et choqué Cathy. l'appeler pour avoir une réponse n'a abouti qu'à tomber sur sa messagerie.

— Il est encore hospitalisé, Luan scrolle sur Twitter à la pêche aux infos.

Elle jette un regard en coin à Cathy : la pauvre est totalement amorphe, son doigt fait des ronds sur le goulot de sa bouteille.

— J'aurais jamais cru que ce grand couillon pouvait être le PDG, dit Mika en terminant son verre.

— Il n'est pas roux, boude Luan.

— Des cheveux ça se teint, lui fait remarquer le manager.

Luan ne relève pas et lâche un énième soupir :

— Dire qu'on a gagné le prix de groupe pour Halloween : ça me parait dérisoire maintenant.

— Bon ça suffit, je vais rentrer, Mika se lève, ça fait deux heures qu'on déprime : j'ai besoin de me défouler sur la route, il les salue en prenant son casque.

Quittant le bar avec la boule au ventre, il se dirige vers le parking ou l'attend sa moto.

Daniel est là, assis sur le véhicule, tête baissée. Le cœur qui s'emballe, Mika presse soudain le pas pour le rejoindre.

— Daniel ? Qu'est-ce que tu fais là ?

Ce dernier lui répond d'un sourire triste et se jette dans ses bras. Le manager est surpris, sa poitrine se gonfle d'un souffle chaud. Son anxiété s'envole mais l'homme dans ses bras à besoin de lui : il le serre à son tour.

— J'suis pas doué pour consoler les gens tu sais... dit-il en sentant le parfum de ses cheveux de jais.

Contre lui il sent le cœur de l'ange tambouriner comme le sien, mais pas pour les mêmes raisons. Réfléchissant à ce qu'il peut faire pour lui, Mika pose une main sur sa tête et lui demande :

— J'ai acheté un deuxième casque récemment...

₍⑅ᐢ..ᐢ₎

Rentré chez lui, Vincent se sent vidé, le cœur brûlant. On a passé au Napalm toutes ses émotions. Amélia et Julien voient que leur père n'est pas dans son état normal. Les deux enfants se regardent un instant, cessent de jeter des jouets colorés dans tous les sens et s'approchent de leur père pour lui faire un câlin.

₍⑅ᐢ..ᐢ₎

Après un long trajet sur la route, les deux hommes se sont arrêtés sur le plateau qui surplombe l'étang. Assis sur un gros rocher de calcaire, face au coucher de soleil et loin de tout, une légère brise caresse leurs cheveux. Daniel n'a pas dit un mot. 

Un silence qui inquiète Mika, et il n'a pas autant d'empathie que Daniel pour comprendre ce qu'il doit faire, ou pas. Ils regardent ensemble l'astre disparaitre à l'horizon, et quand les derniers rayons se font engloutir, le manager tourne la tête vers son voisin et le surprend à verser une larme.

— J'ai tellement honte... dit enfin l'ange les yeux toujours rivés au loin, je n'ai pas su le protéger.

Mika déglutit : il parle de Al évidemment, et se souvient qu'ils ont été amants il y a quelques années. La jalousie sort une aiguille et prend un malin plaisir à lui titiller le ventricule. Prenant une profonde inspiration pour chasser ce sentiment, Mika bredouille comme il peut :

— Te connaissant, t'as dû faire de ton mieux. Tu peux pas tout prévoir.

— C'est vrai, il soupire, mais je ne peux m'empêcher de réfléchir à ce que j'aurais pu faire pour éviter ça. Mais je m'étais promis de l'aider à être heureux, de prendre soin de lui quoi qu'il arrive.

— Mais et toi ? Mika fronce les sourcils, tu prends toujours soins des autres mais qui prend soin de toi ? Daniel ouvre la bouche, me répond pas un truc du genre "je suis assez grand pour m'occuper de moi" : on me la fait pas.

D'abord circonspect, Daniel fini par rire ce qui perturbe Mika. Voyant que son collègue ne sait pas comment réagir, l'ange se calme et s'excuse :

— Pardon, c'est nerveux, il essuie le coin de son œil, tu as raison : on croit toujours pouvoir s'en sortir seul. Mais je n'ai pas les épaules pour digérer le fait que mon meilleur ami est dans un hôpital psychiatrique...

Le soir tombe rapidement pendant qu'ils se regardent. Mika ne sait pas quoi dire pour l'aider, alors il fait ce qu'il sait faire de mieux : un acte plutôt que des paroles, il le prend dans ses bras et le serre contre lui, fort.

— J'ai pas ton super pouvoir... mais j'espère que ça t'aide un peu ? Dit-il timidement.

Il sent les mains de Daniel s'agripper à sa chemise, son souffle dans son cou, sa chaleur... ça lui remue le ventre et le perd encore plus dans ses sentiments.

— J'peux t'inviter à passer la soirée chez-moi si tu veux ? Propose Mika en desserrant son étreinte, c'est petit mais tu ne seras pas tout seul, j'ai un grand projecteur pour regarder des films.

— C'est un date ? Demande Daniel en souriant largement d'un air espiègle.

— Quoi ?! Non ! Je.. J'propose juste comme ça ! Mika rougit.

Daniel rit un peu avant de répondre :

— C'est gentil, mais je vais rentrer chez moi. J'ai peur d'abuser de... ta gentillesse pour me consoler : ce n'est pas très sain.

Le ton employé par l'ange déroute Mika qui s'en veut de ne pas avoir un Master en empathie émotionnelle quelque part dans son cerveau. Mais il a l'impression qu'un sous texte énorme s'est glissé dans sa phrase.

Ainsi, quelques minutes plus tard, Daniel est déposé devant chez lui.

— Merci Mika, ces quelques minutes "dangereuses" avec toi m'ont fait du bien.

— Y'a pas d'quoi, bougonne le manager un peu vexé qu'il n'ait pas accepté son invitation.

L'ange s'approche de lui, saisit soudain sa tête entre ses mains et embrasse sa bouche, goûtant à peine ses lèvres en les pinçant sensuellement avec les siennes, cela ne dure qu'un court instant.

Le temps que Mika fasse la mise au point avec la réalité et son cerveau, Daniel s'est reculé avec un petit sourire.

— Désolé, c'était sur un coup de tête à cause de mon humeur... Je ne sais même pas si tu aimes les hommes..., il sourit tristement.

Le manager aligne des voyelles sans consonnes, ce qui accouche de mots qui n'ont aucun sens.

Sous les yeux figés de Mika, l'ange se retourne, ouvre la porte de sa maison et le salut de loin avant de disparaitre chez lui.

— Putain je suis trop con, murmure-t-il en réalisant qu'il n'a pas essayé de le retenir. 

₍⑅ᐢ..ᐢ₎

Luan raccroche son téléphone : elle vient d'annoncer à Vincent que Cathy se sent toujours mal suite aux événements, et ne passera pas la soirée avec lui. Il s'est montré très compréhensif et s'est même proposé de venir, mais Cathy est dans un état déplorable : elle a besoin d'intimité.

Leur soirée va se résumer à manger de la glace Peanuts butter devant un bon K-Drama, en kirugumi, en compagnie de Dowdo sur les genoux de sa maitresse. 

La nuit sera courte.

₍⑅ᐢ..ᐢ₎

Fiévreux de science, Gehlal passe le reste de la journée, et de la nuit, à faire une multitude de théories, aidé par ses nombreuses machines et ia qui calculent frénétiquement toutes les combinaisons qu'il saisit.

C'est un peu sa façon de se réconforter : se noyer dans des analyses complexes, des calculs, et des graphiques, ça lui fait oublier que Al est seul dans une chambre vide.

Différents scénarios s'offrent à lui, des optimistes, et des pessimistes. Le plus terrible d'entre eux le fait frémir. Afin d'éviter le pire, il active le "code Saumon", le protocole de sécurité le plus efficace de Corporate : l'énergie absorbée par la tour en l'absence de Al est en partie redirigée vers la centrale électrique la plus proche. Un raccordement... "plus ou moins légal" qu'il avait estimé nécessaire lors de la construction de la tour. 

Ce mois-ci les Vitroublais seront étonnés d'avoir une facture d'électricité étonnamment frugale. 

Toutefois, Gehlal préfère que Al revienne rapidement,  car il est possible que même la centrale ne puisse pas encaisser suffisamment à long terme... 

Et puis... la faille est vitale pour Al.

₍⑅ᐢ..ᐢ₎ 

Les portes vitrées de la clinique privée s'ouvrent dans un glissement silencieux. Lorsque la dame de l'accueil lève les yeux pour voir ses collègues encadrer le nouveau patient, son stylo lui échappe des doigts.

Le charisme de Al attire tous les regards du personnel qu'il croise, mais aussi d'un patient âgé qui flâne dans les couloirs, la main sur la poitrine.

— Mais... c'est Eros ! s'exclame le vieil homme. Ma main à trancher ! Ma main à trancher c'est lui !

Puis il part en courant. Al penche la tête sur le côté, curieux de ce drôle de personnage qui porte un bicorne en feutre noir. On le pousse soudain à avancer dans une autre direction.

Dans sa tête, il prend des chemins de pensées qui l'emmènent vers des refuges pour oublier la réalité qu'il est en train de traverser. Mais à chaque fois il ne peut s'empêcher de revoir les images de son frère ensanglanté. 

— Installez-vous ici. Mettez cette tenue et déposez toutes vos affaires personnelles dans le bac, dit la psychiatre d'un ton calme, sauf les lunettes de soleil. Appuyez sur la sonnette quand vous aurez terminé.

Soulagé de voir que le patient est calme et coopératif, la médecin affiche toutefois une grande méfiance : le directeur a été très clair, cet homme est dangereux et ne doit en aucun cas croiser le regard des autres sans ses lunettes. 

Elle se demande pourquoi, mais s'agissant de son supérieur elle applique cette règle.

Seul dans une pièce de 11 m² aux murs neutres, Al regarde autour de lui : un lit, une fontaine à eau, un interphone, une petite table basse, rien d'autre, si ce n'est la caméra de surveillance. Puis, il remplit un formulaire qu'on lui a laissé et désigne Daniel comme personne de confiance. Mais au fond, il sait que Adonis fera en sorte que son ami ne puisse pas lui venir en aide. 

Il retire sa veste de costard et confie sa valise au personnel, le temps de la mise en observation. On lui explique que c'est afin d'éviter qu'il se blesse avec ses affaires, il acquiesce. 

— Il est tard, reposez-vous : nous ferons un entretient demain en fonction de votre première nuit ici. Si vous avez besoin de parler de quelque chose, si vous vous sentez mal : appuyez sur le bouton a côté de votre lit, d'accord ? demande la médecin. 

Il hoche la tête et la regarde partir. Puis il s'assoit sur le lit, penaud. Le silence de la pièce est assourdissant. La solitude ne tarde pas à le saisir. Loin de ses machines, loin de ses amis, loin de ses adorables lapins, du bruit blanc et rassurant de la tour, loin de tout... loin d'elle.

Lentement il s'allonge sur le matelas, en priant que cet enfer passe en un clin d'œil. Lorsqu'on lui présente un plateau-repas le soir, il n'y touche pas et recroqueville sa grande carcasse sur le lit.

L'impression qu'un vide abyssal l'entoure, lui procure une profonde angoisse. Il ne veut pas dormir... ils les entend... ses cauchemars qui grattent à la porte de sa raison, enfin libre de le tourmenter loin des murs de Corporate. 

₍⑅ᐢ..ᐢ₎

Ce dimanche a un goût terriblement amer, aussi amer qu'un café bas de gamme qu'on réchauffe pour la troisième fois, sans sucre, avec plus de café que d'eau.

Mais pour Carl, il a une saveur toute particulière, probablement le meilleur arabica qu'il boit de sa vie.

Dans sa chambre de clinique, le visage encore tuméfié mais dégonflé, un œil dissimulé sous un pansement, c'est avec le sourire écoute le médecin étaler un rapport : une côte cassée, mâchoire fracturée, et une arcade sourcilière recousue.

— Vous vous en sortez bien.

— Mon frère n'est pas un meurtrier, dit-il avec une voix mielleuse.

— Vous avez une petite pompe à morphine si la douleur revient.

Carl a déjà appuyé dessus, malgré ses grands airs la douleur irradie dans tout son corps. Le médecin échange encore un peu avec lui, et enverra le rapport à l'hôpital psychiatrique. Une fois seul l'homme saisit son téléphone et discute avec une actionnaire de l'entreprise. Ce coup de poker risqué lui vaut un sacré savon, mais ils ont obtenu ce qu'ils voulaient : faire expulser le PDG de Corporate en gardant les mains "propres".

— ... Oui. Je sais que mes méthodes sont particulières, mais le résultat est là ... non. Je ne vais pas m'excuser pour la bourse : vous étiez préparé... Et bien dès que je suis rétabli bien sûr, dans la semaine. L'entreprise peut tourner seule sous la directive de Mme Perovski. Ensuite il faudra penser à la "remercier".

On toque à sa porte, il congédie rapidement son interlocutrice. Entre timidement Cathy, tenant un paquet de pâtisserie du Lovely chic. Le cœur de Carl se soulève : il ne s'attendait vraiment pas à la voir à son chevet.

Quel doux sentiment de victoire l'étreint à ce moment-là. 

₍ᐢᐢ₎-------------₍ᐢᐢ₎

Reprise tout doucement après la révélation : qu'en pensez-vous ? Chacun se réfugie à sa manière dans quelque chose pour oublier ou digérer ce qu'il s'est passé. Oh n'en voulez pas à Cathy de rendre visite à Carl : elle ne sait rien encore la pauvre et cherche des réponses XD

La 3eme saison sera moins drôle que les précédentes,  j'espère que ça vous ira ^^'

Ps : si vous travaillez dans le milieu psychiatrique, même si Corporate ne se veut pas réaliste, n'hésitez pas à me dire si je fais des généralités offensantes afin que je les corrige ! Merci ^^

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