Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Mission 31 : être en colère

Mika tend une chemise bleu foncé à son collègue. Délicatement, Daniel la saisie.

— Elle n'est pas blanche, et c'est du M/L, ça ira ?

— Je ne vais pas jouer la fine bouche Mika, c'est déjà gentil de me dépanner.

Les doigts fins de Daniel déboutonnent sa chemise tâchée. Il y a comme un malaise qui s'installe, très étrange.

— Vincent sera ravi de la laver pour moi, dit-il en souriant pour détendre l'atmosphère.

Mika s'appuie contre les casiers, et ne dit rien, observant Daniel : il n'a pas une grande carrure, mais il est sec et dessiné. Il parait léger, souple et élancé. Comment une crevette comme lui arrive à apaiser sa colère d'ogre ? Se dit Mika pensif.

— Tu te rinces l'œil ? Dit Daniel, amusé.

— J'te signale que je vois un torse d'homme tous les matins, ce n'est pas le tient qui va me faire rougir ou me rendre envieux, il détourne le regard.

Loin de se sentir vexé Daniel lui jette sa chemise sale à la figure et rit, le temps d'enfiler la chemise trop grande pour lui.

— Comment tu me trouves ? Dit-il en tendant les bras en croix et pivotant un tour sur lui-même.

La couleur foncée lui va bien, même s'il à l'air moins angélique, cela lui donne plus de caractère.

— On dirait un gosse qui a volé la chemise de son père.

Ils rient ensemble, complices.

₍⑅ᐢ..ᐢ₎ 

Après avoir réparé une bonne dizaine de machines, récolté les notes de frais des commerciaux sur leurs bureaux, coursé un lapin en fuite, fait un inventaire de post-it et livré des caisses de carottes à la cantine, Cathy est épuisée. Epuisée mais heureuse.

S'appuyant contre un mur, la jeune femme récupère son souffle. Al s'arrête et se montre compréhensif en lui proposant de s'assoir quelques minutes. Elle ne se fait pas prier, mais culpabilise de ne pas arriver à suivre le rythme : "c'est dont ça son travail... pas étonnant qu'il n'ait jamais le temps, où soit crevé le soir" pense-t-elle.

— Je suis un boulet pour toi... dit-elle en voyant le timer continuer de tourner sur ses lunettes.

— Non. Tu n'es pas habituée, ni équipée correctement : c'est normal que tu sois fatiguée.

Soudain le téléphone de Al sonne. Il décroche, écoute la personne, répond par son fameux "Oui." et raccroche. Cathy a compté : c'est le 7 ème appel depuis le début de la matinée.

— Si tu ne te sens pas bien, ou que tu n'as plus envie de me suivre : je comprends, et peux te ramener aux archives.

Il lui effleure la main, comme s'il voulait la prendre, mais s'est surprit lui même et recroqueville ses doigts. 

Cathy fait mine de ne rien avoir remarqué pour ne pas installer un malaise, mais se sent touchée par son intention de vouloir la rassurer.

— Non, je veux rester avec toi : ton travail est tellement varié : j'ai l'impression de n'avoir encore rien vu, elle sourit sincèrement.

Rassuré, Al s'approche d'une fenêtre et lui demande si elle veut sauter en autonomie, ou avec lui. Ouvrant la bouche pour dire qu'elle peut se débrouiller comme une grande : c'est totalement l'inverse qui en sort.

Cathy se retrouve donc dans les bras du SPF pour descendre une dizaine d'étages en quelques secondes. Trop court pour profiter de la situation, mais suffisant pour que l'adrénaline de la chute, et le plaisir d'être dans ses bras, la rendent heureuse.

Lorsqu'ils arrivent à un étage, après un atterrissage maitrisé, ils prennent un ascenseur pour arriver au sous-sol du laboratoire.

Le chemin qui amène au bureau de Gehlal rappelle des souvenirs. Quand ils arrivent, ce dernier est assis avec un café, scrutant une multitudes d'écrans avec des données en tout genre. Il se lève ensuite d'un bond, fait des pas rapides vers Al avant de s'arrêter net en voyant Cathy. Cette dernière remarque que ses lunettes affichent "Dr Gehlal" pas de prénom, ou l'inverse ?

— Oh. Vous êtes ici aussi ? Quel heureux hasard, fait-il vraiment surpris.

Il prend la main de la jeune femme et y dépose un rapide baiser. Al penche la tête sur le côté et observe, remarquant que Cathy n'a pas l'air de beaucoup apprécier ce geste, mais ne dit rien par politesse : ça ne lui plait pas.

— Tu as une tâche pour moi je crois. Dit Al sur un ton plus sec que d'habitude.

— Ah oui ! Peux-tu regarder pourquoi mon "Xacronn TRX 800" ne s'allume plus ?

Al se dirige vers la pièce d'à côté tandis que le docteur prend Cathy à part :

— J'ai un papier à vous faire signer, il lui tend une feuille.

Cathy glisse rapidement ses yeux dessus et ne comprend pas grand-chose.

— C'est quoi ?

— Une décharge comme quoi vous travaillez ici aujourd'hui, au cas où il vous arrive un accident : je vous apprécie mais je ne suis pas assez fou de vous pour endosser la moindre responsabilité.

Elle hausse les épaules et signe sans faire attention. Gehlal semble jubiler. En le voyant Cathy doute, relit lentement et découvre avec stupeur une toute petite ligne tout en bas :

"[...] ledit contrat stipule aussi, en dehors de la décharge de responsabilité, que ladite signataire doit embrasser le Docteur Gehlal à chaque visite, sous peine d'infraction au dis contrat, pouvant aller jusqu'à la règle 245, alinéa 20, verset 50 des clauses sur 'les contrats signés au laboratoire' et 'le licenciement pour trahison' [...]".

Cathy déglutit et n'ose pas regarder le Docteur dans les yeux.

— Je sais que nous sommes très proches désormais ma douce, et de nos jours nous devons signer un consentement mutuel pour...

— S'embrasser ? Vous êtes sérieux ?

— Oui, comme ça il n'y a aucun malentendu n'est-ce pas ? il s'approche.

— Je ne suis pas d'accord, dit-elle fermement.

— Mais... Gehlal à l'air très déçu, Vous avez signé Cathy, vous auriez du mieux lire. Un contrat signé à Corporate peut mettre votre carrière en jeu.

C'est vrai, et elle le regrette amèrement. Que vaut ce genre de contrat à Corporate ? Elle risque de se faire virer ? Comment ça se passe ?

— Pourquoi vous insistez autant ?! Elle recule contre le mur en le voyant s'approcher.

— Vous êtes le centre d'attention de beaucoup de monde Catherine... et j'aime embêter tout le monde. 

Quand Al revient dans la pièce, et voit cette scène où Cathy est acculée contre le mur avec Gehlal penché sur elle. Une sensation désagréable lui noue l'estomac.

Il voit que sa collègue n'est pas à l'aise, mais sait qu'elle est assez forte pour envoyer valdinguer le docteur : doit-il faire quelque chose ? Sa poitrine se comprime au fil des secondes.

Cathy ferme fort les yeux, se dit que ça ne durera que quelques secondes, et sens la chaleur du souffle de Gehlal quand soudain ce dernier est tiré en arrière par l'épaule.  Les lumières du labo se mettent à grésiller et l'air devient lourd.

— Que fais-tu ? Demande froidement le SPF.

La douleur dans la poitrine de Al est devenue lancinante. Un lourd silence se pose tel une chape de plomb. Les ombres dans pièces paraissent plus grandes et menaçantes.

— Un baiser, et elle a signé un accord ! Gehlal agite la feuille sous son nez comme pris de panique.

Il lui prend le document d'un mouvement sec et le lit. Cathy se fait toute petite dans son coin : quelque chose d'effrayant émane de Al, comme une aura oppressante.

Puis, lentement, il déchire la feuille en deux sous le regard de Gehlal.

— Tu as oublié la clause de rétractation, c'est obligatoire, tonne le SPF d'une voix plus caverneuse.

— Oh.

— Tu as toujours été incompétent pour la paperasse.

Cathy n'a jamais vu Al dans une telle posture d'autorité, c'en est même étrange. Derrière ses lunettes elle ne peut pas voir le regard glacial que lance son ami au scientifique face à lui.

Le docteur prend un air abattu et arrive presque à lui faire de la peine : ce dernier a même les yeux humides.

— Mais... quand j'appelle Vincent pour m'aider il ne répond jamais, même quand je lui propose un café... il serre les poings.

Gehlal détourne le regard et fronce les sourcils.

— Je suis seul ici, personne ne vient m'aider à part toi et Lola ! La tension descend un peu. J'ai besoin d'attention et d'affection comme tout être humain !

— Je sais...

Al soupire, se penche et fait un gros câlin à Gehlal qui se met à sangloter.

Cathy reste interdite.

— Et le Hapiness Manager ? Il ne peut pas t'aider à être heureux ?

— La dernière fois que je lui ai demandé quelque chose, il m'a envoyé des cookies au beurre de cacahouète... il sanglote, et je suis allergique !

La scène est surréaliste, mais les sanglots du Docteur sont poignants malgré leur ridicule. Après de longues secondes, Gehlal sèche ses larmes et lâche le SPF pour se moucher dans un tissu en soie sortit de sa poche.

Cathy a de la peine, et soupire.

— -Ok. Sur la joue. Juste un seul !

Cette fois c'est Al qui reste interdit. Gehlal a des étoiles dans les yeux et Cathy pose ses lèvres sur sa joue quelques secondes. 

— Oh ! Ce sont les 2.03 secondes les plus belles de ma vie ! Il rit. Ah que ce moment fut délicieux. Je suis un homme heureux, il se tourne vers Al tout sourire, je suis le premier !

Une ampoule éclate et baisse la luminosité de la pièce, le docteur jette un œil sur l'un des écrans sur son bureau : des graphiques s'agitent.

Observant la scène, la jeune femme ne sait pas où se mettre et sent ce comportement exaspérant est un cirque pour provoquer le SPF.

Al se sent incroyablement agacé, un sentiment qu'il tente de réprouver et quitte la pièce d'un pas pressé, Cathy le suit silencieusement. Un message apparait sur leurs lunettes : "détection avarie fauteuil FA-300".

Dans les couloirs Al est muet. La tension a du mal à retomber, même en ayant quitté le bureau du scientifique fou. L'archiviste se met à penser qu'elle l'a fâché.

— Je regrette de m'être faite avoir comme une bleue, elle se triture les mains, désolée.

Le cœur comme piqué par une guêpe, il se tourne vivement vers elle, ce qui la surprend.

— Ne culpabilise pas. Gehlal est un génie : il sait très bien ce qu'il fait, et n'avait pas à te faire ça !

Sur son dernier mot, la tension remonte soudain et fait faiblir les lumières quelques secondes. Cathy le fixe : quelque chose se produit autour d'eux, ça vient de lui, mais elle n'a étrangement pas peur.

Al se sent terriblement mal : son cœur pèse comme une enclume et son souffle est court. Il sait qu'il a des choses à exprimer, mais comme d'habitude : les mots se mélangent dans sa tête dans une bouillasse d'images avec Gehlal penché sur Cathy , ainsi que des couleurs sombres et des formes abruptes. 

Ne pas arriver à mettre des mots sur ce qu'il ressent le frustre et son cœur lourd se comprime.

Il souffre.

— Je... Je n'aime pas ça... se dit-il a lui-même.

D'une main, lentement, elle retire les lunettes de son ami : ses yeux sont noirs, comme si ses pupilles s'étaient dilatées et avaient dévorées ses iris. Son sang ne fait qu'un tour, mais elle garde son calme. Délicatement, elle pose ses mains sur son visage.

— Al ? ... Qu'est-ce que tu as ?!

Ne disant tien, il pose ses mains tremblantes sur les siennes, et ferme les yeux.

Ça, il aime.

Bercé par sa chaleur, sa respiration se calme. Le temps est suspendu, comme pour les laisser respirer tout les deux. Cathy sent son cœur battre en le voyant apprécier avec tendresse la douceur de ses mains. Son attraction est toujours présente, mais il est si touchant que son esprit reste à flot.

Sa réaction ressemble à de la colère, différente de celle de Mika, se dit-elle. C'est si étrange de le voir ainsi. Cathy devine alors que Al est un homme qui intériorise beaucoup de choses. Et ces yeux noirs... Ses lèvres tremblent : les questions se bousculent, mais ce n'est pas le moment.

— Je vais bien, dit-il en sentant la pression dans sa cage thoracique le quitter.

Puis, se détachant à contre cœur de son étreinte, Al se redresse et s'excuse en renfilant ses lunettes : ils ont du travail. 

₍⑅ᐢ..ᐢ₎ 

Ses doigts pianotent rapidement sur le clavier, avant de noter frénétiquement des mots et formules sur un bloc note. Gehlal mordille son crayon ensuite, puis il lance un programme de calcul sur son ordinateur. 

— C'était fascinant... dit-il en hochant la tête, approbateur. 

Pendant que le calcul se fait, il peaufine sa recette de Burrito quand un son attire son attention. Il se jette sur un papier sortant d'une sorte de sismographe quantique, puis regarde la valeur la plus haute : si c'était une échelle de Richter elle serait de 6,4.

— Vraiment impressionnant... 

Il se rassoit sur sa chaise, pour consulter les résultats du calcul présentant un pourcentage "intégrité de Corporate : 94,99%"

— Aucune casse, fit-il sur un ton satisfait. Il n'a pas l'air de s'en rendre compte... Je dois surveiller ces deux-là.

₍⑅ᐢ..ᐢ₎ 

Le duo arrive dans la salle insonorisée où Cathy avait fait la rencontre de Lola. Cette dernière est surprise de les voir et les saluts chaleureusement en leur demandant pourquoi ils sont là.

— Ton fauteuil. Il a une avarie je dois vite regarder.

— Oh ? Eh bien, tes dispositifs sont rapides dis-moi : je n'avais rien remarqué encore.

En n'ajoutant rien, il plie sa grande carrure pour atteindre ce qu'il cherche au dos du fauteuil. Cathy quant à elle remarque que la scientifique est pâle, très amaigrie depuis la dernière fois qu'elle l'a vue. Elle n'ose pas demander si elle va bien.

— Je fais peine à voir n'est-ce pas ? Dit Lola avec un doux sourire en remarquant le regard de l'archiviste.

— Pardon je ne voulais pas...

— Ne t'en fais pas, c'est normal, j'avais meilleure mine la dernière fois qu'on s'est vue.

— ça n'a pas marché ? Demande Al pendant qu'il trifouille des câbles.

— Hélas non, soupire Lola, mais j'ai gagné beaucoup de temps. Gehlal est très déçu, bien plus que moi.

Al termine, et se redresse en affirmant que tout va bien. Puis, il se penche pour déposer un bref baiser sur le front de la femme.

— Il trouvera.

Lola lui sourit tristement. Cathy se sent de trop, bouleversée par ce qu'elle comprend de la situation. 

₍⑅ᐢ..ᐢ₎

Dans l'ascenseur Cathy est muette, perdue dans ses pensées après ce qu'elle vient de vivre : entre la crise de Al et l'état de Lola, elle ne s'attendait pas à tout ça.

Devant elle le SPF l'observe en se massant la nuque. Lui qui espérait que cette journée soit incroyable, c'est mal parti se dit-il : elle a l'air si triste et il ne peut l'accepter, se sentant responsable. De tout cœur il veut que cette journée soit la plus belle qu'elle ai vécu à Corporate, avec lui, et personne d'autre.

Il ne réfléchit pas longtemps avant de prendre une décision.

Le compteur de temps des lunettes de Cathy se désactive. Elle relève la tête vers son collègue :

— Je crois que j'ai un souci : le timer des missions a disparu, dit-elle avec encore un petit trémolo dans la voix.

— Non, il sourit.

Il tend une main vers le bouton d'arrêt d'urgence de l'ascenseur et l'active. Les lumières se tamisent soudain, un petit choc secoue la cabine dans le crissement de freins avant de s'immobiliser.

— Q...Qu'est-ce que tu fais ? Dit-elle paniquée.

Il ne répond pas, et tire une petite manivelle : un bruit coulissant se manifeste au dessus d'eux. Puis, le voyant s'approcher d'elle grâce à sa vision Nocturne, la jeune femme sent son cœur s'emballer et son cerveau lui dire "Il fait le coup de la panne là...?".

Al tend un bras, prend sa taille dans un mouvement qui la plaque contre lui. Le cerveau de Cathy se roule sur le clavier de ses émotions : panique, excitation, peur, joie, son pouls s'emballe, elle est rouge, et ses oreilles sont aussi chaudes que la carrosserie d'une voiture bloquée sur l'autoroute A7 en pleine canicule.

— J'improvise.

Puis, Al attache un mousqueton dans son dos et utiles son pistolet : décollage immédiat dans la gaine de l'ascenseur, à toute vitesse, pour une destination inconnue. 

₍ᐢᐢ₎------------------------------₍ᐢᐢ₎

Que pensez-vous de la réaction de Al face à Gehlal ?

Ou emmène t-il Cathy ? ^^

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro