Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Mission 18 : eat or not eat the burrito

L'ascenseur qui mène au -3 ne fait "que" les sous-sols, c'est ce qu'observe Cathy en attendant dans la cabine. Elle a évité inconsciemment le regard de Mika à plusieurs reprises, évidemment ce dernier s'en est rendu compte et ça l'agace. Luan chantonne "Ich tu dir weh" pour détendre l'atmosphère tendue comme une corde à linge de ring de catch.

C'est dans un soupir de soulagement que la cabine s'ouvre enfin sur un long couloir entièrement peint en violet, du sol au plafond, et éclairé par une lumière blanche. Au bout il y a une seule et unique porte, en violette aussi.

Pour la première fois de sa vie, sa couleur préférée écœure Cathy. Mika serre sa batte et ouvre la porte, prêt à éclater la moindre menace. Ils arrivent dans une salle d'attente : des chaises sont alignées contre le mur, sur une table basse sont empilés des magazines, et une jeune femme lit, apparemment peu perturbée par leur arrivée. Elle porte une blouse blanche, et un badge avec seulement écrit dessus "stagiaire n°5".

— Bonjour, je suis Cathy et voici mes collègues. Nous sommes archivistes.

La stagiaire lève les gros yeux sur eux, on dirait un cocker avec ses cheveux châtains ondulés qui encadrent son visage.

— Bonjour, vous cherchez quelque chose ?

— On cherche une commande, numéro KU5...

D'un geste de la main, elle stoppe Cathy.

-Désolée, je suis stagiaire. Elle pointe son badge. Je ne sais rien des commandes, et je ne peux pas vous aider : j'attends que mon responsable vienne me chercher. Il m'a mise à la porte car j'ai eu 0.29s de retard un matin.

La jeune femme relève le "un matin" mais ne dit rien. Une porte sans poignée est la seule issue, un post-it est collé au milieu avec une formule griffonnée. Mika tente de la pousser en vain.

— Comment on entre ?

— Vous n'avez pas pris rendez-vous ?

Luan roule des yeux et regrette de pas y avoir pensé : pourtant c'est un classique dans les services les plus sécurisés. Quand ils demandent à la stagiaire la signification de la formule, cette dernière hausse les épaules et se replonge dans sa lecture. Mika, déjà agacé depuis plusieurs minutes, appuie avec violence sur une sonnette.

Il ne se passe rien.

Cela fait maintenant dix minutes que Luan lit un magazine d'un air impassible avec pour gros titre "comment ne plus avoir peur des robinets", que Mika fait les cent pas autour de la table basse en fulminant, et que Cathy discute avec la stagiaire.

— Vous êtes ici depuis combien de temps ?

— Oh ça doit faire 2 ans.

Luan lève les yeux quelques secondes avant de retourner à son article sur le top des choucroutes garnies de 2003.

— Qui est votre responsable ?

— Le docteur Ghelal, il dirige le laboratoire et travaille seul. Ou plutôt personne ne peut travailler avec lui, elle sent le regard interrogateur de Cathy. C'est un peu comme essayer de travailler avec un adulte troglodyte qui réfléchit dans une cour de maternelle.

Cathy essaye de se faire une image mentale de ce Ghelal : un vieux scientifique barbu ressemblant à Dumbledore, en train de préparer des potions chimiques, sur un cheval à bascule, dans un bac à sable.

Mika craque, il s'approche du bouton et se met à le harceler avec véhémence. Après avoir appuyé exactement 36 fois sans vraiment y réfléchir : la porte s'ouvre.

Luan et Cathy fixent leur manager.

— C'était pas compliqué en fait, il renifle pour se faire passer pour un génie et ne pas assumer qu'il s'agit d'un hasard total.

Mika entre le premier, Luan le suit d'un pas nonchalant, Cathy se retourne vers la stagiaire avant d'en faire de même :

— Vous n'entrez pas ?

— Ah non non ! Je préfère terminer mon magazine.

Dit-elle en brandissant une couverture avec en titre "Tous les soirs de pleine lune, mon fils tabasse des deltaplanes". Qui peut bien écrire ce genre de papier ? Mais la jeune femme n'a pas le temps d'y réfléchir que Luan est revenue la tirer par le bras.

La porte donne sur une grande galerie de photos exposant les dernières découvertes de l'entreprise comme : les lapins à fourrures colorées, dont certains qui changent en fonction de la météo. Une pilule qui permettrait d'accepter que les gens soient moins intelligents que soit. Un sérum qui soigne l'allergie aux poils de lapin.

Il y a beaucoup d'autres photos mais Luan ne lui laisse pas le temps de s'y attarder. Cette fois la pièce suivante est remplie de bocaux bizarres et de produits chimiques stockés dans des armoires. Des tableaux blancs hantent les coins avec des inscriptions lovecraftiennes inquiétantes.

Une odeur de viande de bœuf vient aux narines de Cathy, bien avant que ses collègues ne le remarquent. En tournant à un angle de couloir, ils tombent nez à nez avec une immense desserte remplie de burrito bien chaud, un cuistot bourru s'acharne derrière à les préparer.

Outre le fait que de trouver une cuisine dans un laboratoire de recherche stupéfie tout le monde, Cathy reconnaît alors les fameux burritos et ses grands yeux les fixent : ils ont l'air savoureux. Mika et Cathy sont aussi surpris que leur collègue d'avoir trouvé la fabrique des burritos. La jeune femme pose alors la question qui est sur toutes les lèvres :

— Bonjour monsieur... Dites, il se passe quoi si on ne tourne pas à droite d'un Burrito ?

L'homme se retourne et l'observe avant de hausser les épaules.

— Je n'en sais rien, je sais que je dois en préparer exactement 103 par jour, c'est tout.

Mais pourquoi ici ? Une question qu'elle aurait aimé poser mais son estomac fut le plus rapide :

— Ils sont comestibles ?

Le cuistot hoche la tête avec un sourire confiant. Mika lui saisit le poignet avec force quand elle tend la main pour en saisir un, puis lui hurle dessus :

— T'es malade ?! Tu vas pas bouffer ça !

Soudain il la voit : la peur dans le regard de Cathy. Son geste l'a terrifiée et il sent sa main trembler. Aussitôt il la relâche et se sent coupable, puis balbutie un petit "pardon..." entre ses lèvres.

— Oh ! Je te parle blanc bec ! Qu'est-ce qu'ils ont mes burritos hein ?!

— Ils ont que  : tu cuisines dans un putain de labo entouré de produits chimiques !

Luan lève les yeux au ciel : ce n'est pas comme si le temps était compté pour résoudre l'affaire Bouchard et tire sur la manche de son manager pour lui signaler qu'il faut avancer. Pendant que les deux hommes s'envoient des jurons fleuris, Cathy, encore mal à l'aise, cède au caprice de son estomac pour penser à autre chose et prend un burrito puis croque dedans.

₍⑅ᐢ..ᐢ₎

Al a du mal à se lever ce matin, ce n'est pas dans ses habitudes. Ses pensées sont alambiquées depuis quelques jours, prenant des formes tantôt rigides, tantôt souples, se teintant de couleurs quand il repense à ce jour avec Cathy. Il n'est pas familier de ce chaos mental qui lui procure des sensations à la fois agréables et troublantes.

Le colosse perçoit le monde des émotions différemment, communiquer et se faire aider n'est pas aisé dans son quotidien. Il inspire profondément, puis se lève de son lit.

Nu, il se rend dans sa salle de bain. Face à un miroir, il grimace de la pire sorte. Il soupire : même ainsi il a du charme. Ça lui rappelle la fois où un énième chirurgien avait refusé de l'enlaidir, au point de se mettre à genoux et pleurer comme si on lui demandait de commettre un crime contre l'humanité.   

C'est d'un pas résigné qu'il se rend sur le lieu de sa première tâche de la journée.

— Bonjour Ale....

— Non. La coupe-t-il. Doris N° 132v1, je ne suis pas ici pour un café.

La machine émet une sorte de couinement. Il s'approche lentement et pose une grosse boîte à outils sur une table haute.

— A... Attend ! C'est un malentendu ! chouine Doris. C'était un accident !

— Un accident de brûler Sameh avec un jet de café bouillant ?

— Il me commande toujours du thé ! J'ai horreur du thé !

Al ne l'écoute pas vraiment et ouvre sa boîte, l'esprit ailleurs. Il sort un petit paquet de chewing-gum, goût ananas, et le mâche en fixant l'appareil qui pleure de l'eau par ses buses.

— Un chewing-gum ?! Ananas en plus !

— Tu sers aussi systématiquement du café gris à Chantale, alors qu'elle est polie, dit-il en continuant de mastiquer.

— Elle est fausse ! Faux-cul je le sens ! Il n'a pas l'air convaincu alors elle change de stratégie. Je suis jalouse voilà ! Elle te tourne autour dès qu'elle te croise, ce n'est pas une femme pour toi Alexchou.

— "Alexchou"... ?

Il soupire, prend son chewing-gum entre les doigts et en fait une boulette. Puis il sort un mini-ballon de rugby de la boîte. En voyant le traitement qu'il lui réserve la machine se met à simuler des pleurs avec sa voix robotique.

— Ce ne sera pas long.

Une demi-heure plus tard, il referme l'appareil, satisfait de son intervention : MCS996 se réinitialise correctement. Il range ses affaires et quitte la pièce quand il rencontre deux employés.

Les regards se croisent, mais Al n'a pas ses lunettes, brisées par Mika. Un des collègues s'évanouit, tandis que l'autre se montre soudain fébrile en sentant ses hormones se mettre en branle et lui susurrer de sauter sur ce magnifique mâle en face de lui. Ce qu'il fait.

Dans un mouvement, Al l'évite et prend la fuite avant de se jeter par la fenêtre : la voie des airs n'est pas qu'une question de circuler rapidement pour lui, c'est aussi une excellente échappatoire.  

₍⑅ᐢ..ᐢ₎

La bouche pleine, les joues aussi grosses qu'un hamster qui a enfourné entier le burrito dans sa bouche, Cathy mâche sous les yeux exorbités de ses collègues. Le silence est pesant : ils s'attendent à tout moment à ce que la jeune femme explose, ou un truc horrible du genre. Elle avale dans un silence gênant.

— C'est délicieux chef !

Le cuistot la remercie avant d'insulter une dernière fois de "petit con" le manager, qui de toute façon ne l'écoute pas : trop concentré sur Cathy. Luan est soulagée de voir qu'il ne se passe rien et demande au cuistot :

— Où peut-on trouver un employé ici ? 

— Prenez le couloir là, deuxième porte à droite : c'est le bureau du responsable. Je n'ai jamais vu personne d'autre que lui ici, à part Lola qui passe le nourrir de temps en temps.

Le groupe le remercie et décide quand même de passer par la droite de la desserte de burritos pour enfiler le couloir. Cathy termine de se lécher les doigts en se demandant qui est cette Lola. 

Il n'y a pas de porte pour entrer dans le bureau indiqué. Seule une lumière orangée provenant d'une lampe éclaire une pièce aux murs blancs supportant des étagères de produits et objets dignes d'un cabinet de curiosité. Un peu partout se trouve divers robots ressemblant plutôt à des jouets. Au bout, un bureau qui prend la largeur d'un mur de la pièce est occupé par un homme aux cheveux longs et noirs attaché en queue de rat.

De dos et recroquevillé, il ne témoigne aucune attention pour ses visiteurs. À côté de lui se trouvent des gribouillis de formules diverses, des crayons et stylos éparpillés, un plateau de cookies et un presse-papiers rose qui tient en respect un monticule de feuilles. Un tableau blanc mobile à côté de la table se dresse de toute sa hauteur, arboré d'aimants en forme de lettres de l'alphabet multicolore.

Par curiosité Cathy s'approche d'une des étagères et voit un bac contenant un stock de fléchettes roses. Elle se fige et glisse un regard douteux à l'inconnu penché sur son travail. Luan prend les devants, avant que le manager ne tue le moindre espoir d'échange diplomatique.

— Bonjour monsieur Ghelal, on aimerait récupérer la commande KU5V du client Bouchard : ça vous parle ?

La chaise de bureau pivote lentement pour dévoiler un homme dans la trentaine. Brun, les yeux marrons, un petit collier de barbe parfaitement taillé contourne un visage émacié. Il porte de petites lunettes sur le bout de son nez. Il regarde des pieds à la tête Luan avant de lever ses sourcils.

— Oh ! Cela fait si longtemps que je n'ai pas eu de visite d'inconnus. Vous êtes ?

— Les archivistes, réponds abruptement Mika. Et on doit trouver cette commande pour la livrer avant 11h.

Ghelal lui jette un regard dédaigneux.

— KU5V ? Hmmm ça remonte à fort longtemps, je ne suis pas certain de savoir où j'ai bien pu la ranger.

Il se lève, sa carrure est mince et étriquée dans sa blouse, puis faisant quelques pas au hasard il remarque Cathy. Son regard s'illumine et un sourire radieux se dessine.

— Vous êtes Niss ? Cathy Niss n'est-ce pas ?

La jeune femme hoche la tête et suit du regard l'homme qui vient la saluer. L'homme l'analyse de haut en bas, et ce qu'il a l'air d'en penser le fait sourire plus largement.

— Je suis honoré de rencontre LA Cathy, celle qui a obtenu un café arc-en-ciel, capturé le lapin de Pâques et survécu au couvre-feu !

— C'est gentil, monsieur Gehlal, j'adorerais discuter avec vous, mais nous sommes pressés, répond-elle.

Les prunelles du chercheur se plantent dans celles de Cathy qui ressent un début de malaise. Il lui rétorque avec une voix mielleuse :

— Tout ce que vous voudrez, en échange, est-ce que vous accepteriez un midi, nous deux, ensemble, en tête à tête... un déjeuner avec moi... à la cantine ? termine l'étrange scientifique. 

Luan explose de rire : c'est l'invitation la plus ringarde qu'elle n'a jamais entendue. Son rire désamorce un Mika qui était prêt à éclater sa batte sur le bras de ce qu'il surnomme dans sa tête "ce sale con-ton tige de mes deux". Toutefois l'agacement est encore dans sa gorge et sa poitrine lui fait mal. Il fait un pas vers lui quand Cathy accepte l'invitation.

— Très bien. Un déjeuner avec vous un midi, ça marche. Maintenant où est la commande ?

Ghelal se retourne, tombe nez à nez avec Mika, l'ignore, le contourne et fouille son bureau. Pendant ce temps, le manager fixe Cathy : il ne sait pas s'il est choqué, déçu ou ... terriblement jaloux. Il la regarde, elle l'évite, encore : il va vraiment falloir qu'ils se parlent.

— Ah ! Je suis bête ! Le voici, il pointe du doigt le presse-papiers rose. Il est un peu lourd cela dit, faites attention.

Cathy s'approche pour couper la tension avec Mika et prend l'objet dans sa main. Ce cube rose de 10cm est très dense, faisant le poids d'un haltère de 3 kilos au jugé.

— Je suis curieux toutefois ... dit-il en se balançant sur ses jambes. Je me demande comment vous allez pouvoir livrer ceci à l'entreprise Bouchard qui est à 1h d'ici : il est 10h30 vous savez ?

Luan regarde sa montre et peste : c'est fichu. Ghelal s'amuse à les voir désespérer.

— J'aurais une solution à vous suggérer, mais cela va demander un peu de jugeote de votre part.... et un baiser.

Il fixe intensément Cathy qui sent ses neurones se disperser pour s'enfuir. Mika bondit sur lui et saisit son col. Il n'a pas besoin de dire quoi que ce soit ses intentions sont claires, on peut lire texto dans ses yeux : "tu la touches, je te démonte".

— Très bien ! Je suis bon Prince, ghelal rit, aucunement effrayé par le manager. Allez au service Robotique, demandez au Doc' Lola de tester son prototype "Doloréapinus express", elle sera enchantée de vous le prêter. 

₍⑅ᐢ..ᐢ₎--------------------------₍⑅ᐢ..ᐢ₎

Et voilà enfin Ghelal, un peu particulier : votre première impression sur lui ? ^^

Ne vous inquiétez pas : je n'en ai pas fini avec le mythe des Burritos xD

Que pensez-vous de la petite scène avec Al ? (petite dédicace à @Ellzace x))

Techniquement, à partir d'ici vous avez rencontré tout les personnages pouvant être le PDG \o/


Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro