OS - Au soleil
Après le retour d'Anaïs et la remise sur pied de Ratian, les monstres s'étaient manifestement calmés pour une durée indéterminée. Cependant, ils se devaient de rester attentif au moindre mouvement suspect. Impossible de dormir sur leur deux oreilles en sachant qu'ils étaient sur la liste noire du corrompteur de monstres. Néanmoins, le danger paraissait si loin qu'ils s'étaient permis une journée pour se reposer et reprendre des forces.
Ils avaient préparé toutes les affaires dont ils se serviraient plus tard dans la matinée. Tous les sacs avaient été correctement placés dans les coffres des voitures. Plusieurs véhicules étaient présents pour pouvoir transporter tout le monde. Parmi les conducteurs, il y avait Papyrus. Ce dernier avait directement appris en sortant de l'Underground, comment conduire une voiture. Mine de rien, il s'en était drôlement bien sorti. Enfin, au moins il ne roulait pas comme un forcené ; il était préférable de ne JAMAIS monter dans la même voiture que Ratian... Bien qu'elle avait pu décrocher son permis, celui qui tenait à la vie ne devait surtout pas embarquer avec elle (à mon avis le permis était dans une pochette surprise sous le paillasson). Mais comme dans un monde de fous, il fallait bien des gens pour monter avec, c'était tombé sur (comme par hasard) Syphos et Anaïs sans oublier Sushi. D'ailleurs le chien-loup s'était octroyé la place passagère à côté de la poissonne et avait laissé sa maîtresse avec le robot pas drôle.
Durant tout le trajet, Anaïs avait fait une dépression, Syphos racontait sa vie (donc rien d'intéressant) et Sushi avait passé sa tête par la fenêtre, un truc de chien quoi. Ratian était "concentrée" sur la route du début à la fin du voyage ; quelques heures de pures folies non partagées. Si Syphos n'avait pas été un robot, il aurait sûrement fini par remettre ce qu'il avait mangé alors que l'humaine semblait avoir l'habitude de cette conduite.
Finalement, plusieurs heures après, ils purent arriver sur une digue remplie d'humains. Cet endroit n'avait pas encore eu vent de la rébellion de certains monstres et tous les habitants ainsi que voyageurs n'avaient rien contre eux, d'ailleurs, les monstres les plus pacifistes d'y trouvaient juste pour ça. Ratian sortit de la voiture, elle se rendit compte qu'elle avait été la première à arriver. Mais vu la vitesse à laquelle elle avait grillé tous les feux, ce n'était guère étonnant (croyez-moi qu'elle aurait pu participer à un rallye sans problèmes). Les premiers arrivés avaient eu comme rôle de trouver un endroit pas trop bourré pour s'installer, la poissonne l'avait vite regretté car avec une chaleur pareille, elle mourait bien plus vite que si elle passait à Hotland sans armure. Alors chercher un endroit en se faisant littéralement frapper par les rayons de soleil, c'était pire que la mort. En fait, c'était donc ça l'enfer pour les monstres poissons.
Anaïs claqua des doigts devant le visage à l'ouest de la monstre. L'humaine ne voulait certainement pas chercher seule, puis, elle ne voulait pas non plus compter sur cette boîte de conserve qui allait bien plus les faire cramer au soleil alors qu'un petit brin d'ombre pourrait totalement changer la donne. Déjà un robot au soleil, personne ne l'approche, c'était comme toucher un four allumé ; tu n'as pas l'impression que ça brûle mais en réalité tu te brûles plus que si tu t'étais jeté dans les flammes. En vrai, si tu voulais une pizza en plein soleil sur la plage, il suffisait de le demander. Mais bref.
En quête de l'endroit parfait où s'installer, les autres avaient clairement le temps d'arriver. Mais sachant que notre équipe de bras cassés étaient de gros nazes qui "cramaient" comme des tapettes au soleil (sachant que je suis pas mieux), ils n'avaient pas fait grand chose à part longer à du deux à l'heure les digues. Laisser le volant à la monstre quelques minutes de plus aurait peut-être changer quelque chose. Enfin, pas aussi bras cassés que ça finalement ; ils avaient trouvé le coin perdu de la plage où il y avait personne, un sable encore plat sans trop d'empreintes de pieds, une légère ombre formée par un haut bâtiment gardait l'endroit légèrement plus frais que le restant de la plage. L'eau y était bien plus proche de la digue... Parfait. Le barbecue ramené par la team Grillby allait donc servir.
- Bon les gars... Souffla Anaïs pour attirer l'attention, On va tout préparer et passer du bon temps.
La chaleur ne lui faisait en réalité rien du tout. Pieds nus sur le sable bouillant, elle dirigeait l'entièreté de la team venue pour une mission repos. Une mission assez éprouvante pour Undyne et sa sœur qui s'était directement mise à l'ombre en position fœtale comme si la fin du monde arrivait dans quelques instants.
- Alphys, va t'occuper d'Undyne et toi... se racla la gorge l'humaine comme si elle ne voulait pas énoncer la suite, Mettaton trouve un moyen pour qu'on ne perde pas à nouveau Ratian.
- Tout de suite.
Mettaton s'échappa vers Ratian, heureux de ne pas se faire dégager par Anaïs pour une fois. Bon, ce n'était pas non plus une excuse pour se batifoler sinon l'humaine pourrait être assez violente.
- Les autres, on va déployer le matériel sur la plage.
Chacun de leur côté, ils préparèrent tout pour pouvoir passer une excellente journée. Le barbecue sur la digue entretenu par Grillby, les petites tables à l'ombre avec des petits gâteaux faits par notre cher Toriel, le parasol planté dans le sable avec Sans qui en profitait déjà en dormant, Papyrus qui trouvait plus amusant de nettoyer les voitures pour passer le temps, Alphys qui avait traîné Undyne pour la faire bouger et bien d'autres choses dont un ventilateur posé à l'ombre devant Ratian. Attendez... Sérieusement les gars ? Un ventilateur ? Un ventilateur non branché qui désespère totalement la poissonne ? Un des deux robots allaient devoir servir de source d'énergie et franchement... Vaudrait mieux en rester là...
BREF.
Il était finalement temps de commencer ce fichu barbecue ! Un claquement de doigts et les flammes s'allumèrent. Deuxième claquement de doigts, les viandes atterrirent sur la grille. Troisième claquement de doigts... Bah y se passa absolument rien du tout car même pour des monstres, la viande se cuisait pas automatiquement bande de petits cons.
BREF de nouveau.
Pendant ce temps, Anaïs tira de force Ratian. On pouvait même dire qu'elle la traînait sur le sol et qu'elle nettoyait la digue avec son corps mais bon, on était pas là pour décrire la façon dont elle se faisait trainer. Après une centaine de mètres de purs folies à racler le sol, Ratian se décida à se lever. Certes en titubant mais elle tenait sur ses propres jambes. Encore un peu et elle perdait son bras au prochain trottoir si ça continuait.
- Je t'emmène dans un endroit frais ! s'exclama Anaïs avant de siffler.
Sushi arriva en courant et se retint de sauter sur Anaïs ou Ratian. L'humaine devait en réalité chercher quelques trucs à manger de son côté (elle avait sa liste personnelle avec le même mot écrit dix fois d'affilée...). Ils entrèrent dans le magasin et une fraîcheur inattendu rendit toute son énergie à Ratian. Celle-ci se demandait clairement où ils pouvaient être pour qu'il fasse aussi bon... Enfin, elle comprit. Elle regretta. Voilà bon, ça avait été une mauvaise idée de la part d'Anaïs d'emmener la monstre dans une poissonnerie. À se demander si elle ne l'avait pas fait un tout petit peu exprès.
Ils revinrent donc là où était les autres. La monstre était désormais blanche, morte, se demandant pourquoi ces pauvres poissons avaient subi un tel sort. Elle se demandait quel était le sens de la vie (42) et pourquoi elle avait accepté de venir. Puis l'odeur alléchante de la viande vint prendre possession de son esprit. Elle en oublia les sushis que dévoraient l'humaine clairement en mode " ceci est à MOI pas touche ! CE SONT MES SUSHIS !" tout en les partageant avec son chien-loup. Tout le monde put manger ces magnifiques viandes extrêmement bien cuites, qu'elles soient saignantes ou à point, il était très doué question cuisson.
Sans parlait avec Toriel pour faire un échange de place... Il voulait mettre Muffet et toutes ses araignées juste à côté de Syphos pendant le repas (est-ce qu'il mange du fer cuit au bbq du coup ?) et du coup... La place à côté de l'homme des flammes se trouvait être pour Anaïs... Elle en fit d'ailleurs tomber un sushi que Sushi s'empressa de manger (trop de sushis dans cette phrase) et elle devint rouge pivoine, nan... Un rouge éclatant qui donnait mal aux yeux presque. Bah oui, il en avait profité pour se mettre torse nu pour nourrir sa peau avec tous ces rayons de soleil.
Étonnamment, Syphos ne retrouva aucune araignée sur la table à part celles près de Muffet. Finalement, il avait pu être tranquille pour une fois dans sa vie. En vrai, il avait pris l'habitude de se faire charrier par la femme araignée comme si ça lui plaisait de la voir rire... Mon dieu, un robot avec la phobie des araignées qui aime bien voir rire une araignée ? Où est la fucking logique... Y en avait pas depuis le début en fait... Bon bah en plus... Il manquait deux personnes à table. Ratian et Mettaton, je vous laisse essayer de trouver où ils sont, pourquoi, comment, dans quelle condition... Je déconne, ils étaient juste assis à l'ombre juste à côté des tables. Manque de bol, Anaïs l'avait vu... Ouais elle avait vu Mettaton l'embrasser et juste après il traversait le sable jusqu'à l'eau. Anaïs se frotta les mains après ce record battu puis tomba nez à nez avec Grillby sans le vouloir qui s'était levé pour vérifier le barbecue. L'humaine retint son souffle en sentant les regards de toute l'assemblée sur elle.
Oh et puis merde, elle l'embrassa devant tout le monde en mode " blc j'ai l'âge de sortir avec lui depuis le retour de ce machin temporel". Alors autour de la table on avait, les choqués, ceux qui attendaient ça depuis son retour, ceux qui dormaient avec du ketchup (Sans) et puis Mettaton qui faisait son retour pour sauter sur Ratian (il n'abandonnera jamais Darling).
Grillby était figé, même les flammes ne bougeaient plus en se demandant si Anaïs avait été sérieuse.
En gros, ce voyage a commencé n'importe comment et finit n'importe comment à la recherche de la logique qui ne pourra jamais être retrouvée... Enfin, pour eux, ce n'était que le début de la journée...
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro