Undyne posa sa sœur debout sur le sol du salon des Dreemur. Elle avait eu le temps de se réveiller mais se trouvait encore un peu à l'ouest après avoir enduré la magie d'Anaïs. Elle fut obligée d'ôter son armure pendant que l'ancien roi préparait tranquillement du thé, non pressé par le temps. Toriel n'était pas là, elle préparait les cours pour la semaine qui arrivait et faisait donc ça au bureau à l'école. Le salon était assez grand et une ancienne odeur de tarte traînait encore dans l'air, il y avait beaucoup d'espace pour permettre d'inviter plusieurs personnes sans se sentir à l'étroit. Quelqu'un toqua à la porte et Undyne se proposa à aller voir, elle se dirigea vers la porte puis l'ouvrit en demandant qui c'était. Quelle fut sa surprise en voyant River, la faux à la main qu'il s'empressa d'abattre sur elle.

Anaïs continuait de courir, elle avait rapidement atteint la surface et maintenant, elle devait se dépêcher d'arriver chez les Dreemur. Elle ne voulait pas arriver trop tard sinon elle allait regretter de ne pas être rester avec eux dès son retour pour les protéger. Elle s'arrêta devant la porte légèrement entre-ouverte. En la poussant doucement, la porte émit un son grinçant et long comme s'il n'allait jamais s'arrêter. Le salon était intacte, la seule chose qui la mit dans le doute était les immenses traces de sang sur le sol et les murs. Elle ordonna à Sushi de les trouver et chercha des indices qui lui permettraient de savoir ce qu'il s'était passé. Le chien-loup abboia pour l'appeler et elle s'empressa de se diriger vers le jardin. Elle plaça ses mains sur sa bouche, habitée par une rage soudaine et les larmes aux yeux ; Undyne et Asgore étaient encore à moitié conscient mais blessés gravement. En face, Ratian sans armure ni cache-oeil, des lances en main. Sauf qu'elle ne regardait même pas vers eux mais vers le toit de la maison où se tenait tranquillement River.

- Ah, Anaïs, viens profiter du spectacle.

- Je... C'est...

Les yeux d'Anaïs devinrent rouges puis elle s'élança vers Ratian qu'elle agrippa à la gorge pour l'éclater au sol. Elle serrait pour l'empêcher de respirer mais la poissonne ne se débattait pas et fit disparaître ses lances.

- J'ai ri...en fait, articula-t-elle du mieux qu'elle pouvait.

- Oui oui et moi je suis le Saint-Esprit.

- A...naïs !

Elle lâcha prise en sentant une vive douleur dans le dos. Du coin de l'oeil, elle voyait River avec sa faux, la lame enduit d'un rouge poisseux, du sang. Ratian n'y était vraiment pour rien, elle était encore en train de lutter et avait utilisé sa personnalité génocidaire comme force contre le passeur.

- Anaïs, ne reste pas ici ! s'exclama Asgore, Pars !

- Non, j'ai deux trois mots à lui dire celui là.

En une fraction de seconde, elle se retrouvait derrière lui et attrapa sa tête pour la frapper dans le mur de la maison qui se fissuration à chaque coup. Elle frappait entre chaque partie de sa phrase.

- Tu...vas...crever...merde !

Elle le jeta au sol et Sushi lui arracha sa faux. Elle venait clairement de montrer que c'était elle la plus forte. Il se releva, décidément il était tenace. Il ne saignait pas et n'avait rien de cassé. Il ôta sa capuche et afficha un sourire sadique en voyant qu'Anaïs s'était figée sur place, les larmes aux yeux.

- A...A...Asriel... ? Comment...

- Il y a des gens assez puissants pour me permettre de récupérer mon corps, et moi je les aide en échange.

Asriel Dreemur, sous sa forme adulte, s'avança et reprit sa faux au chien. Le blanc des yeux complètement noir prouvait qu'il n'était pas lui-même et qu'il avait été fortement influencé. Anaïs attrapa sa main pour qu'il arrête tout ça.

- Depuis combien de temps Azzy... ? Depuis combien de temps te fais-tu passer pour River ?

- En quoi ça peut te regarder ? Et ne m'appelle plus Azzy, je ne suis plus le frère que tu adorais tant.

L'humaine serra sa main, elle ne faisait pas attention à Asgore qui pensait rêver, à Undyne qui se relevait sans lance et à Ratian qui regardait la scène sans broncher. Asriel restait indifférent à tout cela et la fit lâcher puis lui plaça la lame sous la gorge.

- Alors, où est passé Chara et ton envie de meurtre sur River ?

- C'est une longue histoire.

- Blesse-moi, frappe-moi, vas-y, tue-moi.

Anaïs repoussa la lame doucement puis s'abaissa pour ramasser quelque chose qu'elle tint fermement en main. Il écarta les bras en lui laissant une ouverture pour voir si elle aurait le cran de lui faire ne fût-ce qu'une égratignure. L'expression du visage d'Anaïs fut caché par ses cheveux puis elle sourit. Elle recula puis prit son élan pour lancer ce qu'elle avait en main. Avec force, un caillou vint s'écraser sur le front d'Asriel. Il y plaça sa main puis la fixa.

- Mais... ÇA FAIT MAL PUTAIN !

- Mec t'es sérieux, je t'ai maltraité et je t'ai fracasser la tête dans un mur et tu réagis à un caillou ? désespéra-t-elle.

- La dernière attaque fait toujours plus mal que les autres imbéciles.

- C'est toi l'imbécile, espèce de frère de pacotille !

- Attends c'est moi que tu traites comme ça ?!

- Non c'est au caillou que je parlais ! hurla Anaïs en continuant de se disputer avec.

- T'as pas d'amis que tu parles à un caillou ?!

- Toi avec tous tes tissus sur toi, on dirait une mariée refoulée ! ajouta-t-elle.

- STOP ! arbitra Ratian redevenue complètement elle-même, J'ai l'impression de faire la baby-sitter là.

- Toi le sushi, on t'a rien demandé ! Hurlèrent-ils en même temps tout en lui donnant un coup de poing.

Ratian arrêta leurs mains en soupirant. EN vrai, c'était de véritables gamins. Elle craqua ses doigts puis fit un croche pied à Anaïs ainsi qu'une prise de catch à Asriel.

- Maintenant les enfants, on se calme et on parle calmement sinon Ratian va se fâcher.