Chapitre 15 - Être faible
Undyne regardait sa sœur de haut mais espérait en même temps qu'elle laisse tomber. Voir Ratian avec autant de lances qui la transperçaient, lui fendait le cœur de tristesse. Pourtant, la devise d'un garde royale était de ne jamais abandonner, Undyne l'avait appris durant toutes des années en tant que commandante des soldats. Mais pas seulement elle, Ratian aussi l'avait appris.
- Bien... Je ne comptais pas abandonner.
Ratian se releva, doucement mais sûrement. Elle n'était pas en état de continuer, elle se vidait de son sang, goutte après goutte. Elle n'arrivait même pas à lever un bras et rester debout relevait du miracle. Elle avançait doucement avec deux lances tandis qu'Undyne fit disparaître toutes celles qui l'avaient servies à la ralentir. Elle baissa les bras, les larmes aux yeux ; le choc lui revenait, elle venait quand même de la blesser gravement. Elle ferma les yeux en sachant que Ratian était face à elle.
- Jamais... Je ne ferai de mal à ma petite sœur...
Elle sécha les larmes d'Undyne avant de brusquement lancer sa lance vers River qui les avait suivi. Celui-ci l'évita et disparut en grommelant entre ses dents.
- Tu me sauves une nouvelle fois...
Ratian tomba à genoux.
- Undyne, Anaïs, je vous dois des excuses pour ce que j'ai fait.
Elle mit ses mains à terre puis y colla son front en s'excusant. Elle venait d'utiliser des mouvements japonais pour s'excuser. Ces mouvements étaient très forts et signifiaient que la personne était sincère. Au moment où Ratian se redressa, un bruit claquant s'éleva ; Anaïs venait de la gifler sans retenue.
- Ratian ! Tu n'as pas besoin de t'excuser ! Ce n'est pas ta faute.
- Si ça l'est...
Anaïs craqua ses doigts puis prépara à nouveau sa main. Ratian se frottait la joue en lui faisant signe de plus la frapper.
- Stop Anaïs, j'ai rien dit, j'ai rien dit.
L'humaine aida son amie à se relever avec l'aide d'Undyne. L'instant d'après, deux bras mécaniques vinrent soutenir Ratian en passant autour d'elle par derrière. Un soupire de soulagement se fit entendre et une voix robotisée vint continuer de la calmer. Rien qu'entendre la voix de Mettaton lui permettait de se sentir mieux.
- Heureusement que le laboratoire d'Alphys n'est pas loin, on va pouvoir te soigner rapidement, sourit le robot en la prenant dans ses bras pour éviter de la faire marcher.
La poissonne hocha la tête puis regarda sa sœur. Undyne avait remarqué que son œil droit était redevenu noir et vide. Et que le noir de l'oeil gauche était redevenu blanc avec une pupille bleu gris. Ratian ferma les yeux. La monstre avait été épuisée par cette poursuite mais aussi à cause de la chaleur, des blessures et de l'emprise de River.
Du côté du laboratoire, des cris de joie se firent entendre. Ils étaient heureux de voir qu'ils avaient réussi à ramener Ratian à la normale. Puis, ils n'auraient plus à la chercher pour rien maintenant. Alphys redevint "sérieuse" assez rapidement, surtout lorsque la porte s'ouvrit et laissa d'abord entrer Mettaton avec la gravement blessée toujours dans les bras. Il suivit Alphys qui le dirigea vers une autre salle.
Anaïs entre à son tour dans le laboratoire, accompagnée d'Undyne. Puis fut le choc lorsque l'humaine vit Grillby ici. Elle le salua timidement puis rejoignit Syphos et Muffet. L'homme enflammé lui lâcha un regard discret, il devait sûrement l'avoir vu à l'oeuvre à travers l'écran d'Alphys et, rien que d'y penser, Anaïs en était presque rouge.
- Aaaaah ! Arrête Muffet ! hurla Syphos en se débarrassant des araignées sur ses épaules, Franchement, je ne vois pas ce qui est drôle !
La concernée lui sourit après avoir arrêté de rire. Syphos se sentait maintenant gêné d'être fixé par autant de yeux à la fois.
- Voir ton air sérieux se transformer en peur te rend si mignon ~
- T'es pas normale toi.
Il s'échappa de là et sortit du laboratoire, histoire d'être un peu seul. Il observait les roches au loin en se demandant si Ratian allait vraiment survivre à ses blessures. Intérieurement, il voulait qu'elle survive, non pas car il avait appris qu'elle était celle qui l'avait sauvé, mais surtout parce qu'elle avait en réalité un bon fond. Alors, il voulut retourner à l'intérieur pour voir s'ils avaient pu lui donner déjà les premiers soins. Cependant, l'homme en armure, et à l'air endormi, se pointa devant lui. C'était le même homme qui avait arrêté Suzuki. Il avait l'air humain mais ses oreilles pointues et les deux canines qui dépassaient de sa bouche trahissaient son statut de monstre.
- Bonjour, je me m'appelle Zatios, je suis venu m'excuser pour le comportement de Suzuki.
- Euh... sembla perdu Syphos, C'est bien beau mais, c'est pas à moi qu'il faut faire des excuses.
- Ah oui merde, je me disais bien... J'ai dû confondre, s'excusa encore Zatios.
- Euh... Tu m'as confondu avec deux thons et une gamine ?
La seconde d'après, un fauteuil vint joliment l'écraser contre le sol, Undyne visiblement en colère par ce qu'il venait de dire. À côté de la poissonne, Anaïs qui remontait ses manches. Ces deux-là n'avaient pas très envie de rire et ça se voyait sur leur visage. Zatios siffla et les évita en cherchant après Ratian pour redire son texte. Seulement, comme il ne savait pas où elle se trouvait, il s'amusa à entrer dans les pièces défendues (notamment la chambre et la salle remplie d'animés et de mangas). Puis il tira une autre porte où il fut aveuglé avant de pouvoir de nouveau regarder. Elle était là, allongée sur une étrange table, des points de sutures un peu partout, inconsciente voire dans le coma.
- Tu n'as rien à faire ici ! le repoussa Mettaton qui était sorti de ses gongs.
- Mettaton, t-tiens-la !
Il avait à peine tourner le dos que Ratian avait été secouée par des spasmes qui la firent grimacer et serrer les dents alors qu'elle restait inconsciente. Zatios les regardait ; le robot retenait fermement la monstre bleu (NON ce n'est pas un Schtroumpf !) et la scientifique lui administra un calmant.
- Je suis venu m'excuser pour le compor...
- S-Son âme... est fissurée... trembla Alphys en ignorant Zatios.
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