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Chapitre 3

  Kim Jun Su n'en revenait pas d'avoir entendu de tels propos. Comment osait-il lancé ces horribles mots alors qu'il venait d'être embauché ?! Non mais quel culot ! Écarquillant les yeux, notre directeur l'attrapa d'une main par le col de sa chemise et le plaqua violemment contre l'armoire derrière lui. D'ordinaire, il n'aurait pas réagit ainsi mais avec tout ce qu'il traversait en ce moment, sa patience venait d'atteindre ses limites.



-« Ecoute-moi bien petit merdeux, lâcha-t-il entre ses dents. Des types comme toi, il y en a des dizaines sur le marché alors ne te crois pas supérieur aux autres car je risque rapidement de te rappeler d'où tu viens. De plus, le boss ici c'est moi donc, sauf si tu veux sortir plus vite que tu n'es rentré, tu as intérêt à te tenir à carreaux. Mon père a mis des années à construire cet empire alors je ne laisserai pas un petit campagnard de ton espèce tout foutre en l'air. Suis-je assez clair ? ».



Il venait de marmonner cette dernière phrase à quelques centimètres du visage de son cadet tandis que son expression ne reflétait que haine et reproches. Les deux hommes se dévisagèrent dans le blanc des yeux de longues secondes, entourés par un silence pesant et observés par la plupart des employés qui retenaient leur souffle avant que Taecyeon ne finisse par soupirer. Il avait été surpris par la soudaine colère du plus petit, alors que les critiques qu'il avait lu à son égard ne disait que du bien sur son caractère et il n'avait jamais imaginé s'attirer ces foudres en le taquinant légèrement. Il fallait aussi avouer que ce suçon voyant dans son cou était un appel à la moquerie. Pourquoi était-il de si mauvaise humeur alors ?



-« J'ai compris, c'est vous le patron. Je ferais plus attention dorénavant et je discuterais avec vous de mes idées.
-... J'aime mieux ça. Range ce bordel maintenant et reprend ton travail ».



Lui lançant un dernier regard sombre, Jun Su le lâcha et il s'en alla rapidement. Une clope... Il avait vraiment besoin d'une clope. Il repéra l'escalier de secours et en gravit les marches quatre à quatre. Dès qu'il poussa la porte menant sur le toit, il inspira une profonde bouffée d'air fraîche et il se sentit déjà un peu mieux. IL était encore énervé mais il ne cherchait plus à frapper quelqu'un ou quelque chose. S'asseyant à même le sol, il récupéra un paquet de cigarettes avec un briquet dans une poche de sa veste et il s'en grilla une. Ses yeux suivirent quelques instants les longs nuages de fumée qu'il créait avant de se fermer. Bon sang, la journée n'aurait pas pu commencer d'une pire façon... Il avait beau y réfléchir, il avait couru dans les bras du bad boy pour fuir ses problèmes, et même s'il avait plus qu'aimé cette nuit, il allait devoir vite revenir à la réalité pour mettre de l'ordre dans tout ce cirque. Son père, un putain d'enfoiré ? Il ne voulait pas y croire: son père avait toujours un exemple de courage et de gentillesse pour lui. Il l'avait toujours vu comme le chef de famille exemplaire qu'il souhaitait devenir mais tout venait de voler en éclats. Et ce fils illégitime dont sa mère avait parlé ? Qui était-il ? A quoi ressemblait-il ? Notre jeune homme soupira tout bas, non désireux de penser à ses ennuis et il se releva. Sa fureur s'était dissipée, laissant place à une peine sans fond et il ne put réprimer un frisson. Durant 27 ans, sa vie avait toujours été ordonnée, prudente et dictée par de nombreuses règles morales mais depuis quelques jours, il ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Heureusement, la rencontre avec ce Woo Baby atténuait la rupture avec son ex-petit ami mais à part ça... Voilà qu'il fantasmait sur un jeune employé et que ce dernier se révélait incontrôlable. Chienne de vie...
Bon, un problème à la fois. Redescendant les marches pour gagner la sortie, il composa le numéro de son meilleur ami et porta le petit appareil à son oreille droite.



-« Allô ? Ici monsieur Horvejkul, lança une voix qu'il ne connaissait que trop bien.
-Salut Nichkhun.
-Oh salut vieux ! Comment vas-tu ?
-Ça va, ça va... Dis-moi, on pourrait se voir aujourd'hui ? J'ai besoin de certains de tes nombreux talents.
-C'est grave ? Qu'est-ce qui se passe ?
-Je préfère t'en parler de vive voix, mais si tu n'es pas disponible, ça peut attendre.
-Non, c'est bon ! Je peux passer ce soir chez toi. Hum... Vers vingt heures ?
-avec des plats thaïlandais ?
-Bien entendu ! Ah ! Désolé mais mon rendez-vous vient d'arriver, à tout à l'heure Jun Su ! ».



Décidément, heureusement que son meilleur ami le connaissait parfaitement et qu'il était toujours prêt à lui rendre service. Traversant le grand hall de l'entrée, il jeta un rapide coup d'œil vers la cuisine et sentit la tension de ses épaules se dissiper quelque peu en remarquant que tout était entrain d'être rangé. Il n'aurait pas supporté que ses ordres soient ignorés une nouvelle fois dans la même matinée. Il se glissa derrière le volant de sa voiture et mit le contact en route. Il allait devoir passer chez lui afin de se doucher et de se changer avant de retourner au bureau. Son corps sentait un mélange de sueur et de parfum, pas vraiment repoussant dans certaines situations mais pas vraiment adéquate pour travailler.



Une fois à la maison, il s'empressa d'ôter ses vêtements dans la salle de bain mais il écarquilla les yeux en voyant son reflet dans le miroir. Wahou ! Quel suçon... Pas étonnant que son employé l'ait taquiné là-dessus. La marque était violacée sur les bords et bien ancrée dans sa peau. Comment allait-il pouvoir le cacher ? Même le meilleur maquillage possible ne parviendrait pas à le planquer entièrement. Son amant avait voulu montrer à qui il appartenait, et même s'il était parvenu à ces fins, cela ne dérangeait pas vraiment notre chef d'entreprise. A nouveau, il se sentit désiré et désirable. Alors pourquoi lui avait-il donné son nom ? Cet homme allait maintenant pouvoir faire des recherches sur lui et il ne tarderait pas à connaître sa véritable identité. Jun Su s'était laissé berner comme un vrai amateur et il avait transgressé en premier les règles qu'il avait lui-même mis en place. Se traitant mentalement de crétin, il se lava en quelques minutes, enfila un costume tout propre et retourna sur son lieu de travail.



-«Le notaire de vos parents souhaiterait vous voir, lui dit sa secrétaire en le voyant entrer.
-Pardon ?!, s'exclama-t-il en manquant de recracher son café.
-Il a dit que vous étiez au courant du litige autour des relations de votre père et il veut absolument en discuter avec vous.
-Rappelez-le et dîtes-lui que je ne suis absolument pas intéressé par ces histoires et que je n'ais pas le temps de jouer avec lui. Il n'a qu'à régler cela avec ma mère ».



Et dire qu'il avait cru que sa journée allait s'améliorer. Récupérant les dossiers dont il avait besoin, notre jeune homme s'enfuit dans son bureau sans demander son reste. Malheureusement, il ne parvenait pas spécialement à se concentrer sur la masse de travail qu'il devait accomplir et cela le frustrait au plus haut point. Son esprit lui rappelait sans cesse les événements marquants de ces dernières vingt-quatre heures. Woo Baby, Taecyeon, sa mère... Il commençait à être dépassé par cela et s'il ne cherchait pas à y mettre un peu d'ordre le plus rapidement possible, sa vie allait devenir un cauchemar. Pourvu que Nichkhun puisse l'aider...



En fin d'après-midi, alors que les lampes de rues s'allumaient progressivement, le chef d'entreprise quitta enfin son travail. IL avait déjà ôté sa cravate et ne cessait de tirer sur le col de sa chemise. Lançant sa sacoche sur le siège passager de sa voiture, Jun Su se sentit un peu moins oppressé en s'installant derrière le volant. Rien n'était venu perturber son après-midi et il priait pour que sa journée se termine sur cette bonne touche. Chez lui, il enfila quelque chose de plus confortable et s'attela à la préparation d'une belle table. Au fond de lui, il était très heureux de ce dîner avec son meilleur ami car cette maison retrouverait certainement un semblant d'âme. Tout cet espace pour une seule personne, c'était du gâchis. Il frissonna à cette pensée et son regard dériva sur tout ce qu'il y avait autour de lui : y aura-t-il un jour des rires d'enfants dans cette maison ? Notre jeune homme l'avait acheté pour cette raison mais plus le temps passait, plus cette idée lui paraissait absurde s'il continuait à vivre ainsi. Ruminant intérieurement, il sursauta en entendant la sonnette de l'entrée retentir et il courut ouvrir la porte. Sa mauvaise humeur disparut aussitôt à la vue du magnifique sourire de son invité et ses yeux se mirent à briller quand il découvrit ce qu'il avait dans les mains.



-« Il paraît que quelqu'un a commandé thaïlandais ?, lança son associé.
-T'es le meilleur mec ! Allez viens, allons-nous éclater le ventre ».



Les deux hommes prirent place à table et le maître de maison remplit leur assiette ainsi que leur verre. La présence de Nichkhun suffisait à illuminer la pièce et à réchauffer le cœur de notre directeur. Ce fut donc avec l'esprit plus léger qu'il avala sa première bouchée.



-« Tu m'as dit au téléphone que tu avais besoin de moi. Que se passe-t-il ? C'est à cause du type de l'autre soir ? ».



Ça, c'était son ami tout craché. Même dans un moment pareil, il n'oubliait pas ce qui était important.



-« Non... Non, ce n'est pas à propos de lui...
-Tu le revois ? ».



Il était peut être trop curieux aussi.



-« Oui mais ce n'est pas ça le problème, avoua-t-il en détournant le regard. J'ai vu ma mère hier...
-Cette vieille peau ?! Attends ! Ne me dis pas qu'elle est venue te retourner le cerveau ?! Sérieusement Jun su, on en a déjà parlé plusieurs fois. C'est ton argent qu'elle veut, ta personne ne l'intéresse pas !
-...
-Qu'est-ce qu'il y a ?
-Mon père avait une maîtresse et j'ai un demi-frère caché ».



Surpris par cette révélation, le thaïlandais manqua de recracher sa gorgée de vin et il se redressa avant de s'essuyer les lèvres à l'aide de sa serviette. Il dévisagea son associé quelques secondes mais ne découvrit aucune trace de mensonges chez son ami.



-« Tu es sûr que ce n'est pas une nouvelle ruse de ta mère ?
-... C'était stipulé sur son testament, répondit-il en haussant les épaules ».



Jun Su s'était douté que le plus jeune réagirait de cette façon alors il se resservit calmement un verre d'alcool en attendant que son invité avale cette nouvelle. Ils avaient été dès le début d'accord sur le fait que la génitrice de l'aîné allait tout faire pour tirer profit du décès de son mari mais cette fois-ci, la chose était trop effrayante pour avoir été inventée.



-« Que comptes-tu faire ? demanda finalement Nichkhun.
-... Les trouver, et c'est là que tu interviens. Je sais que tes hommes et toi êtes spécialisés dans ce genre de choses mais il va falloir rester discrets.
-Ne t'en fais pas, je vais m'en occuper personnellement. Si ces personnes existent vraiment, ce ne sera pas très compliqué de mettre la main dessus.
-Tu ne peux pas savoir à quel point tu me sauves la vie, lança le directeur en soupirant de soulagement. C'est un peu le bordel autour de moi en ce moment ».



Son meilleur ami fronça les sourcils pour l'inviter à poursuivre.



-« Oui, j'ai revu ce fameux garçon et oui, on a couché ensemble. Bon sang, c'était merveilleux à chaque fois mais je ne sais absolument rien de lui. Si tu savais, ce sentiment d'être désiré... Putain. Et puis, il y a ce nouvel employé ! Il a un ego surdimensionné et il n'obéit pas.
-Laisse un peu de temps à ce cuisiner, il va vite se rendre compte où est sa place. Quand à ton amant; tu as le droit de t'amuser. Ton ex t'a planqué pour une conne après six ans de vie commune alors tu ne peux pas t'en vouloir de faire de nouvelles expériences avant de te poser à nouveau. On a qu'une seule vie Kim Jun Su, autant en profiter, tu ne crois pas ?
-Franchement, je ne sais pas... ».



Apercevant la détresse de son ami, le cadet se leva, lui saisit un poignet et le tira sur ces pieds afin de le prendre dans ses bras. L'étreinte fut brève mais réconfortante.



-« Vois comment ça évolue dans les prochains jours, proposa-t-il en lui pinçant gentiment le nez. Si ça ne te convient pas, arrête tout et passe à autre chose ».



L'autre homme le remercia d'un timide sourire et ils allèrent dans le salon pour terminer la soirée devant un bon film.



Le lendemain, Kim Jun Su se leva en même temps que le soleil pour aller courir. Il n'avait pas encore eu le temps de s'inscrire dans une salle de sport, mais tandis qu'il s'échauffait dans sa propre cour, il se promit de le faire dès qu'il aurait un moment de libre. Il s'étira correctement, mit sa musique en marche et commença son jogging. Cette fois-ci, au lieu de se concentrer sur sa respiration et ses pas, il préféra penser à tout ce qui lui arrivait. Notre directeur savait que c'était mal, qu'il devait plutôt profiter de cet instant pour se vider la tête; malheureusement, malgré les bonnes paroles de son meilleur ami, il ne pouvait s'empêcher de se faire du souci. Et il avait peur. Peur de connaître la vérité sur cette femme et ce fils caché; peur de la façon dont allait évoluer sa relation avec le bad boy et surtout, peur de perdre le contrôle. Depuis tout petit, il s'était enfermé dans des habitudes pour se protéger et il avait toujours gardé un œil sur tout pour ne pas être vulnérable. Mais maintenant...



-« C'est vraiment le bordel..., murmura-t-il entre ses dents ».



A force de réfléchir, le jeune homme n'avait pas vraiment fait attention au chemin qu'il empruntait et il s'étonna de se retrouver sur les bords de la rivière Han. Wahou ! Il avait couru sur une sacré distance. Plutôt content de sa performance inconsciente, il s'arrêta pour souffler et boire un peu. En ce début de journée, les rayons du soleil se reflétaient sur la surface de l'eau et ils offraient un sublime spectacle à chaque passant. Notre garçon s'assit tranquillement dans l'herbe fraîche et il ferma les yeux. L'endroit était tellement calme et reposant... Si seulement sa vie avait été différente. Il s'imaginait déjà avoir sa propre boutique de pâtisseries, vivre de son propre argent dans un petit appartement et passer son temps derrières les fourneaux. Les fins de mois seraient certainement difficiles mais au moins, il gagnerait dignement le fruit de son dur labeur. En plus, il ne serait plus obligé de porter ces costumes si strictes, ni de côtoyer de mauvais associés. Ça serait la belle vie...
Inspirant profondément, il laissa le léger vent venir caresser son visage et il écouta le bruit de mouvement de l'eau apaiser les battements de son cœur. Il avait une folle envie de se donner un peu de temps pour rêver. Et s'il séchait le boulot aujourd'hui ? Non ! Ce n'était pas lui ! Se relevant brusquement, Jun Su pesta contre son comportement et il prit la route la route inverse pour rentrer chez lui.



-« Hé ! Vous pouvez pas faire attention ?! Oh, c'est vous... ».



Ok Taecyeon... Manquait plus que lui. Arrivé en retard au travail, le chef d'entreprise avait traversé le bâtiment en toute hâte, un café à la main mais au détour d'un couloir, il avait percuté de plein fouet cet employé. Dorénavant, son délicieux breuvage reposait sagement sur la chemise blanche du plus grand et celui-ci observait son vêtement fichu avec les yeux écarquillés.



-« Je... Je suis désolé... ».



Embarrassé. Oui, c'était le mot. Jun Su n'aurait pas pu être plus gêné qu'à ce moment-là. Pourquoi n'avait-il pas regardé où il allait bon sang ? Qu'allait-il faire maintenant ? lui qui avait eut espoir de ne pas croiser ce type de si tôt, c'était plutôt raté. Il ne souhaitait pas tomber sur son regard mais malheureusement, il fit l'horrible erreur de baisser les yeux sur son torse et aussitôt, ses joues prirent une teinte rosée alors que son corps se réchauffait. Le liquide avait collé la chemise à la peau du cadet, dévoilant une tablette de chocolats à damner les anges et à mettre en doute votre virilité. L'aîné déglutit péniblement et il dut user de toutes ses capacités mentales pour réussir à fixer un autre endroit quelconque. Il avait fait l'amour il y avait à peine quarante-huit heures, il ne pouvait pas déjà être en manque ! Quoi que, avec un physique pareil devant soi, même la plus chaste des femmes se laisserait tenter. Mais en attendant, il avait un problème de plus sur les bras.



-« Suis-moi dans mon bureau, lança-t-il en repartant. Je vais te prêter une de mes chemises ».



Sans attendre de réponse, le plus petit s'engouffra dans son antre personnel et il farfouilla dans des tiroirs à la recherche de ce qu'il voulait. Il entendit vaguement un bruit de tissu dans la pièce et il manqua de s'étrangler en voyant que Taecyeon était torse nu face à lui. Il aimait s'exhiber ou quoi ?! Le boss lui jeta une chemise à la taille du cuisiner et il partit se servir un verre d'alcool bien mérité. Il ne comprenait pas pourquoi son sang continuait à battre aussi fort dans ses veines devant un type qu'il ne connaissait pratiquement pas; c'était insensé. Mais pas nouveau puisqu'il avait agit de la même façon avec ce Woo Baby. Sauf que cette fois-ci, il ne lui sauterais pas dessus.



-« Au faite, pourquoi était-tu ici ? demanda-t-il en le regardant fermer les boutons de ce nouveau vêtement ».



Boutons qu'il aurait bien volontiers arraché pour glisser ses doigts sur sa peau...



-« J'ai pensé qu'en réorganisant la carte en fonction des saisons, ça nous permettrait de varier les plats et d'attirer de nouveaux clients. Je vous ai apporté une liste de quelques entrées et desserts, et je l'ai donné à votre secrétaire.
-... Tu es plutôt efficace quand tu n'es pas occupé à faire des bêtises. Encore désolé pour ta chemise, j'ai la tête ailleurs depuis quelques jours.
-Ce n'est pas grave, je l'aime bien celle-ci. Et puis, elle porte votre odeur ».



S'inclinant poliment, Taecyeon quitta la pièce en laissant notre directeur abasourdi par ce qu'il venait d'entendre. Son odeur ? Qu'est-ce que c'était encore que cette connerie ? Le chef ne comprenait pas vraiment la dernière phrase de cet homme, mais vu l'ampleur du travail qui l'attendait, il n'avait pas vraiment le temps d'y réfléchir. Il termina son verre, s'installa à son bureau et saisit le premier dossier de la pile. Fiches de clients, rapports des dépenses, factures, signatures de papiers,... Tout devait être fait et vérifié. En fait, même s'il rêvait d'une vie totalement différente, il devait avouer qu'il aimait son boulot. Tenir ses responsabilités lui apparaissait comme un défi, qu'il adorait relever au quotidien. Jun Su savait que ses employés comptaient sur lui pour obtenir leur paye et vivre convenablement alors que ses clients attendaient de lui un service de qualité. Et le remède à cela ? Etre ferme avec soi-même et irréprochable pour les autres.
Soudain, son interphone sonna et il s'empressa de répondre à sa secrétaire.



-« Il y a un problème ?, demanda-t-il sans cesser de lire ses mails.
-Euh... Un jeune homme veut absolument vous voir mais il n'a pas prit rendez-vous et il ne veut pas me donner la raison de sa visite. J'ai essayé de le renvoyer pour ne pas vous déranger mais il n'a pas arrêté d'insister... ».



Encore un emmerdeur ? Super, Jun Su commençait vraiment à les collectionner.



-« Quel est son nom ? ».



A l'autre bout du fil, il entendit la jeune femme poser la question à l'intéressé.



-« Il dit qu'il s'appelle Woo Baby ».



Laissant son stylo tomber au sol, le corps de Jun Su se figea instantanément et son cœur se mit à battre frénétiquement dans sa poitrine. Quoi ? Qu'est-ce qu'elle avait dit ? Qui ? Son cerveau s'était mis à marcher au ralentit alors il n'arrivait plus à réfléchir correctement. Il se leva à la hâte et ouvrit violemment la porte de son bureau avant d'écarquiller les yeux. Son amant était bel et bien là, toujours avec son regard profond et son sourire incroyablement sexy. Aujourd'hui, il portait un pantalon noir et blanc avec une coupe droite ainsi qu'un pull bleu marine. Ses cheveux légèrement frisés masquaient son front et ses sourcils tandis que sa main droite tenait son habituelle veste en cuir. A la vue de ce garçon, les souvenirs de leurs ébats affluèrent dans la tête du directeur et une agréable chaleur se répandit dans son bas-ventre.



-« Salut belle gueule, lança-t-il en lui adressant un clin d'œil ».



Oh non... Pas ici ! Jetant un rapide coup d'œil à sa secrétaire, il s'aperçut que cette dernière dévorait littéralement le nouveau venu des yeux et un étonnant sentiment fit son apparition: la jalousie. Il se racla la gorge pour la rappeler à l'ordre et il saisit un des poignets du cadet afin de l'attirer dans son bureau. Une fois seuls, le plus grand passa furieusement une main sur son visage et il serra les poings.



-« Qu'est-ce que tu fous ici ?!, s'exclama-t-il. Tu es complètement fou !
-... Je voulais simplement voir comment tu allais et je pensais que tu aurais été content de ma visite. J'ai du me planter, désolé... ».



Affichant une petite moue adorable, le bad boy s'assit nonchalamment sur un des fauteuils et il baissa la tête. Mince... il venait de lui faire de la peine. Jun Su se traita d'idiot, leva les yeux au ciel puis s'approcha de son invité pour s'asseoir sur ces cuisses, face à lui. Il prit délicatement son visage entre ses doigts et déposa un petit baiser sur ces lèvres pour le rassurer.



-« Tu sais bien que là n'est pas la question..., chuchota-t-il en le laissant passer ces bras autour de sa taille. Je suis toujours très content de te voir mais ici, c'est mon lieux de travail. Tu enfreins les règles et je me sens tout à coup vulnérable.
-Je te rappelle que c'est toi qui a brisé tes règles en me donnant ton nom, n'est-ce pas ? ».



C'était vrai qu'en y passant de cette façon, il était le seul en tord.



-« D'accord. D'accord, tu as raison et c'est vraiment gentil de t'inquiéter. Mais... J'ai du travail qui m'attend. Je n'ai pas de temps à t'accorder pour le moment, avoua-t-il en caressant ces cheveux soyeux.
-Et ce soir ? Je peux t'inviter au restaurant ?, proposa le cadet en parsemant sa gorge de baisers.
-Bien sûr, ça me ferait très plaisir ».



Satisfait de cette réponse, le plus petit resserra son emprise sur ces hanches et il fondit sur ces lèvres pour lui donner un baiser langoureux. Jun Su se sentit bouleversé par tant d'attention et il soupira d'aise dans leur échange. Dieu que c'était bon...



Une semaine plus tard, rien n'avait évolué dans la vie de notre directeur. Disons plutôt que des habitudes étaient même entrain de se mettre en place. Le dîner avec son amant qui avait enfin une identité, Jang Woo Young, s'était formidablement passé et il l'avait revu deux fois durant ces sept jours. Sa présence lui plaisait toujours autant, voire même de plus en plus et il se sentait de meilleure humeur à chacun de leur rendez-vous. Malheureusement, si ce côté-là de ses journées semblait sous son contrôle, un autre problème continuait de l'angoisser. Nichkhun n'avait pas donné de nouvelles concernant ces recherches sur cette femme mystère et son fils alors que sa mère n'hésitait pas à le harceler plusieurs fois par jour en lui envoyant des messages. Il envisageait même de changer de numéro de téléphone portable pour avoir la paix.
Cet après-midi-là, en pleine réunion, il n'arrivait pas à se concentrer sur ce que ses associés racontaient à tour de rôle. Il savait que le sujet du jour était le réaménagement des plus grosses suites de tous les hôtels mais à part cela.



-« Qu'est-ce que vous en pensez monsieur ? Monsieur ? ».



Tiré de ses pensées, le jeune homme redressa brutalement la tête et il s'aperçut que tout le monde le regardait. Merde... Qu'est-ce que ce type venait de dire ? Il se rassit correctement dans son fauteuil, se racla la gorge et feuilleta rapidement les fiches disposées devant lui.



-« Ces suites sont en grande partie réservées par des jeunes couples fortunés. Il faut qu'ils se sentent à l'aise et dans leur monde en venant chez nous... Donner des thèmes à ces chambres est une bonne idée mais assurez-vous aussi de la bonne qualité des meubles et de la literie.
-Nous allons les importer de France et nos stylistes vous enverront leurs idées au fur et à mesure pour avoir votre approbation, expliqua une jeune femme ».



Jun Su acquiesça et s'attela aux autres questions. Ce n'était définitivement pas le moment de penser à autre chose qu'à son travail.



En fin de journée, alors qu'il vérifiait le résumé de la réunion tapé par sa secrétaire, il tenta de joindre son meilleur ami sur son téléphone portable mais ses appels ne firent que sonner dans le vide. Pourquoi n'avait-il pas encore fait part de ces recherches ? Nichkhun savait pourtant à quel point ce souci tracassait notre chef d'entreprise. Jun Su soupira tout bas, rangea rapidement sa paperasse et sortit du bâtiment. Il avait prévu de se rendre à la salle de sport où il s'était finalement décidé à s'inscrire avant de rentrer chez lui. 19h30... Il allait y avoir du monde mais le garçon n'avait pas trop le choix. Il se gara sur un parking pas très loin de la salle, récupéra son sac qui traînait à l'arrière du véhicule et partit se changer dans les vestiaires. A chaque fois qu'il venait ici, il était toujours étonné par tous ces gens si différents qu'il croisait: des types montés comme des taureaux, des pères de famille transpirant pour échapper à des bambins, des femmes qui aimaient se mettre en valeur, des débutants essoufflés au bout de dix minutes et bien d'autres. On pourrait presque payer pour les regarder et rire un bon coup. Pour sa part, notre directeur se situait plutôt dans la case des dépressifs; il gardait ses écouteurs vissés dans ses oreilles, ne parlait à personne et se concentrait uniquement sur le sport. Il venait ici avec un but précis et non pour s'amuser. Mettant en route sa musique, il procéda à quelques échauffements puis il s'approcha d'un des sacs de boxe suspendus au plafond. Notre chef était persuadé que taper là-dessus lui permettait d'évacuer un peu de sa frustration. Il enfila les gants et commença à cogner.



-« Si vous voulez être plus efficace, votre mouvement doit débuter depuis vos hanches ».



Soudain, un corps se moula contre son dos et deux mains vinrent se poser sur sa taille. A l'instant où il sentit un souffle contre sa nuque, Jun Su bondit en arrière, prêt à insulter cet enfoiré sans gêne mais son envie s'envola lorsqu'il découvrit le regard pétillant de Taecyeon. Celui-ci leva les mains en l'air pour montrer qu'il ne lui voulait pas de mal sans se départir de son sourire puis il lui tendit une bouteille d'eau. Pitié, il le suivait ou quoi ?



-« Qu'est-ce que tu fais ici ?, demanda l'aîné en se désaltérant.
-La même chose que vous je suppose ».



Le plus petit détourna le regard, embarrassé d'avoir posé une question si stupide et il s'essuya la nuque à l'aide d'une serviette. La présence de ce cuisinier le gênait quelque peu car il ne savait pas du tout quelle attitude adopter avec lui.



-« Pour frapper aussi fort, je me demande à qui vous pouviez penser.
-... A beaucoup trop de personnes pour mon propre bien.
-Je peux vous offrir un verre alors ?, proposa gentiment son cadet; Il y a un café sympa de l'autre côté de la rue.
-Ecoutez, c'est très gentil de votre part mais nous travaillons tous les deux demain matin. On devrait peut être...
-Alleeezz ! S'il vous plaiiiittt !, chouina Taecyeon en gonflant les joues. Je ne vous retiendrais pas longtemps mais j'ai vraiment envie de discuter avec vous en dehors des heures de travail ».



Incroyable, ce type parvenait à passer d'une attitude si sérieuse à l'immaturité d'un enfant en seulement quelques secondes. Mais il restait tellement craquant... Sans parler de son si séduisant sourire dont Jun Su n'arriverait certainement jamais à dire non. Levant les yeux au ciel, le plus vieux finit par accepter cette idée et trente minutes plus tard, il se retrouva assis face à son employé et une bonne tasse de café posée sur la table devant lui.



-« Donc, que veux-tu savoir ?, lança-t-il en touillant son breuvage.
-Tsss... Vous n'êtes pas marrant... J'essaie de rendre ce rendez-vous plus amical mais vous gâchez tout d'une simple phrase. Mais puisque vous y tenez; premièrement, qu'aimez-vous faire à part travailler et frapper dan un sac ?
-Cuisiner bien sûr, et les voyages m'attirent aussi. Ça va, c'était une question facile.
-Quel est votre dessert préféré ?
-Sans hésiter, le tiramisu au spéculoos.
-Très bon choix... Vous êtes célibataire ? ».



Aussitôt, le regard du patron perdit tout semblant de vie et son visage pâlit rapidement. Il tourna la tête pour fuir les yeux interrogateurs du plus jeune et ses doigts se crispèrent nerveusement autour de la tasse. Pourquoi demandait-il cela tout à coup ? Des dizaines d'images de son ex et lui revinrent au grand galop dans son esprit et il dut batailler pour retenir ses larmes. Les souvenirs étaient encore tellement douloureux...



-« Je... Je ne voulais pas vous faire de la peine. Parlons d'autre chose, d'accord ?, tenta Tecyeon.
-... Je crois plutôt que je préférerais rentrer chez moi ».



Se levant toujours sans le regarder, notre chef d'entreprise enfila sa veste et il sortit sans prononcer le moindre mot supplémentaire. De terribles frissons s'étaient emparés de son corps et il avait l'impression d'avoir perdu tous ses repères. Comment pouvait-il continuer à souffrir ainsi alors que cet enfoiré l'avait jeté ?



-« Jun Su ! Jun Su, attend ! ».



La voix de son employé résonnait derrière lui mais il ne voulait pas y prêter attention. Il ne souhaitait qu'une seule chose : se blottir dans son lit afin de pleurer jusqu'à l'épuisement.
Cependant, tout le monde ne semblait pas de son avis. Alors qu'il enfonçait la clef dans la serrure de sa voiture pour la déverrouiller, il sentit une main saisir fermement son poignet libre avant de le retourner brusquement. Il se retrouva nez à nez avec le visage du plus musclé et se figea en découvrant son regard si puissant.



-« Ne pleure pas, chuchota-t-il. Ne pleure plus pour ce salop, il n'en vaut pas la peine.
-...
-Je vais te promettre quelque chose Kim Jun Su. Je ne laisserais plus jamais quelqu'un te faire souffrir ».



Et du bout des doigts, Taecyeon vînt saisir le menton de son aîné avant de déposer un doux baiser sur ces lèvres pour sceller, de la plus belle façon qui soit, cette promesse.

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