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Chapitre 1

  Les voisins n'en croyaient pas leurs yeux. Voilà au moins vingt bonnes minutes qu'ils observaient, planqués derrière leurs fenêtres, l'étonnant et triste spectacle qui se déroulait à côté de chez eux. Ils voyaient des vêtements, des chaussures et des affaires en tout genre être jetés sur le gazon ou dans la cour de la grande maison qu'ils épiaient. Que se passait-il ? Serait-ce une dispute de couple ?
Soudain, un jeune homme sortit de la demeure, simplement vêtu d'un caleçon, tentant de ramasser tout ce qui lui appartenait tandis qu'un autre lui hurlait dessus.


-« Comment as-tu pu me faire ça ? Tu n'es qu'un salop ! Pour qui m'as-tu prit ? Débarrasse-moi de toutes tes affaires et de ta sale tête ! Je ne veux plus jamais te voir !

-Jun Su... Écoute-moi s'il te plaît...

-Va te faire foutre ! ».


Ne souhaitant entendre aucune excuse pitoyable de l'homme qui était maintenant son ex petit-ami, le jeune homme jeta un regard autour de lui, faisant frissonner ceux qui le regardaient, avant de rentrer chez lui en claquant la porte dans son dos. Une fois seul, sa colère retomba brusquement et il se sentit incroyablement vide à l'intérieur. Six ans de vie commune brisée en moins d'une heure... Quel enfoiré ! Il s'était bien moqué de lui durant tout ce temps. Homosexuel qu'il se disait. Mensonge ! Il voulait simplement profiter de son influence et de son argent. Ignorant les larmes qui menaçaient de s'échapper de ses yeux, il gravit l'escalier en marbre afin de se rendre dans sa chambre pour s'habiller. Ce léger (?) contre-temps ne devait nullement empiéter sur son travail. Il enfila le premier costard qui lui tomba sous la main, se débattit quelques minutes avec son nœud de cravate et redescendit mettre une de ses paires de chaussures cirées. D'ordinaire, il prenait le temps de se préparer afin de donner une belle image de lui au quotidien mais ce matin, il avait simplement envie d'aller s'enfermer dans son bureau avec sa paperasse.


-« Monsieur Kim !, s'exclama sa secrétaire en le voyant franchir les grandes baies vitrées. Monsieur Horvejkul va passer vous voir dans la matinée et vous avez une réunion avec nos principaux partenaires à 14 heures. J'ai déposé les documents à vérifier mais aussi à signer dans votre bureau et un café comme vous les aimez est également sur votre bureau.

-Très bien, merci, dit-il en lançant ses clefs de sa voiture de sport à un de ses employés. Garez-la moi au parking, s'il vous plaît ».



Le voiturier acquiesça avant de s'élancer à l'extérieur à grandes enjambées. Le directeur sourit un peu et partit s'installer à son poste. Il tira un peu sur sa cravate qu'il avait, comme à son habitude, trop serré et il but une longue gorgée de sa boisson. Hum... Fumant et amer à souhait. Il ne pouvait définitivement pas le nier : ses employés étaient compétents et le connaissaient bien. Depuis son plus jeune âge, il avait déambulé dans ces longs couloirs; avait participé à de nombreux déplacements; avait appris les nombreuses règles de ce métier mais ce n'était qu'à la mort de son père, il y avait huit ans, qu'il était véritablement devenu le dirigeant d'une des plus grandes chaînes hôtelières du pays. Il possédait plus de cent hôtels et avait environ mile personnes sous ses ordres. Il était une grande fierté pour sa famille et il aimait son métier mais, alors que tout son entourage pensait qu'il était comblé, il n'avait pas encore réalisé son rêve. Il souhaitait fondé une famille : étant homosexuel, il pensait bien entendu à des enfants adoptés qu'il pourrait élever comme ses propres enfants et à qui il pourrait offrir une vie meilleure. Malheureusement, une famille n'était reconnue comme telle que si elle était constituée de deux adultes : un papa et une maman, deux papas ou deux mamans. Cet homme qui avait vécu avec lui durant six longues années l'avait remplit de joie en lui faisant miroiter qu'il voulait créer un foyer à ses côtés mais ça n'avait été qu'une mascarade pour continuer à s'entretenir avec de l'argent qui ne lui appartenait pas.


-« Merde !, jura-t-il en se levant précipitamment ».


En repensant à ce sale type, il venait de renverser un peu de son café sur sa veste de costume et le liquide était encore très chaud. Il retira rapidement le vêtement et soupira tout bas en constatant les dégâts : la tache n'était pas très grande et sa chemise blanche n'avait rien. Bon, il s'en occuperait plus tard. Il n'avait vraiment pas de temps à perdre avec cela car son planning était tellement remplit à la minute près qu'il ne pouvait pas se permettre un quelconque écart, ni aucune envie. Il se mit donc au travail...


-« Je te dérange ? ».


A l'entente de cette voix, il esquissa un petit sourire et leva la tête de son écran d'ordinateur où il était entrain de terminer un diaporama qu'il présenterait dans l'après-midi. Il découvrit que Nichkhun, son meilleur ami depuis de longues années ainsi que son plus précieux associé, attendait sa réponse avec seule la tête passée dans l'ouverture de la porte. Il lui fit signe d'entrer et se leva pour venir à sa rencontre. Quand ils étaient seuls tous les deux, ils oubliaient le travail et redevenaient de véritables copains. Ils se donnèrent une longue accolade avant d'aller s'asseoir dans le petit salon de la pièce.


-« Comment s'est passé ton voyage en Thaïlande ?, s'inquiéta Jun Su en lui servant un verre d'alcool. Tu as pu voir ta famille ?

-Ne t'inquiète pas. Pour le boulot, mon charme a opéré et ils ont signé le contrat sans souci, du coup, j'ai pu me prendre 48 heures de vacances avec mes proches ».


Dès que ses mots franchirent ses lèvres, il aperçut son ami tituber en se rattrapant à son bureau et il fronça les sourcils.
Notre directeur venait de se rappeler de ces journées qu'il avait passé avec son entourage mais aussi avec l'homme qui avait partagé sa vie et ce douloureux souvenir lui avait fait l'effet d'un coup de couteau dans l'estomac. Non, il ne devait pas craquer pour ce salop... S'asseyant, il avala d'une traite sa boisson, laissant le liquide lui brûler la gorge et il se mit à fuir le regard de son ami. Ce dernier n'était pas idiot, il voyait bien qu'il se passait quelque chose.


-« Jun Su, tu vas bien ?, demanda-t-il en posant une main sur l'un des genoux du plus vieux. Tu es totalement sur les nerfs... Il t'est arrivé quelque chose pendant mon absence ?

-... Ça te dit de sortir ce soir ? J'ai besoin de me changer les idées.

-Pourquoi pas. Si tu en as envie, je suis partant ».


Nichkhun était plutôt surpris de cette proposition, son aîné de quelques mois n'aimait pas particulièrement faire la fête. Durant toute leur adolescence, il avait dû user d'une multitude de stratagèmes pour le faire émerger de ces bouquins car Jun Su était un homme timide et réservé. Encore aujourd'hui, et malgré son poste à hautes responsabilités, il restait mal à l'aise lorsqu'il était entouré de plusieurs personnes. Tout se passait bien lors des réunions parce qu'il était concentré sur son boulot mais, quand ils étaient invités à des galas ou à des dîners, son ami restait en retrait et partait le plus rapidement possible. Que lui arrivait-il ? Cependant, il ne voulait pas l'embêter avec cela alors il orienta leur conversation sur des choses plus sérieuses...
À son entrée dans la salle de conférence, une bonne vingtaine de ses investisseurs tournèrent la tête dans sa direction. Sa veste avait été nettoyée donc ce n'était pas son apparence qu'ils dévisageaient. Ils attendaient tous qu'il prenne la parole, ils étaient impatients de savoir ce qu'il allait dire et ils espéraient que leur travail allait le satisfaire. De ce côté-là, notre boss n'avait pas à se plaindre : mis à part quelques problèmes d'ordre mineur, tous les hôtels fonctionnaient correctement. Sans se laisser démonter, il s'installa tout au bout de la longue table centrale, mis en route le rétroprojecteur et débuta sa présentation. Tout le monde l'écoutait attentivement, prenait des notes et acquiesçait devant ce qu'il avançait. Peu à peu, leur patron prit de l'assurance et son discours devînt beaucoup plus convaincant. Il oublia ses tracas, sa terrible matinée et se concentra pleinement sur ce qu'il déclarait pour finir sous les applaudissements des personnes présentes. Puis, ce fut au tour des questions d'être posées et aux soucis d'être réglés.


-« Au faite !, lança-t-il en se tournant vers un des hommes. Vous avez trouvé votre nouveau chef cuisiner ?

-Nous avons reçu hier tous les C.V. des candidats. Si c'est possible, j'aurais aimé que vous preniez un peu de votre temps pour me donner votre avis. Je sais que vous êtes occupé mais je sais aussi que vous avez le coup d' œil pour dénicher les bons employés.

-Donnez-les à ma secrétaire en partant. Je les regarderai dès que j'en aurai l'occasion.

-Merci infiniment monsieur ».



Une fois que tout le monde fut partit, Jun Su resta seul dans la pièce, le regard perdu dans le vide. Tout c'était bien passé, comme il l'avait souhaité, même un peu trop bien mais ce n'était pas ce qui l'inquiétait. Il se sentait brusquement horrifié à l'idée de rentrer chez lui, dans cette grande maison à présent vide. Il fut pris de tremblements et il passa nerveusement, ainsi qu'à plusieurs reprises, sa main dans ses cheveux. Il leva les yeux au ciel, rassembla ses affaires et descendit au parking. Il avait trois heures devant lui pour manger et se changer avant que son cadet ne vienne le chercher pour aller en boîte. Pourquoi avait-il lancé cette idée foireuse ? Il détestait boire de l'alcool à en être malade, il avait horreur d'être dans le monde, il ne savait pas danser, alors pourquoi ? Il n'avait vraiment pas réfléchit avant d'ouvrir la bouche. Énervé contre lui-même, il fit rugir son moteur avant de s'engager dans la circulation dense d'une fin d'après-midi dans la capitale sud-coréenne. Il profita d'être immobilisé quelques instants dans les embouteillages pour jeter un œil sur son téléphone portable et il grimaça en découvrant des appels manqués de son ex-amant. Il les ignora, effaçant par la même occasion son numéro et rentra enfin dans sa grande demeure. Il monta directement dans la salle de bain, jetant sa mallette sur son lit au passage et se hâta d'ôter ses vêtements. La maisonnée était étrangement calme mais, peu importe où il regardait, il revoyait le visage et le corps de l'homme qu'il avait aimé de tout son cœur. Ses tremblements reprirent alors il s'empressa de se mettre sous l'eau chaude. Après s'être savonné de longues minutes, il se sécha, attacha sa serviette autour de sa taille et alla ouvrir la grande armoire contenant toutes ses tenues. Malheureusement, ce fut le beug total et il resta figé face à ses vêtements. Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas été en boîte qu'il en avait oublié comment s'habiller. Il ne fallait pas quelque chose de trop sexy mais pas de trop coincé non plus. Finalement, il opta pour un pantalon moulant noir et un pull à longues manches blanc. Simple mais décontracté. Il redressa un peu ses cheveux au-dessus de son crâne à l'aide de gel et se scruta dans le miroir. À 28 ans, il se retrouvait seul, certes, gérant d'une énorme entreprise, mais seul à noyer son chagrin dans des soirées. C'était pathétique. Il était pathétique. Pensif, il descendit se mettre un plat surgelé au micro-onde et l'avala devant la télévision. D'habitude, il prenait le temps et le plaisir de se cuisiner un bon petit plat équilibré mais à cet instant, il n'en avait pas du tout le courage. Son regard dévia sur son agenda qui traînait sur la table basse et il fronça les sourcils. En parcourant les différentes pages remplies, il remarqua qu'il lui restait quelques heures libres par-ci par-là. De plus, en réorganisant quelques rendez-vous, il arriverait très certainement à s'octroyer une demi-journée disponible par semaine. Oui, mais comment l'occuper ? Il fallait qu'il se reprenne en mains et qu'il utilise ces heures-là pour s'entretenir et se couper de sa routine. Et pourquoi pas s'inscrire dans une salle de sport ? Soulever des haltères et développer sa musculature ne pourrait pas lui faire de mal. Il pourrait également se lever un peu plus tôt pour faire un petit footing de temps en temps. En voilà une bonne idée. Étant plus jeune, il adorait faire des activités sportives, mais toujours seul à cause de sa timidité. Cependant, depuis qu'il était à la tête de cette entreprise, il avait dû faire de nombreux sacrifices et le sport en faisait partie.
Soudain, il sursauta lorsque la sonnette retentit et il lâcha son petit carnet qui tomba sur le tapis. Décidément, il était vraiment trop sur les nerfs. Il se gifla mentalement, mécontent de se sentir aussi faible et partit ouvrir la porte d'entrée.


-« Eh bien ! Quand tu dis que tu veux sortir, tu ne fais pas les choses à moitié !, s'exclama Nichkhun en lui attrapant le bras pour le tirer jusqu'à sa voiture. Tu es désirable à souhait dans cette tenue ! Ne t'en fais pas, je connais une boîte géniale ! On va bien s'amuser ! ».


Un peu surpris par l'enthousiasme de son meilleur ami, Jun Su se laissa entraîner et prit place sur le siège passager de la voiture. Il ferma la porte, boucla sa ceinture mais toussota en reconnaissant une odeur qui ne lui était que trop peu familière.


-« Je croyais que tu ne fumais plus ?, demanda-t-il en se servant dans le paquet de clopes.

-Seulement une de temps en temps. Dis, je n'ai pas vu ton mec. Où est-ce qu'il... Bordel Jun Su !, hurla-t-il en enfonçant la pédale de frein avant de se ranger sur le bas côté. Ramasse cette cigarette ! Tu vas mettre le feu à ma bagnole ! ».



A peine son cadet avait-il parlé de ce salop que notre jeune homme s'était statufié jusqu'à en lâcher sa clope. Il la ramassa au plus vite, ouvrit la fenêtre et la jeta à l'extérieur sans prononcer un seul mot et sans regarder son associé. Il entendit ce dernier soupirer mais il garda les yeux rivés vers ce qu'il se passait dehors et il serra ses poings sur ses cuisses. Devait-il tout lui raconter ? Le Thaïlandais avait toujours été là pour lui et il lui faisait confiance mais il ne voulait pas l'embêter avec ses conneries. Enfin, si six années partagées avec quelqu'un qu'on aimait était une connerie...


-« ... Il est partit, c'est ça ? ».


La question qui révélait cette chose qu'il n'avait pas encore encaissé mis du temps à arriver à son cerveau mais il hocha positivement la tête avant de l'appuyer contre la vitre en fermant les yeux. Maintenant, il désirait rentrer chez lui, s'emmitoufler dans les couvertures de son lit et pleurer jusqu'à ce qu'il s'endorme, épuisé. Malheureusement, il avait agit comme un idiot et se retrouvait coincé à passer la nuit dans une soirée, entouré de gens qu'il ne connaîtrait pas, où l'alcool coulerait à flots et où la musique serrait trop forte.


-« Parle-moi Jun Su, j'ai horreur quand tu restes silencieux. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

-... Ça faisait deux-trois mois que j'avais des doutes sur sa fidélité, expliqua-t-il sans ouvrir les yeux. J'ai aussi remarqué qu'il faisait souvent des retraits de grosses sommes d'argent à la banque mais qu'il ne s'achetait jamais rien... Il rentrait tard et il empestait l'alcool en plus... J'ai finit par découvrir qu'il avait une copine, qu'elle était enceinte et que tout mon fric allait vers elle...

-...

-Désolé pour les poils de ton tapis brûlés.

-Cette nuit, tu t'amuses hyung ! Tu oublies ce connard et tu te fais plaisir, d'accord ? ».


Arrivé dans cette fameuse boîte, le jeune directeur se sentit immédiatement oppressé. Comme il l'avait prédit, la piste de danse était bondée et la musique tambourinait déjà à l'intérieur de sa tête. Il suivit le plus jeune jusqu'à une banquette dans un coin un peu plus tranquille et il remarqua que des jeunes femmes, mais aussi quelques hommes, les dévoraient des yeux. Ou était-ce le fruit de son imagination ? Il s'assit près de Nichkhun, attrapa la coupe de champagne qu'une serveuse lui tendait et tenta de se détendre. Les lumières de la salle étaient tamisées mais elles l'illuminaient dans un dégradé de violet ; le DJ, installé sur une rambarde au-dessus de tout le monde, faisait plutôt bien son boulot ; les barmans ne savaient plus où donner de la tête et les employés traversaient tant bien que mal la foule pour servir les différentes consommations.


-« Tu as vu le petit brun accoudé au bar ?, lui demanda Nichkhun contre son oreille. On dirait qu'il te connaît.

-Je ne l'ai jamais vu !

-Alors, c'est que tu as une touche vieux ! Va le voir, il a l'air super mignon ! ».


Intrigué, Jun Su tourna une nouvelle fois la tête vers ce type et il prit son temps pour le détailler : il devait faire sa taille ou être un peu plus petit que lui ; il était vêtu d'un jean délavé et d'un débardeur noir surmonté d'une veste en cuir elle aussi noire. Ses cheveux foncés avaient été dressés en une sorte de crête et les côtes de son crâne étaient rasés, ne laissant qu'un ou deux centimètres de chevelure. Il semblait musclé et dégageait quelque chose de bestial qui attira indéniablement notre jeune homme. Il lui sourit, se leva et s'approcha de lui, commandant par la même occasion deux bières. Cet inconnu semblait le déshabiller du regard et cette sensation réveilla un instant primitif en Jun Su. Une drôle de chaleur s'empara de son corps et il se sentit rougir. Que lui arrivait-il ? Pourquoi réagissait-il ainsi à proximité de cet homme ?


-« C'est la première fois que tu viens ici, n'est-ce pas ? Sinon, j'aurais remarqué ta belle gueule bien avant ».


Alors qu'il parlait, il se redressa pour saisir son verre et les yeux de notre patron tombèrent sur le début d'un tatouage qui dépassait du col de sa veste mais aussi sur les trois piercings pendants à son oreille gauche qui bougèrent en rythme avec son mouvement de tête. Un bad boy... Il n'avait jamais vraiment été attiré par ce type de personne mais ce soir, c'était différent : il était célibataire, triste mais il voulait se divertir. Il n'était pas du genre à s'envoyer en l'air dès le premier soir mais, avec ce garçon, peut-être qu'il ferait une exception.


-« Ouais, j'étais jamais venu ici avant ce soir, avoua-t-il en vidant son verre.

-Tu viens te soûler ?

-... Plutôt me vider la tête.

-Alors, j'ai ce qu'il te faut pour ça ».



Se levant d'un bond, l'inconnu lui attrapa une main et il l'entraîna sur la piste de danse. Un peu tendu au début, Jun Su finit par se laisser aller et, plus les minutes passaient, plus les musiques s'enchaînaient, plus les contacts physiques entre les deux hommes se multipliaient. Ce type, qu'il ne connaissait ni d'Adam ni d'Eve, lui faisait un effet monstre, sans compter sur l'alcool qui commençait à lui taper dans la tête. Perdu dans les yeux de ce beau brun, notre boss ne savait plus où il était, avec qui et encore moins pourquoi. Il s'en foutait même ! Il s'amusait alors tout le reste lui était égal.
Il frissonna lorsque son nouvel ami posa ces mains sur ses hanches et il ne le repoussa pas lorsqu'il scella leurs lèvres dans un baiser sensuel.


-« On monte ?, lui susurra-t-il à l'oreille ».


Amusé par la tournure que prenaient les événements, Jun Su lui sourit, acquiesça et se laissa guider à l'étage du bâtiment. Dès qu'ils franchirent une lourde porte, la musique sembla diminuer brutalement et, retrouvant un peu plus d'esprit, l'envie de notre jeune garçon augmenta. Il poussa l'inconnu dans la première chambre qu'il vit et le plaqua contre un mur afin de débuter un nouveau baiser beaucoup plus chaud et langoureux que le précédent. Ses mains s'attaquèrent à la veste en cuir qui vola dans la pièce, suivi de près par son débardeur noir et il laissa ses doigts parcourir la peau de son torse. Bon sang, ce type avait un corps à damner les anges. Soudainement, le chef d'entreprise se retrouva à son tour collé au mur et il soupira d'aise lorsqu'une langue taquine se glissa dans sa nuque. Son pull disparut et il dut fermer les yeux, basculant la tête en arrière, en sentant toutes ces caresses sur le haut de son corps. Ce petit brun n'en était pas à son premier coup d'essai... Il hoqueta en sentant son amant d'un soir empoigner ses fesses pour le soulever et il enroula automatiquement ses jambes autour de sa taille. Ses doigts se perdirent dans sa tignasse tandis que leur bouche se retrouvaient et il gémit bruyamment lorsque l'autre homme débuta un lent mouvement de va-et-vient contre son entre-jambe. C'était tellement bon... Il allait perdre la raison d'une seconde à l'autre s'ils ne passaient pas rapidement aux choses sérieuses. Cependant, comme s'il avait entendu sa demande silencieuse, le garçon l'allongea sur le lit, se plaçant à califourchon au-dessus de son corps et il entreprit de lui retirer son pantalon et son caleçon. Une fois nu, Jun Su se sentit horriblement gêné et il détourna les yeux.


-« Tu es magnifique..., murmura l'autre ».


D'une douceur surprenante, cet inconnu déposa de petits bisous sur ses paupières, ses tempes, son nez, ses pommettes et ses lèvres avant de descende progressivement sur son torse qu'il parsema de léchouilles et de suçons. Kim Jun Su ne savait plus où donner de la tête : il était perdu entre toutes ses sensations mais une chose était sûre, il se sentait bien et terriblement vivant...
Le lendemain matin, notre jeune directeur fut tiré de son sommeil par les rayons du sommeil qui glissaient sur son visage. Il soupira tout bas et se retourna pour se blottir contre un torse chaud et entre des bras musclés qui l'enlaçaient possessivement dans le but de replonger encore quelques heures dans les bras de Morphée. Attendez, vous avez bien dit des bras musclés ?! Rouvrant précipitamment les yeux, Jun Su tomba nez à nez face au visage endormit de son amant et il recula rapidement, tira le drap sur lui pour se couvrir. Où était-il ? Qui était ce type ? Malheureusement, ce mouvement lui rappela une horrible douleur dans le creux de ses reins et il écarquilla un peu plus les yeux. Ça y était, les souvenirs lui revenaient. Il se souvenait de tout... Il se détendit un peu, s'assit et passa un main dans ses cheveux en bataille. Il avait couché avec ce jeune homme... Et il avait aimé ça. Il sourit légèrement et se pencha vers son amant pour l'observer. Il était mignon ainsi, le visage apaisé et le souffle tranquille. Il lui caressa doucement les joues avant de se lever et de chercher ses vêtements, éparpillés un peu partout sur le sol de la chambre, pour s'habiller. Il sursauta un peu en passant devant un grand miroir sur pieds et s'arrêta face à ce dernier : son torse était recouvert de suçons. Il passa fébrilement les doigts sur chacun d'entre eux et fut pris d'un vertige qui l'obligea à s'asseoir sur le lit. Jamais son ancien compagnon ne l'avait marqué ainsi... Soudainement, il sentit le matelas s'affaisser derrière lui et deux bras puissants et accueillants lui encerclèrent la taille.


-« A quoi penses-tu ? Chuchota son amant en déposant un baiser sur le coin de ses lèvres ».


Leur nuit avait été torride. Cet homme s'était montré impatient, joueur et envieux alors cette étonnante tendresse qu'il manifestait ce matin ébranla un peu plus notre directeur qui détourna le regard mais se cala tout de même un peu plus contre lui. Pourquoi ne l'avait-il pas rencontré dans d'autres circonstances ?


-« Ce sont les suçons qui t'inquiètent ? Je suis désole, je n'aurais pas du me montrer aussi... possessif ?

-Non, ce n'est pas ça, tout a été parfait. J'ai passé une merveilleuse nuit, peut être l'une des plus belles, avec toi.

-Alors... Tu crois qu'on pourrait se revoir ? Je ne dis pas qu'on devrait se mettre en couple mais seulement pour passer de superbes moments comme cette nuit. Euh... Tu vois... Histoire de se déconnecter de temps en temps de notre routine en se faisant plaisir ».


Attendez, ce type était bien entrain de lui proposer de devenir quoi ? Des sortes de « sex-friend » ? C'était... Étonnant mais pas si idiot que cela. Décidément, depuis la veille, la vie de Jun Su allait de surprises en surprises. Il releva la tête, croisant le regard du plus petit et lui offrit un sourire qui se voulait rassurant.


-« Je suis d'accord mais à trois conditions. Premièrement, on ne se donne pas nos vrais noms ; deuxièmement, les sorties et autres extras sont autorisés ; enfin, troisièmement, il est interdit de tomber amoureux ».


Ces règles lui paraissaient normales et logiques même s'il ne comprenait toujours pas d'où lui venait cette soudain audace. Il observa l'expression de son nouvel ami avant de suivre des yeux ses doigts qui retraçaient délicatement le long tatouage qui recouvrait tout son côté droit, du haut de sa nuque à la naissance de ces hanches. Jun Su avait découvert cette nuit qu'il représentait un symbole tribal et qu'il apportait un aspect diablement sexy à son propriétaire. Il déposa un baiser sur cette zone marquée de son cou avant de se lever une seconde fois pour finir d'enfiler ses vêtements.


-« Va pour ces conditions, répondit le petit brun. Du moment que je peux te revoir, ça me va. Ah ! Je me suis permis d'enregistrer ton numéro dans mon téléphone et de faire pareil dans le tien belle gueule.

-Pas de problème. Je dois y aller maintenant mais encore merci pour cette nuit ».



Finissant de boutonner son pantalon, il se pencha pour lui voler un baiser et lui accorda un clin d'œil avant de sortir. Il salua timidement les quelques employés de la boîte qui nettoyaient les lieux et se rua vers le parking. Zut ! C'était Nichkhun qui l'avait emmené ici ! D'ailleurs, où avait-il passé la nuit celui-ci ? Il fit demi-tour, s'approcha de la route et hâla un taxi qui s'arrêta près de lui. Vu l'heure avancée qu'il était, il n'avait pas le temps de rentrer à la maison donc il donna directement l'adresse de son bureau au chauffeur. Durant le trajet, il se surprit à sourire comme un idiot en se souvenant des conseils de son meilleur ami. Oh ça ! Pour s'être amusé, il s'était amusé ! Finalement, il ne regrettait pas d'avoir eu cette idée de sortir et il avait hâte de découvrir ce que les jours à venir lui réservaient.
Entrant comme une furie dans le bâtiment, il demanda un café à sa secrétaire avant de se précipiter dans la petite pièce près de son bureau qu'il avait aménagé comme vestiaire de secours. Il y enfile rapidement un costume, passa un coup de peigne dans ses cheveux et se brossa les dents. Heureusement qu'il portait une cravate, elle dissimulait plutôt bien les suçons car il ne pouvait imaginer la façon dont les personnes qui l'entouraient l'auraient regardé si elles se seraient rendu compte de quelque chose. Il s'étira, plutôt satisfait de son apparence et partit s'installer derrière son bureau. Une pile de dossiers l'y attendait et il comprit qu'il s'agissait des fameux C.V sur lesquels il avait promit de donner son avis. Au temps s'y mettre tout de suite.


-« Alors, comme ça, on m'abandonne au milieu de la soirée ?

-Horvejkul Nichkhun ! À cause de toi, j'ai du payer un taxi pour venir jusqu'ici alors je pense que c'est plutôt toi qui m'a laissé tomber. Mais je te pardonne.

-Oh vraiment ?, s'étonna le plus jeune en arquant un sourcil.

-Oui, grâce à toi, j'ai plutôt passé une nuit agréable.

-Alors là, ça m'intéresse ! J'ai tout mon temps alors raconte-moi tout en détails, s'exclama-t-il en s'asseyant face à lui et en croisant les jambes.

-Désolé, mais ce n'est pas le cas de tout le monde. J'ai ces fichus dossiers à éplucher et, en plus, ma vie privée ne te regarde pas.

-Tu n'es vraiment pas marrant hyung... Bon, je te laisse mais, à ta place, je convoquerais ces candidats un par un. Tu pourras te faire une meilleure opinion d'eux qu'avec ces bouts de papiers ».


Jun Su regarda son ami d'enfance sortir tranquillement et il lui lança joyeusement une de ses chaussures au niveau de ces épaules pour le taquiner. Le thaïlandais sursauta et lui relança en criant comme un gamin avant de prendre ces jambes à son cou. Son rire résonna quelques secondes encore dans le couloir tandis que notre directeur plongeait sous la table basse pour récupérer sa chaussure. Cette idée d'entretien en face à face ne paraissait pas si mauvaise...

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