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Chapitre 7

Joshua

Le vent glacé soufflait sur les rues de Toronto, couvrant les trottoirs de neige fraîchement tombée. J'avais toujours apprécié la ville en hiver, avec ses couleurs douces et ses paysages enneigés, mais aujourd'hui, il y avait quelque chose de plus magique. C'était le début de décembre, et la ville s'était transformée en un véritable paysage de Noël. Les rues étaient décorées de guirlandes lumineuses, les vitrines des magasins rivalisaient de créativité avec des scènes hivernales féériques, et les habitants se pressaient dans une atmosphère de fête.

Je marchais le long de Front Street, les mains bien enfoncées dans les poches de mon manteau noir, essayant de me réchauffer. Le froid m'envahissait, mais j'étais trop perdu dans mes pensées pour y prêter attention. Ces derniers jours, une pensée persistait dans mon esprit : Elena. Depuis la première fois que je l'avais croisée dans ce petit café du Distillery District, quelque chose avait changé. Non pas seulement en moi, mais aussi dans la manière dont elle semblait se manifester dans ma vie. C'était devenu une habitude de la voir hors du café, presque comme un signe que nos rencontres n'étaient pas aussi fortuites que cela.

J'étais toujours là, à déposer un poème sur la table où elle s'asseyait habituellement, toujours avec une nouvelle ligne, un nouveau vers, une nouvelle tentative pour capter l'attention d'Elena. Mais malgré tout cela, elle restait aussi distante qu'au début. Elle le lisait, parfois elle souriait, mais les mots échangés entre nous étaient toujours aussi formels, aussi professionnels.

Ce matin-là, après avoir laissé un poème que j'espérais plus que jamais qu'elle prendrait au sérieux, je me retrouvai à marcher dans le Distillery District. Le marché de Noël battait son plein. L'air était empli de l'odeur du vin chaud et des épices de Noël. Des chalets en bois alignés le long des allées offraient des produits artisanaux, des décorations de Noël, et des friandises. Il y avait des musiciens qui jouaient des cantiques de la fête, et l'ambiance était chaleureuse malgré la neige qui tombait doucement du ciel. Je m'étais perdu dans l'atmosphère, comme un enfant qui découvre la magie de Noël.

Je n'avais pas l'intention de rester longtemps, mais je voulais me vider l'esprit, prendre un peu de recul par rapport aux derniers jours qui m'avaient laissé un goût amer. Les rencontres imprévues avec Elena, bien qu'intrigantes, m'avaient laissé dans un état d'incertitude. Je savais qu'elle avait quelque chose qu'elle ne me disait pas, quelque chose qui flottait dans l'air autour de ses yeux, mais elle ne le partageait pas avec moi.

///

Je marchais dans le marché, appréciant la douce lumière des guirlandes suspendues au-dessus de ma tête. Les cris joyeux des enfants qui jouaient dans la neige me parvinrent. À un moment, je m'arrêtai pour observer une scène. Une petite fille, vêtue d'un manteau rouge et d'un bonnet en laine, jouait à lancer des boules de neige. Elle avait l'air si heureuse, son rire cristallin résonnant dans l'air froid. Je souris, presque attendri par cette scène de pure innocence.

Mais la petite brune me remarqua. Ses yeux, pétillants de curiosité, se posèrent sur moi. Elle s'approcha de moi en sautillant, les joues rouges de froid.

— Bonjour ! lança-t-elle en me fixant.

Je m'abaissai légèrement pour être à sa hauteur.

— Bonjour, répondis-je, un peu surpris par son énergie débordante. Tu t'amuses bien ?

Elle hocha la tête avec enthousiasme.

— Oui ! C'est super ici, on peut faire des batailles de boules de neige et tout ! Et toi, tu fais quoi ?

Je ris doucement, un sourire naissant sur mes lèvres.

— Je me promène.

Elle sembla réfléchir un instant, puis s'avança d'un pas, ses yeux brillant d'une idée qui lui traversa l'esprit.

— Tu veux jouer avec moi ? C'est plus marrant à deux !

Je fis une grimace, un peu amusé mais aussi un peu embarrassé.

— J'aimerais bien, mais je suis un peu grand pour ça, non ?

Elle éclata de rire, ses yeux étincelant d'amusement. Mais avant que je puisse dire quoi que ce soit de plus, une voix familière se fit entendre.

— Lara, où es-tu ?

Je me tourne et vis Elena, qui courait vers nous, l'air inquiet. Ses cheveux blonds, habituellement disciplinés, étaient éparpillés par le vent, et ses joues étaient légèrement rosées par le froid. Mais lorsqu'elle aperçut la fillette, une lueur de soulagement traversa son visage.

— Lara ! Tu me fais marcher ! J'étais inquiète, tu ne peux pas t'éloigner comme ça !

Lara se précipita vers Elena, ses bras s'enroulant autour d'elle dans une étreinte pleine d'amour.

— Maman, je jouais ! Je faisais des boules de neige !

Le cœur me serra. Voir Elena, cette femme si mystérieuse et un peu distante, avec sa fille dans ses bras, créait une scène d'une tendresse indescriptible.

Je fis quelques pas en arrière, ne voulant pas m'imposer. Mais à ma surprise, Lara se tourna soudainement vers moi.

— Tu ne pars pas, hein ?

Je m'arrêtai, figé sur place. Elena, qui venait à peine de remarquer ma présence, me lança un regard un peu surpris.

— Oh, excuse-moi, j'aurais dû te voir, murmura-t-elle.

Je haussai les épaules, un peu gêné.

— Ce n'est rien.

Lara insista, toute joyeuse.

— Non, reste un peu ! C'est marrant de jouer ici.

— D'accord, je reste encore un peu. Disais-je en souriant. amusé par sa spontanéité.

— Merci, Joshua. C'est gentil de ta part. Me répond Elena en souriant.

Je la regardai, voyant dans son sourire un mélange de gratitude et de nervosité.

Alors que nous nous dirigions ensemble vers l'entrée du parc, je me sentis plus proche d'elle qu'avant. Comme si, à travers cette conversation, un pont invisible venait de se créer entre nous, un lien plus solide, plus humain. Les choses n'étaient pas simples, et je savais que ses blessures n'étaient pas guéries. Mais pour la première fois depuis que je la connaissais, je sentais que la distance entre nous commençait à se réduire, que nous nous rapprochions lentement, mais sûrement.

Lara, heureuse de retrouver sa mère, s'élança devant nous, et, dans ce moment paisible et froid, Elena et moi marchions côte à côte, laissant la neige nous envelopper dans un silence confortable.

///

Ces derniers jours, Elena occupait une place de plus en plus grande dans mes pensées. Après notre rencontre au café du Distillery District, il me semblait que, d'une manière ou d'une autre, elle se glissait dans chaque recoin de ma vie, que ce soit dans mes rêveries ou dans mes décisions quotidiennes. J'avais l'impression que le simple fait d'entrer dans ce café, un de mes lieux préférés, m'exposait à un phénomène étrange, presque irréel. Chaque matin, je laissais un poème sur la table où elle s'asseyait habituellement. C'était devenu une sorte de rituel, un moyen pour moi de l'atteindre, de lui livrer mes pensées les plus profondes sans lui parler directement. Chaque poème était plus intime que le précédent, chacun tentant d'approcher l'essence même de ce que je ressentais pour elle, même si ces sentiments restaient enfouis dans les recoins de mon âme, sous des couches de retenue.

Ce matin-là, après avoir écrit ce qui était peut-être l'un des poèmes les plus personnels de ma vie, je quittai le café. Je le laissai délicatement sur la table, en espérant qu'elle le lirait avant la fin de la journée. Je me dirigeai ensuite vers le Distillery District, où l'atmosphère de Noël était à son apogée. Le marché de Noël était magnifique, les chalets en bois décorés de guirlandes étincelantes, la douce chaleur du vin chaud flottant dans l'air, l'odeur de pain d'épices qui s'échappait des étals. L'endroit était bondé, mais il y avait quelque chose d'apaisant dans cette agitation, quelque chose de réconfortant dans la beauté des lumières et la mélodie des cantiques de Noël joués par les musiciens de rue.

Je me perdis dans les allées, oubliant pour un instant mes tourments et mes incertitudes. C'est là que je la vis. Elena. Elle marchait tranquillement avec Lara, sa fille. Elles étaient toutes deux emmitouflées dans des manteaux d'hiver, et je pouvais voir l'étreinte chaleureuse de la mère et de l'enfant dans le froid de décembre. Leur présence apportait une douce chaleur à l'endroit. Elena, bien que toujours un peu réservée, semblait plus détendue aujourd'hui. Peut-être l'atmosphère de Noël, ou peut-être la compagnie de sa fille, qui apportait cette touche de légèreté et de bonheur dans chaque mouvement.

Lara aperçut quelque chose qui attira son attention, et avant même que je puisse m'éclipser, elle s'élança vers moi, un sourire rayonnant sur son visage.

— Bonjour, Joshua ! s'écria Lara, ses yeux brillants d'innocence.

Je la regardai, un peu surpris, mais son enthousiasme était tellement contagieux que je ne pouvais m'empêcher de sourire.

— Salut, Lara ! dis-je, me penchant légèrement pour être à sa hauteur. Tu t'amuses bien ?

— Oui ! répondit-elle vivement, sautillant autour de moi. Viens jouer avec moi, j'ai fait une super boule de neige !

Je ris, un peu gêné.

— Désolé, je crois que je ne suis plus dans l'âge des batailles de boules de neige, mais merci pour l'invitation !

Elle éclata de rire, et à ce moment-là, Elena arriva en courant, l'air légèrement inquiet, mais son visage se détendit lorsqu'elle aperçut sa fille.

— Lara, arrêtes de me faire peur s'il te plaît !

Lara, toute joyeuse, se jeta dans ses bras, riant aux éclats.

— Maman, je jouais avec Joshua ! Il est gentil !

Je souris discrètement, observant la scène. Mais à cet instant, quelque chose changea dans l'air. Elena me regarda. Ses yeux, habituellement intenses et parfois distants, semblaient cette fois emplis de curiosité et de gratitude. Elle s'approcha de moi.

— Joshua, je suis désolée de t'imposer tout ça, dit-elle doucement. Lara peut être... un peu envahissante parfois.

— Ce n'est rien, répondis-je en secouant la tête. Elle a égayé ma journée, vraiment.

Un silence s'installa entre nous, mais il n'était pas gênant. C'était un de ces moments où deux personnes pouvaient se comprendre sans qu'il y ait besoin de trop de mots. Elena jeta un coup d'œil à Lara, qui s'éloignait pour jouer un peu plus loin dans la neige. Puis, elle se tourna vers moi.

— J'aimerais te demander quelque chose, mais je ne sais pas vraiment comment le formuler, dit-elle, un peu hésitante.

Je la regardai, curieux.

— Demande-moi ce que tu veux, Elena.

Elle inspira profondément, comme si elle se préparait à faire un grand saut.

— Est-ce que tu accepterais de... de te faire passer pour mon petit ami à Noël ?

Je la fixai un instant, abasourdi par sa demande.

— Quoi ? répétai-je.

Elle haussait les épaules, une pointe d'embarras visible sur son visage.

— Je sais que c'est une demande étrange, mais... ma famille, tu sais... ils insistent toujours pour savoir pourquoi je ne suis pas en couple, pourquoi je ne suis pas mariée, tout ça. Et ma mère... Elle est épuisante à ce sujet. Si tu pouvais... faire semblant, juste pour Noël, je te serais tellement reconnaissante.

Je restai silencieux, perdu dans mes pensées. Ce qu'elle me demandait était totalement inhabituel. Mais en même temps, je la comprenais. Parfois, les pressions familiales pouvaient être lourdes à porter. Et peut-être qu'elle n'avait pas beaucoup d'options.

— C'est... une situation compliquée, Elena. Je ne sais pas si je suis vraiment la personne pour ça...

Elle baissa les yeux, ses mains serrant son manteau, visiblement déçue.

— Je comprends, bien sûr. Tu n'es pas obligé de dire oui. Mais je... j'avais besoin de te demander.

Un silence lourd s'installa. Je pouvais sentir le poids de sa demande, mais je n'étais toujours pas sûr de pouvoir y répondre.

Finalement, je pris une profonde inspiration.

— Laisse-moi réfléchir à tout ça. Mais je te promets rien, d'accord ?

Elle leva les yeux vers moi, un léger sourire aux lèvres.

— Merci, Joshua. Je savais que tu ne me jugerais pas.

///

Quelques jours plus tard, alors que j'étais de retour au café, je laissai un autre poème, cette fois-ci plus long, plus audacieux. Les mots étaient fluides, presque comme s'ils coulaient d'eux-mêmes de ma plume, mais chaque vers avait un sens profond, une déclaration silencieuse. Je n'étais pas sûr de ce que cela signifiait, mais je savais qu'Elena devait savoir ce que je ressentais, même si je n'étais pas prêt à le lui dire en face.

Le poème que je laissai ce jour-là sur la table était le suivant :

« Sous le ciel d'hiver de Toronto, je m'égare,
Les rues sont des rivières de glace, et pourtant, je cherche
Un chemin vers toi. Tu es la brume sur l'eau calme,
L'invisible présence dans l'air que je respire.
Les flocons tombent comme des secrets que je ne peux dire,
Mais tes yeux, Elena, parlent un langage que je comprends.
Dans le silence de la neige, j'ai vu tes silences,
Dans le froid de l'hiver, j'ai senti ton regard brûler,
Et pourtant, nous restons deux âmes à nous effleurer,
Sans jamais nous toucher, sans jamais franchir la frontière.

J'ai laissé le vent murmurer des mots que je n'ai pas osé dire,
Et sous ce ciel blanc, je me demande si tu les entends,
Si, dans le bruit de tes pensées, mes poèmes résonnent,
Si mes mots fragiles arrivent à combler l'espace
Entre toi et moi. Le temps nous joue des tours,
Mais quelque part, sous cette neige, j'espère encore
Que tu me verras, enfin, non pas comme un inconnu
Mais comme l'homme que j'aspire à être à tes côtés. »

Je laissai le poème, espérant qu'il trouverait une place dans son cœur. Le soir, alors que je m'éloignais, j'entendis la voix d'Elena qui m'appelait. Je me retournai et la vis s'avancer, un sourire timide sur les lèvres.

— Joshua... Ce poème... il est magnifique. Merci, dit-elle, sa voix pleine de douceur.

Elle n'avait pas besoin de dire plus. Ses yeux, brillants de reconnaissance, me disaient tout ce que je voulais savoir.

Elle me tend une lettre et je comprends directement que c'est sa réponse. Je l'ouvris avec précaution, sachant que cette réponse serait la clé d'un mystère que j'étais encore loin de comprendre. Elle avait pris le temps de me répondre, non seulement aux poèmes, mais aussi à ce que nous étions devenus sans le savoir.

« Joshua,
Je me permets de répondre à tes poèmes par des mots sincères,
Non pas en vers, mais en vérité.
Tu as vu à travers le miroir de mes silences,
Et tu as percé des secrets que moi-même je n'osais effleurer.
Dans ton regard, j'ai vu une lumière douce,
Un éclat qui me touche et qui me fait douter de ce que je connais.
Je ne sais pas ce que le futur nous réserve,
Mais sache que tes mots, ton existence, sont plus que ce que tu penses.
Merci d'être celui qui me voit, même dans mes ombres.
Elena. »

Lorsque je lus sa réponse, je sentis quelque chose se briser en moi. Peut-être que les murs que j'avais mis autour de mon cœur se fissuraient, lentement, imperceptiblement. Mais je savais une chose : Elena était bien plus que ce que j'avais imaginé. Et peut-être que, tout comme moi, elle avait simplement peur de ce qui pourrait naître entre nous.

///

Ce soir-là, après que nous ayons partagé quelques instants dans le café, alors que la neige tombait encore plus fort à l'extérieur, nous nous retrouvâmes un peu plus loin, sur un banc dans un parc tranquille du Distillery District, légèrement à l'écart de l'agitation du marché de Noël. La lumière des réverbères se reflétait dans les flocons tombants, créant un éclat doux et presque irréel autour de nous. Lara, qui avait voulu s'aventurer un peu plus loin, jouait à quelques mètres de nous, formant des tas de neige avec une énergie débordante. La scène était paisible, presque surréaliste dans ce froid hivernal.

Je me sentais nerveux, comme toujours, quand il s'agissait d'Elena, mais il y avait quelque chose dans l'atmosphère qui me donnait envie d'en savoir plus, d'écouter un peu plus attentivement ce qu'elle avait à dire. Peut-être que le temps calme, l'intimité silencieuse qui régnait autour de nous, m'encourageait à poser la question que j'avais en tête depuis un moment.

— Je pense que je te dois des explications. Rajoute-t-elle.

— Elena, dis-je doucement, regardant Lara qui faisait sauter une boule de neige en l'air, un sourire aux lèvres, puis je me tournai vers elle. Je me demandais... Si ce n'est pas trop personnel... comment cela se fait-il que tu sois mère célibataire ?

Elena baissa les yeux, son regard se tournant lentement vers sa fille, un mélange de tendresse et de mélancolie dans ses yeux. Elle sembla hésiter un instant, comme si la question réveillait des souvenirs qu'elle n'avait pas l'intention de partager. Puis, elle inspira profondément et commença à parler d'une voix douce, mais avec une sincérité qui me toucha.

— Ce n'est pas facile d'en parler, dit-elle lentement, en serrant ses mains autour de la barre du banc. J'ai été en couple pendant un moment avec le père de Lara. Il était... bien au début. Charmant, attentionné, tout ce qu'une jeune femme pourrait désirer. Mais au fil du temps, il est devenu... différent. C'était comme si, un peu à la fois, il se détachait de tout, de moi, de Lara, de notre vie.

Elle marqua une pause, son regard se perdit un instant dans la neige. Ses lèvres se pincèrent, comme si elle cherchait à contrôler ses émotions avant de continuer.

— Il a fini par partir. Du jour au lendemain. Il m'a dit qu'il avait besoin de "prendre du temps pour lui" et qu'il ne se sentait plus prêt à être un père. Il est allé vivre à l'extérieur de la ville, a changé de numéro, et... il n'a plus donné de nouvelles. Il est parti, et il n'a jamais essayé de revenir.

J'eus un sentiment de tristesse et d'incompréhension, et mon cœur se serra à l'idée de ce qu'elle avait dû traverser. Mais je n'interrompis pas, la laissant exprimer ses sentiments.

— Ça a été difficile au début, avoua-t-elle. Mais Lara... Lara m'a aidée. Elle a toujours été là, même toute petite, elle me rendait plus forte sans le savoir. Et au final, je pense que, d'une certaine manière, c'est grâce à elle que je me suis reconstruite. C'est difficile, oui. Chaque jour. Mais il n'y a pas de retour en arrière. Alors, je fais de mon mieux pour être à la hauteur, pour elle.

Il y eut un silence. Lara, qui avait vu que sa mère et moi étions en train de discuter sérieusement, revint vers nous, ses joues rouges du froid, un grand sourire sur le visage.

— Maman, regarde, j'ai trouvé un écureuil dans la neige ! s'écria-t-elle, courant en direction de sa mère.

Elena sourit à la vue de sa fille, comme si ce moment léger était un petit réconfort après les lourds mots qu'elle venait de poser. Elle s'agenouilla et étreignit Lara, qui se blottit contre elle, toute joyeuse. Je regardais la scène, touché par la profondeur de leur lien, la simplicité et la force de cet amour entre une mère et sa fille.

Puis, Elena se tourna vers moi, son regard plus doux maintenant.

— Je ne m'attendais pas à partager ça avec toi, Joshua. Mais... ça me fait du bien de parler. Pas souvent, tu sais.

Je la regardai, respectueux, sans rien dire. C'était une confession importante, et je sentais que je devais respecter le poids de ses paroles.

— Merci, Elena. Je suis heureux que tu te sentes assez à l'aise pour me le dire, répondis-je, sincèrement.

Elle hocha la tête et, après un moment de silence, se leva doucement, prenant la main de Lara dans la sienne.

— Et puis... il y a toi, maintenant, dit-elle en me lançant un regard qui, bien que léger, portait une certaine profondeur. J'espère que tu comprends mieux pourquoi je fais tout ça seule.

Je souris en retour, avec une compréhension nouvelle.

— Je comprends mieux que jamais, Elena.

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