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43. We don't belong to anyone

Les Son avaient emménagé peu de temps après mes parents et moi à Jeju, il y avait plus de 14 ans. Je ne pouvais pas dire qu'ils étaient proches pour moi, mais après tant d'années, je pouvais dire que je les appréciais. C'était une famille venant de la province de Daegu, et le père avait fait fortune dans l'immobilier. De ce fait, ils avaient au fil du temps agrandis et fait des travaux dans leur maison, qui à côté de la nôtre, détonnait.

Un petit jardin bien entretenu menait jusqu'à la maison imposante en pierre blanche, loin de l'architecture traditionnelle coréenne. L'intérieur était neuf, design, moderne et pour être franc, assez froid. Mais l'arrière jardin, entouré de haie assez grande, rattrapait la neutralité de la maison. Les Son avaient fait construire une piscine -ce que je trouvais idiot puisque nous étions à 10 minutes de la plage- au milieu d'une grande étendue de pelouse impeccable. Sur la terrasse accolée à la piscine se trouvait un barbecue derrière génération, ainsi qu'un buffet spécialement sortit pour l'occasion et de jolies lumières qui éclairaient la fin de cette journée de Juin. On pouvait dire qu'ils savaient accueillir leurs invités.

Notre entrée avait dû être vraiment comique vu de l'extérieur. Mes parents ouvraient la marche, et je leur succédais, moi et mon air malade aux bras de Jimin, entouré par mes cinq meilleurs amis qui m'encerclaient comme des gardes du corps. Même si les Son avaient été prévenu que nous serions sept garçons, j'imagine que de nous voir débarquer ainsi dû leur faire tout drôle. Pourtant, ils s'avérèrent poli et courtois.

Chaeyoung par contre, ne pouvait clairement pas retenir sa gêne de voir tant de garçons débarquer dans son jardin. Et, sans me vanter, force m'était d'avouer que mes amis étaient tous de vraies bombes toutes droits sortis d'une agence d'Idole et ne laissaient personne indifférent. Elle se tenait un peu en retrait derrière la table dressée quand nous sommes arrivés, cachant son joli visage derrière ses longs cheveux bruns, et je vis ses joues se colorer quand Taehyung lui adressa un sourire dont il avait le secret.

Après un rapide apéritif, nous sommes tous passés à table. Les adultes étaient d'un côté, et les « enfants » comme ils nous avaient qualifié, de l'autre. J'étais entre Jimin et Yoongi, qui lui était à côté de Namjoon. En face se trouvait Chaeyoung, Taehyung puis Hoseok et enfin, Seokjin présidait l'assemblée.

- C'est génial que vous vous retrouviez tous pour fêter les vacances et la fin des études tous ensemble, nous dit Mr. Son en bout de table, un sourire aux lèvres. Vous êtes jeunes, vous avez bien raison de profiter !

Nous avons acquiescé, en silence, et je glissais un regard vers ma mère. Visiblement, elle n'avait pas prévenu les Son sur la réelle cause de notre venu ici, et tant mieux. Le repas fût servi, les verres se remplissaient pour tous et les discussions allaient bon train. Les adultes parlaient entre eux et, de notre côté, des petits groupes s'étaient formés. Nous parlions de la fête foraine, projetant d'y aller ce soir et Taehyung en face de moi se tourna vers Chaeyoung à sa gauche pour lui demander d'un air nonchalant.

- Tu comptes y aller, toi aussi ?

La discrète Chaeyoung se mit à rougir fortement quand mon meilleur ami lui posa la question, et elle secoua la tête en piquant du nez vers son assiette.

- Je... Je ne sais pas si mes parents me laisseront y aller seule...

- Tu ne seras pas seule, tu seras avec nous, glissa Taehyung avec un petit sourire.

- Vous êtes quand même sept garçons, lui répondit-elle, ce n'est pas un super argument.

- Tu ne crains rien ! Ils sont tous gays à 100 %.

- Hé, pas moi ! Se manifesta Namjoon.

- Comment ça, pas toi ?

En bout de table, Seokjin se pencha vers son petit ami et le regarda avec un regard sévère. Aussitôt, Namjoon se mit à balbutier en posant la main sur le bras de Seokjin.

- Ce n'est pas ce que je voulais dire, mais... 'Fin, Tae a dit « 100 % gay » et bah, je le suis pas à 100 % quoi, j'aime aussi les f-

- T'es avec moi mon pote, donc t'es gay et c'est tout.

Comme un petit soumis, Namjoon hocha la tête et je faillis m'étouffer de rire en avalant ma cuisse de poulet.

- Et, du coup toi aussi, tu es...

- Gay ? Répondit Taehyung à Chaeyoung. Non ma belle, je suis hétéro. Contrairement à eux, moi j'ai du goût.

- Hétéro en carton... Murmura Yoongi avec un sourire, ce qui me fit rire à nouveau alors que Taehyung le fusilla du regard.

- L'écoute pas, il est idiot lui, ce n'est pas sa faute. Sinon dit moi, tu fais quoi dans la vie ?

Par-dessus mon verre, j'observai Taehyung faire ce qu'il savait le mieux faire : charmer tous ceux qui se trouvaient sur son passage. Il était le meilleur à ce jeu-là, et personne n'avait jamais réussi à lui résister et en même temps, ça se comprenait. Il avait ce don naturel pour la conversation et l'empathie, et il dégageait une aura de confiance qui avait la faculté de faire tomber n'importe qui. Ses cheveux bleus délavés contrastaient avec sa peau bronzée, sa chemise blanche ouverte sur son torse laissait apercevoir ses clavicules, et son sourire communicatif ne lassait pas la pauvre Chaeyoung de marbre. Si je voulais vraiment être objectif, je devais admettre que Taehyung était le plus bel humain qu'il m'avait été donné de rencontrer. J'aimais Jimin, et je le trouvais magnifique bien entendu mais Taehyung... Taehyung, c'était quelque chose. Il avait une façon particulière de tenir son verre entre ses longs doigts fins, de rejeter la tête en arrière pour enlever ses cheveux qui lui tombaient devant les yeux, de se passer la langue sur les lèvres quand il regardait son interlocuteur droit dans les yeux. En plus de ça, un de ses tatouages sur son avant-bras ressortait grâce à ses manches qu'il avait retroussé, et le côté badboy qu'il entretenait si farouchement faisait de lui un personnage encore plus envoûtant.

- Kookito, tu m'passes une bière ? Me dit Hoseok en face de moi.

- Encore ?

- J'ai soif.

- Au bout de trois, t'as plus soif normalement.

- Je me déshydrate vite.

Je lui passais alors une nouvelle bouteille de bière, roulant des yeux alors que pour ma part, je restais encore à l'eau.

- Tu n'es pas trop fatigué, mon coeur ?

A côté de moi, Jimin caressait doucement ma cuisse et je lui souris en secouant la tête, me penchant pour embrasser sa joue pour le rassurer. Il est vrai qu'à cette heure-là, nous serions habituellement sur le point de nous coucher.

- Ça va. Ils m'ont bien donné envie avec leur histoire de fête foraine.

Jimin allait pour me répondre, mais il fût coupé par les rires sonores provenant de l'autre bout de la table, côté adulte. En nous penchant un peu, nous avons pu les voir tous les quatre pliés de rire, ma mère se cachant le visage avec ses mains tant elle était hilare.

- Et il y avait la fois où l'un d'eux s'étaient trompé de maison ! Disait Mme Son en hoquetant de rire. On l'a retrouvé en rentrant dans le jardin, l'air perdu et apeuré, et il... Il ne comprenait pas où il était, c'était tellement drôle... C'était lequel déjà, Kwon ?

- Le petit gros, je sais plus lequel des deux, lui répondit son mari.

- C'est Namjoon le petit gros ! S'esclaffa ma mère en partant dans un nouveau fou rire.

- Petit gros ? Demanda Seokjin dans mon dos, alors que je ne pouvais m'empêcher de rire à ce souvenir.

En face de moi, Taehyung, hilare, hocha la tête alors que Namjoon avait un air boudeur sur le visage.

- Nam, tu n'as jamais montré de photo de toi petit à Jin ?! Pouffa Taehyung. Putain, faut trop que je te retrouve ça, c'était une boule !

- Et c'est quoi cette histoire de jardin, mec ? Demanda Yoongi à mon meilleur ami, curieux.

- En fait... Putain, c'était trop drôle. On devait avoir, quoi, 12 ans ? Et c'était la première fois que Namjoon venait à Jeju avec Kook et moi. Il était rentré avant nous, je me souviens plus pourquoi sauf que... Ce débile s'était trompé de maison, et avait attendu 1 heure dans le jardin des Son notre retour mais, bah nous on était à côté quoi et on pensait qu'il s'était perdu. T'aurais dû voir sa tête de victime quand il est revenu, accompagné par les Son avec les yeux larmoyants de peur !

- Oublie pas qu'il avait escaladé le grillage en plus pour rentrer ici, et qu'il s'était écorché tout l'avant-bras ! Rajoutais-je, provoquant l'hilarité chez chacun.

Même Namjoon ne put se retenir de rire à l'évocation de ce souvenir. Mme Son et les autres adultes nous avaient écoutés, et cette première s'empressa de rajouter.

- On parle de Namjoon, mais si je me souviens bien, c'est toi qui a un jour remonté toute l'allée en hurlant parce que tu faisais courser par un sanglier ! Dit-elle en s'adressant à Taehyung.

- Et t'avais 17 ans en plus à cette époque ! Précisa mon père.

Je n'arrivais plus à m'arrêter de rire en me remémorant cette image magnifique de Taehyung, tambourinant à la porte au retour de sa balade sur la plage avec son crush de l'été, hurlant qu'un sanglier lui courrait après. Évidemment, il n'y en avait pas mais il jurait encore aujourd'hui qu'il n'avait pas rêvé.

- Votre capacité à ne pas passer inaperçue ne date pas d'hier à ce que je vois, glissa Yoongi dans un sourire.

- Ça, c'est sûr, dit ma mère en regardant tendrement à tour de rôle Namjoon et Taehyung. Qu'importe où ils passent, ils marquent tous ceux qui se trouvent autour d'eux.

Ce n'était sûrement pas le but, mais je fus ému par la remarque de ma mère, car pour moi c'était la meilleure façon de définir mes deux meilleurs amis : Bruyants, envahissants, chaotiques, inoubliables.

La fin du repas approchait doucement, et tout se passait pour le mieux. Taehyung, Hoseok et Seokjin étaient bien entamé, et Chaeyoung certainement aussi car celle-ci murmurait à l'oreille de Taehyung de façon plutôt implicite, ce dernier aillant un sourire jusqu'aux oreilles.

- Il n'est pas possible... Me dit Jimin en posant sa tête sur mon épaule.

- Il ne fait rien de mal.

- Non, il va juste encore une fois dévergonder une pauvre fille innocente qui va croire qu'elle est unique à ses yeux, tout ça juste pour la baiser et lui briser le coeur.

- Laisse-le s'amuser un peu. Il le mérite.

- Il mérite d'être émasculé, oui.

Je soupirais. Visiblement, Jimin n'avait toujours pas pardonné à Taehyung d'avoir quitté Jisoo. Pour le calmer, je glissais ma main dans la sienne sous la table en les serrant doucement.

- Hey, on ne va pas se lancer dans cette conversation mon coeur, on passe une bonne soirée. N'y pense pas.

- Mh... Tu veux vraiment aller à la fête foraine après ?

Un petit sourire se dessina au coin de mes lèvres, et je secouais doucement la tête en soufflant à Jimin.

- J'pensais les laisser y aller, et vu qu'on a la maison pour nous tous seul...

Pour illustrer mes propos, je remontais nos deux mains liées entre les cuisses de Jimin, frôlant son entrejambe sous la table alors que celui-ci se tendit un peu à cette proximité soudaine.

- Kook, geignait-il.

- Tu n'as pas envie ?

Rapidement, la petite tête de Jimin acquiesça de bas en haut et mon sourire s'élargit. C'était la pleine abstention depuis notre arrivée à Jeju, c'est à dire depuis bientôt trois semaines. Il y avait eu des caresses par-ci par-là, mais j'étais à chaque fois incapable d'aller jusqu'au bout. Je sentis alors contre nos mains l'entrejambe de Jimin prendre un peu d'ampleur, et je pouffais en éloignant ma main.

- Jimin, quand même, attend au moins le dessert... Lui glissais-je, l'air moqueur.

- J'sais pas si je vais être capable d'attendre.

Il se tortilla un peu sur sa chaise, puis finalement, ne voulant pas le mettre davantage dans l'embarras, je dénouais nos mains ensemble pour poser la mienne sur la table. Je commençais moi aussi à attendre le dessert avec impatience.

Heureusement, la fin du repas toucha vite à sa fin, mais mes parents ne semblaient pas décidés à vouloir bouger, et c'était tant mieux. Tout le monde était plutôt éméché, et c'est quand Yoongi dût retenir Hoseok et Seokjin de se jeter dans la piscine, habillé, que nous avons décidé qu'il était temps pour nous de partir en direction de la fête foraine. Chaeyoung était sur le départ, avec nous alors que son père regardait notre petit groupe d'un œil inquiet. Comme je pouvais le comprendre...

- Tu es sûr que tu as envie d'y aller ?

- Oui papa, répondit la jeune fille en hochant la tête bien trop vite.

- Je ne sais pas si c'est une bonne idée...

- C'est des bons garçons, dit mon père en se servant un énième verre de vin. Ils prendront soin d'elle.

- Je me porte garant ! S'exclama Taehyung avec son air d'idiot bourré sur le visage.

Heureusement pour lui, Mr Son était aussi dans un état d'alcoolémie avancé parce que sinon, je doute qu'il aurait pu croire en la capacité de mon meilleur ami à protéger sa fille. Il finit par soupirer, et balayait l'air avec sa main d'un air lasse.

- Vas-y Chaeyoung, mais tu rentres pas trop tard et tu ne bois pas.

- Promis ! Lui répondit-elle en se penchant pour embrasser sa joue.

Je ricanais, parce qu'elle était déjà bien bourrée à mon sens, mais il ne semblait se douter de rien. Après avoir salué les Son, et les remercier pour leur accueil, nous sommes finalement tous sortis de la propriété pour emprunter le petit chemin de terre.

- On passe acheter de l'alcool à l'alim' avant ? Demanda Taehyung, son bras déjà autour des épaules de Chaeyoung.

- On va rentrer, avec Jungkook, annonça alors Jimin en s'arrêta devant notre maison. Il est un peu fatigué...

Seokjin se tourna vers nous, et me sonda de bas en haut avant de sourire en coin, les bras croisés.

- Fatigué hein...

- Dans ce cas-là, on peut aller se caler à la maison ? Proposa Hoseok avec toute l'innocence qu'il possédait.

- Oh, non non ne vous embêtez pas, aller vous amuser ! Lui répondis-je peut être un peu trop vite.

- Message reçu, soupira Taehyung en levant les yeux au ciel. On vous laisse la maison pour « dormir » tranquillement, continuait-il en appuyant bien sur ce dernier mot.

- Bonne nuit les gars ! Nous lança joyeusement Hoseok alors que toute la petite troupe prenait la direction de la plage après nous avoir salué.

En les regardant partir, Jimin pouffa et se colla à moi.

- On a vraiment des potes cools, quand même...

- Les meilleurs, approuvais-je.

Je baissais les yeux sur mon petit ami, et en rencontrant son sourire, je ne pu m'empêcher de capturer ses lèvres quelques secondes avant de l'entraîner sur le chemin de la maison.

Pour la première fois depuis notre arrivée, c'est le silence et la quiétude que nous avons rencontré en franchissant le pas de la porte, et ça faisait du bien. Nous ne nous sommes pas embêtés à allumer les lumières et, sans un mot, nous sommes directement montés dans notre chambre.

Je soupirais en m'asseyant sur le lit, alors que Jimin commençait à allumer les lumières.

- Non, allume pas bébé...

Perplexe, mon petit ami se retourna vers moi en me questionnant du regard.

- Tu veux qu'on le fasse en nocturne ?

- Je n'ai pas envie que tu me voies.

- Kook... Soupirait-il à son tour.

- Puis, c'est plus drôle dans le noir, non ?

Ma tentative pour le faire sourire tomba à l'eau, tandis qu'il me regardait avec un air désolé. Je venais de tout gâcher, je me sentais misérable à haïr autant mon corps mais c'était plus fort que moi. Je ne pouvais décemment pas me voir nu à la lumière du jour. Comme vaincu par un combat intérieur, j'allais pour m'allonger dans le lit et m'y terrer alors que Jimin eu comme une révélation.

- Attend, attend bouge pas.

Intrigué, je relevais les yeux vers lui alors qu'il se précipité au rez-de-chaussée. Il remonta quelques instants après, les bougies du salon dans les bras et je compris où il voulait en venir.

- Tu nous la joue romantique, Jim ?

- Un peu de romantisme, ça ne fait pas de mal dans ce monde.

- Genre t'en as pas eu assez venant de moi.

Tout en allumant les bougies qu'il plaçait à divers endroits de la chambre, Jimin sourit en me lançant un coup d'oeil.

- Tu sais que, sincèrement, j'crois que t'es le mec le plus romantique que je n'ai jamais rencontré. T'es pire que moi, et c'est peu dire.

Je me redressais pour m'asseoir en tailleur sur le lit, le regardant faire en secouant la tête.

- Tu te trompes sur mon compte, Park Jimin. Je me force depuis 5 ans.

- Bientôt 6, susurra mon petit ami en finissant de décorer la pièce.

Il éteignit la lumière, plongeant alors la chambre dans la pénombre. Les meubles et objets de la pièce étaient à peine visible, comme la silhouette de Jimin qui s'approchait de moi. J'arrivais assez bien à le distinguer de près, malgré ma vision défaillante, grâce aux bougies et je souris lui ouvrant mes bras pour qu'il vienne s'y réfugier.

- 6 ans, dis-je en l'enlaçant contre moi. Tu te souviens qu'on avait fêter nos 1 an ici ?

- J'm'en souviens comme si c'était hier. C'était juste après le bal de promo, quand tu t'étais senti pousser des ailes et que t'avais gueulé à tout le lycée que tu t'étais amoureux de moi. Encore une fois, romantique à souhait...

- Je plaide coupable, répondis-je en glissant mes mains sous son t-shirt, caressant la peau nue de son dos avec délectation. C'est à partir de là que j'ai commencé à être une vraie guimauve avec toi. Tu m'as beaucoup trop fait changer...

- Je ne crois pas, non. Tu l'étais, même avant ça, quand tu faisais encore tes conneries. Tu étais romantique, tu ne savais juste pas comment fonctionnait un couple.

- J'étais juste con, plutôt.

Le rire de Jimin s'échoua dans mes oreilles alors qu'il caressait avec une douceur sans nom mes épaules, mes avants bras, le haut de mon torse, sa tête collée contre la mienne.

- T'avais 17 ans, et tu te prenais pour le roi du monde. Tu t'es fait pardonner depuis.

- C'est vrai ?

Jimin se redressa un peu pour capter mon regard, et il fronça les sourcils en hochant la tête.

- Bah, bien sur mon coeur. Ça fait des années que je t'ai pardonné.

- Au Kenya, tu me l'avait reproché. Et, tu m'as dit que tu avais peur que je recommence...

- J'étais énervé et jaloux par rapport à Taehyung, j'ai dit n'importe quoi Jungkook. J'ai confiance en toi. J'ai toujours eu une confiance aveugle en toi...

Et, enfin, Jimin vint sceller nos lèvres ensemble. Le baiser était d'abord un peu lent, plein de douceur, de timidité, de pudeur même jusqu'à ce que ma langue vienne accélérer le rythme de notre échange, demandeuse de plus. Jimin obéis immédiatement, et le baiser s'intensifia pour notre plus grand bonheur. Cela faisait des jours que nous ne nous étions pas embrassés avec une passion pareille, comme si le quotidien et la présence non-stop de nos amis et de mes parents nous empêchait d'avoir une vie intime. Il n'y avait pas que ça, bien entendu mais cela jouait. Et, aillant enfin la maison pour nous tous seul, je me promis d'en profiter du mieux possible.

J'avais peur que Jimin se sente délaissé ces derniers temps, et j'essayais de lui transmettre dans notre baiser la métaphore la plus juste possible quant à l'importance vital qu'il était pour moi.

Ses mains s'agrippèrent à mes cheveux, les tirant entre ses doigts et je m'accrochai un peu plus à ses hanches, les amenant contre mon bassin dans un râle satisfait. Ces semaines d'abstinences ne nous aidaient pas, et déjà, nous étions durs tous les deux.

Jimin brisa le baiser un instant pour venir attraper le bas de son t-shirt et le remonter au-dessus de sa tête pour le jeter dans la pièce. La lumière vacillante des bougies créait des ombres fantasmagoriques sur son torse, creusant ses abdominaux, mettant en relief les courbes féminines de ses hanches et des flammes dansaient à l'intérieur de ses pupilles dilatées. Elles se reflétaient aussi sur sa bouche, humide de nos salives échangées, et sa langue vint lécher le résidu alors qu'il me bouffait littéralement du regard quand j'enlevai mon t-shirt, comme si j'étais toujours aussi beau et désirable à ses yeux, comme si je n'avais jamais changé.

Nos lèvres s'effleuraient, se caressaient. Nos souffles se répondaient alors que le bassin de Jimin commençait à se mouvoir sur mes cuisses offertes. Ses ongles lacéraient la peau de mon dos à chaque mouvement un peu trop appuyé, dans la lenteur et dans la langueur.

J'étais dans une bulle, sur un nuage de luxure et de plaisir et je laissai Jimin nous débarrasser de nos shorts et boxer, oubliant jusqu'à la représentation immonde que j'avais de mon corps. Je ne pensais plus à rien, je ne pensais plus à mes côtes visibles et à ma peau flasque qui ne trouvait plus de muscles auxquels s'attacher. Je ne pensais qu'à Jimin, Jimin et ses mains partout sur moi, Jimin et ses lèvres bénissant chaque parcelle de peau à disposition, Jimin et son souffle qui m'insufflait une force que je ne soupçonnais pas.

Il y avait quelque chose de différent, ce soir-là. Je n'arrivais pas à mettre un mot dessus, mais tout, l'atmosphère, la friction de nos corps, nos respirations hachées, nos regards flous, tout semblait vouloir signifier quelque chose, mais je ne savais pas quoi.

J'avais l'impression de le redécouvrir, là, haletant tout contre moi tandis que mes doigts le préparaient comme ils savaient si bien le faire. Son odeur d'homme, son odeur à lui m'emplit les narines, et j'essayais en vain de la définir avec les mots les plus justes possible, mais je ne le pouvais pas. Il était Jimin. Il était indéfinissable.

Nous étions face à face, mon bras au-dessus de ses hanches pour que mes doigts puissent s'appliquer à l'ouvrir doucement et je ne ratais pas une miette du magnifique spectacle qu'il m'offrait. Ses yeux ne quittaient pas les miens, ils me transperçaient littéralement, comme s'ils me disaient ces mots silencieux qui n'avait pas d'équivalent que la fusion de nos corps s'aimant depuis si longtemps. Je me sentais mis à nu, transparent dans son regard, mais malgré ça je me sentais aimé, adoré.

Jimin était cette mélodie qui me décrochait des frissons à chaque écoute. Il était ce feu ardent qui me prouvait que l'on pouvait et surtout que l'on devait vivre pour un autre que soit. Il était ce cupidon matérialisé fait pour moi.

Il était prêt, je le sentis au tressaillement de ses lèvres, au tremblement léger de ses hanches et je retirai alors mes doigts, l'invitant lui-même à venir combler le vide qui l'habitait désormais.

Durant mes études, j'avais longuement étudié le langage non verbal et je connaissais celui de Jimin sur le bout des doigts. Chaque regard, chaque déplacement, chaque geste étaient tournés vers moi, et me hurlaient qu'il m'aimait et qu'il ne désirait que ça ; être avec moi.

Je glissai mes doigts en cascade le long de sa cuisse charnue, l'attrapant par l'arrière pour la porter sur ma hanche alors que, toujours face à face, Jimin s'avança pour enfin nous unir de la plus primitive mais aussi la plus belle des manières. Ses lèvres pleines s'ouvrirent pour former un « O » alors que je m'enfonçais lentement entre ses chairs, mes dents attrapant ce tendre croissant de lune pour atténuer mes plaintes de plaisir.

Nos regards ne se sont pas lâchés, pas une seule fois. Même quand je l'embrassais, même quand il me suppliait d'accélérer et que les tressautements de nos corps rendaient la chose plus difficile, nous ne quittions pas des yeux. Je voulais imprime chaque trait, chaque réaction, chaque soupire que j'arrivais à lui dérober, et je voulais les enregistrer à jamais en moi. Je les connaissais par coeur, mais pourtant je ne me lassais pas. Comment étais-ce possible d'aimer avec une telle passion notre quotidien ?

Ses ongles scindaient mon dos, laissant des marques sur mes omoplates et j'aimais ça. J'aimais l'emprise qu'il avait sur moi, cette bestialité qui me disait que je n'étais qu'à lui, et qu'il n'était qu'à moi. J'aimais sa voix aigüe qui me répétait combien lui aussi il aimait ça, et combien il en voulait, encore.

Et j'ai obéis, lui donnant tout ce que je pouvais, tout ce que ma condition me laissait lui offrir. Ses yeux larmoyants de plaisir répondaient aux miens, mais derrière ces larmes se cachaient autre chose, et je compris. Je compris pourquoi cette fois-là était différente des autres, et j'étais persuadé que Jimin l'avait compris bien avant moi.

Il y avait eu une première fois, 5 ans auparavant, un soir froid de Février. Il y avait eu la découverte de nos corps, de notre amour, de cette histoire qui faisait doucement son chemin. Il y avait eu les premiers souffles extatiques, les premières caresses et enfin, les premiers sentiments. Il y avait eu ces regards qui subsistaient encore aujourd'hui comme tout le reste, et ces coeurs battant bien trop vite l'un pour l'autre.

Il y avait eu la première fois. Et, ce soir, il y aurait la dernière.

Je ne savais comment l'expliquer, ni pourquoi mon instinct me disait cela mais, encore une fois la connexion que je partageais avec Jimin était telle que cela ne m'étonnait même pas. Nous nous parlions sans nous dire un mot, et la preuve en était à nouveau ce soir-là.

Comme pour toutes les choses, il y avait eu un début, et une fin. Et, tandis que j'accélérai, mes yeux toujours ancrés dans ceux de l'amour de ma vie, je retombai à nouveau amoureux. Et je réalisai que mon coeur n'avait jamais cessé de s'affoler depuis le premier jour à sa présence si lumineuse.

Il s'effondra dans un cri contre moi quand il atteignit la jouissance, et je le suivis de quelque seconde, mes lèvres solidement scellées aux siennes et mes bras l'étreignant de toutes mes maigres forces.

Il ne dit pas un mot, et moi non plus. En même temps, à quoi bon ? Nous nous étions déjà tout dit, nous savions déjà tout. Mes doigts glissaient comme une cascade sur son épaule en sueur, retraçant la ligne de grain de beauté qui formait une galaxie étoilée sur sa peau, écoutant le doux rythme de sa respiration.

Et, même épuisé, nos yeux ne se quittaient pas. Ardents, brûlants d'un amour injustement volé trop tôt, trop vite. Et c'est ainsi que nous sommes restés, des minutes, des heures entières peut être, à imprimer dans nos esprits l'image de l'autre comme un dernier au revoir à notre normalité et à notre couple, enlacé. Enflammé. Embrasé.

Aimé, et adoré, comme personne ne l'avait jamais été.


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Bon jav première fois où je suis vraiment dans le mal en écrivant un chapitre

A dans deux jours pour la suite. Je vous aimes <3

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