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26. Since I've seen your face




Le reste de la journée s'était déroulé sans encombre. Après être monté en haut de la Tour Eiffel, Jimin et moi nous étions baladés dans les rues animés de Paris. Grâce à l'appareil photo que m'avait offert Jimin pour Noël, j'avais immortalisé chaque instant de notre journée et ainsi, ma carte mémoire regorgeait d'image de Jimin donnant à manger aux pigeons, Jimin faisant de la balançoire dans un parc pour enfant, Jimin posant devant les catacombes, Jimin mort de peur dans lesdites catacombes... Durant mes études d'audiovisuel, on nous avait appris à analyser l'image, à ne capter que l'essentiel, à faire en sorte que ce que l'on filme parle au spectateur. Mais aucun film ne me parlait plus que ces courtes vidéos où Jimin apparaissait, souriant à la caméra, dans cette ville magique qu'est Paris. Et c'est là que j'ai compris la véritable puissance de l'image : Cela n'a rien à voir avec des heures de techniques dans un amphithéâtre. Ce qui compte, c'est l'émotion, et il y en a eu durant toute la journée.

Après avoir acheté des souvenirs idiots dans une boutique d'attrape-touriste, nous étions rentrés à l'hôtel pour prendre une douche et nous préparer pour la suite de notre soirée. En effet, je comptais emmener Jimin voir Carmen à l'Opéra de Paris, le ballet dans lequel il avait dansé au lycée, et durant lequel j'étais tombé amoureux de lui. En faisant mes recherches en amont pour la préparation de ce voyage, j'avais halluciné de voir que, comme par hasard, c'était ce ballet-là qui était présenté à l'Opéra. Mais ça faisait bien longtemps que je ne croyais plus au hasard.

Quand j'avais annoncé ça à Jimin, il n'avait pu se retenir de pousser un hurlement de joie en plein milieu de la rue et depuis, il était intenable. Même alors qu'il était sous la douche, je l'entendais piailler et le voyais me jeter des coups d'oeil à travers la porte ouverte de la salle de bain.

- Répète moi ça.

Allongé sur le lit, je levais les yeux au ciel en esquissant un sourire.

- Jimin, sérieux, encore ?

- Je n'y crois toujours pas, je veux être sûr.

- Bon... Ce soir, on va à l'Opéra de Paris voir Carmen par Calixto Bieito. On sera au premier balcon, ça dure 3 heures et ça prouve bien que je suis vraiment le petit copain le plus génial de la terre parce que putain c'est long 3 heures.

- Si je pouvais t'épouser à nouveau, je le ferai.

Jimin venait de sortir de la douche, et me lança un sourire à travers le miroir. Il était de dos, complètement nu, et il s'appliquait à démêler ses cheveux. C'était une vision plutôt familière pour moi, mais j'eus malgré tout envie de l'immortaliser alors je me penchais pour attraper mon appareil photo et pris quelques clichés de la silhouette parfaite de Jimin avant de lancer le mode vidéo. J'avais zoomé légèrement, et je m'amusais à faire glisser la caméra le long de ses courbes, de sa taille si étroite, de ses hanches étonnamment larges pour un homme et de ses fesses rebondies avant de remonter vers son dos cambré, les muscles saillants de ses épaules puis sa nuque délicate qui pivota vers moi. La caméra se focalisa sur son visage intrigué, et sur le sourire qui m'était adressé.

- Ça va ? Tu te rinces bien l'oeil Jungkook ?

Je pouffais discrètement tout en continuant de filmer son visage qui me regardait à travers la glace.

- Il n'y a rien de graveleux dans ce que je fais, c'est uniquement à but artistique.

Jimin secoua la tête avant de se retourner pour avancer dans la chambre. Evidemment, je ne perdis pas une miette du spectacle et laissa ma caméra le soin d'immortaliser la partie face de son corps. Ses abdos me rendaient jaloux, parfois. Il n'en avait pas au lycée alors que les miens étaient à leur apogée, mais depuis il me dépassait largement sur ce terrain-là. Il n'empêche que son ventre, bien que sculpté à la perfection, avait quelque chose de candide, de presque enfantin. Jimin vint s'allonger à côté de moi, sur le dos, toujours dans le plus simple appareil avec un petit sourire aux lèvres.

- Si c'est une sexe tape que tu veux, suffit de demander au lieu de faire ton pseudo réalisateur là.

Pour toute réponse, je donnais une petite tape sur les cuisses de Jimin avant de m'asseoir sur celles-ci.

- On en a déjà un paquet mon coeur, j'veux juste filmer ça, sans que ce soit façon porno. Tu n'imagines pas à quel point tu es magnifique...

C'était absolument vrai, je n'avais pas d'arrière-pensée alors que je continuais de passer au peigne fin le corps de mon petit ami. Pour preuve, j'étais déjà habillé pour ce soir.

Ma main rejoignit le champ de la caméra alors que mes doigts glissaient en cascade sur l'aine de Jimin. Chaque grain de beauté, chaque imperfection, chaque détail de sa peau étaient mis en lumière, comme si chaque recoin de ce corps était une œuvre d'art. Ma main frôla le sexe au repos de Jimin, nonchalamment appuyé sur sa cuisse gauche, et je pris soin de l'immortaliser lui aussi alors que je vis Jimin lever les yeux au ciel en souriant.

- Et ça ne part pas en sexe tape là, peut-être ?

- Tu ne comprends rien à l'art toi.

Jimin éclata de rire et il m'arracha presque la caméra des mains pour venir me filmer à mon tour. Je grimaçais un peu, appréciant davantage être derrière que devant l'objectif mais Jimin me lança un regard complice par-dessus l'appareil.

- Toi aussi t'es magnifique Kook, tu mérites d'être filmé.

- Beau parleur.

Je fis un petit clin d'oeil à Jimin puis doucement, je me penchais pour que mes lèvres se posent sur son ventre plat. Je vis celui-ci se contracter sous mon toucher, et j'appuyais un peu plus ma bouche tout en continuant de me laisser filmer par Jimin.

- A moi, murmurais-je en déposant un nouveau baiser sur le nombril de Jimin.

- A toi, répéta Jimin derrière la caméra, et j'eus un petit rire amusé alors que je remontais pour venir lui voler un baiser.

- Tu me suis dans mon romantisme dégoulinant, maintenant ?

- J'suis bien obligé, t'es tellement romantique que tu vois même plus mon corps comme un objet de fantasme, donc je m'adapte.

Je secouais la tête alors que j'éteignis la caméra que je posais sur la table de nuit avant de revenir au-dessus du visage de Jimin.

- T'inquiète pas, à notre retour ce soir, j'sens bien que je retrouverai un certain désir pour ton corps.

- Mais qui dit que moi, j'en aurais envie ? Me rétorqua Jimin avait un air amusé.

L'air blasé, je penchais la tête sur le côté en haussant un sourcil, et Jimin soupira en me poussant un peu.

- Bon ok, j'ai toujours envie, ne me fait pas ta resting bitch face là !

Je ne pus retenir un petit rire, et je finis par me lever des cuisses de Jimin en l'entraînant avec moi par la main.

- Va plutôt t'habiller sinon on ne va pas avoir le temps de manger au resto avant d'aller à l'opéra.

Jimin obtempéra, et nous nous sommes donc mis en route pour rejoindre le restaurant où j'avais réservé. Ce n'était pas un grand restaurant de luxe, budget oblige mais je voulais absolument venir ici pour faire goûter quelque chose à Jimin.

L'endroit s'appelait « Vue d'en haut » et était particulièrement chaleureux. Le serveur nous avait installé à une petite table pour deux contre la fenêtre qui donnait sur les quais illuminés de la Seine. Tout était très français dans la salle de restauration, des nappes à damiers rouges et blancs jusqu'aux affiches exposées aux murs, très old school, qui représentaient pour la plupart des paysans ou des artisans faire du pain, du blé ou encore de la charcuterie. Alors que Jimin parcourait la carte des yeux, je baissais le dépliant plastifié pour lui lancer un sourire.

- Jim, est-ce que tu sais ce qu'est une raclette ?

- Une quoi ?

- Une raclette.

Jimin me regarda, l'air perplexe et secoua la tête.

- C'est un plat typiquement européen, et c'est une putain de tuerie. J'en ai mangé une fois à Séoul dans un resto français et depuis, je rêve d'en manger à nouveau. Faut absolument qu'on prenne ça.

- Il y a quoi dedans ?

- Tu me fais confiance ?

Le serveur en profita pour arriver à notre table, nous demandant si on avait choisi et Jimin haussa les épaules en me tendant la carte.

- Allez, j'te fais confiance.

Je souris à Jimin puis désigna au serveur ce que nous souhaitions prendre directement en pointant sur la carte, car l'anglais et moi ça faisait 10, puis il s'en alla avec nos commandes. Après nous avoir amené du vin rouge, Jimin et moi avons trinqué.

- A Paris !

- A toi, et à tout ce que tu fais pour moi.

D'un geste de la main, je balayais les propos de Jimin, par gêne certainement, et j'enchaînai sur un autre sujet.

- Tu as eu des nouvelles des autres, un peu ?

Jimin hocha la tête en avalant sa gorgée de vin, puis me sortit son téléphone.

- Yep, y'a Seokjin qui m'a envoyé un message sur Facebook dans la nuit. Il demandait comment ça se passait, si on allait bien, et si tu n'étais pas trop casse couille.

Je levais les yeux au ciel.

- C'est lui le casse couille oui. Il m'a tellement nexté depuis qu'il t'a rencontré ! Il n'arrête pas de me saouler avec toi genre « Jimin est vraiment beaucoup TROP bien pour toi » ou encore « Mec ton gars est parfait j'comprends même pas comment il peut t'apprécier ».

- C'est pour ça que je l'aime trop, répondit Jimin en cachant mal son sourire, auquel je finis par répondre. Vous faites que vous envoyez des piques tout le temps, ça me fait trop rire. Vous avez un caractère assez similaire.

- Tu rigoles ?! Il est insupportable !

- C'est ce que je disais, assez similaire.

Sous la table, mon pied cogna volontairement contre celui de Jimin alors que je fis une fausse moue boudeuse.

- Toi aussi des fois t'es insupportable tu sais.

- Toujours au top niveau répartie à ce que je vois, me glissa Jimin en se moquant ouvertement de moi avant de continuer. Sinon, j'ai aussi eu un peu Hoseok le jour où on est arrivé, puis Jisoo assez souvent.

- Ah ? Jisoo te répond ? Demandais-je, soudainement intéressé. Parce que depuis qu'on est parti, Tae ne répond à aucun de mes sms... Jisoo ne t'a pas fait passer de messages de sa part ?

En grimaçant, Jimin secoua la tête et je haussais les épaules.

- Il doit bouder, ça lui passera. Tu pourras quand même demander à Jisoo comment il va ?

- Bien sûr bébé, je lui enverrais un message tout à l'heure.

Sur la table, la main de Jimin caressa la mienne, accompagné d'un doux sourire comme s'il voulait me rassurer. Il devait se douter que le fait que Taehyung ne réponde à aucun de mes messages m'affectait plus que ce que je laissais voir, mais je ne voulais pas m'étendre sur le sujet, ayant encore en tête notre dispute un peu plutôt. Heureusement, le serveur arriva à ce moment-là avec nos plats. Je regardais Jimin du coin de l'oeil, assez amusé par sa tête curieuse face à tout ce qui était mis sur la table, notamment l'appareil à raclette. Le serveur partit, puis revint avec le fromage, la charcuterie et les pommes de terre avant de nous souhaiter un bon appétit et de nous laisser.

- Euh... Ça sert à quoi, la machine ? C'est de la mécanique qu'on fait, ou un repas ?

- Jimin, t'es tellement rabat joie parfois, dis-je en secouant la tête avant de prendre une tranche de fromage. Regarde, tu mets le fromage dans l'appareil et tu attends qu'il fonde. En attendant, tu prends ta patate et ta charcuterie, puis une fois le fromage prêt tu le mets par-dessus et hop, c'est fait !

Jimin observait mes mouvements, l'air peu convaincu et il grimaça à l'odeur du fromage.

- Beurk ! J'crois que je n'aime pas la raclette...

Je venais de prendre ma première bouchée, et j'étais au bord de l'orgasme culinaire quand la phrase de Jimin me fit me stopper net.

- Quoi ?

- Oh ça va, ne me regarde pas avec ton regard de choqué ! C'est juste que ça n'a pas l'air méga ouf ton truc.

- C'est une cause de rupture ça, tu sais.

- Parce que je n'aime pas la raclette ? Sérieux ?

- Goûte au moins ! Insistais-je en déposant moi-même le fromage fondu sur la pomme de terre et le jambon cru de Jimin.

Jimin grommela un instant, touillant son fromage fondu du bout de sa fourchette, puis il se décida enfin à l'amener jusqu'à sa bouche. Je suivais le moindre de ses mouvements, et l'observais attentivement alors qu'il mâchait la bouchée qu'il venait de prendre. D'abord suspicieux, je vis son visage se détendre petit à petit, puis enfin ses yeux s'ouvrirent grand vers moi et il bloqua en soufflant.

- Oh, putain...

- Qu'est-ce que j'avais dit, alors ? Lui glissais-je en lui lançant un clin d'oeil.

- Comment un truc à l'aspect si dégueulasse peut être aussi bon ? Souleva Jimin alors qu'il mit à nouveau un fromage à fondre.

J'éclatai de rire, et la fin du repas se fit dans une ambiance parfaite. En sortant du restaurant, nous avions encore un peu de temps alors j'entraînai Jimin dans le magasin Häagen Das pour qu'il se choisisse une glace. Alors que je payais, j'embrassai sa joue en lui soufflant.

- Manger une glace en plein hiver, fait !

- Ca va, il n'était pas trop dur à réaliser celui-là.

- A 7 euros la glace, je t'assure qu'il est un peu dur quand même.

Nous avons ensuite pris la route de l'opéra, glace à la main pour Jimin qui se délectait de son dessert malgré les températures assez basses. Il devait être la seule personne de tout Paris à manger une glace à cette heure-là.

Bien contents d'échapper au froid nocturne, nous nous sommes empressés une fois la glace de Jimin finie de nous engouffrer dans la salle où se déroulait le ballet. Même sans être un grand amateur de danse, je comprenais aisément l'excitation de Jimin car le lieu était tout bonnement splendide et bien que l'Opéra de Séoul où Jimin travaillait était imposant, ce n'était rien à côté de l'Opéra de Paris. Les gens autour de nous s'installaient petit à petit, et assez vite, la lumière s'éteignit et le spectacle commença.

Jimin n'a pas cessé de broyer mon bras ou ma cuisse durant toute la durée du ballet, donc 3 heures. 3 heures où, avec surprise, je ne m'étais pas ennuyé une seconde, nos places au premier balcon nous offrant une vue parfaite sur la scène. Un peu avant la fin, le fameux passage du toréador arriva et je ne pus m'empêcher de tourner mon visage vers Jimin en lui souriant, celui-ci comprenant immédiatement mes paroles silencieuses. Pour simple réponse, mon petit ami m'embrassa furtivement avant de retourner au ballet et de ne pas détourner son regard jusqu'à la fin. Des étoiles brillaient dans ses yeux, et j'étais infiniment fier d'être celui à l'origine de ce magnifique spectacle bien plus féerique que le ballet de Carmen.

Après le salue des artistes, et une stating ovation de la part du public, nous sommes sortis du théâtre Jimin et moi. Il ne cessait de commenter le ballet, me décrivant à nouveau chaque tableau, chaque pas de deux, chaque chorégraphie avec des mots dont ne je comprenais le sens qu'à moitié.

- Je t'assure Kook, cette variation était folle ! Il y avait une symbiose absolue entre les deux danseurs, on comprend tout ! Ils ne parlaient pas et pourtant, c'est comme s'ils criaient leur amour de toute leur force. Il y a un niveau de dingue, je rêverai d'avoir ne serait-ce que la moitié de leur talent.

- Dit pas de connerie bébé, t'es largement meilleur qu'eux.

Jimin releva son visage vers moi alors que nous étions sur le chemin du retour, et m'adressa un sourire.

- Tu dis ça parce que t'es amoureux de moi.

- Absolument pas, lui assurais-je sincèrement. T'es un danseur fantastique. Puis, si je peux me permettre, ce toréador n'avait rien à t'envier...

- Ca veut dire qu'en le voyant, tu n'as pas eu une envie soudaine d'apprendre à le connaître, à sympathiser avec lui puis de l'embrasser quelques jours plus tard au bord du fleuve Han ?

Je pouffais dans mon écharpe et resserra ma prise autour des hanches de Jimin.

- Pas du tout, qui serait assez idiot pour tomber amoureux de quelqu'un juste en le voyant danser ?

- T'as raison, faut être sacrément barré, me répondit-il avant de se lever sur la pointe des pieds pour m'embrasser.

- Je n'ai pas dansé à l'Opéra de Paris, me souffla-t-il après notre baiser, mais c'était tout aussi bien. Merci mon amour.

Je ne répondis pas, un léger sourire aux lèvres.

Nous nous sommes réveillés assez tard le lendemain. Nous étions rentrés vers minuit de l'Opéra, et nous avions passés une bonne partie de la nuit à honorer notre lune de miel mais cependant, nous avions encore un programme chargé alors j'ouvris les yeux comme je pu et me tournai vers Jimin. Celui-ci dormait toujours à poing fermé. Je me penchais sur son corps découvert et embrassa sa chute de rein jusqu'à sa nuque en ronronnant de plaisir.

- Réveilles toi mon ange, j'ai une super surprise pour toi.

__

- Jungkook, je ne peux pas faire ça.

- Mais si tu peux !

- Je vais... Je vais me ridiculiser, je n'ai pas le niveau ! Et en plus, j'crois que je n'ai même pas le droit, avec mon contrat et tout ça...

Jimin tripotait encore son numéro de dossard, regardant autour de lui, l'air anxieux. Je savais que son rêve était de danser sur les planches de l'Opéra de Paris et, à nouveau le destin avait voulu que l'opéra organise des auditions pour leur compagnie. C'était donc sans hésité que j'avais inscrit Jimin qui avait été retenu pour y assister, ainsi qu'un bon millier d'autres danseurs à la vue du nombre de personne autour de nous. Nous étions dans une immense salle qui ressemblait à un gymnase et partout autour de nous, des gens s'échauffaient et répétaient leur chorégraphie. Jimin avait été fou de joie quand je lui avais annoncé ça, mais en voyant toute cette agitation, sa maigre confiance en lui s'était envolé.

- Mon coeur, lui dis-je en caressant ses cheveux. Ne Le prend pas au sérieux, c'est juste pour marquer le coup et pour que tu puisses danser sur la scène, tout seul. On n'attendra même pas les résultats si tu veux. Mais si vraiment tu ne veux pas le faire y'a zéro soucis, c'est toi qui décide.

Jimin me considéra un instant, puis ferma les yeux en se frottant le visage.

- Jungkook c'est... C'est genre encore plus qu'un rêve mais... Ils ont tous préparés une chorée depuis des mois, ils sont ultra au point ! Je n'ai rien moi, même pas de musique...

- Vas-y en impro alors, lui proposais-je. Choisis une musique que tu aimes, et improvise dessus.

- Facile à dire... Grogna mon petit ami avant de venir se coller à moi, nichant sa tête dans mon cou.

Les bras de Jimin s'enroulèrent autour de ma taille, et je passais les miens autour de sa nuque en le berçant doucement.

- Ai confiance en toi un peu, mon coeur. Amuse-toi. Tu ne connais personne ici, y'aura que moi et tu sais combien je suis ton plus grand fan. Pense à comment tu danses devant moi, quand tu répètes ou juste quand tu pars en freestyle totale.

- C'est du classique là, bébé. Il ne s'agit pas de moi qui fait un twerk au milieu de la scène, y'a des codes !

- Alors détruits-les. Casse les codes.

Une voix dans un haut-parleur annonça dans plusieurs langues que les participants aux numéros entre 250 et 300 étaient attendus pour passer. Jimin baissa le regard sur son dossard, et soupira en y voyant le numéro 268.

- Si je n'y vais pas, je vais le regretter toute ma vie...

Je souris et embrassai longuement les lèvres de Jimin avant de souffler contre celles-ci.

- Je serais dans la salle pour t'encourager, mon amour.

Après un dernier baiser, et un dernier regard plein de stress, Jimin disparu ainsi que plusieurs autres danseurs part une porte qui menait directement à la grande salle. En vitesse, je quittais donc le gymnase pour me précipiter aux toilettes et sortit mes cachets. J'avais des vertiges depuis à peu près une heure, et ça avait été un calvaire de le cacher à Jimin et faire comme si tout allait bien. Sans attendre, je mis plusieurs comprimés dans ma bouche et me penchai pour boire l'eau à même le robinet avant de fermer les yeux et poser ma tête contre le miroir face à moi. Les douleurs étaient de moins en moins espacées, et même si je savais comment les gérer, elles n'en étaient pas moins extrêmement douloureuses. Une terrible envie de vomir me prit soudainement aux tripes, et je me redressais automatiquement pour appuyer sur mon ventre, comme pour tenter de me soulager, en vain. Il ne fallait pas que je vomisse, je venais juste de prendre mes médicaments, je devais me retenir. Je me mis alors à faire des allers-retours dans les toilettes, calquant mes pas sur ma respiration en essayant de gérer tour à tour mon ventre qui se tordait et mes vertiges qui m'empêchaient de voir nettement autour de moi. Dans mon dos, j'entendis une porte s'ouvrir et une voix résonna en anglais.

- Are you ok ?

Sans me retourner, je hochais la tête en balbutiant.

- Yes yes, i'm juste a little sick. It's ok.

La personne ne répondit pas et s'enferma ensuite dans une cabine. Je pris alors sur moi pour sortir des toilettes, et me diriger comme je le pouvais en direction de la salle où se passait les auditions. Faisant le moins de bruit possible, je me faufilais entre les rangées pour aller m'asseoir au premier balcon, là où nous avions été avec Jimin la veille, et je me permis de fermer les yeux en voyant que la danseuse en train de passer n'était que le numéro 259. Marcher avait calmé mon ventre qui ne me faisait plus mal, mais l'intérieur de ma tête ne semblait toujours pas vouloir me laisser en paix. Je n'étais presque plus conscient de ce qui se passait autour de moi. La chaleur étouffante de la salle et la musique ne m'aidaient pas à me détendre, alors je gardais les yeux clos jusqu'à ce que les premières notes d'un piano me sortent de ma léthargie et me forcent à ouvrir les yeux. J'aurais reconnu cette musique entre milles. Rivers Flow in you. Et j'aurais également reconnu entre milles la silhouette de Jimin qui se découpait au centre de la scène. Mon coeur se mit à battre furieusement et, quand il commença à bouger, c'est comme si je n'avais plus aucune douleur en moi. Tout était annihilé. Je ne voyais que Jimin, qui se mouvait sur scène avec une aisance déconcertante. Il enchaînait les pas, comme s'il savait exactement ce qu'il faisait, comme s'il avait répété cette chorégraphie complètement improvisée des millions de fois. Et je retombais amoureux de lui, encore, comme au premier jour où je l'ai vu interpréter le toréador de Carmen. Je n'étais pas forcément sensible à la danse même si je respectais et appréciait énormément la discipline, mais il était évident que Jimin avait quelque chose en plus. Il brillait. Il transcendait littéralement sur scène, et, sans dire un mot, je savais qu'il me parlait. Cette chanson, c'était la nôtre, enfin une des nôtres car nous en avions une bonne dizaine mais qu'importe, je savais pertinemment à travers sa danse qu'il s'adressait à moi, et qu'il me hurlait silencieusement quelque chose que moi seul pouvait comprendre, et qu'il était impossible de traduire avec des mots. J'étais comme dans un rêve, déconnecté de tout mais, à mon plus grand malheur, la musique s'arrêta et Jimin se stoppa pour saluer silencieusement les jurés avant de filer en coulisse.

Et la douleur revint, instantanément. Comme si Jimin avait été la solution à tous mes maux et que maintenant, je revenais à la réalité. J'essayais de me lever, une première fois, mais mes jambes n'arrivèrent pas à me porter et je retombais sur mon siège. Je tentais une deuxième fois, et réussis à trouver le chemin pour sortir de la salle, une main tenant ma tête entre mes doigts. Pourquoi ces putains de cachets ne faisaient-il pas effet ?

J'avais peur. Ca me paralysait presque alors que j'arpentais les couloirs, me tenant contre les murs à la moquette rouge vif pour ne pas tomber. Il fallait que je me ressaisisse, il fallait que je rejoigne Jimin et que je passe au-dessus des piques que me lançaient ma tumeur.

Je n'y arrivais pas. J'entendis vaguement une voix me demander quelque chose en français avant de m'écrouler au milieu du couloir.

Et puis, le trou noir.


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Voilà. Il est 4h du mat, et je publie. Rien d'étonnant donc.

Je m'excuse pour la douleur provoquée dans ce chapitre, ça me fait mal de l'écrire  mais le Kookie souffre....... POURQUOI J'AI PAS FAIT UNE FICTION SMS SIMPLE ET MIGNONNE COMME TOUT LE MONDE GDBJKSDNKDS

Bref. J'espère que ça vous plaira quand même! Je vous aime foooort et à dimanche prochain <3

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