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chapitre 41 Andrew Emotions

Vendredi

J'avais dormi comme un bébé. J'en étais le premier étonné mais malgré mes craintes pour Livie , j'avais bien dormi. En prenant mon poste à 6h30 du matin, j'avais peur de la trouver en larmes assise devant ma loge mais non, il n'y avait personne. Je m'étais installé face à l'ascenseur, guettant les allers et retours des habitants. La petite mamie du second, Mme Uley, a sorti son truc sur pattes bien emmitouflé dans un manteau à carreaux pour le petit pipi quotidien dans le Park. La famille du premier est partie en trombe comme tous les matins, la mère traînant son môme et portant le bébé alors que le père ouvrait les portes en consultant convulsivement sa montre. Bref, rien de spécial sauf... le chaud show que m'avait offert la jolie psy du dernier étage lorsque l'ascenseur avait ouvert ses portes.

Elle avait ses jambes enroulées autour de la taille d'un grand blond que je ne reconnus pas immédiatement. Lorsqu'ils bougèrent ensuite, de profil, je pus constater qu'ils avaient les lèvres soudées avec passion et que ni l'un ni l'autre n'avait perçu le bruit de l'ouverture des portes de l'ascenseur. Mais je connaissais ce type. Ils sont passés devant moi enlacés, l'un portant l'autre, ignorant le monde et il l'avait ensuite repoussé gentiment vers l'intérieur de l'immeuble après un dernier baiser enflammé. Là, j'avais rigolé.

Premièrement, le type était James Williams , l'éditeur de Follen, et il avait l'air salement accro le pauvre.

Deuxièmement, elle portait un minuscule pyjama orné de frous-frous avec un panty en dentelle rose. Je ne l'aurais pas imaginée ainsi.

Il y avait aucun doute à avoir sur l'endroit d'où ils sortaient tous les deux. La nuit avait dû être chaude au dernier étage.

La brunette me gratifia d'un regard qui se voulait dédaigneux en passant mais, je lui levai mon pouce en guise de félicitations et elle me sourit alors. Avant de s'éclipser dans l'ascenseur qui l'attendait encore, elle se frictionna les bras, elle grelottait maintenant que son Don Juan l'avait laissée seule.

Il était près d'une heure de l'après-midi et toujours pas de Livie en vue. Je ne savais pas si c'était bon ou mauvais signe.

Réouverture de l'ascenseur.

Un Follen en costume sombre. Valise à la main et regard fermé.

Putain, je vais me le faire ! Ce coup-ci c'est lui qui plaque Livie !

Je me levai et je le rejoignis en un éclair dans le hall, lui tapant sur l'épaule pour attirer son attention.

- Follen ?

POV Andrew

Je l'ai senti avant qu'il ne me touche. Je me retourne pour lui faire face. Je sais quelle taille il mesure et je n'ai aucune difficulté à le « fixer » droit dans les yeux.

- Black ?

- Tu fiches le camp c'est ça ? Ça ne me surprend même pas venant de toi. Tu ne la mérites pas ! Tu fous ta merde, je ramasse Livie en morceaux, tente de réparer les dégâts que tu as commis une fois de plus et tu recommences ? Tu la plaques ?

Je le laisse cracher son discours. Il semble très remonté et commence à m'énerver. Livie , ce n'est pas ses oignons, même s'il a presque raison. Il s'approche de moi et je sens son torse toucher le mien. Conflit de territoire. Il chuchote soudain contre mon oreille.

- Tu sais, continue ainsi de la faire souffrir et elle viendra vers moi. Comme hier, et la prochaine, nous partagerons plus qu'un repas.

Mon sang ne fait qu'un tour. Je me raidis pour me contrôler. Un coup de poing dans la figure ? Un uppercut dans la mâchoire ou même dans l'estomac me soulagerait certainement énormément mais, il ne laverait pas l'affront qu'il vient de me faire. De faire à Livie plutôt.

Il ne touchera pas Olivia. Elle... Non... Elle ne fera pas cela. Certes, elle ne m'a pas dit où elle a passé sa soirée.

Avec Black...

Mais non, ce n'est pas MA Livie . Elle ne fera pas cela. Fermant les yeux une seconde, je fais un pas de plus, le forçant à reculer. Puis un autre, et j'assène mes mots doucement d'une voix froide que ma colère rend menaçante.

- Je te dispense de t'occuper de Livie. Je te dispense même de la regarder ou de parler d'elle, de penser à elle. Livie est chez moi, avec moi.

Je ressens une curieuse jubilation à ces paroles. Livie ... avec moi. Je sais que j'exprime une vérité qui va plus loin même que ces mots.

- Et tant qu'elle choisira d'y rester. Tu l'oublies.

- Un problème, petit frère ?

La voix de Drake derrière moi interrompt mon « discours ».

- Non, pas de problème Drake . Nous sommes d'accord Justin ?

Il y a un court silence.

- Pour l'instant.

Je dois me contenter de cela. J'ai un avion à prendre. Je recule sans lui tourner le dos dans un premier temps.

- On en reparlera.

Je refuse d'en dire plus.

- On y va Drake ?

J'entends presque les rouages du cerveau de Drake tourner. Il veut comprendre ce qui vient de se passer entre Black et moi, il est arrivé quand la tension était au maximum entre nous, et il me connait bien.

Lorsqu'il veut me prendre mon sac, je le repousse d'un coup d'épaule bourru.

- Dis-moi juste où est garée ta voiture. Je ne suis pas infirme à ce point.

Nous roulons en silence en direction de l'aéroport.

- Tu ne me diras rien ?

- Si. Tout dépend de ce que tu veux savoir.

Il conduit souplement et pour une fois, je ne suis pas tendu en voiture.

- Si on commençait par Black ?

- Laisse tomber ce sujet-là. Pas envie de m'agacer. Comment va Macy ?

- Très bien. Et Livie ?

Il rigole doucement.

- Bien, je pense aussi. En tout cas, quand j'ai quitté l'appart elle allait bien.

Le souvenir du baiser qu'on a échangé sur le pas de la porte m'embrase. J'ai envie de faire demi-tour et de retrouver ses lèvres, si chaudes et diaboliques.

- Elle n'a pas voulu t'accompagner ?

Je souris. Ça a été une vraie bataille.

- Oh que si ! Mais c'est une bataille que je dois gagner seul. Elle a compris plus ou moins, elle s'est donc résignée à m'aider à faire ma valise.

- Elle est plus intelligente que moi alors ta copine. J'ai besoin de savoir pourquoi tu veux y aller seul ? Je pourrais t'aider...

Ma copine ? Les mots de Drake me rendent rêveur.

- Hein ? Que disais-tu ?

- Pourquoi je ne peux pas t'accompagner ? Alana est une jolie garce, elle pourrait te piéger.

Je repousse son argument d'un haussement d'épaule. Je connais Alana . Trop bien. Elle ne me manipulera plus. Elle veux que je vienne seul ? OK, mais elle en aura pour ses frais. J'ai un compte à régler avec elle. Je veux tirer un trait sur cette histoire.

- Drake , si j'ai besoin de toi, c'est surtout pour que tu veilles sur Livie pendant mon absence. Que tu passes la voir ou l'appelles de temps en temps. Je ne sais pas. Organise un dîner avec Macy et elle ce soir. Que sais-je ? Je ne veux pas qu'elle se sente seule.

- Je le ferai frérot. Elle me plaît la petite que tu t'es choisie. Je veillerai sur elle promis, même si je pense qu'elle se suffit à elle-même.

- Merci. Maintenant passons à notre accord.

- Sous ma veste sur la banquette arrière, il y a une petite serviette. Tu l'as ?

Je me contorsionne et attrape le porte-documents de cuir.

- Oui, je l'ai.

- Sur le dessus, ton billet d'avion. Une place aller et deux retours. Ensuite un dossier, corné en haut à droite. Les documents du notaire pour l'achat de l'appartement. Comme tu le sais, la procédure n'est pas achevée à cause des délais mais ces documents devraient suffire à ton ex. Le dossier suivant a deux encoches sur la partie latérale, il s'agit de l'achat de la voiture, une Porsche rouge, bien sûr, intérieur léopard comme souhaité. La discrétion même. Elle sera livrée à L.A. demain soir. Il y a en dessous, les billets pour la croisière de madame.

- Les billets ? demandé-je en levant un sourcil, vaguement inquiet.

- Ouep ! Elle a demandé 2 billets, cabine double Grand luxe. Départ Mercredi.

- OK.

Je suis rassuré. Si elle avait projeté de fuir avec Lisa, elle aurait demandé 2 cabines.

- Merci Drake , tu as vraiment assuré sur cette affaire.

- De rien... Bon, en dernier, il y a le plus important. La pochette en gros grain. C'est le contrat. En triple exemplaires. Pour toi, elle et moi. Elle en a déjà eu une copie par mail, elle sait à quoi s'attendre et ne refusera pas.

Je caresse la chemise cartonnée avec une soudaine envie de vomir.

Drake se gare alors, arrête le moteur de la voiture. Je le sens se tourner vers moi.

- Tu n'es pas obligé de faire cela Andrew. Tu le sais. On peut gagner à l'audience.

Il sait que je souffre. Je ne peux pas cacher cela à mon frère.

- On peut. Ou pas. Et elle peut remettre en cause tout cela quand elle voudra. Je n'aime pas conclure ce marché. Je me hais de le faire. Mais c'est une sécurité. Aucun tribunal ne lui donnera la garde après ça. Jamais. Lisa et moi serons tranquilles.

Un coup de poing sur la portière me fait à peine sursauter. Drake n'aime pas plus que moi cette solution. Je lui tapote l'épaule.

- Tout ira bien Drake. Ne t'en fais pas. Je connais mon rôle par cœur, et j'ai une très bonne motivation pour réussir.

Et une très forte envie de rentrer au plus vite. Quitter Livie m'a amputé d'une partie de moi. Mais en même temps, je me sens plus fort. Grâce à elle. Mes pensées vadrouillent sur notre nuit. Sur les échanges que nous avions eus, mes peurs, mes angoisses et mes questions sans réponse.

J'hésite à parler à Drake . Calmé, il claque les paumes de ses mains sur ses genoux sur un air de jazz. Il attend. Patiemment.

- Crache le morceau Andy.

- Pourquoi ? humm, je me racle la gorge, ma voix ayant dérapé dès le premier mot. Laisse tomber, on en parlera lorsque je reviendrai.

Je me tourne pour sortir lorsque la large main de Drake s'abat sur mon épaule, me retenant alors que la mienne est déjà sur la poignée de la portière.

- Non frérot, si un truc te tracasse maintenant, on en parle maintenant.

Je reprends place sur le fauteuil et appuie ma nuque contre l'appui-tête.

- Pourquoi personne ne m'a parlé de Lisa pendant que j'étais dans le coma ?

- Parler de Lisa ?

- Oui.

- Tu entendais ? Tu nous entendais ? Pendant tout ce temps, tu étais réellement avec nous ? Tu as tout entendu ?

Il est choqué, sidéré. Nous n'avons jamais parlé de cette période. Je refusais toujours d'évoquer cette période.

- Tout, je ne sais pas. C'est assez flou dans mes souvenirs. Mais je sais que tu es venu souvent. Que tu me parlais. Des heures entières.

Il évoquait notre enfance, la tristesse de notre mère, me disait que je devais me battre. Pour moi. Pour eux. Mon cœur se serre au souvenir des nombreuses heures qu'il a passées à mon chevet. Des jours ? Des nuits entières. Sa main posée sur mon bras. Il maintenait le contact. Il riait de nos bêtises passées, des 400 coups que nous avions faits au lycée. Pleurant aussi, souvent.

Il est le meilleur des frères. Il a été la bouée de sauvetage de ce noir sans fin, le fil qui me rattachait à la vie et me guidait vers une sortie lointaine. Et moi égoïstement, je lui reproche de ne pas m'avoir dit « la » chose que j'attendais : Que Lisa était vivante.

Le silence est lourd dans l'habitacle. Rompu uniquement par le bruit de nos respirations et les battements assourdissants de mon cœur.

- Ça n'a pas d'importance. Tu étais là pour moi, c'est que ce qui compte.

- Bon sang Andrew ! Ce que tu peux être pénible. Évidemment que c'est important.

Il se tait cherchant sûrement ses mots.

- Je... n'y ai pas pensé, je crois que j'imaginais que Maman ou les psys qui te parlaient, t'avaient donné des nouvelles d'elle. Je n'avais pas envie de prononcer le nom d'Alana et puis... je n'étais pas sûr de toutes ses conneries. Certains disaient que tu entendais nos conversations, d'autres soutenaient dur comme fer que ton activité cérébrale était quasiment plate. Le Dr Volt a même, au bout de 2 semaines, suggéré à nos parents, de débrancher le respirateur. J'ai cru qu'ils allaient lui arracher la tête. Et j'aurais achevé le travail avec plaisir.

Je le laisse parler. Il en a besoin lui aussi apparemment.

- T'étais dans un sale état. Vraiment ! Brisé de partout. Plâtres, pansements. Branché pour respirer, branché pour te nourrir, pour te surveiller. Je n'avais qu'une hantise, décrocher par mégarde un des tuyaux qui te raccordait à la vie. Je ne pouvais que... parler. Mais Lisa ? Parler de Lisa c'était... avouer mon impuissance à la garder pour toi. Peut-être qu'on ne voulait pas te dire qu'elle avait dû repartir avec sa garce de mère.

Il semble brisé lui aussi. J'ai réussi à blesser mon frère. Je le saisis par l'épaule et dans ce coupé sportif, sur le parking de l'aéroport, je fais une accolade amicale à Drake . Comme pour le réconforter.

- Drake ? T'es le meilleur. Tu as fait ce qu'il fallait. Je te jure que je n'avais jamais couché avec Lauren au lycée, ça avait l'air de te tracasser là-bas à l'hôpital. Et... je comprends un peu mieux maintenant. Et tu vois, j'ai survécu. Bon, mes yeux ne sont pas au top mais je me débrouille. J'ai trouvé la plus belle fille de New York, je vais récupérer ma Princesse et j'ai même réussi à caser mon ours de frère.

Un éclat de rire le fait tressaillir.

- Je suis assez grand pour me caser tout seul, p'tit frère. Ma Macy , je l'aurais trouvée, même sans toi. On était destinés. Parle de tout ça avec maman à l'occasion, ajoute-t-il d'une voix soudain plus sérieuse.

- Je le ferai.

Oui, je le ferai et Livie sera là à mon côté pour m'aider.

- Bon, dans l'immédiat le pilote du vol pour L.A. ne t'attendra pas. Tu as une mégère à affronter.

Je souris et ensemble nous sortons de la voiture.

Quelques minutes plus tard, je suis dans l'avion qui me menait vers Lisa.

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