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Chapitre 29 Andrew : Reconstruction


(suite de la nuit de jeudi à vendredi) 

C'était si bon d'être proche de quelqu'un, de sentir réellement cette proximité. Si j'osais...

Je bloque mon souffle retenant mes mots.

- Laisse-moi t'aider Andrew, je t'en prie. Parle-moi.

C'est comme une douce supplique, mais ma gorge reste serrée. Le monstre est enfoui, cadenassé à nouveau. Las, je secoue la tête. Le silence s'installe entre nous, rompu uniquement par ma respiration encore difficile.

- Je voudrais te tenir dans mes bras toute la nuit Livie .

Je ne sais pas pourquoi j'ai laissé ces mots franchir mes lèvres.

- Je serais heureuse de rester avec toi.

Elle bouge un peu. Pour s'écarter ? Pour s'installer plus confortablement ? Je ne sais pas, mais la peur me poursuit, aussi je rattrape Livie .

- Non ! Ne pars pas...

Elle a un petit rire et je sens un baiser sur mes paupières. Je cille à cette sensation nouvelle.

- J'en suis bien incapable, Andrew. je voudrais juste me... mettre à l'aise et de préférence sous les couvertures si tu permets.

Je la relâche comme à contrecœur. Je me sens... pitoyable et frigorifié sans sa chaleur.
Quelques bruits de tissus, puis le matelas s'affaisse à nouveau légèrement sous son poids. Elle a dû se glisser sous la couette car je ne sens plus sa proximité.

- Je suis prête... je... j'ai ôté mon jean et ma chemise qui me dérangeait... tu es d'accord pour cela ? Elle semble hésitante pour la première fois depuis le début de notre conversation.

Je reviens en arrière pour saisir le sens de ses paroles. Elle est en sous-vêtements, sous mes draps ? Et moi, je suis une loque incapable de bouger, terrassé par un accès de panique digne de ceux de mon réveil à l'hôpital.

Parfait timing Follen ! Parfait !

- Je suis ok... Je peux te rejoindre ?

- C'est ton lit et je voudrais faire quelque chose qui me tente depuis longtemps.

Une petite nuance taquine teinte ses mots et du fond de mon état semi-comateux, je la perçois. Ôtant à mon tour mon tee-shirt blanc et mon bermuda avec difficulté tellement mon corps était douloureux, je me glissai prudemment, vêtu de mon seul boxer, à son côté sous les draps frais.

Je lui fais face. Silencieux, dans l'attente de ses mots ou gestes. Je tremble intérieurement, me demandant si je résisterais à un nouveau choc.

- Te souviens-tu dans l'ascenseur ?

Il y a plein de choses dont je me souviens à propos de notre ascenseur. Je hoche la tête ne sachant pas si elle me voyait ou non.

Comme en réponse à ma question muette, elle reprend.

- J'ai éteint la veilleuse. Nous sommes dans l'obscurité. Je ne te vois pas avec mes yeux. Je voudrais que tu me permettes de te voir... avec mes mains.

Je déglutis avec difficulté. Elle va me toucher. Je suis torse nu. je ne sais pas si cela est une bonne idée dans l'état où je suis. Le silence s'épaissit. Un petit soupir lui échappe. Tristesse. Déception.

Je dois lui faire confiance.

- Fais comme tu veux.

- Alors tu ne bouges pas... reste ainsi sur le côté. Je suis face à toi.

Sa voix est quasi hypnotique.

Un frôlement sur mon front... Puis un deuxième. Ses doigts virevoltent avec légèreté, de la lisière de mes cheveux à la base de mon nez. C'est doux, apaisant.

- Je connais ton visage mais, j'ai découvert ce soir, tes rides vieil homme. Elles sont encore plus belles ainsi.

Une ébauche de sourire naît quelque part en moi. Cette femme est folle. Délicieusement folle. Symétriquement, ses deux mains descendent de mes tempes vers ma mâchoire, frôlant l'arête de mon nez et esquissant le lobe de mes oreilles. J'ai l'impression que Livie me dessine, qu'elle construit mon visage par petites touches, revenant parfois en arrière pour saisir un détail qui paraît lui avoir échappé. C'est comme si je renais à travers ses doigts. Des petites flammes me picorent la peau à l'endroit ou la pulpe de son pouce s'attarde un peu. Et puis Livie parle, doucement, toujours.

- Si j'avais le pouvoir de peindre ou de sculpter, je voudrais tellement être capable de fixer pour l'éternité ton incroyable profil. Un front haut et fier, long, ni trop fin ni trop épais, dont la perfection est heureusement modérée par cette légère déviation du nez. Tu as des mâchoires de prédateur. Fortes mais altières. Sais-tu qu'au seizième siècle, Michel-Ange et De Vinci se seraient battus pour t'avoir comme modèle ? Bon, je sais que tu aurais refusé... Dommage pour les générations futures. Mais là, je profite de la situation. Je suis privée du vert émeraude de tes yeux. Mais je peux t'en parler. Je ne peux les oublier. Tu n'en as pas conscience mais parfois, tu me regardes. Si profondément, si justement que c'en est troublant. Ici, dans cette obscurité, je me sens bizarrement protégée de ton regard si doux. Si triste parfois. C'est méchant et idiot ce que je dis, mais tu sembles si fort parfois, tu caches si bien toutes tes blessures que l'on oublie qui tu es. Un homme qui se bat à chaque instant contre sa cécité.

Chacun de ses mots coule doucement sur ma peau, en harmonie avec ses gestes et complète le portrait qu'elle modèle. Chacun de ses mots me soigne, éloignant les fantômes du passé et les combats quotidiens. Elle bouge un peu et couvre chacune de mes paupières d'un baiser. Je ne peux rien dire. Ses mots, un par un, résonnent en moi. Ses doigts agiles marquent une pause et je me sens seul brutalement. Puis un doigt, un seul, se pose sur ma lèvre inférieure avant d'en tracer lentement le contour comme pour en apprendre la forme, la texture. Ce contact extraordinairement sensuel, me fait frissonner. Lui ai-je infligé la même torture dans l'ascenseur ? Ou est-ce que notre situation, dans mon lit, demi-nus commence à infiltrer des pensées lascives dans mon cerveau malmené.

Elle a à nouveau ce petit rire. Devine-elle mes pensées ? Ou a-t-elle les mêmes ?

- Andrew, tu n'as pas le droit de bouger.

- Je ne bouge pas., je souffle doucement

Le mouvement de mes lèvres fait glisser son doigt entre elles et je le happe deux secondes, en humidifiant l'extrémité d'une esquisse de baiser. Je suis récompensé, ou puni, par un nouveau lent de va-et-vient sur mes lèvres.

- Non, je ne parlerai pas d'elles... pas ce soir, me taquine-t-elle.

Puis ces deux mains entourent mon cou tendrement, le bout de ces doigts ébauchant la courbe de ma nuque. Massant subtilement les muscles de celle-ci, défaisant par son toucher magique, les nœuds qui la crispent.

Je ne vis que par ses mains magiques et mon souffle se règle sur leur mouvement. Calme, lent régulier. Reposant. Sa main droite s'immobilise un instant sur mon épaule, avant de descendre se poser sur mon cœur. Comme avant. Mais sans barrière de tissu. Cet idiot tape vite et fort traduisant mes émotions. Elle en est forcément consciente. Sa main reste là, paisible. Livie mesure alors ma crispation, lorsque l'autre, voyageuse, effectue à son tour le même chemin. Sur l'épaule d'abord, puis le torse. Frôlant, en suivant le dessin des cicatrices sinueuses indélébiles qui font dorénavant partie de moi.

Livie retient son souffle en comprenant, puis, alors que j'attends inconsciemment un geste de recul, sa main gauche recommence. Comme pour mon front ou ma mâchoire elle me dessine, m'apprivoise, me reconstruit.

- Elles font partie de toi. Elles sont ta force. Tu es presque sorti de tout cela. Tu vas de l'avant.

Ciel ! Encore ces mots qui soulignent chaque geste, chaque découverte de mon corps.

Mon cœur bat vite, trop vite. Il s'affole. Livie saisit alors ma main droite posée sagement mon ventre et croisa ses doigts aux miens.

- Des doigts de pianiste,.

Son commentaire laconique me fait sourire avant qu'elle ne déplace ma main sur son propre cœur.

Je le sens sous le tissu fin, battre à un rythme beaucoup plus rapide que je ne l'aurais pensé. Elle m'a reconstruit peu à peu de ses doigts et elle m'offre maintenant, tellement plus encore. Sa confiance.

- Tu vois Andrew. Je te connais maintenant comme tu m'as connue. Je sais un peu qui tu es et je découvrirai le reste quand tu le souhaiteras. Mais sache que l'homme que j'ai découvert ce soir, avec ses forces et ses faiblesses est bon. Qu'il est celui dont Lisa a besoin. Dont j'ai besoin moi aussi. Au moins cette nuit, si tu le veux.

Alors, je cède à mes émotions à mon envie et me rapproche encore d'elle. Torse contre poitrine. Cœur contre cœur. Chaleur fiévreuse contre tiédeur apaisante.

- Je veux dormir ainsi contre toi, dis-je enfin, tout en dégrafant dans son dos le dernier obstacle de tissu qui sépare nos peaux.

Je sens son sourire contre une de mes cicatrices pendant que ses seins s'écrasent avec douceur contre moi et que ses bras me ceinturent de façon protectrice. Je pourrais gémir de plaisir à ce contact si je n'avais pas été aussi épuisé, aussi vidé émotionnellement je suis juste capable de la serrer contre moi. Et de lâcher prise. Enfin. 

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