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chapitre 21 Andrews. Au cinéma


Chapitre 17 En sortie

Cher Journal

C'est déjà Jeudi. Les jours passent si vite ici ! Papa m'a emmenée au cinéma. Il y avait la rediffusion de vieux films et j'ai choisi le Roi Lion pour la millième fois au moins. La première fois c'était avec Papa. Puis souvent avec Alana. Je ne crois pas qu'elle aime m'emmener au cinéma parce que pendant que je suis dans une salle, elle va voir un autre film « pour les grands » avec son copain du jour. Elle est tranquille. Moi aussi.

Aujourd'hui, Papa était avec moi et Il y avait Olivia aussi. Elle ne nous lâche pas d'une semelle. Elle est collante, même si elle ne me parle pas trop. Comme si je lui faisais peur, ou un truc du genre. Elle est bizarre, elle a souvent l'air un peu triste quand elle me regarde en croyant que je ne la vois pas. Mais je ne l'aime pas. Je ne suis presque jamais seule avec papa, sauf le soir quand il me lit la Chambre des Secrets.

Je sais maintenant que j'avais compris tout de travers lorsqu'il avait parlé à ma mère au téléphone. On en reparle parfois, il n'hésite pas à m'expliquer les choses. C'était évident qu'il ne pouvait pas me garder mais j'aurais préféré être avec mes grands-parents. Ou même avec Oncle Drake . Ils sont gentils et oncle Drake est amusant dès qu'il enlève son costume d'avocat qui me fait un peu peur. En plus maintenant, je sais que mon ours préféré, c'est lui qui me l'avait offert. Pas maman. Et j'adooooooooooooore mon nouveau vélo. Onc' Drake est venu comme promis avant-hier, en faire avec moi le soir. Bon, Papa m'appelle pour le repas, ça sent bon le gâteau à l'orange.

À demain Journal.

ooOoo

Jeudi après-midi.

- Non Olivia. J'ai pas envie de jouer au Trivial Poursuit. Ni de me promener avec toi. Ça me barbe. On s'est ennuyées toute la journée ! Je préfère aller lire dans ma chambre en attendant que Papa termine son travail.

Une porte claque en bas. Mon adorable fille je suppose. Après la gentille phrase qu'elle vient encore une fois d'assener à Livie, elle a dû se réfugier dans sa chambre. Je ferme les yeux, inclinant la tête en arrière, mes doigts massant ma nuque endolorie. Je suis assis devant mon bureau sur la mezzanine et à moins de descendre donner de la voix et aggraver les choses, je ne sais vraiment pas comment agir.

Elle est agaçante, exaspérante, déroutante mais je n'arrive pas vraiment à lui en vouloir.

Je fais semblant de travailler depuis un moment déjà. Si ma mauvaise humeur et ma frustration me conduisent à gémir sur ma condition, je vais être obligé de réagir. De descendre rejoindre Livie et de l'embrasser par exemple. Ce qui est aussi une très très mauvaise idée mais qui aurait au moins l'avantage de calmer ma frustration sexuelle. Oublions ce sujet. Depuis lundi, que dis-je, depuis l'arrivée de Livie de ce côté c'est plutôt compliqué.

Je consolerais peut-être aussi en même temps Livie de l'agressivité de Lisa. Cette idée me plait beaucoup trop. Je me masse les tempes du bout des doigts, passant sans réfléchir, ma langue sur ma lèvre inférieure, cherchant à sentir encore le goût de ses lèvres, la douceur de sa peau lors de l'unique baiser que nous avons échangé. J'agrippe alors les accoudoirs de mon fauteuil afin de rester assis. Mes pensées ne prennent décidément pas la bonne direction. Ce qui arrive trop souvent depuis quelques jours. Je me tire machinalement les cheveux comme si ce geste allait m'aider à reprendre le fil du problème « Lisa-Livie». Tout va pour le mieux entre Lisa et moi. Le démon glacial de l'aéroport a disparu.

Mais rien n'est parfait entre Livie et ma fille. Je tend l'oreille. Elles sont restées seules dans le salon pendant plusieurs heures alors que j'essayais vainement de renouer avec la trame de mon intrigue. Impossible d'écrire en ce moment. Trop d'éléments parasitent mon imagination.

Comment comprendre l'attitude de Lisa ? Je secoue la tête, tout en saisissant la petite boule millefiori en cristal de Baccarat qui était toujours posée sur mon bureau. Je la fais circuler d'une main à l'autre machinalement. Mon esprit s'égare dans le passé. J'ai gardé en mémoire la beauté du presse-papier transparent dans laquelle des centaines d'autres petits éléments colorés dessinent un paysage irisé fascinant. Que je ne vois plus. C'est un de ces ridicules objets, plus ou moins inutiles, plus ou moins esthétiques, auxquels on s'attache. Quand j'ai fait le grand nettoyage à mon retour du centre de rééducation, j'ai éliminé (volontairement ou non) beaucoup de ces petits riens du quotidien. Certains étaient dangereux ou encombrants. D'autres fragiles n'avaient pas survécu à la première semaine. Ce presse-papiers multicolore, rapporté par ma mère d'un voyage en Europe, je l'aime. Je venais d'avoir dix-huit ans et Drake me toisait alors du haut de ses vingt ans. C'était le premier été où nos parents nous laissaient seuls. Totalement Libres. Indépendants et sages. En théorie. Concrètement, Drake avait décidé de rattraper durant ce mois, toutes les bringues et bêtises dont il s'était privé pendant son année de faculté de droit. Il y avait toujours eu ces deux aspects en lui : le type sérieux responsable, l'avocat quoi, et l'autre, joueur et farceur qu'il ne dévoilait qu'à ses proches. Quant à moi, cet été là, livré à moi-même, j'avais écrit. C'était le premier été où j'avais consacré autant de temps à l'écriture. Un premier roman était né de cette liberté. Il n'avait été édité par James que deux ans plus tard. Essentiellement parce que c'était cet été-là aussi que Alana s'était incrustée dans le tableau de ma vie.

Avec un goût amer dans la bouche, je reviens difficilement au présent en caressant pensivement la petite boule de cristal symbolisant cette période de liberté et d'insouciance, symbolisant aussi la fierté dans les yeux de Sue et de Richard lorsqu'ils avaient lu quelques pages éparses de mon texte le jour de leur retour.

Elle ne me sert à rien maintenant. Il n'y a plus aucun papier traînant sur mon bureau. Seul, l'équipement informatique performant, qui me permet en même temps de « lire » quasiment n'importe quoi sur internet et d'écrire, occupe la surface lisse de mon vieux bureau en chêne doré. Je la repose trop brutalement sur la surface lisse et vide en bois.

Lisa peut parfois être... aussi terrible que sa mère, malheureusement. Tout s'était cristallisé entre elle et Livie, dès le mardi, lorsqu'elle avait décidé de commencer son cinéma. Depuis, tous les jours la même agressivité larvée se répète. Les hostilités avaient été déclenchées au petit déjeuner. Elle avait refusé le bol de céréales que Livie avait préparé : trop chaudes, trop molles puis trop sucrées. Puis le toast était froid et ensuite soi-disant trop grillé. Toutes ses récriminations étaient énoncées poliment et accompagnées d'un « s'il te plaît Olivia , tu peux le refaire ?»

Au moment où ma patience allait s'épuiser, Livie avait posé sa main sur mon épaule pour m'empêcher de calmer brutalement les réclamations incessantes de ma fille. La voix calme de mon amie s'était alors élevée dans le silence de la pièce.

- Lisa Follen tu as presque neuf ans ? Demain tu viendras avec moi préparer le petit déjeuner et comme cela il sera à ta convenance et je ne ferai plus d'impair sur tes préférences.

J'étais fier de Livie . Gentiment mais fermement, elle avait su remettre la diablesse à sa place.

Mais cela n'a été que le premier acte et de mon poste d'écoute au-dessus des filles, j'ai entendu depuis trois jours, les efforts de Livie, repoussés plus ou moins agréablement par Lisa. Je ne comprends pas ce qui lui passe par la tête. Elle a éclairci la situation avec moi. Nous nous entendons à nouveau bien. Livie ne lui a rien fait. Elle est même plutôt discrète et distante avec elle, et même avec moi depuis mardi matin.

Livie a aujourd'hui proposé gentiment plusieurs activités, que ma fille a refusées sèchement, avant d'allumer la télévision. Livie est donc partie à la cuisine préparer un en-cas pour le repas. Elle m'a monté un assortiment de délicieux mini-sandwichs aux crudités, et au poulet. Lorsqu'elle a reçu sa part, Lisa l'a remerciée d'un grognement très disgracieux et impoli. J'ai promis à Livie de ne pas intervenir immédiatement entre elles deux, même si j'en meurs d'envie. Comme elle, je suis certain qu'elles doivent essayer l'une et l'autre d'apprendre à se connaître, à s'apprécier, sans mon intermédiaire. J'ai les mains liées et mon angoisse grandit presque d'heure en heure.

Dieu que les filles petites ou grandes, sont compliquées à comprendre ! Je suis heureux que mes bouquins ne soient pas trop envahis par les psychismes complexes des rares personnages féminins présents. Mes héros sont des hommes, plus simples, enfin de mon point de vue.

Livie est restée seule dans le salon. J'hésite à descendre la rejoindre. Lorsque Drake a emmené Lisa pour sa promenade à vélo avant-hier, j'ai essayé de parler avec elle de sa relation avec ma fille, de m'excuser du comportement de la petite, mais Livie s'est contentée de me dire de laisser du temps à Lisa avant de disparaître dans sa chambre. Elle me fuit. Je tapote mon bureau nerveusement. Si j'étais honnête, je devrais m'avouer plutôt, que Livie fuit uniquement nos tête-à-tête. Le dernier sur le canapé, a failli prendre une tournure que nous ne souhaitons pas vraiment et seule sa fuite a été capable d'interrompre le plaisir que je prenais à lui masser les pieds. J'ai quasiment perdu le contrôle.

Livie et moi, c'est un problème auquel je ne veux pas réfléchir. Tout est clair, nous nous plaisons, un peu trop. Je suis même idiotement jaloux de Justin . Je n'aime pas ce type. C'est évident. Le fait que Drake m'ait demandé discrètement pourquoi il a embrassé Livie pour la saluer, n'a rien arrangé à mes «sentiments ». Sans même parler de cette danse qu'ils ont partagé. Je suis aveugle mais pas idiot. Je les ai entendu et j'ai serré les dents. Il profitera de la moindre occasion pour se rapprocher d'elle. Et cela me dérange considérablement. Livie me cache un nombre incroyable d'événements de sa vie passée, mais la seule chose dont je suis certain, c'était qu'elle ne souhaite pas de relation dans l'immédiat. Ni avec lui, ni avec moi. Je veux qu'il la laisse tranquille. Comme je dois le faire.

J'interroge ma montre. 18h10. Je prend ma décision. Cela me semble une bonne heure pour arrêter de ruminer et sortir de mon petit monde. Je descends rapidement l'escalier en appelant Lisa qui sort immédiatement de sa cachette et se précipite contre moi.

- Tu as terminé Papa ?

- Terminé ? Non pas vraiment... Livie ?

- Je suis là, fait la voix tranquille de mon amie juste derrière moi.

- J'ai envie de faire une pause et de vous amener voir un film.

Seul le silence répond à ma proposition.

- Super, quel enthousiasme !

- Papa ? Un film ? Mais tu... enfin tu...

Lisa bafouille. Je lui souris en m'accroupissant devant elle. Je caresse sa joue pour la rassurer, avant de poser mes mains sur ses frêles épaules.

- Je ne le verrai pas ? Oui c'est sûr. Mais j'ai envie d'essayer, il y aura les paroles, la musique, mon imagination et votre aide. Je crois que je veux tenter cette expérience. Tu es d'accord pour m'aider ma princesse ?

Sous mes mains, les petites épaules se soulèvent.

- Si c'est ce que tu souhaites, moi je veux bien t'aider. Mais je pourrais aussi choisir le film ?

- Bien sûr, c'est ainsi que je voyais les choses, jeune fille. Livie ? appelé-je alors, inquiet de son absence de réaction.

- Ça me paraît une excellente idée. Mais vous devriez y aller tous les deux. Je vous accompagne jusqu'au cinéma, puis j'irai faire quelques courses en attendant votre sortie.

Je saisis alors le visage de ma fille dans mes mains et embrasse son front avant de l'expédier dans sa chambre.

- Lisa, file te préparer, il ne fait pas très chaud dehors. Mets ta veste en laine celle qui a une capuche avec un joli pompon. Je te reconnaîtrai ainsi des autres fillettes.

Elle s'exécute immédiatement sans discuter et part en sautillant alors que je me relève lentement pour faire face à Livie .

- Quant à toi, tu viens avec nous, ou nous ne sortirons pas.

Je ne plaisante plus. Je lui fais même un vilain chantage, mais je veux qu'elle soit présente. Je veux aller au cinéma entouré de ces deux jolies femmes.

ooOoo

J'ai réussi à entraîner les filles au cinéma le plus proche. Nous sommes assez rapidement tombés d'accord en listant les films disponibles pour un énième visionnage du Roi Lion. Les aventures de Simba et Nala sont un domaine sûr pour de jeunes parents. Je ferai travailler mon imagination de cinéphile un autre jour, je pense que Lisa et moi l'avons vu au moins 4 fois.

Comme je connais bien le trajet, j'ai décidé de ne pas m'encombrer de ma canne. Comme toujours, je suis le mur de mes doigts, Lisa tenant fermement mon autre main. Livie, de l'autre coté de ma fille, m'indique comme d'ordinaire, les trottoirs ou la présence d'un obstacle imprévu. Seul un petit chien courant trop vite sur le trottoir échappe à sa vigilance et à la mienne, il se faufile entre mes jambes, manquant de provoquer ma chute. Heureusement nous arrivons sans autres mésaventures au cinéma.

À la séance de 19h30, il n'y a pas grand monde dans la salle, mais l'ambiance reste bruyante et Lisa m'entraîne vers ses fauteuils préférés, au milieu de la salle. Je préférerai un endroit plus discret et isolé, mais elle nous mène par le bout du nez et son enthousiasme fait plaisir à entendre. Je tire Livie derrière moi par la manche de sa veste car je ne crains qu'elle ne s'éclipse discrètement malgré notre accord. Nous nous asseyons dans le brouhaha ambiant. Puis j'entends presque le moment où la lumière s'éteint. Les voix se taisent peu à peu et à part les gazouillis étonnés d'un enfant, la salle devient - enfin- silencieuse. Un de ces silences d'attente qui rendent la suite encore plus appréciable. Le générique débute. Je connais l'histoire du pauvre mais courageux Simba par cœur, mais la séance est particulière. Me concentrant, comme tous les jours, sur les sons, je suis instantanément transporté par les chants africains au rythme des émotions transmises par les dialogues et la bande musicale. Je vis le film différemment, intensément, vibrant avec la salle dont les enfants sont le cœur enthousiaste.

Je sens Lisa me serrer la main très fort lorsque Scar lâche son frère Mufasa qui tombe le long de la falaise, puis encore plus fort lorsque le petit Simba appelle désespérément son papa, inerte sur le sol. Comme à chaque fois, plus même que les autres fois, je suis conscient de sa peur. Ce film n'est pas forcément une bonne idée. Je m'agite sur mon siège, mal à l'aise, mais Livie pose doucement, sa main sur ma cuisse et je me fige.

Durant toute la séance, ces moments d'intimité alternent entre nous trois et je découvre le film sous un autre angle par les sentiments ambivalents que je ressens. Lorsque le générique de fin retentit, je laisse comme toujours sortir les autres spectateurs, incitant Lisa à patienter.

- Toi aussi tu aimes rester jusqu'à la fin ? souffle Livie.

- Oui toujours, je lisais toujours le générique jusqu'au dernier crédit. Une habitude. J'aime prendre le temps de revenir dans le monde réel.

- Papa ?

La voix plaintive de Lisa interrompt ma conversation avec Livie . De plus, elle me secoue le bras pour obtenir toute mon attention. Je pince les lèvres et me tourne vers elle.

- Jeune fille, tu sais bien que ce n'est pas poli d'interrompre les conversations. Est-ce urgent ?

Je garde tout de même un ton assez bienveillant, notre complicité retrouvée est fragile et je ne tiens pas à l'effrayer. Mais elle connaît les règles et je dois les lui rappeler.

- Je sais. Mais j'ai envie d'un câlin là, maintenant. C'est urgent ! Après dans la rue c'est plus difficile, répond-elle d'un ton boudeur et adorable.

Ma fille escalade alors mes genoux comme lorsqu'elle était petite avant de se blottir contre ma poitrine. Elle pose une de ses mains derrière mon cou et je sens l'autre, se placer sur ma cuisse écartant celle que Livie avait laissée pendant une partie du film.

- Papa ?

- Oui ? soupiré-je de nouveau, m'attendant à une mauvaise surprise.

- Tu n'as pas besoin de Livie ce soir et moi non plus. Elle peut rentrer chez elle. Nous deux on pourra être tranquille, dit-elle à voix haute, ne cherchant nullement à dissimuler son désir de voir disparaître Livie .

Abasourdi. Elle peut en effet être très dure ma petite ogresse. Je décide d'être ferme. Elle doit comprendre. Il m'est impossible de laisser passer ça.

- Non Lisa. Chez elle, c'est avec nous. Et je veux que Livie reste avec nous. Elle ne change rien à notre tranquillité Lisa. J'aimerais que tu lui fasses des excuses. Ta demande était très impolie et désagréable.

Le silence qui suivit me parait de mauvais augure. Livie se lève la première.

- Lisa. J'habite chez toi et je n'ai pas l'intention de te déranger. Mais il est hors de question que tu rentres seule avec ton père. Je suis là pour vous aider, commence-t-elle.

Lisa se tortille sur mes genoux. Le message semble passé.

- Andrew, continue Livie, je ne désire pas des excuses de Lisa. Elle a dit ce qu'elle pensait, c'est tout. Elle n'a pas forcément compris la situation. Allez ! Debout, on rentre. J'ai faim.

Difficile de ne pas la suivre.

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