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BONUS : Follen-Mancini : une affaire à suivre.

Bonus écrit sur un coup de folie dans le cadre d'une activité de la CdL ( ConfrerieLitteraire ) : La consigne était de faire se rencontrer des personnages de deux de nos histoires alors j'ai légèrement modifié l'épilogue de "Dix ans après" pour permettre l'existence de ce bonus .

Crossover "Besoin de ton regard" (famille Follen) et "Dix ans après" (famille Mancini). Quels spoils... mais si peu. 

Bonus se déroulant chronologiquement dix ans après leurs fins respectives. 

Bonne lecture

******

– Il m'a souri, Liv' ! Tu comprends ? J'en suis certaine cette fois-ci : il n'y avait que moi. Il m'a souri. Il parlait à un homme plus âgé, un prof ou je sais pas trop qui, puis il m'a souri. Ses yeux sont si beaux !!

OK, je suis en mode gamine hystérique. Déraisonnable. Déséquilibrée. Délirante. Oui je parle régulièrement à mon journal intime mental par séries de trois adjectifs.

J'entends Livie, ma belle-mère rire doucement au téléphone. Elle est si loin de moi. Elle me manque même si elle se moque de moi. Et elle a raison. Il faut que je me calme. j'ai dix-huit ans quoi ! En plus, je suis dans le couloir de la fac, attendant devant la porte de l'amphi que Madame Stone-Mancini, mon professeur de littérature moderne, arrive. Ce n'est absolument pas approprié pour m'extasier devant le sourire d'un jeune homme. Mais je sautille sur place comme une ado en discutant avec ma belle-mère, ma confidente.

– Eh bien, ma douce, cela fait à peine deux mois que tu as quitté New-York et déjà tu fais des malheurs à Seattle !

– Je veux pas "faire des malheurs", c'est juste... juste lui. Il s'appelle Garrett, tu sais ?

– Oui, ma puce, tu me l'as déjà dit : tu as entendu un copain l'appeler ainsi. Ça devait être... la semaine dernière, je crois.

C'est du Livie tout craché, même si je la bassine avec ce type qui me perturbe depuis une éternité, même si cette histoire n'aura sûrement aucune suite (malheureusement), Livie m'écoute. Elle est plus qu'une mère pour moi. Depuis que j'ai dix ans et qu'elle a emménagé avec mon père dans des circonstances un peu louches (qu'ils n'ont jamais voulu éclaircir), elle a toujours été là pour moi.

Même lorsque j'étais un petit chameau insupportable (c'est elle qui le dit).

Lorsque la carrière d'écrivain de Papa a décollé et qu'il a dû se déplacer un peu partout dans le monde pour les promos, elle est restée pour moi : pour gérer mes premières règles, puis mon premier crush, suivie de ma première note catastrophique en maths (la première d'une longue série), tout en couvant d'amour ma petite sœur Alexa. Cette femme est tout simplement mortelle.

Mortelle. Maternelle. Merveilleuse.

En fait, tout le monde à la maison a besoin du regard attentif et aimant de Livie. Et quand je la vois sous le... regard (si je peux m'exprimer ainsi) de papa, je sais qu'elle a tout autant besoin de lui pour "être". Je veux vivre la même fusion qu'eux. J'ai le droit de rêver non ?

– Merci Liv'.

Les mots m'échappent.

– Merci pour ?

– Pour rien... pour tout.

Elle rigole.

– Tu me remercieras quand j'expliquerai ton amourette à ton père ce soir. Il va réserver le premier avion en partance pour Seattle pour vérifier les intentions de ce... beau blond.

Je ris à mon tour. Cachant ma nervosité. Papa est assez... protecteur et je crois qu'il le ferait. Prendre l'avion, je veux dire.

– Non, Livie, s'il te plait, ne parle pas à Papa de Garrett. Pas tout de suite ! Attends que je lui adresse la parole une première fois, voire même que je l'épouse avant. D'accord ?

Je plaisante à peine. Andrew Follen, mon papa adoré et sa canne blanche (bon OK il ne l'utilise presque pas) peuvent être impressionnants. Il a fait fuir mon premier petit ami. J'avais douze ans. "Interdiction de marivauder avant tes trente ans" m'avait-il dit à l'occasion et il ne plaisantait pas.

– Hum, Mademoiselle ?

Une voix féminine amusée m'interrompt dans mon délire avec Liv' et je sursaute. Me retournant, je me trouve face à ma professeure. C'est une femme encore assez jeune, assez jolie et toujours souriante. Je découvre qu'elle est un peu plus petite que moi parce qu'elle est vraiment très proche. Je distingue même une odeur de... cookies à la noisette flottant autour d'elle.

Depuis combien de temps écoute-t-elle ma conversation ? Elle me sourit, l'air de savoir quelque chose que j'ignore, (ça, c'est un truc que je déteste), et désigne du doigt la porte contre laquelle je me suis appuyée.

– Mon cours va commencer dans quelques minutes et je pense que je dois rentrer dans ma salle, si vous le permettez, bien sûr.

– Euh. Oui ! Bien sûr ! Veuillez m'excuser !

Je rougis, ce qui est impossible à dissimuler avec mon teint blafard de vampire. Nerveuse, je remets en place une de mes mèches vertes à la Billie Eillish et me déplace vivement sur la gauche pour la laisser passer. Puis, je me souviens que j'étais au téléphone avec Livie, je chuchote très vite dans mon smartphone.

– Je te laisse, je rentre en cours. Je t'appelle ce soir.

Je raccroche et place mon téléphone en mode avion dans mon sac avant de suivre l'enseignante dans la classe. Comme d'ordinaire, je m'installe au second rang.

Le premier, c'est... gênant et plus loin, je ne peux pas profiter correctement des digressions passionnantes et autres remarques de Mme Stone. Un jour, elle a même commenté un livre de Papa. J'en ai rougi de fierté quand elle a souligné à quel point elle était heureuse d'appartenir à un pays où les hommes étaient assez courageux pour évoquer leurs sentiments et leur handicap pour en faire une qualité.

Bref, je suis la première dans la salle, comme souvent, mais je ne tiens pas à me faire remarquer une autre fois et m'installe discrètement tout au bout de cette fameuse seconde rangée.

C'est alors qu'il surgit dans la salle à grandes enjambées.

Mon cœur s'arrête cinq secondes avant de repartir dans un sprint digne de Usain Bolt.

Qui surgit ? Vous osez poser la question ?

Vous ne suivez pas ou quoi ? G.A.R.R.E.T.T.

Il est plus proche que jamais et je savoure sa silhouette.

Fine. Féline. Fantasmatique.

Il se précipite, sans me voir (ce qui me désole et me réjouit à la fois), vers ma prof.

Et l'embrasse.

Quoi ?

Sur la joue certes, mais....

– Salut M'man, j'ai seulement deux minutes avant de partir en cours.

Sa voix est comme une caresse et ma peau frissonne.

Satinée. Séduisante. Sexy.

Non mais ça va pas, Lisa ?

Soudain le sens de ses mots percute dans mon cerveau éprouvé : sa mère ?

Mon cœur s'arrête à nouveau.

Usain tu vas perdre ta course si tu fais des pauses comme ça !

Il s'appelle donc Garrett Stone-Mancini

(Ndla : Lisa Follen fait ici une erreur que l'on doit lui pardonner, car elle ne connaît pas encore la famille recomposée de sa prof et Garrett, mais cela ne saurait tarder)

Je remplis mon journal intime mental de cette nouvelle information palpitante.

Garrett sort de la poche arrière de son jean une feuille, attirant ainsi mon attention sur... son postérieur qui est ma foi... intéressant.

Hé, c'est pas ma faute !

Il me tourne le dos et, à défaut d'autre chose, je me régale du verso de sa personne. Son jean délavé, porté bas sur les hanches est...

Note aux lecteurs obsédés : N'attendez pas d'adjectif mélioratif sur... cette partie de son Note à moi-même :Ma p'tite Lisa, arrête les coups d'œil indécents sur le fils de ta prof.

– Livraison express d'un dessin de Junior, m'man. Il était en larmes de ne pas pouvoir te le donner ce matin, car tu étais déjà partie. Alors je lui ai promis que je passerais. Par contre, ne me demande pas ce qui est dessiné ici. Lily pense qu'il s'agit d'une montagne, Tom a dit que ce truc représentait probablement une panthère.

Mme Stone-Mancini fronce les sourcils et retourne la feuille dans tous les sens cherchant apparemment à donner un sens au dessin de son fils. Puis elle sourit soudain amusée. Elle doit avoir saisi.

– Mademoiselle ?

Hein ? Quoi ? Elle me parle ?

Je tourne la tête à gauche et à droite comme un canard affolé. Non il n'y a que moi.

Je me relève de la chaise sur laquelle j'étais vautrée, ne sachant que faire lorsque le grand gaillard à la crinière blonde qui me fait craquer se retourne vers moi et darde ses prunelles émeraude dans ma direction.

Surpris ? Satisfait ? Sexy ?

Mon cœur stoppe pour un troisième (ou quatrième) arrêt imprévu.

– Oui ?

Quelle éloquence, Lisa ! En plus ta voix frise avec des aigus effrayants.

– Pourriez-vous nous aider ? Venez ici.

Comme une automate, j'approche de l'estrade et surtout de mon obsession-blonde-aux-yeux-verts-qui-m'a-sourit.

– Voici mon fils, Garrett, étudiant en médecine et fils de médecin, mais ceci n'est qu'un détail. Garrett, la demoiselle ici présente est une de mes brillantes étudiantes, Lina Follen, non Lisa Follen, pardon, dont le père est... bref, je vais faire du hors sujet si je me lance sur le sujet d'Andrew Follen. D'ailleurs, Garrett, promet-moi que ton père n'apprendra jamais à quel point j'admire Andrew, sinon il sera jaloux.

Ma prof est devenue folle. C'est certain. Elle me présente à son fils ? Elle sait même qui je suis. Enfin, plus exactement, elle sait qui est mon père !

Ledit Garrett me contemple sans un mot, il ne ré agit même pas aux bizarreries qui sortent de la bouche de sa mère. Est-ce habituel ? Ou, euh, est-il vraiment en train de faire glisser son regard sur mon corps lentement comme s' il n'y avait plus que nous dans la pièce.

Frémissement. Fièvre. Frousse.

– Je suis certaine qu'elle va décrypter le dessin de Junior. Passe-le-lui. Si elle trouve, tu l'invites à diner à la maison.

Quoi ?

Je suis tombée dans une faille spatio-temporelle ? Je suis en plein rêve ? Je pince discrètement la peau fine de mon poignet. Apparemment je suis bien réveillé. Reste l'hypothèse du monde parallèle.

Je lis l'étonnement dans le froncement (sexy-sensuel-séduisant) de sourcils de Garrett, mais il obéit. Sans rien dire, il reprend la feuille des mains de sa mère et me la passe, ses doigts tièdes frôlant les miens.

Tachycardie.

Après mes trois arrêts cardiaques, je suis en tachycardie. Il est apprenti-médecin ? Si je m'évanouis, il peut me faire une réanimation machin-truc, enfin vous savez ! Ses lèvres sur les miennes !

Je dois me concentrer.

Sur autre chose que les yeux verts qui me dévisagent comme si j'étais un éclair au chocolat.

Le dessin. Oui ça, c'est une bonne idée. Je retourne la feuille dans tous les sens. Ça me rappelle un truc. Pendant que mon cerveau cherche en arrière-plan, je parle à tort et à travers.

– Junior, drôle de prénom ! Il a quel âge ?

– Mes parents ont eu l'idée curieuse d'appeler mon petit frère comme mon père, Stephen. Alors nous l'appelons Junior, c'est plus simple. Il a cinq ans.

Sa voix caresse ma peau une fois de plus et je dois faire un (gros) effort pour ne pas oublier que ma prof est là à deux mètres de nous.

Et que, je le constate en la cherchant du coin de l'œil, elle est très attentive à nous. Dommage, j'aurais volontiers kidnappé son fils (l'ainé pas Junior) pour l'emmener dans mon antre estudiantin pour faire... des choses.

Je calme d'un claquement de langue agacé mon cerveau un peu trop imaginatif.

– Donc, si je récapitule, il a cinq ans et une maman littéraire ?

Garrett hoche la tête (un hochement de tête peut-il être indécent ?). Son approbation curieuse me ravit un ou deux battements de cœur supplémentaires. Si je l'épouse, je mourrais jeune (mais heureuse) pour cause d'épuisement cardiaque.

– Donc ?

Je hausse les épaules et, d'un air que j'espère dégagé, je plaque la feuille contre son torse.

Oups. C'est dur. Et agréable.

Je respire un bon mètre-cube de dioxygène pour réoxygéner mes cellules cérébrales endommagées.

– Donc c'est facile : c'est un boa.

Madame Stone-Mancini éclate de rire et Garrett ouvre la bouche pour la refermer tout aussi vite. La stupéfaction qui se peint sur son visage est amusante.

– Moi pas comprendre.

Son humour et la façon délicieuse qu'il a de reconnaître sa défaite rend mes jambes toutes molles. J'ai besoin d'une seconde de repos alors je me tourne vers ma prof pour l'interroger.

– Vous lui avez lu le Petit Prince de St-Exupéry ?

Elle acquiesce d'un mouvement de tête et son sourire satisfait me dit que j'ai raison. Les prunelles émeraude fascinantes de mon futur époux s'assombrissent alors qu'un sourire éclatant me dévoile la superbe fossette de sa joue gauche.

Arrêt cardiaque d'amplitude 10 sur l'échelle de Richter prévu dans l'amphi 9A dans 5, 4 3...

La voix enthousiaste de Garrett stoppe net mon arrêt cardiaque.

– Mais bien sûr ! Le boa sous le chapeau. Je... Vous... Tu...

J'attends avec impatience la suite.

Il semble vouloir me dire quelque chose, mais les mots tardent à sortir.

Hypothèse N°1 : le fils du Dr Stone-Mancini et de Mme Stone-Mancini, professeure de littérature à l'Université de Seattle, souffre d'un déficit mental.

Hypothèse N°2 : je le perturbe presque autant qu'il me trouble.

Devinez quelle est mon hypothèse préférée ?

Sa main a saisi mon poignet gauche et s'il sait prendre le pouls, il doit saisir mon état émotionnel.

Alors que j'attends im-patiemment qu'il se reprenne, la voix de sa mère retentit, trop proche de nous.

– Garrett, tes deux minutes sont écoulées. Tu vas être en retard en cours.

Comme il fait mine de résister à sa mère et ne me lâche pas (tant mieux), elle finit par le pousser dehors sur ses dernières paroles :

- Dehors ! Laisse-nous travailler. Tu auras l'occasion de montrer ton éloquence prodigieuse à Lisa lors du dîner de ce soir où tu vas l'inviter. 

FIN

Voila voila...

Si vous n'avez pas lu "Dix ans après" et que ce bonus vous a plu, retrouvez Garrett et l'histoire de ses parents. 

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