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Chapitre 5

Note :

Je suis désolée, vraiment, je suis déçue d'avoir mis autant de temps avant de sortir ce cinquième chapitre, 10 jours c'est trop long, j'avais envie de l'écrire avant mais je n'ai pas pu, alors voilà, pardon. Pour me faire pardonner je l'ai fait légèrement plus long que d'habitude (vraiment pas grand chose mais bon^^). J'espère qu'il vous plaira, que vous continuerez d'apprécier, de lire, de voter et de commenter cette fiction.

En plus vous êtes nombreux(euses) à lire cette fiction, et pour ça je ne vous remercierez jamais assez, vous ne pouvez pas savoir comme ça me fait plaisir ! Près de 500 lectures sur 5 parties, jamais je n'aurais pensé à ça en commençant à écrire alors merci :) !

Bon maintenant fini le blabla et place au "plus intéressant" le chapitre ! J'espère qu'il vous plaira, n'hésitez pas à donner votre avis et surtout bonne lecture !

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Bellamy


Je vis un sourire léger apparaître sur son visage, Lincoln lui avait donné des plantes qui faisaient dormir et elle ne tarda pas à partir dans un profond sommeil, elle semblait apaisée... Elle est encore plus belle quand elle dort...Et le sommeil m'envahit à mon tour...


« Bellamy... Bellamy, Bellamy ! »


Je me réveillais brusquement alors que quelqu'un me secouait vigoureusement. Je n'ai pas dû dormir très longtemps...


- « Quoi ? – grognais-je

- Kane et Jasper ne sont toujours pas rentrés, ça fait deux heures, et aucun signal sur le talkie !

- Parle moins fort tu vas la réveiller... Tu crois qu'il leur est arrivé quelque chose ? Dis-je me mettant debout et en nous éloignant de Clarke.

- Disons que je ne suis pas rassuré pour eux...

- Qu'est-ce que tu comptes faire ?

- Rien pour l'instant ci ce n'est attendre, mais demain matin dès le lever du jour j'irai à leur recherche...

- Mais... Et Clarke... ?

- Il va falloir que tu la ramènes seul...

- Tu sais aussi bien que moi que c'est de la folie, c'est beaucoup trop dangereux, je ne pourrai pas à la fois la porter et surveiller les alentours...

- C'est la seule option, on ne peut pas partir sans eux.

- Ils sont venus pour nous aider à chercher Clarke, tu crois que si tu les retrouves mais qu'il nous arrive quelque chose en chemin ils se sentiront bien ?

- Et si on rentre sains et saufs tous les trois et qu'ils meurent, tu crois que Clarke ne t'en tiendra pas rigueur ? Elle t'en voudra d'avoir sacrifié deux vies pour sauver la sienne...

- Si tu savais comme je m'en fiche ! Je veux simplement qu'elle vive, qu'elle m'en veuille ou non, mais qu'elle soit saine et sauve sur le camp !

- Je ne changerai pas d'avis Bellamy, s'ils ne sont pas revenus demain à l'aube je pars les chercher.

- D'accord, je vais me recoucher dans ce cas, il faut que je sois en forme pour reprendre la route demain... ».


Au fond je le comprends, et il a peut-être raison, mais dès qu'il s'agit de Clarke je n'arrive pas à réfléchir de manière sensée, j'ai tellement peur qu'il nous arrive quelque chose... Et je tentais de retrouver le sommeil...

Mais je n'eus pas le temps de me rendormir que des cris nous parvinrent de la forêt. Non, pas des cris, des hurlements, des sons, des bruits sans aucun sens, de la douleur, de la souffrance, de la peur... Ca me glaça le sang, Jasper ? Kane ? Qu'a-t-il bien pu leur arriver ... ? Je saisi mon arme et me mis à guetter les alentours... Les hurlements s'arrêtèrent pour reprendre de plus belle... Lincoln a raison, on ne peut pas les abandonner... Un frisson parcouru mon corps tout entier... Ne pas se laisser atteindre par la peur...


- « Lincoln... Tu as entendu ? Il faut faire quelque chose !

- On ne peut rien faire cette nuit, ce serait inconscient, surtout que Clarke est avec nous, réfléchis Bellamy... !

- Je sais bien ! Pas moi, mais toi, toi tu peux faire quelque chose, tu connais cette terre mieux que nous, qu'est-ce que c'est ... ?

- Si c'est eux qu'on a entendu, je ne pense pas que ce soit des Gounders qui se soient attaqués à eux... Ca doit être une des bêtes de la forêt...

- Une bête... Quel genre de bête ?

- Vu l'époque de l'année et l'heure tardive, je dirais un Lours... ?

- Un Lours ? C'est quoi ?

- Je sais ce n'est pas très original comme nom, mais c'est un animal mutant, un mélange entre un loup et un ours. Ca a la taille d'un ours, le pelage d'un ours, mais la mâchoire et la rapidité d'un loup. Ca attaque et mange les Hommes, c'est terriblement dangereux, quand tu tombes entre leurs pattes, c'est extrêmement rare de sortir indemne de la bataille, le résultat n'est franchement pas beau à v... »


« COUREZ ! DEGAGEZ ! PARTEZ VITE !... »


C'était la voix de Jasper qui avait interrompu notre conversation. Lincoln avait déjà pris Clarke sur son dos, elle était à peine réveillée et semblait complètement désorientée, peut-être à cause des plantes...J'armais mon fusil quand Jasper déboula des bois, il était couvert de sang, son bras gauche était abimé par une énorme balafre, et il se tenait les côtes... Et il était seul...


« DEGAGEZ, DEGAGEZ, ELLE ARRIVE, ELLE VA TOUS NOUS BOUFFER ! »


Pas le temps de réfléchir nous nous mîmes à courir.

Quelques secondes plus tard nous entendîmes des grognements comme je n'en avais jamais entendu avant. Cette bête devait être terrible. Courir était notre seule obsession, il fallait lui échapper.

Bien qu'il ait Clarke sur le dos, Lincoln avançait à une bonne vitesse, il est vraiment très fort. Je ne pus m'empêcher de me retourner pour voir à quoi cette chose ressemblait. Je ne fus pas déçu, Lincoln me l'avait plutôt bien décrite, il avait simplement oublié les yeux exorbités injectés de sang et la gueule ouverte avec les crocs acérés. En revanche, il me semblait que bien qu'elle courait à une bonne allure, elle ne fut pas aussi rapide que je l'imaginais, et pour cause, elle était blessée à la patte droite, ce qui l'handicapait quelque peu. Une chance pour nous. Enfin si on peut parler de chance...


- « Jasper elle est blessée ?!

- Oui j'ai réussi à l'atteindre avec une des balles, mais ça n'a pas l'air de la gêner tant que ça !

- Ca la ralentie toujours, c'est déjà ça ! Eh Lincoln ?! On court où comme ça ?

- J'ai aménagé une cage pour les moments comme celui-ci, elle est à 2km d'ici, il va falloir tenir !

- Elle va nous rattraper avant !

- Arrête de dire des conneries et cours ! Vous avez encore des munitions ?

- Mes cartouches sont vides. – répondis Jasper, haletant.

- Il me reste deux balles, on ira pas bien loin...

- Il faudra que ce soit suffisant ! ».


Jasper se tient les côtes.


- Tu t'es fait mal ?

- Elle m'a griffé, c'est assez profond, je crois...

- On va y arriver, accroche toi !

- J'aurai pas la force je crois...

- On ne te laissera pas Jasper !

- Je vais me sacrifier, vous aurez le temps d'aller en lieux sûrs le temps qu'elle...

- Dis pas d'conneries ! On y arrivera, ENSEMBLE on a dit ! Clarke s'en voudrait trop si tu mourrais à cause d'elle !

- Et bien tant pis... Continuez de courir et surtout restez en vie !

- Jasper NON ! »


Trop tard, je n'eus pas le temps d'ajouter quoi que ce soit, il s'arrêta de courir et fit face au Lours, qui se jeta sur lui. Il fallait que j'agisse et je tirais un premier coup de feu qui ne sembla pas l'atteindre, puis un deuxième, celui de la dernière chance... Puis plus rien, le trou noir...


Clarke.


C'est irréel. Je ne comprends rien à ce qu'il se passe, et je n'arrive pas à avoir les idées claires. Que se passe t-il ? Cette question reste pour moi sans réponse, des cris me parviennent, des échanges de paroles, mais rien que je puisse distinguer. Je ne me sens pas bien, avec toutes ces secousses la douleur dans mes jambes est lancinante et j'ai l'impression qu'avec la fièvre ma vision me joue des tours... Pourtant cette bête me parait bien réelle, j'espère donc que mon cerveau me fait défaut, sinon nous ne nous en sortirons pas. Les cris frappent ma tête, je voudrais que ça s'arrête, que le silence prenne sa place et que surtout je sois soulagée, que toute cette douleur s'éloigne de moi, mais pour ça une seule personne peut m'aider, ma mère... Si cette bête est bien réelle je doute du fait que je la revois un jour...

Soudain il me semble entendre des coups de feu, puis plus rien, le calme plat. Et bien que ce soit ce que j'avais souhaité le plus au monde ce silence m'oppresse, et je sens Lincoln faire volte-face, il se passe quelque chose de grave...

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