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Tome III - Chapitre 1


Une erreur. Sa seule et unique erreur en plusieurs jours, semaines et mois. Je devais en profiter. Je devais fuir, je devais m'échapper pour retrouver une vie normale. Je ne pouvais plus vivre comme ça. Si ça continuait, j'allais me suicider. J'allais me laisser mourir de faim s'il fallait mais je ne voulais plus vivre dans ce cauchemar. Alors j'ouvris la porte. La poignée se baissa sous ma main et je la poussai doucement. Je vis enfin le palier. Je mis un pied à l'extérieur de cet endroit. Je laissai la porte ouverte et je sortis entièrement. Je sentis un courant d'air froid mordre ma peau, protégée de l'air extérieur depuis un long moment. Je descendis l'escalier d'un pas lent et prudent. Et si elle était dans l'escalier ? Et si elle revenait avant que je puisse m'enfuir ? J'avais tellement peur que je n'arrivais pas à partir en courant. Je continuai à descendre les deux étages. J'arrivai enfin dans le hall du vieil immeuble. Je sortis et je fus surpris de voir qu'il faisait nuit. Je regardai tout autour de moi, je vis des restaurants ainsi que le nom de la rue. Je n'étais pas très loin de chez moi finalement. Je connaissais cette rue. J'avais vécu un enfer ici... A quelques rues de chez moi alors que j'avais eu l'impression d'être si loin. Ma tête tournait car j'étais complètement désorienté par cette nouvelle. Pourquoi je me sentais si vide ? J'aurais dû être heureux de sortir, de m'enfuir et de pouvoir rentrer chez moi mais pourtant... Je me sentais entièrement vide. Je traversai la rue sans vraiment faire attention aux voitures. Par chance, à cette heure-ci, il n'y en avait pas énormément. Une fois sur le trottoir, je me rendis compte qu'il y avait de la neige sale sur les trottoirs et les routes. Mes pieds nus étaient trempés et gelés. Je sentis un premier frisson à cause du froid. Avant que tout ça n'arrive... Je me souvenais de la neige. Et là, il y en avait encore. Peut-être que ce cauchemar n'avait duré que quelques jours. Non ! C'était impossible. Je voyais bien que j'avais grandi, que mon corps s'était développé. Je marchai alors jusque chez moi. Malgré ma tête brouillée, je me souvenais très bien du chemin pour rentrer. Je devais me dépêcher parce que j'allais mourir de froid avant d'arriver. Je me retournai une dernière fois vers l'immeuble. Est-ce que c'était réellement terminé ?

Après une dizaine de minutes de marche, j'arrivai enfin devant notre immeuble. J'entrai grâce au code et je montai au quatrième étage grâce à l'ascenseur. J'en sortis et j'allai sonner à la porte. Je frappai doucement, faible, fatigué et gelé.

_ « Maman... Soufflai-je. Papa... »

J'entendis alors le bruit du verrou. J'eus de l'espoir et je le vis enfin : mon père. Je ne pensais pas être autant soulagé de le voir. Je me mis à pleurer et il me prit d'un coup contre lui.

_ « TaeHyung ! TaeHyung ! T'es rentré... T'es revenu ! »

Il me tira et ferma la porte derrière moi. Ses cris de joie avaient alerté ma mère. Je la vis arriver et elle fondit en larmes en courant jusqu'à moi.

_ « Mon bébé ! Mon amour ! Tu es rentré ! »

Elle m'enlaça fortement contre elle et caressa mon visage une multitude de fois.

_ « Chéri ! Appelle la police pour les prévenir !

_ ... La... Police ? Demandai-je.

_ Oui. On doit les prévenir que tu es revenu.

_ ...

_ Pourquoi tu étais parti ? Tu... Tu aurais pu nous parler au lieu de partir comme ça, me dit ma mère.

_ Partir ?

_ Tu as fait une fugue, c'est ce qu'a dit la police, me dit mon père.

_ ...

_ Ils ont interrogés tes amis et tes enseignants. Apparemment, une de tes professeures à dit que tu lui avais confié tes soucis et ton envie de partir... On a essayé de te chercher mais ça ne donnait rien... Me dit ma mère en caressant mes joues.

_ ... »

Je compris à ce moment-là que la police préférait croire une étrangère au lieu de ma famille. Ils préféraient la croire elle que moi... Ils n'allaient jamais me croire... Ils n'allaient jamais rien faire. Elle ne souffrira jamais comme elle m'avait fait souffrir. C'était peine perdue. Je n'avais aucune chance face à elle.

_ « J'ai mal à la tête... Leur dis-je.

_ Oui, viens. Je vais te préparer à manger et un bon bain, d'accord ? Viens mon ange. »

Son ange... Si seulement elle apprenait ce que j'avais vécu... Est-ce que je resterais son ange ?

Le moindre bruit... La moindre voix... La moindre sensation était insupportable. Un rien me faisait sursauter et me donnait envie de vomir. Ca faisait deux semaines que j'étais rentré chez moi et deux semaines que j'avais peur de sortir de ma chambre. Mes parents acceptaient pour le moment, mais je sentais la tension dans leurs voix, derrière ma porte. Ils en avaient marre. Ils voulaient que je voie un psychologue. Ils en avait même fait venir un ici mais j'avais refusé d'ouvrir ma porte. Alors mes parents me laissaient encore deux jours et après, ils appelleraient les pompiers ou la police pour faire ouvrir ma porte de force. Ils ne comprenaient pas que j'avais besoin de rester seul dans mon cocon. Ils ne comprenaient pas que c'était nécessaire pour mon bien-être. Ils voulaient me forcer à sortir, ils voulaient me forcer à parler. Ils ne comprenaient pas qu'en faisant ça, je m'étais renfermé sur moi-même. Je ne voulais plus parler. Je ne voulais pas raconter tout ce qui s'était passé. Mon cerveau refusait totalement ! Quand j'ouvrais la bouche pour sortir des mots, pour chauffer ma voix, rien ne sortait. Je n'arrivais plus à parler en fait. Ma gorge était constamment nouée. Seule la nourriture arrivait à passer. Ma mère me laissait des plateaux devant ma porte que je prenais la nuit, quand j'étais sûr qu'ils dormaient. Une fois, mon père m'avait attendu. Je l'avais vu assis par terre, dans le couloir. Il m'avait fait un sourire avec des larmes sur ses joues mal rasées. On s'était regardé, sans rien dire. Puis j'avais baissé les yeux pour qu'il comprenne que j'étais désolé, que ça allait passer. J'avais pris le plateau, refermé ma porte et pleuré car je m'en voulais. Je leur faisais du mal...

Puis un jour, j'entendis des bruits au niveau de ma fenêtre. Ça m'avait réveillé avec peur et je me rendis compte que j'avais laissé mon rideau ouvert. Je me redressai doucement dans mon lit, collé à ma fenêtre. On était au quatrième étage, c'était impossible que quelqu'un monte jusqu'ici. Je pris mon courage et j'ouvris la fenêtre coulissante. Je me pris alors un truc sur le front ! Je sursautai en tombant sur les fesses, sur mon lit. Je me frottai le front et je vis le petit objet. Hum... Je reconnaissais ce truc. Je le pris et je me penchai à nouveau. Je le vis s'excuser. Je lui jetai alors sa munition en plastique. Il essaya de la rattraper mais il la loupa. Il la ramassa au sol puis il leva à nouveau la tête vers moi. Il me fit un sourire qui me fit comprendre qu'il pleurait. Je le connaissais par cœur, ce sourire. Il était rassuré de me voir. Je soupirai en sentant les larmes monter. Jimin était mon meilleur ami. Mes parents avaient dû annoncer mon retour à mon lycée... Jimin était donc au courant et... Elle aussi. Je regardai alors aux alentours. Il n'y avait personne à part Jimin, avec son pistolet en plastique, qui pleurait en bas de mon immeuble. Je ne pouvais pas le laisser comme ça. Je lui fis alors un signe de la main. Il sembla reprendre espoir et il courut sur le devant de mon immeuble. Je fermai ma fenêtre. Je mis un jogging et mon blouson. Je sortis de ma chambre prudemment et j'allai mettre mes chaussures. Je sortis en prenant mes clés. Je descendis par l'escalier car je sentais que mes jambes avaient besoin de faire de l'exercice. J'arrivai enfin en bas et je sortis de l'immeuble. Je me pris alors une vague d'amour dans tout le corps. Jimin avait ses bras autour de mon cou et il me serrait contre lui. Je l'entendis pleurer à mon oreille. Je posai une main dans son dos. Je me mordis la lèvre inférieure, pour retenir mes larmes. Est-ce que j'allais réussir à lui parler ? Il m'écarta de lui et il essuya ses larmes. Il me fit un sourire tendre.

_ « ... »

Il ne devait pas savoir quoi me dire. On se regardait sans rien dire. Après un long silence, il ramassa son pistolet. Il me le donna violemment contre mon torse.

_ « Tiens. Je... Je te l'ai volé quand on avait douze ans. Je... Je t'ai fait croire que je l'avais perdu quand tu me l'avais prêté mais... Je te l'ai volé, dit-il sans oser me regarder dans les yeux.

_ ... »

Foutue gorge nouée !

_ « Je voulais aussi te dire que... Je... Je ne crois pas la police ! Tu... Tu n'as pas fugué ! Tu n'es pas comme ça... Personne ne veut m'écouter. Puis... Les profs ont simplement dit que tu avais déménagé. Seul... Les profs et moi sommes au courant. Sauf que les profs pensent que tu as fugué mais pas moi ! Alors... Voilà pourquoi je te rends ton pistolet. Si... Si tu as des problèmes... Tu pourras te défendre maintenant !

_ ... Jimin... Réussis-je à souffler, touché.

_ Puis... Je sais que ça fait plus d'un mois maintenant mais... Joyeux anniversaire et joyeux anniversaire. Depuis qu'on se connait, ce sont les deux seuls anniversaires qu'on n'a pas fêté ensemble. Et bonne année aussi... Deux fois aussi car... Enfin...Ça faisait plus d'un an... Depuis le mois de décembre... Tu allais fêter tes seize ans... Et tu as eu dix-sept le mois dernier, alors... Voilà, ça fait deux anniversaires. Est-ce que... Tu... Tu reviendras au lycée... ? Demanda-t-il timidement.

_ ... Peux pas... Soufflai-je.

_ D'accord. Alors... Je pourrais venir te voir ?

_ ... »

Je pinçai mes lèvres. Me voir pour quoi ? Je haussai les épaules sans savoir quoi répondre.

_ « Je suis là, TaeHyung. Tu peux tout me dire, tu le sais.

_ ... Je sais...

_ Tu dois être épuisé... Retourne te coucher. Je suis désolé de t'avoir dérangé à cette heure-ci.

_ Non... Je suis content... Avouai-je en le regardant.

_ Tae... »

Il me prit dans ses bras.

_ « Je t'adore. » Me dit-il en me lâchant.

Je lui fis un petit sourire puis il me fit signe de rentrer. Je l'écoutai en prenant le pistolet en plastique. Je retournai dans le hall et je le vis faire demi-tour et partir. Je remontai alors jusqu'à chez moi. Je voulus aller dans ma chambre mais je vis mon père, dans le salon. Il m'attendait. Je vis son inquiétude.

_ « J'ai cru que... Que tu avais encore disparu, me dit-il.

_ ...

_ Ne pars plus, s'il te plait. On t'aime Tae.

_ ... Je... Je ne suis pas parti... »

Je le regardai enfin dans les yeux. J'étais épuisé car j'avais trop d'émotion en moi.

_ « Alors dis-moi ce qui s'est passé. On t'a kidnappé ? On t'a fait du mal ?

_ ...

_ Tae, s'il te plait... Tu dois nous dire. Si tu nous dis, on pourra t'aider comme il faut.

_ ... Je... Je ne suis plus comme avant... »

Je repris mon chemin et j'allai dans ma chambre, sans rien ajouter. Il ne chercha pas à m'arrêter. Je fermai la porte derrière moi et j'allai m'allonger sur mon lit. Je me mis en boule pour pleurer silencieusement. Personne n'allait comprendre tout ça. Personne n'allait pouvoir m'aider. Mes parents allaient avoir honte de moi s'ils apprenaient que je m'étais fait kidnapper, torturer et violer par une femme. Ils allaient me croire faible et incapable. Ça me faisait peur. J'avais peur du regard des gens... J'avais peur de ce que j'allais devenir.

********************

Aujourd'hui, je n'avais plus peur de mon avenir. Je n'en voyais qu'un : avec JungKook. Il était mon sauveur mais j'avais peur de l'effrayer en lui avouant. J'avais peur qu'il ait pitié à présent et qu'il refuse de me quitter par peur que je me fasse du mal. Sauf que je voulais qu'il me quitte s'il ne se sentait plus bien dans notre couple, s'il n'était plus amoureux de moi ou... Si je lui avais fait du mal. Je ne voulais pas l'emprisonner mais c'était plus fort que moi. J'avais peur qu'il parte par ma faute alors je voulais tout faire pour le garder. Je voulais garder mon sauveur pour moi et je voulais l'aimer comme il le méritait. Il était mon amour, ma vie... S'il savait à quel point je l'aimais, est-ce qu'il prendrait peur ?

_ « Tu veux l'épouser ? Me demanda Christian.

_ ... »

Je lui lançai un regard noir. Il eut un sourire amusé.

_ « Actuellement, je veux juste le tuer !

_ Il est peut-être avec le mec imaginaire avec lequel il te trompe... Se moqua-t-il.

_ Enfoiré ! »

Je le frappai. Ça faisait des jours que je n'avais aucune nouvelle de JungKook. En fait, depuis notre skype qui avait mal fini, je n'avais plus aucune nouvelle. Il ne répondait plus à mes messages et il ne les avait même pas lus. Je refusais de l'imaginer avec Natsu... Pourtant... Cette hypothèse me revenait souvent en tête. C'était insoutenable.




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