La Semaine Du Million ~ Bonus n°2
Bien le bonjour! Voici le deuxième bonus de la Semaine du Million. J'espère qu'il vous plaira. Je tenais vraiment à faire un chapitre sur eux car j'en parle peu mais j'aime leur histoire.
Je voulais sortir les chapitres tous les soirs à la même heure mais finalement, je vais sortir pratiquement toute la semaine donc ça sera aléatoire!
Je tiens à préciser que j'ai supprimé le chapitre quelques minutes après sa publication. Apparemment, les premières personnes ne se souvenaient pas des personnages de ce bonus. Après quelques minutes à réfléchir (si je devais préciser les personnages au début ou non), j'ai décidé de le laisser tel quel. Donc je m'excuse si vous ne vous souvenez pas qui sont les personnages présents, même arrivé à la fin du chapitre. Si vous vous souvenez d'eux, je vous offre une bière!
Bonne lecture!
_ « Je vous présente toutes mes condoléances, monsieur Bak. »
Cet homme d'une trentaine d'année se courba devant nous. On fit la même chose, mon père et moi. Puis il me regarda. Je vis une légère surprise dans son regard puis il se courba devant moi. Je l'imitai par respect puis il partit un peu à l'écart pour s'effacer pour le reste de la cérémonie. Une autre personne prit la place de cet homme pour nous présenter ses condoléances. C'était vraiment chiant et horrible. Je détestais ça. C'était la première fois que je vivais ça mais je ne voulais plus que ça recommence ! Perdre mon grand frère était suffisamment douloureux alors écouter ces gens, que je ne connaissais pas, pleurer, ça me donnait envie de vomir. Ils étaient tous là, en train de sangloter la disparition de mon frère... Comme s'ils le connaissaient vraiment. Mais je savais moi, je savais que nous étions que deux ici à réellement le connaitre. Nous étions d'ailleurs les deux seuls à ne pas pleurer. Moi et... Ce professeur qui restait à l'écart, sans verser une larme. Nous étions les deux seuls à savoir pourquoi il s'était suicidé.
La cérémonie se termina au cimetière. Il était encore là. Le professeur de mon frère ainé était dans un coin, bien à l'écart. Je ne l'avais pas vu pleurer une seule seconde.
_ « Ki, me dit mon père, me sortant de mes pensées.
_ Oui ? Répondis-je en quittant le prof des yeux.
_ Rentrons. »
Je lui fis un signe de tête positif puis tout le monde se sépara. On alla jusqu'à notre voiture puis je jetai un dernier coup d'œil dans le cimetière. Il était toujours là, les mains dans les poches de pantalon de son costume noir. Je me rendis compte qu'il était bel homme... Mon frère avait bon goût.
Plusieurs semaines étaient passées après le décès de mon frère. Ça faisait plusieurs semaines donc on m'en parlait moins et l'ambiance habituelle était revenue à la maison. Je m'engueulais toujours autant avec mon père. Il ne comprenait pas mes choix et le fait que je ne voulais plus aller au lycée. Il pensait que je souffrais des moqueries de mes « camarades » par rapport à mon homosexualité. Certains se moquaient toujours de moi mais vu que j'assumais pleinement mon orientation sexuelle, ils ne trouvaient plus rien à dire. Ils ne m'insultaient plus et tout allait plutôt bien au lycée. Il me restait une année à faire puis après, j'étais libre ! Une année où je n'allais rien faire, enfin faire le minimum pour avoir mon diplôme et me barrer après. Je n'étais pas comme mon frère. Je n'allais pas aller à la fac. Je n'avais pas les mêmes ambitions que lui ! Il aurait voulu être cardiologue... Il avait les compétences pour alors il serait allé loin. Seulement... Il avait rencontré cet homme, ce professeur marié et père de famille. Il en était tombé amoureux et apparemment, ils vivaient une relation cachée. Mon frère m'en parlait souvent car j'étais le seul au courant de tout ça. Son suicide était à cause de cet homme. Je savais au fond de moi que la haine et la colère que je ressentais n'était pas envers mon frère mais envers ce connard de prof !
Voilà pourquoi j'étais sur le campus aujourd'hui, au lieu d'être en cours. C'était immense. Je n'allais jamais pouvoir le retrouver. Heureusement, j'avais trouvé un cahier à mon frère. Un nom y était écrit plusieurs fois en mode collégienne amoureuse. A chaque coin de page, ce nom y était écrit avec soin. Parfois, il était rayé avec colère. Mon frère était amoureux de lui mais il le détestait également. Leur relation avait été très forte positivement et négativement. J'avais l'impression d'avoir cette relation sur les épaules. Je devais faire quelque chose. Je devais parler à ce mec et lui dire clairement ce que je pensais.
J'entrai dans le bâtiment principal puis j'allai à l'accueil.
_ « Bonjour, dis-je à la secrétaire.
_ Bonjour. Vous avez besoin d'un renseignement ?
_ Oui... Je... Je cherche le bureau du professeur Yi... Yi TakHwan, dis-je en lisant le nom au coin d'une feuille que j'avais arraché du cahier.
_ Vous êtes un de ses étudiants ?
_ Oui. Je dois... Lui rendre un devoir !
_ Déposez-le au secrétariat de votre département, ils le transmettront au professeur, me dit-elle.
_ Je... Je dois lui donner en mains propres car on doit discuter de certaines choses...
_ ... Très bien. Bâtiment cinq et son bureau est au fond du couloir au rez-de-chaussée.
_ Merci ! Merci beaucoup madame. »
Je partis rapidement. Je sortis du bâtiment et je me rendis compte que je ne savais pas où était le bâtiment cinq. J'allai vers un groupe d'étudiants qui m'indiqua le chemin. Je les remerciai et je partis rapidement. J'étais stressé de me retrouver devant ce type. Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir lui dire ? Je ne pouvais pas l'accuser comme ça du suicide de mon frère. Je voulais qu'il me le dise de lui-même !
J'entrai enfin dans le bâtiment cinq. Je parcourus le long couloir et je vis enfin son nom écrit sur une porte. Je déglutis, stressé puis je frappai enfin.
_ « Entrez. »
Ok... Je tremblai légèrement. Je soupirai un bon coup puis j'ouvris la porte. J'entrai et je la refermai derrière moi. Il leva enfin le regard sur moi puis...
_ « KiHong... » Souffla-t-il.
Il fut déstabilisé un instant puis il se souvint. Il baissa la tête, racla sa gorge et se leva de son fauteuil.
_ « Bonjour, lui dis-je. Je m'appelle...
_ KiWoo. »
Je le regardai dans les yeux. Il semblait dévasté de voir que je n'étais pas mon frère.
_ « Il... Il me parlait souvent de toi... Assieds-toi. »
Je me courbai et j'allai m'asseoir devant son bureau. Il se rassit et on attendit. Je voulais l'incendier, lui hurler dessus mais... J'en étais incapable.
_ « Tu... Tu n'as pas cours ? Me demanda-t-il.
_ ... »
Je ne répondis rien. J'étais trop gêné pour lui dire quoique ce soit. Je n'étais jamais silencieux comme ça, d'habitude.
_ « Tu veux... Un thé ? Me proposa-t-il.
_ Non. Non merci. »
Ni poli comme ça non plus...
_ « Tu préfères des explications ? »
Je le regardai enfin dans les yeux.
_ « Oui, tu es là pour ça. »
Je n'arrivais pas à lui parler !
_ « Tu veux que je te dise que c'est ma faute ? »
Oui, je voulais l'entendre mais... A quoi ça allait servir ? Il n'allait pas revenir !
_ « Voilà la raison. »
Il sortit un papier de son tiroir et le posa devant moi. Je le pris et lu l'entête : « Procédure de divorce ».
_ « Mon divorce a été officialisé la semaine dernière... Deux jours après... Après sa disparition.
_ ... Vous... Vous avez divorcé pour...
_ Pour lui. C'est une procédure assez longue. KiHong... N'était pas patient. Il... Il a cru que je lui mentais, que je n'allais jamais divorcer. Je lui montrais les papiers mais il ne voulait pas y croire. Je crois... Qu'au fond de lui, il ne voulait pas que je divorce.
_ Pourquoi ?
_ J'ai une fille. Une petite fille de deux ans. Il ne voulait pas que je divorce à cause de lui, que je voie moins ma fille et qu'elle soit malheureuse à cause de lui. Je suis au courant pour le divorce de vos parents... Il en a souffert alors il ne voulait pas qu'elle vive ça.
_ ... »
Je me mordis la lèvre inférieure pour retenir mes larmes. Je baissai la tête.
_ « Mais d'un autre côté, il voulait qu'on puisse vivre notre relation au grand jour. Je voulais vivre avec lui. On s'aimait... Je l'aime. Mais il ne m'a pas laissé suffisamment de temps... Tout est ma faute. »
Il renifla et soupira profondément d'une voix tremblante. Je le regardai et je vis qu'il était tout aussi détruit que moi.
_ « Il vous aimait profondément, dis-je.
_ ... Un jour, il m'a dit une chose... Tu sais à quel point il tenait à toi.
_ Oui.
_ Il m'a dit que s'il lui arrivait quelque chose... Il voulait que je prenne soin de toi.
_ ... Quoi... ? Comment ça... ? Bafouillai-je.
_ Il m'a dit que votre père ne te comprenait pas et ne t'aidait pas.
_ Pourquoi... Il aurait dit ça... ? Soufflai-je en ayant les larmes aux yeux.
_ Tu es homosexuel, toi aussi. Il m'a dit que tu avais toujours su et qu'il t'admirait énormément pour ta force. Il me disait sans arrêt que votre père ne t'aidait jamais à être toi-même, qu'il te rabaissait et te considérait toujours comme un hétérosexuel.
_ ... Il est comme ça... Il... Il veut des petits-enfants et...
_ Et même en étant toi-même, tu pourras en avoir. »
Je le vis se lever puis il vint s'asseoir à côté de moi.
_ « Je vais faire ce que ton frère m'a demandé. Je vais prendre soin de toi, comme je le peux. Il faut que tu saches que... Que je pense que j'ai toujours été attiré par les hommes. Ton frère m'a énormément aidé à ouvrir les yeux et à comprendre qui j'étais. Toi, tu sais déjà qui tu es. Tu es déjà fort et tu assumes pleinement ta vie. Je pense que... Que j'ai énormément à apprendre de toi. »
On ne m'avait jamais dit ça, pas même mon frère. Je serrai les dents et je me mis à pleurer. Je pleurai sans me retenir. Ça faisait des années que je n'avais pas pleuré. Pourquoi ça devait arriver devant lui alors que je devais lui en vouloir ? Je le sentis me tirer contre lui. Il passa ses bras autour de moi et il posa son menton sur ma tête. Il me serra fort contre lui en me berçant doucement. Je n'étais plus un gamin mais pourtant... Ce mouvement me fit du bien. Je me calmai doucement.
_ « Tu es comme lui... Quand on vous berce, vous vous calmez... »
Non... Pourquoi il était aussi gentil ? Pourquoi... Pourquoi j'aimais bien être dans ses bras ? J'attrapai sa chemise entre mes doigts pour lui faire comprendre que je voulais rester dans ses bras.
C'est ainsi qu'on commença à se voir fréquemment. La plupart du temps, on se retrouvait dans son bureau. On discutait de tout et de rien, comme aujourd'hui.
_ « Et tu as quel âge ? Lui demandai-je.
_ Vingt-cinq et toi dix-sept, c'est ça ?
_ VINGT-CINQ ? Hurlai-je, surpris.
_ Oui, pourquoi ?!
_ Bah... Tu fais plus âgé ! »
Il me fit un regard noir, ce qui me fit rire !
_ « Tu es jeune pour être prof !
_ J'ai sauté deux classes, une au collège et une au lycée. Ensuite, j'ai fait la formation normale pour être prof en médecine.
_ Faut pas un doctorat ou un truc du genre ?
_ Je l'ai eu l'année dernière.
_ Aaah... Et tout ça en étant marié et père d'une petite fille... ? Ta vie est allée super vite !
_ ... »
Il perdit son sourire.
_ « Tu as raison. Pour ma vie privée, j'ai voulu que les choses se fassent vite et... Tu as vu où j'en suis ? Divorcé et... Mon petit-ami est décédé...
_ ... Je ne te demande pas d'oublier mon frère mais... Tu trouveras quelqu'un qui arrivera à te faire sourire à nouveau et à te rendre heureux. »
Il me fit alors un sourire tendre. Je sentis mon cœur se serrer. Merde ! J'analysai son visage et je me rendis compte qu'il était beau. Il avait un beau visage. Ses yeux étaient plutôt grands, pas trop bridés. Son nez était petit et sa bouche plutôt normale mais il avait une fossette sur la joue gauche. Il portait des lunettes rondes à la monture toute fine. Ça lui allait vraiment bien. Peut-être que c'étaient les lunettes ou ses costumes qui le vieillissaient, je ne savais pas trop.
_ « Vous êtes tellement différents, souffla-t-il intimement en retirant une mèche de cheveux bleu de mon front.
_ ... Pourtant, on nous dit qu'on se ressemble beaucoup.
_ Hum ? Oui, physiquement. Vous avez... Pratiquement le même visage... Le même petit nez... Et les lèvres... »
Il passa ses doigts sur mon nez puis sur mes lèvres. Sans vraiment comprendre, j'entrouvris doucement la bouche pour mieux sentir ses doigts. Je le regardai dans les yeux mais lui, il fixait mes lèvres. Il fut obnubilé pendant quelques secondes puis il me regarda dans les yeux. Son regard me désirait clairement. Il me voulait... Enfin non... Il voulait mon frère. Quand il vit que c'était moi, il retira ses doigts et détourna le regard.
_ « Déso...
_ Je suis plus chiant que lui, le coupai-je dans son excuse que je ne voulais pas entendre.
_ Ah... Oui, sourit-il. Pas plus chiant mais... Tu prends plus facilement tes aises avec les gens. Regarde, tu me tutoies alors que ton frère... »
Il s'arrêta en plein dans sa phrase. Il soupira puis me fit un sourire désolé.
_ « Quoi ? Demandai-je.
_ ... Tu dois en avoir marre que je te compare à lui, non ?
_ Je... Je suis là pour ça, non ? Demandai-je.
_ Non. Non, il ne faut pas. »
Il se leva du canapé où on était assis depuis une heure. Il se frotta le visage et je sentis que quelque chose n'allait pas.
_ « Ce n'est pas bien, KiWoo.
_ Pourquoi ?
_ Parce que... Je... Je te compare beaucoup trop à lui et... Tu n'es pas lui ! Tu es... Son petit-frère et je ne peux pas faire ça !
_ ... Si... Soufflai-je.
_ Quoi ?
_ Si, tu peux. »
Je me levai.
_ « Je... Je veux bien, dis-je en tremblant.
_ Tu veux bien quoi ?
_ Le... Le remplacer ? »
Il me regarda et je vis sa bouche s'ouvrir toute seule. Je voulais une réponse positive. Je voulais remplacer mon frère... Il... Il pouvait m'appeler comme lui s'il voulait ! Je voulais... Je voulais qu'il m'aime comme il aimait mon frère.
_ « Non... Souffla-t-il en me regardant dans les yeux. Non, non et non. Tu ne peux pas le remplacer.
_ ... Je... Je sais que je suis moins intéressant que lui et... Mais... On se ressemble physiquement alors... Juste... Juste une fois... S'il te plait... Pour... Pour que tu ais ta dernière fois avec lui... TakHwan... »
Je venais de m'agripper à sa chemise, au niveau de son torse. Il était plus grand que moi donc je me mis sur la pointe des pieds puis... Je l'embrassai. C'était le baiser le plus doux que je n'avais jamais donné. Je compris que je l'aimais. Je sentis alors ses mains agripper mes épaules. Il me retira lentement de lui donc j'ouvris les yeux pour le regarder. Je vis une larme rouler sur sa joue, jusqu'à sa fossette. Il garda la mâchoire serrée et m'écarta bien de lui.
_ « Non... Souffla-t-il.
_ Je t'aime, avouai-je.
_ Non.
_ Si, je suis tombé amoureux de toi.
_ Non, non, tu ne peux pas.
_ ... Pourquoi ?
_ Parce que tu es mineur.
_ Et alors ?
_ ... KiWoo, tu n'es pas KiHong. Tu n'es pas celui dont je suis amoureux. Tu es juste son frère. Tu n'es pas KiHong. »
Il me lâcha.
_ « Va-t'en. »
Je serrai les dents et je partis.
Six mois à attendre ce moment. Ça faisait six mois qu'on ne s'était pas vu, TakHwan et moi. En six mois, peu de choses avaient changé pour moi. De son côté, j'espérais la même chose, que pas grand-chose n'avait changé dans sa vie, qu'il était toujours célibataire. Aujourd'hui, j'allais enfin pouvoir lui reparler. C'était la journée d'orientation. Des personnes venaient à notre lycée et on devait leur donner nos dossiers scolaires si on voulait intégrer une des formations. Bien sûr, j'avais espéré y voir TakHwan pour la faculté de médecine et bingo ! Je l'avais aperçu ce matin installer son stand avec une femme d'une quarantaine d'année. Ils n'étaient que deux pour représenter la fac de médecine car mon lycée n'était pas du tout le meilleur dans le domaine des sciences. Au contraire, on était le pire au niveau des résultats... Mais pas grave, j'avais fait ce que je souhaitais en six mois alors j'étais prêt !
Je me dirigeai vers son stand, malgré la foule dans la cour. J'y allai d'un pas décidé en poussant ceux sur mon passage. J'étais enfin devant. Je posai d'un coup mon dossier sur leur table, devant la femme. Je sentis le regard surpris de TakHwan sur moi mais je l'ignorai royalement. Je ne devais pas le regarder.
_ « Je souhaite entrer en médecine, dis-je à la femme pendant qu'elle regardait mon dossier.
_ Vous avez un projet de carrière ? Me demanda-t-elle.
_ Je souhaite... Être cardiologue. »
Je sentis un poids énorme disparaitre de ma poitrine. C'était ce que je voulais. En partie pour TakHwan mais surtout en mémoire de mon frère. Je voulais réaliser son rêve car il était devenu le mien.
_ « Votre dossier est... »
Je jetai un coup d'œil à Tak qui semblait très inquiet.
_ « Parfait ! Vos résultats sont incroyables... Que s'est-il passé entre ces deux périodes ? Demanda-t-elle en me montrant mes notes pourries et mes notes magnifiques.
_ J'ai enfin trouvé ce que je souhaitais faire. Je me suis motivé et j'ai travaillé très dur.
_ C'est incroyable en tout cas. Regardez Yi. »
Elle donna mon dossier à TakHwan. Il le prit et l'analysa en silence.
_ « C'est surprenant... Souffla-t-il.
_ Oui, quand je veux quelque chose, je l'obtiens. »
Il me regarda dans les yeux.
_ « Avec de telles notes, l'examen d'entrée sera très facile pour vous, me dit la femme.
_ Alors, vous retenez mon dossier ?
_ Bien sûr, sourit-elle. Nous serons heureux d'avoir un élève comme vous parmi nous. »
Elle me tendit la main pour que je la serre. Je le fis et Tak me tendit la sienne. Je la pris également mais en le fixant bien dans les yeux. Je voulais qu'il comprenne. Il me fit un signe de tête. J'eus un sourire et je partis en les remerciant. Je traversai la foule jusqu'au gymnase. Je me retournai vers le stand et j'aperçus TakHwan qui venait de se lever. Ok, parfait ! Je partis dans le gymnase.
J'attendis quelques instants puis à peine il eut fermé la porte derrière lui, que je lui sautais dessus. J'agrippai sa nuque pour l'embrasser. L'embrasser, l'embrasser... Dévorer ses lèvres qui m'avaient manqué ! Six mois... Six mois à penser à lui à chaque seconde. Six moi à le désirer sans pouvoir le toucher... Quand il agrippa mes fesses pour me porter et me plaquer contre le mur, je compris qu'il avait passé six longs mois à n'attendre que ça. On s'embrassa passionnément pendant de longues secondes puis je lui fis comprendre qu'il devait me faire descendre. Il le fit en quittant mes lèvres. Merde... Il était beaucoup trop sexy avec ses lunettes... Son costume puis... Sa bouille. J'eus un immense sourire et je le pris par la cravate. Je le tirai dans la pièce d'à côté qui était le dojo. Les tatamis allaient être bien plus confortables que le sol du terrain de basket. Je fermai la porte derrière nous puis je continuai à le tirer. Je m'allongeai sur les tatamis donc il suivit mon mouvement. Il se mit sur moi et voulut m'embrasser à nouveau mais je retirai sa cravate. J'avais toujours voulu faire ça ! C'était excitant de coucher avec un mec plus âgé ! Je détachai les boutons de sa chemise jusqu'au milieu de son ventre. Hum... J'aperçus des abdos plutôt intéressants !
_ « Prends-moi... Soufflai-je en détachant la ceinture de mon pantalon.
_ Ki... Attends...
_ Non. Ça fait six putains de mois que j'attends ça alors...
_ Oui... Moi aussi mais... Attends, vraiment... »
J'enroulai mes jambes autour de ses hanches. Je voulus l'embrasser à nouveau mais il refusa. Je posai ma tête au sol et je le regardai. Je gardai mes jambes autour de sa taille mais j'attendis qu'il parle.
_ « Je veux... Que ça soit clair, dit-il sérieusement.
_ ... Je t'écoute...
_ Je veux... Je veux KiWoo. Je te veux toi, pas... Ton frère.
_ ... Tu es sûr ? Demandai-je.
_ Oui, très sûr. Ces derniers mois, j'ai compris tout un tas de chose donc je suis très sûr.
_ Ok... Murmurai-je. Mais je te préviens, je suis tordu. »
Ma remarque le fit sourire.
_ « Tordu et... Je parle beaucoup quand je suis lancé.
_ Ok... Ça me va.
_ Hum... Bon... Et le fait que je sois mineur ?
_ Ah oui ! C'est l'autre point que je voulais aborder.
_ Parle pas aussi sérieusement alors que je sens ta bite là. »
Je bougeai le bassin et il poussa un gémissement bien trop mignon.
_ « Tu es mineur... Donc ne dis pas un mot sur notre relation à qui que ce soit, ok ? Me dit-il très sérieusement.
_ Oui, oui.
_ C'est très sérieux, Ki. »
J'eus alors une question. Elle n'allait pas forcément être agréable mais je devais la poser.
_ « Tu l'appelais Ki, aussi ? Demandai-je.
_ Je l'appelais Hongie. Pas Ki. »
Je me mordis la lèvre inférieure... Ok... J'étais amoureux. J'eus un petit sourire et il vint m'embrasser. Je passai mes bras autour de son cou. Je le serrai contre moi. Je regardai alors le plafond. J'eus un petit sourire en pensant à mon frère. Je lui promettais de rendre heureux la personne qu'il aimait. Je lui promettais de tout mon être.
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