21 ~ White hair and papers
Je tire Calum jusque dans mon appartement pour le soigner, lui faisant retirer son gilet hourdé de sang. Il a encore les nerfs à vif, je sens son corps raide contre mes mains et vois ses veines enfler contre sa tempe humide de sang.
« - Calum calme-toi –Soupiré-je-
-Je le hais ! Il n’a jamais rien compris et aujourd’hui encore il refuse de comprendre !
-Arrête de parler de ça et viens avec moi dans la salle de bain je vais te soigner.
-On devrait être chez moi plutôt que chez toi.
-Ca revient au même Calum.
-Non, il est juste à côté de toi, il n’y a que deux simples murs qui te séparent des mauvaises intentions d’Ashton.
-Il ne peut pas passer à travers les murs alors fais en sorte de l’oublier, on est que tous les deux –Dis-je en levant les yeux au ciel-
-Je suis désolé –Dit-il après un silence alors que je mets son gilet dans ma machine à laver-
-Je ne veux pas en reparler, vous vous êtes battus en public car à vos yeux il n’y a que vos petits problèmes personnels qui comptent, un point c’est tout, maintenant viens. »
Je l’attends devant ma salle de bain et il me rejoint d’un pas las, le visage toujours couvert de sang à présent séché. Je le fais s’asseoir sur le rebord de ma baignoire et m’active à trouver mon nécessaire à pharmacie. Une fois le matériel préparé je fais face au basané et commence à nettoyer son visage, puis sa plaie qui a sectionné son sourcil.
Le silence.
Il n’y a rien d’autre que ce silence qui me rend malade, j’ai tellement de questions à poser à Calum, à Ashton et à Michael, mais ils ne savent que faire silence. Alors que je pose des bandes cicatrisantes le long de sa plaie je sursaute en voyant une main brune frôler mon visage, atteignant mes cheveux.
« - Tu as du sang dans tes cheveux –Me dit Calum en faisant glisser ses doigts dans mes mèches blanches-
-L’innocence tâchée –Dis-je avec un rire jaune-
-Je ne voulais pas qu’il te souille toi aussi –Sa voix se brise-
-Tu n’y es pas pour rien non plus Calum –Dis-je d’un ton grave, nettoyant les traces de sang qui marquent son cou-
-Je sais –Il fait glisser ses doigts le long d’une mèche avant de les faire courir sur ma joue, me faisant frissonner- tu ne mérites pas ça.
-J’ai déjà suffisamment souffert dans ma vie, je ne suis plus à ça prêt. »
Il soupire tristement avant de reprendre ses caresses le long de ma joue, faisant à présent trainer le bout de ses doigts vers mes lèvres, y posant dangereusement son pouce. Je me raidis à l’idée de ce qui va suivre et instinctivement je me recule de contre lui.
« - Qu’est- ce que tu fais ? –Dis-je les joues rouges et le cœur battant-
-Excuse-moi, j’étais dans mes pensées.
-Pas la peine de me briefer sur Ashton si c’est pour jouer le même jeu que lui!
-Heidi je ne veux pas me disputer avec toi aussi ! »
Je serre les dents et me trouve dans l’impuissance de retenir mes larmes. Moi non plus je ne veux pas me disputer, pour le moment il est le seul qui ait une place stable dans mon cœur, ou presque, ce qui n’est pas le cas de tous. Je suis épuisée, j’ai un vide en moi qui chaque seconde me dévore, me pèse et me fait presque perdre pieds. Toutes ces questions ont formé un nœud dans ma gorge qui m’empêche de respirer. Pourquoi ne puis-je jamais faire confiance aux gens ?
Calum se redresse et me tire contre son corps raide, me faisant poser ma tête contre son épaule à présent nettoyée. J’enroule mes bras maladroits dans son dos et me laisse pleurer contre lui. Je suis ridicule. Pleurer pour un simple garçon que je n’avais jamais vu, que je ne connaissais même pas. C’était bien la première fois que ça m’arrivait.
Mais je pensais le connaitre, je pensais avoir appris suffisamment sur lui pour lui faire confiance, pour me sentir bien à ses côtés. Je pensais qu’on était amis.
*
Une fois mes cheveux lavés je rejoins Calum qui est assis sur mon lit, le forçant à venir manger quelque chose. Ni lui ni moi n’avons faim, mais mieux vaut éviter de se coucher le ventre vide après les événements de la soirée. Nous nous préparons chacun un sandwich et mangeons dans le silence. Encore.
« - Pourquoi cette couleur de cheveux ? -Me dit-il pour briser le silence-
-C’est une longue histoire.
-J’aimerais bien l’entendre –Dit-il avec un petit sourire-
-Mes cheveux t’intriguent tant que ça ?
-Disons que pour une fille qui a aussi peu confiance en elle, c’est en effet intriguant d’arborer une couleur si tape à l’œil.
-Je voulais m’assumer –Dis-je en mâchant lentement un bout de mon sandwich-
-Et ça marche ?
-Pas vraiment –Je soupire- J’ai fait ça après une relation.
-Tu as déjà eût un petit copain ? –S’étonne Calum sur qui je pose un regard blasé-
-Le fait que je sois vierge ne veut pas forcément dire que je n’ai jamais étais amoureuse pauvre idiot. Bref, c’est une relation qui s’est mal fini et…
-Que s’est-il passé ? –Me demande-t-il avec curiosité tout en se débattant avec un morceau de salade pris dans son sandwich-
-Il m’a trompé c’est tout. –Dis-je les joues rouges, sentant une honte cuisante me broyer de l’intérieur-
-Oh ! –Il arrive enfin à dégager sa salade et me regarde avec sérieux- Il…
-Oui il est allé voir ailleurs car je ne me donnais pas si facilement à lui –Je pose mon sandwich et laisse échapper un petit rire jaune- D’un côté je le comprends, vous les mecs vous ne pouvez attendre, c’est dans votre nature, alors quand une fille vous parle d’abstinence c’est comme si elle vous demandait de renoncer à qui vous êtes.
-Je ne ... -Je lui lance un regard noir- Ok ok je t’écoute.
-Bref je n’étais pas assez intéressante à ses yeux, mais moi je l’aimais. Je pensais que lui aussi, que son amour arriverait à passer outre ce foutu appétit sexuel. Mais j’ai été naïve. Un jour, alors que je pesais le pour et le contre pour enfin me donner à lui, il m'a repoussé en rigolant. Si j’avais pensé ne serait-ce qu’un instant qu’il m’avait attendu, je m’étais trompée. Il avait été bien trop content d’être allé se satisfaire ailleurs si bien qu’il ne restait plus qu’avec moi dans le seul but de ne pas me faire pleurer. Il avait pitié de moi, pitié de ma naïveté et de mon innocence. Il me l’a reproché, il m’a dit que c’était ma plus grosse faiblesse, que je n’arriverai à rien, que les gens se joueront toujours de moi et profiteront de cette faiblesse. Alors j’ai voulu lui prouver le contraire, j’ai voulu lui prouver que ça pouvait être une force, ma force. Je me suis teint les cheveux en blanc, couleur de la pureté et innocence par excellence. Donc même si je ne m’assume pas, au moins je n’oublie pas, je sais ce qui fait ma force intérieure.
-Ce salopard ne s’appelait pas Ashton Irwin par hasard ? –Je souffle de manière désagréable- Pardon je pouvais pas m’en empêcher… Mais merde Heidi c’est qu’un connard, j'espère que tu l'as oublié et que tu aimes tes cheveux d'une autre façon maintenant.
-Je l’avais oublié, jusqu’à hier soir.
-Comment ça ?
-Je me suis encore une fois rendu compte que j’avais été naïve et que mon ex avait raison, les gens en profitent.
-Est-ce que tu essayes de me dire que Luke Hemmings et Ashton se sont moqués de toi ? –Dit-il en serrant ses poings-
-C’est plus compliqué que ça Calum –Je pose ma main sur son poing pour le faire se calmer-
Je savais que j’aurais dû au mieux te séquestrer chez moi comme ça tu ne serais pas allé là-bas ou alors t’y accompagner. Je m’en veux tellement.
-Tu n’aurais rien pu faire Calum. »
Je débarrasse nos deux assiettes et prépare deux tisanes alors que Calum se propose de faire la vaisselle. J’acquiesce et essaye de sortir de ma tête les images de mon ex. Je ne pensais pas qu’un jour j’allais me sentir de nouveau si honteuse d’avoir été bernée. Pas à cause de Michael en tout cas, mais finalement je ne le connaissais pas, c’est la conclusion à laquelle je suis arrivée pour me rassurer un tant soit peu.
J’invite Calum à passer la nuit à la maison, même dans mon lit car je l’avoue j’ai besoin d’une présence. Avant c’était les lettres de Michael, que je lisais dans mon lit pour m’endormir, qui me tenaient compagnie, mais en un rien de temps ce sentiment s’est évaporé et je me retrouve seule, alors que lui doit agir normalement dans l’appartement à côté, rigolant sûrement de m’avoir menti. Moi pauvre petite idiote, naïve.
Nous faisons nos affaires pour demain matin lorsque j’entends un bruit familier. Un bruit que je ne pensais plus entendre et qui maintenant rime avec tristesse. La baie vitrée voisine. La lenteur à laquelle elle s’ouvre est en rythme avec mon cœur qui se déchire, c’est long, ça semble ne plus prendre fin, ça fait tellement mal. Puis elle se referme. Par réflexe je tourne la tête vers mon balcon et me fais la remarque que je n’avais pas jeté mon coup d’œil quotidien en rentrant. Mais à quoi cela aurait-il servi ?
Calum aussi a entendu le bruit, il se tourne en direction de mon balcon et l’allume sous mes yeux, me faisant pousser un petit cri à la vue de la dizaine de papiers qui sont éparpillés sur mon balcon, sûrement à cause du vent. Il est même possible que certains papiers soient passés par-dessous la rambarde pour atterrir sur la route en contre-bas. Je porte ma main contre ma bouche pour réprimer un sanglot et entends Calum pousser un juron. Je ne comprends pas, je ne pensais pas qu’il me répondrait. A moins que ce soit des dessins de Pénis de la part d’Ashton ? Quoi qu’il en soit je reste figée au sol et sursaute lorsque Calum ouvre ma baie vitrée d’un geste brusque pour aller ramasser les bouts de papier qu’il commence à déchirer sous mes yeux grands ouverts par la stupeur.
Je mets quelques secondes à réagir avant de me jeter sur lui. Ces papiers avaient encore une signification à mes yeux, quoi qu’ils puissent dire, quoi que Michael ait pu faire. C’était sûrement une explication.
« - Non Calum arrête !
-Cet enfoiré va te faire devenir dingue ! –Frémis le basané sous la colère alors que j’essaye d’attraper les bouts de papiers qui s’effritent dans ses mains-
-ARRÊTE ! –Dis-je en laissant enfin sortir mes larmes douloureuses-
-Heidi tu es consciente que tu te rends malade pour des putains de lettres que t’envoie un pervers violent ?!
-Tu ne sais pas de quoi tu parles ! »
Ces lettres ne viennent pas d'Ashton, mais si il me demande de qui, je ne saurais pas lui répondre. De Michael ou de Luke ? Il finir par lâcher les papiers que je ramasse un par un, bout par bout ayant peur qu’un coup de vent vienne les balayer. J’en veux à Michael, mais je veux lire ce qu’il a à me dire. Ce ne sont pas de simples bouts de papier, même si ils sont fragiles et se déchirent, ces morceaux de papiers ce sont des mots, des paroles, des pensées alignées sur des lignes. Je sais que je suis folle, mais j’ai besoin de savoir.
*
« - T’en as fait quoi ? –Me dit Calum alors que je le rejoins dans mon lit-
-Je les ai rangés –Dis-je sans le regarder-
-Tu vas les lire ?
-Peut-être.
-Tu sais que ça ne va rien t’apporter de bon ?
-Je sais ce qui est bon ou mauvais pour moi Calum –Je souffle-
-Très bien , moi j’essaie juste de te protéger mais si t’en fais qu’à ta tête ! »
Ceci étant dit il se tourne dos à moi et laisse régner un silence gênant entre nous, le genre de silence froid où on ne sait pas si l’on doit dire bonne nuit par simple politesse ou se taire pour éviter de froisser plus la personne. J’opte pour la deuxième option mais bientôt Calum se tourne de nouveau face à moi et sans prévenir me tire contre son corps chaud.
« - Tu es si têtue Heidi –Murmure-t-il contre le haut de mon crane, faisant s’échouer son souffle dans mes cheveux-
-Alors pourquoi tu es encore là si je suis têtue ?
-Parce que je veux veiller sur toi –Dit-il tout bas- Depuis le temps que je t’observe, j’avais remarqué que tu n’étais pas heureuse. A part avec Rudy tu n’étais jamais souriante, jamais épanouie. Le seul jour où je t’ai vu sourire réellement, c’était lors de notre premier cours en option. Là où tu avais trouvé ta place. C’est là que j’ai compris qu’il fallait que je creuse en toi pour te découvrir plutôt que de t’observer pendant des journées entières, me demandant si oui ou non tu connaissais mon existence.
-Tu es un mec bizarre Calum Hood –Dis-je en me blottissant dans son étreinte-
-Moins que toi Miss Fauste. »
Il embrasse le haut de mon crane et tire la couverture sur nous. Je suis bien contre lui, sa peau est chaude et les battements de son cœur se sont stabilisés, résonnant doucement contre mon oreille. Mais je n’ai pas sommeil. J’écoute son souffle faire doucement écho dans la pièce et feins de dormir, si bien qu’au bout d’une petite heure à jouer la comédie, je m’extirpe enfin de l’étreinte du basané pour me glisser sous la couette, sortant mon téléphone ainsi que les bouts de papiers de ma poche de pantalon.
Oui je vais les lire, à la lumière de mon téléphone pour rester discrète, je ne peux m’endormir en les sachant là avec moi.
Je les étale sur le matelas et essaye déjà de trier les papiers intacts de ceux déchirés, parmi les papiers intacts je repère facilement la longue lettre qu’il avait dû m’écrire dans la journée, ignorant à ce moment-là que j’étais au courant de la supercherie. Il m’avait écrit comme si de rien n’était, comme si ma naïveté et mon ignorance n’était pas un problème.
« Chère Tornade,
J’ai vu ton petit papier d’hier soir, pardonne moi je me suis couché directement en rentrant je n’ai même pas entendu Ashton revenir. Et je t’avoue que je viens seulement de me réveiller alors que toi tu dois déjà être en chemin pour les cours. En tout cas je voulais d’abord répondre à ta dernière lettre.
Il ne faut pas stresser, les soirées sont de bons moments de détente entre amis et ça ne se passe mal que si on fait les mauvais choix et je suis sûr que tu sais les éviter. J’espère que tu l’as aimé.
Moi aussi je tenais à te rencontrer c’est pour ça que j’ai fait un effort en venant hier soir, très jolie robe d’ailleurs.
Tu sais, je te donne peut-être l’air d’être un beau parleur, rodé sur le thème de la sexualité, mais jamais encore je n’en avais parlé aussi posément et encore moins par lettre. C’est étrange mais j’aime le concept, au moins on ne rougis pas, on ne bafouille pas et plus rien ne semble tabou.
Ca semble si simple de parler par lettres.
Ne te blâme pas pour ne pas avoir eût envie de passer le cap avec tes petits copains, ce n’est pas quelque chose qui se fait sur commande, enfin surtout pour vous les femmes. Il faut que vous sentiez l’envie, on ne donne pas sa virginité à n’importe qui, pour un garçon c’est souvent différent. Je peux comprendre que tu aies eût envie de patienter, c’est juste dommage que tu ne sois pas tombé sur aussi patient que toi. Ne perds pas espoir
C’est moi qui te remercie Heidi, j’ai vraiment l’impression d’être important quand je te parle.
Merci,
Ronflex. »
Je mords violemment ma lèvre. Il a joué le jeu jusqu’au bout ? Je suis de nouveau perdue, comment peut-il parler de ce qu’il s’est passé hier soir s’il n’était pas là ? Comment peut-il agir normalement, rien que ça. Je plie la lettre avec rage et la glisse dans mon pantalon de pyjama. Il faudra que je pense à jeter tout ça demain matin. Je prends un autre papier, que j’essaye de mettre dans l’ordre.
« Chère Tornade,
Je réponds à ton petit mot d’hier soir.
Merci à toi, je m’excuse d’être arrivé en retard et parti aussi tôt mais j’étais fatigué. Te voir m’a fait très plaisir et j’espère qu’on continuera à échanger par lettre maintenant que l’on s’est vus. En effet je suis assez grand, mais sûrement pas aussi gentil que toi.
Ne t’excuse pas, j’étais juste fatigué et je ne m’y attendais pas, tu n’as rien à te reprocher, tu étais naturelle.
J’attends avec impatience ta prochaine lettre, en attendant passe une bonne journée à la fac, moi je suis resté à l’appart pour me reposer,
Je t’embrasse,
Michael. »
A ce moment-là non plus il ne devait pas être au courant que j’avais tout juste appris la vérité à propos de Luke. Mais à quoi joue-t-il ?! Comment sait-il pour l’accolade ? Pour chaque détail ? Est-ce que Luke lui a tout dit, ou alors –et il fallait que je me prépare à cette éventualité- Luke et Michael sont en fait la seule et même personne ? Dans ce cas-là pourquoi s’inventer un nom ? Je fourre le papier dans ma poche avec la même hargne tout en refoulant mes larmes. Si je me met à pleurer je vais réveiller Calum et je ne veux pas qu’il me voit lire sous la couette, il me prendrait pour une folle.
Je prends les autres papiers et commence à reformer certains dont il manque des bouts.
« Chère Tornade,
Tu dois sûrement être en cours mais sache que je pense à toi depuis hier soir, je ne sais pourquoi, mais je veux croire que cette soirée nous aura aidé à nous rapprocher en dépit de notre timidité.
J’ai hâte que tu rentres.
Michael »
*
« Heidi,
Je viens d’avoir Ashton au téléphone, je pense qu’il faut qu’on se parle.
Envoie-moi un papier des que tu es rentrée.
Michael »
*
« Heidi,
Je ne veux pas passer pour le mec harceleur mais vu l’heure tu devrais être rentrée, pourquoi ne me réponds-tu pas ? Ashton m’a dit que tu étais partie avec ce Calum à midi.
J’espère que tout va bien ?
Réponds-moi,
Michael. »
*
« Heidi,
Ashton m’a dit qu’il partait t’attendre devant ton bâtiment,
Puisses-tu l’écouter lui plutôt que moi.
Michael »
*
« Heidi,
Ashton est revenu en pleurant, la lèvre ouverte et les poings tachés de sang. Que s’est-il passé ? Est-ce que tu vas bien ?
Je sais que tu ne veux pas me parler mais crois-moi c’est le mieux à faire, laisse-moi t'expliquer.
Réponds-moi s’il-te-plait.
Michael »
*
« Heidi,
Je veux juste te parler je te le promet et ensuite j'arrêterai de t'harceler.
Michael. »
*
« Calum est chez toi ? Je viens de l’entendre sur ton balcon en vérifiant si tu m’avais répondu.
Que fait-il avec toi ? Est-ce pour ça que tu ne me réponds pas ? Car il te l’en empêche ? J’ai aussi entendu qu’il déchirait mes papiers, les as-tu tous reçus ? De quel droit se permet-il d’entrer dans nos conversations !
Bref !
Heidi je veux te parler je t’en prie. »
*
« Je m’en veux, juste fais-moi un signe. »
*
« Heidi, si tu ne veux pas m’écouter aies au moins l’amabilité d’écouter ce que Michael a à te dire, je ne sais pas si tu as lu les mots mais sache qu’il se rend malade.
Hier soir c’était pas mon idée, mais j’avoue que j’ai marché. Ecoute seulement ce qu’il a à te dire.
Et pardonne-moi pour le spectacle de tout à l’heure, je ne voulais pas que tu sois témoin des bribes d’amitié qu’il restait entre Calum et moi. Pardon, pour tout.
Je ne t’enverrai pas de dessins de bites, mais juste réponds-nous, c’est tout ce qu’on te demande. On s’est comportés comme des cons, mais laisse-nous une chance. C'est pas ce que tu crois.
Ashton. »
Je me lève d’un bond, sentant les larmes affluer et vais dans ma cuisine où je fais mine de boire un verre au cas où Calum se lèverait, mais il ne se lève pas et j’ai le temps de jeter chaque morceau de papier à la poubelle, prenant soin de même déchirer la première lettre.
Il s’est joué de moi jusqu’à ce que le piège ne se retourne contre lui. Je ne donnerai pas suite à cette lettre. Après quelques minutes je me calme enfin et prends un papier sur lequel j’active fermement mon stylo.
« Je n’ai plus rien à vous dire, j’ai tout lu, surtout les premières lettres que Michael a posté comme si de rien n’était et j’ai bien compris votre petit manège. Dommage que le piège se soit retourné contre vous.
Ashton je pense qu’on s’est déjà expliqués tout à l’heure.
Michael, ou Luke, ou qui que tu sois, n’essaye même pas de me recontacter.
Il n’y a rien à expliquer, tu m’as menti alors que je te faisais confiance.
Qui me dit que tu ne vas pas me sortir un autre mensonge ?
Laissez-moi tranquille.
Votre voisine. »
Une unique larme perle sur ma joue et s’écrase juste à côté du bout de papier. J’aurais aimé que rien de tout ceci n’arrive. Je n’aurais peut-être pas dû déménager tout compte fait.
~ Bonsoir :) bon je sais je n'ai toujours pas résolu le mystère mais comme je l'ai dit à plusieurs d'entre vous je ne veux pas tout balancer en deux chapitres et ensuite fin de l'histoire :/ je veux prendre un peu mon temps et je m'excuse si vous vous sentez trop perdues.
J'espère que vous avez aimé ce chapitre, on en apparend un peu plus sur Heidi et sa réaction envers le mensonge de Michael. Bientôt vous en saurez plus sur un autre personnage ;)
Merci pour votre perpetuel soutien ! Vous êtes géniaux,
Kactus
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