En ce soixante-dixième jour de la période d'Aurumvalis, l'histoire de Néon se termina, mais les échos de son passage résonneraient dans les cœurs de ceux qui l'avaient connu.

Il avait été un jeune adulte, trop pur pour un monde si cruel, un monde où les intentions bienveillantes étaient souvent perçues comme une faiblesse. Mais Néon, avec sa gentillesse et son espoir désespéré, avait appris à aimer sans condition, à sourire même quand la vie ne lui en offrait pas la chance.

Il avait appris à refaire confiance, à découvrir, à explorer. Il avait redécouvert le monde où il ne pensait pas avoir sa place.

Mélina le décrirait comme son frère d'une autre vie, celui qui avait partagé ses secrets et ses silences, celui qui avait vu en elle ce qu'elle n'osait parfois pas voir en elle-même.

Sierra dirait qu'il était un enfant trop tourmenté, mais que dans son cœur, elle voulait simplement le voir heureux, loin de la douleur qui le rongeait.

Panda le verrait comme un ami loyal, aimant sincèrement son entourage et ayant, au fond de lui, ce besoin désespéré d'être aimé en retour. Un ami avec qui il aurait aimé partager ses secrets.

Et les autres pensèrent tous : "Qu'en est-il de nos aventures qu'on s'étaient promis ?" ; et Haru regarderait la seule photo qu'il avait en sa compagnie chaque soir. Il oublierait sa voix, il oublierait sa taille, mais grâce à cette photo, il n'oublierai jamais à quel point il trouvait que Néon était beau. 

Ce jour-là marquait la fin de son existence physique, mais pas la fin de son impact. Il n'interviendrait plus comme une personne réelle, comme une présence, il ne serai que souvenirs des autres. Souvenirs de rires partagés, de dialogues simples mais profonds, de cette confiance mutuelle qu'il avait tissée sans même s'en rendre compte.

Néon avait rejoint les Voix de l'Ombre avec un seul rêve : retrouver sa mère. Ce rêve, il l'avait réalisé. Mais il échoua d'autres visions de son avenir, aussi. Il n'avait pas eu la chance de devenir ce sculpteur qu'il rêvait d'être, ni de passer encore plus de temps avec ses amis, ceux qui l'avaient accompagné dans sa quête et dans ses moments les plus sombres.

Car désormais, le pessimiste solitaire ne l'étais plus.

C'était la fin de son histoire.