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Chapitre 29

      Mélina se tenait devant la maison, le regard fixé sur la porte bordeaux, comme si elle était un portail vers un passé qu'elle avait essayé d'oublier. Chaque battement de son cœur résonnait dans sa poitrine comme un tambour de guerre, l'avertissant du combat qui l'attendait à l'intérieur. 

    Un combat mental. 

   Elle inspira profondément, tentant de remplir ses poumons d'une calme détermination, mais l'air semblait se dérober, et elle expira lentement, son souffle trahissant l'angoisse qui lui nouait l'estomac. C'était sans doute une mauvaise idée. Pourtant, cette voix dans sa tête, insistante et persuasive, l'encourageait à franchir le seuil, à rouvrir cette porte qu'elle avait scellée avec tant de soin.

     A l'intérieur, tout les souvenirs éclateront dans un déluge d'émotions qu'elle n'était pas sûre de pouvoir gérer. Mais, parfois il faut laisser la bulle éclater avant qu'elle ne devienne trop imposante, trop pesante à porter.

      Elle approcha sa main moite de la porte, la paume collante de sueur, son cœur battant la chamade dans sa poitrine. Ses jambes tremblaient de nervosité. Mais malgré la peur, une autre partie d'elle, celle qui aspirait à la vérité, lui murmura que c'était peut-être le moment de rentrer.

      Elle inspira un grand coup et frappa à la porte.

      Les secondes paraissaient s'étirer à l'infini, comme si le temps lui-même hésitait à se dévoiler. Mélina scrutait son environnement, cherchant désespérément une issue, une échappatoire. Elle se persuadait qu'elle était en sécurité, que rien ne pouvait lui arriver. Pourtant, l'angoisse la rongeait.

      Lentement, la porte s'ouvrit, et il apparut devant elle. Ses yeux noisettes la fixaient, un mélange d'étonnement et de méfiance. Il avait laissé pousser sa barbe, et ses cheveux, désormais longs jusqu'à ses épaules, encadraient son visage d'une manière presque étrangère.

       — Mélina ? Qu'est-ce que tu viens faire ici ? Tu te fiches de moi ?

     Sa voix, cette voix qu'elle avait tant redoutée, évoquait des souvenirs qu'elle préférait enterrer. Un frisson de dégoût parcourut son échine, mais elle pinça les lèvres pour réprimer son malaise. Elle amena sa main à sa bouche, et une nouvelle fois, ses ongles furent ronger.

      — Je peux entrer ? Nous devons parler.

      Cela lui faisait peur, mais il ne fallait pas qu'il se sente observé. Et, rien de plus intime que la vieille maison de cet homme. Elle ne voulait pas qu'il sente son appréhension ; il était crucial qu'il ne la perçoive pas comme une proie, mais comme quelqu'un qui avait pris une décision.

      Il ne répondit pas tout de suite, ses yeux scrutant son visage à la recherche d'une faiblesse. Puis, sans un mot, il ouvrit un peu plus la porte. À l'intérieur, l'obscurité semblait l'attirer, prête à l'envelopper dans son étreinte familière. Elle entendit un morceau de bois grincer contre le seuil, bloquant dans l'ouverture, comme un avertissement silencieux.

      Chris s'installa sur la seule chaise disponible, croisant les bras d'un air défiant.

      — Alors ? Apparemment, tu m'as déjà remplacé ?

       Et voilà, ça commençait. La colère s'insinuait dans son cœur, ajoutant à l'anxiété déjà présente. Elle se retint de répliquer. Après tout, il n'avait pas tort. Bien que leur statut n'ait jamais été clairement défini, ses émotions parlaient d'elles-mêmes, presque trop fort.

     — Tu es bien arrogante. Après tout ce que j'ai fait pour toi. Je ne te pensais pas capable de tourner la page ainsi. Je ne suis qu'à déchet pour toi ?

      Elle soutint son regard, ses yeux verts plongés dans les siens, mais à l'intérieur, un tumulte de sentiments la submergeait. En vérité, elle se sentait perdue, incapable de lui avouer qu'il avait raison. Elle le voyait comme un déchet. Admettre cela ne ferait qu'aggraver la situation.

       — Je ne suis pas venue pour ça, dit-elle finalement, redressant la tête comme pour afficher une fausse assurance.

      — Tant pis, tu es chez moi, donc on va parler. Tu disais quoi, déjà ? La communication est la clé ?

     Il se leva de sa chaise, et d'un pas lourd, se dirigea vers le fond de la pièce, là où des tas d'objets étaient entassés dans un désordre chaotique. Au fur et à mesure qu'il avançait, la silhouette d'un fauteuil roulant commença à se dessiner dans la pénombre. Cette forme si familière, qui avait accompagné Mélina plus d'une fois, lui serra le cœur.

      — Des centaines d'éclats. Je t'ai payé ça des centaines d'éclats. Et c'est comme ça que tu me remercies ? Me remplacer par un homme abandonné ?

       Mélina sentit une vague de colère s'élever en elle, mais elle se contenait. Elle était venue pour parler, pas pour se disputer. Mais elle ne put se retenir de lancer un pique :

      — Il n'a pas été abandonné, à vrai dire. C'est plutôt toi qui as été abandonné, dans l'histoire.

     — Ne me fais pas rire ! hurla-t-il, sa frustration atteignant un point de rupture.

     Il balança le fauteuil avec une telle force qu'il en fit tomber quelques objets autour, leur tintement résonnant comme un écho de leur passé tumultueux. Un silence pesant s'installa entre eux, alors que Chris tentait de reprendre son souffle après cette explosion de colère. Mélina, quant à elle, continuait de défier son regard, ses yeux ardents refusant de fléchir. Lentement, une silhouette discrète fit son apparition derrière Chris, de la pièce à côté. En apercevant la rousse, il ouvrit grand les yeux.

      — Retourne dans ta chambre, Néon ! hurla Chris.

      Le jeune homme obéit, mais avant de partir, il se retourna et hocha la tête vers Mélina, un geste silencieux d'encouragement qui lui donna un petit coup de fouet dans son courage. Il avait toujours été là pour elle, son fidèle soutien dans les moments difficiles. Et elle l'aiderai à sortir de cette maison.

      Chris, toujours furieux, se rapprocha de Mélina, ses traits marqués par l'énervement.

       — Tu es tombée bien bas, à faire des blagues sur des traumatismes, lança-t-il avec un mépris palpable.

      Cette fois-ci, c'était trop pour Mélina. Un flot de colère et de frustration l'envahit, et elle haussait le ton, ses yeux scintillant d'une rage contenue.

       — Tu te moques de moi ? Chaque jour, tu me disais à quel point j'étais faible à cause de mon handicap !

       Elle réalisa qu'elle en avait réellement besoin, de ce moment où elle pouvait tout déballer.

      — C'était parce que tu pensais faire des choses qui sont en réalité impossibles pour quelqu'un comme toi ! lança Chris.

      — Pourquoi ? Pourquoi c'était impossible ?! Parce que tu me rabaissais et me faisais croire cela ! Regarde bien, je sais marcher !

      — Super. Allons-y, alors, demandons à ton homme si tu es rapide ! Tu es toujours à la traîne, toujours, et ça, ce n'est pas ta volonté qui le changera !

      Ses mots étaient comme des flèches empoisonnées, chaque tir pénétrant plus profondément dans l'armure fragile de Mélina. Elle sentait son cœur battre la chamade, une colère sourde pulsant dans ses veines. Mais, au lieu de se sentir plus attristée, elle se sentit avant tout plus enragée.

      — Tu es bien culotté. Tu m'as toujours rabaissé, car tu sais que tu es plus faible que tout le monde. Tu es l'homme pathétique, ici, déclara Mélina.

     — Encore une fois, tu ris de ma dépression.

     — Je ris de toi. Et j'en rirai toujours, répliqua-t-elle avec un cynisme amer.

Ce qu'elle disait n'était certes pas moral, mais elle était fatiguée de se soucier des conventions, de la décence. 

     — Je t'ai tout donné. Tu étais tout pour moi, insista Chris, chaque mot pesant comme une pierre. Tu n'as pas honte ?

      — C'est vrai qu'en me laissant enfermer sous prétexte que c'est "dangereux dehors", c'était une preuve d'amour infinie. Je ne suis pas ta petite poupée. Et Néon non plus, figures-toi.

        Chris se figea, la surprise laissant place à une colère sourde. Mélina voyait le visage de Chris se tordre, sa façade de contrôle s'effritant sous la pression.

      — Dehors, ils t'harcelaient ! se défendit Chris, sa voix tremblante d'indignation.

     — Oui, et ce que tu as trouvé de mieux à faire, c'était de me garder ici en me disant à quel point j'avais de la chance d'avoir un petit ami comme toi ! À quel point je n'étais rien sans toi ! Quel héros tu es ! ironisa-t-elle, le sarcasme glissant de ses lèvres comme du poison.

         Elle s'approcha de l'homme avec qui elle avait partagé une année de sa vie, chaque pas renforçant son audace.

       — Tu vois, Kayato, l'homme que tu sembles tant envier ? lui lança-t-elle avec une défiance brûlante. Il m'a non seulement montré que j'étais quelqu'un, mais il m'a aussi redonné de la couleur dans ma vie !

        — Tu n'as pas honte de me comparer ?

        — Non, réalise bien la pourriture que tu es !

      Mélina ouvrit les bras, s'adressant à une audience invisible, comme pour accentuer l'absurdité de ses actions.

       — Chaque jour, je te suppliais de me laisser sortir. Mais tu ne faisais qu'à ta tête. Tu as perdu le jeu, Chris.

       — Tu le savais ! s'exclama-t-il, la colère se lisant sur son visage.

       Soudainement, Chris s'approcha d'elle, envahissant son espace personnel, comme pour l'intimider.

      — Tu savais que je n'allais pas bien dans ma vie ! Mais tu as pensé pouvoir m'aider. Et ensuite, tu fais l'étonnée quand je fais des choix en fonction de mes traumatismes ! J'ai été abandonné par ma famille, j'avais peur que tu me lâches aussi ! Essaie de comprendre un peu !

      — Mais Chris, tu n'essayais pas de sortir de ta dépression, tu essayais de m'y entraîner !

      Sa voix tremblait d'émotion, un mélange de frustration et de tristesse. Chaque mot était une tentative de percer le mur de défense qu'il avait érigé autour de lui, un mur qu'elle avait vainement essayé de détruire pendant tant de temps.

      Elle soupira, ayant suffisamment déballé ses émotions négatives. Elle ne réalisait pas totalement l'ampleur de ce qu'elle venait de faire, ce combat étant davantage contre elle-même que l'homme en face d'elle. 

      — Tu sais, tu m'as dit que je marchais moins rapidement que les autres. Mais, en attendant chacun de mes pas sont utiles pour l'histoire, contrairement à toi.

      Elle ne savait plus si les mots étaient adressé à Chris ou bien à elle-même. Mais, le dire à voix haute enleva un poix de ses épaules.

       — C'est bien, tu as rejoint un mouvement qui vas tous nous enterrer, et tu te prends pour une héroïne.

      Elle ne saurai l'expliquer, mais cette critique ne la blessait en aucun cas. Elle avait trop confiance aux Voix de l'Ombre pour ça.

       — Eh bien, regarde nous depuis ta petite chaise en agonie, provoque t-elle en désignant le bien. Mais, j'étais venu chercher Néon, en premier lieu.

      Chris recula de quelques pas. 

      — Qu'est-ce que Néon à avoir dans cette histoire ? Tu te moques de moi ?

      — Qu'est-ce qu'il a à faire chez toi, pour commencer ? rétorqua Mélina.

      Néon.

        Un jeune homme de dix-huit ans, séparé de sa famille à l'âge de onze ans. À cet âge tendre, il avait vu son monde s'écrouler, et bien que des années s'étaient écoulées, les cicatrices de cette perte demeuraient encore fraîches. Il était sensible, empreint de rêves et d'ambitions qui brillaient dans ses yeux, mais il était également rongé par une estime de soi affaiblie, des doutes qui l'entouraient comme une brume épaisse. Chris, son père adoptif forcé, avait laissé des marques indélébiles sur lui, des blessures invisibles qui faisaient de chaque interaction un défi.

        Là où Mélina avait réussi à quitter cette vie, Néon n'avait pas eu cette chance. À ce moment-là, il était encore trop jeune, et la promesse que Chris lui avait faite - qu'il serait réuni avec sa mère si seulement il obéissait à ses ordres - l'avait maintenu sous son contrôle. Le jeune homme avait vécu dans l'espoir, mais la réalité était indéniable : l'adulte qu'il était devenu n'avait toujours pas trouvé le courage de se rebeller contre cette figure paternelle oppressante.

       Cependant, Mélina se remémorait avec tendresse les soirées passées avec lui. Ces instants où Chris était absent, où ils se retrouvaient seuls dans le petit coin de répit qu'ils avaient créé, loin des regards accusateurs et des ordres étouffants. C'était pendant ces moments-là qu'ils discutaient de leurs rêves, des plans qu'ils avaient pour l'avenir, des possibilités infinies qui s'offraient à eux si seulement ils parvenaient à s'échapper.

     Mélina était sa seule véritable amie, et elle, le sien. Ils se comprenaient d'une manière que personne d'autre ne pouvait. Ensemble, ils partageaient leurs espoirs et leurs peurs, tissant un lien solide malgré les ombres qui les entouraient. C'étaient ces souvenirs qui lui donnaient la force de se battre, de retourner auprès de lui, même si cela signifiait affronter le passé et les démons de Chris.

      Pendant un moment, Mélina avait cru que Néon et Chris avaient disparu de sa vie à jamais. Après son départ, il n'y avait plus eu de nouvelles, plus de regards échangés ni de rires partagés. Elle s'était résignée à cette solitude, jusqu'à ce que Kayato lui révèle qu'il avait revu son ancien partenaire. À cet instant, tout avait changé. la question de retrouver Néon ne se posait plus.

       — Tu es déjà partie de ma vie et maintenant, tu veux me prendre Néon ?

     — Encore une fois, il n'est pas à toi. Arrête de penser que des humains t'appartienne. 

     — Tu vois très bien ce que je veux dire. Si tu veux partir de ma vie, vas-y, mais ne force pas les autres à aussi le faire.

     — Ah oui ?

     Mélina ressentait une colère sourde bouillonner en elle. Elle savait pertinemment que ce n'était pas aussi simple que Chris le prétendait. À l'extérieur, personne, pas même Panda, ne devait connaître l'existence de Néon. Et c'était aussi le cas de la rousse. En une seule année de relation, Chris avait effacé les maigres traces qu'elle avait laissé.

      — Néon, viens ici, invita-t-elle d'une voix ferme, en fixant la porte qui les séparait.

     — Non, reste là-bas, ordonna Chris, sa voix glaciale.

     — Je pensais qu'il avait le choix ?

     — J'ai besoin de lui.

      — Ne tente même plus la compassion avec moi. Il a besoin de s'éloigner de toi, rétorqua Mélina, avant de reprendre d'une voix forte. Néon, viens, je veux avoir ton avis.

        Puis, lentement et d'un discret voulu, la porte de la pièce voisine s'ouvrit sur Néon. Ses yeux noirs examinaient la scène, lui qui entendait tout depuis l'arrivée de Mélina. Il jouait avec ses locks de l'aide de sa main, peu confiant.

      — Je t'avais dit de rester dans ta chambre.

     — Tu n'as que six ans de plus que lui, ne te prends pas pour son père, s'énerva Mélina.

      — Je le suis.

      — Il ne t'a jamais considéré comme tel. Tu n'a même pas été présent pour lui. Et non, acheter un enfant ne fait pas de toi un père.

        Chris s'approcha lentement, ses pas lourds résonnant dans la pièce comme autant de menaces silencieuses. Son souffle s'accélérait, grondant presque, et ses traits se durcissaient, révélant une colère à peine contenue. Mélina sentit la tension dans l'air, mais elle ne pouvait pas s'arrêter. 

      — Dis moi une fois où tu as ris avec lui. Une fois où tu as mangé à ses côtés.

      Chris saisit et serra une bouteille dans sa main, ses doigts blanchissant sous la force de sa poigne. Le verre semblait prêt à éclater en mille morceaux. Néon, dans un coin de la pièce, se faisait petit, observant l'orage imminent. Chris allait exploser, mais la rousse continuait :

      — Tu ne sais même pas son âge ! Même pas son pouvoir ! Même pas sa couleur préféré, même pas son rêve...

     Le verre vola à travers la pièce, éclatant en mille morceaux contre le mur derrière Mélina. Des éclats brillants retombèrent, frôlant son visage. Son cœur battait à tout rompre, mais elle ne montra pas un instant de faiblesse. D'un mouvement vif, elle avait esquivé, ses muscles tendus et ses sens en alerte.

      — Tu recommences à montrer des signes de violence, hein ? Comme au bon vieux temps, répliqua-t-elle, la voix ferme malgré la tension. Mais sache que maintenant, j'ai des jambes, et je ne me laisserai plus jamais faire.

     La rage éclata dans le regard de Chris, et il s'avança rapidement vers elle, le visage déformé par la fureur.

     — La ferme ! Tu viens ici, et tu gâches tout ! rugit-il, les poings serrés.

     — Tu as gâché ma vie, et maintenant, je te rends la pareille, rétorqua-t-elle, la voix tremblante d'une colère qu'elle n'avait jamais osé exprimer.

      Plus jamais elle ne sera la victime.

      Chris saisit les premiers objets qui venait sous sa main, mais Mélina connaissait bien cette façon qu'il avait de s'attaquer. Mais elle ne devait pas se battre : la priorité était d'emmener Néon avec elle. Elle courra vers le fond de la pièce, où elle saisit la poignet du jeune adulte.

      Chris se mit à courir, et attrapa brutalement Mélina par les cheveux, la tirant en arrière avec une telle force qu'un cri de douleur s'échappa de ses lèvres. La sensation de ses mèches arrachées la traversa comme une décharge, mais Mélina ne se laisserait plus réduire au silence.

       — Lâche Néon ! rugit-il, sa voix saturée de rage.

      Mais elle ne se laisserait plus faire. Plus maintenant. Rassemblant toute sa force et sa colère, Mélina leva le genou et frappa Chris violemment à l'entrejambe. Son agresseur se plia de douleur. Il voulait se battre ? Elle n'hésiterai pas.

       Les souvenirs affluèrent, ceux des moments où elle n'avait aucun moyen de se défendre, où elle était prisonnière de son fauteuil et des violences qu'il lui infligeait. Mais aujourd'hui, elle avait sa force, et elle n'hésiterait pas à s'en servir.

      Elle se saisit d'une planche de bois qui traînait à proximité, une planche que Chris utilisait pour barricader les entrées. Avec une détermination sauvage, elle l'abattit sur ses jambes, encore et encore, ne retenant rien de la puissance de ses coups. Elle imaginait briser ses os, effaçant ainsi symboliquement l'emprise qu'il avait eue sur elle, et l'idée de le réduire à l'impuissance ne lui déplaisait pas.

     Mélina sentit son cœur se calmer, la rage s'éteindre peu à peu alors qu'elle laissait tomber la planche de bois. Ses doigts tremblaient légèrement, mais elle savait que sa décision était la bonne. Ce n'était pas en causant plus de douleur qu'elle allait se libérer de son passé, même si elle aurait voulu le rendre incapable de marcher à son tour.

      Elle tourna son regard vers Néon, qui hésitait, jetant un dernier coup d'œil à Chris. L'incertitude était encore visible dans ses yeux, mais il finit par tendre la main vers Mélina, ses doigts se glissant doucement entre les siens. Un sourire timide éclaira son visage fatigué.

      — Tu m'as manqué, sœurette, murmura-t-il, et ces mots suffirent à faire fondre la dureté qui avait envahi Mélina.

       Toute la fierté et la chaleur qu'elle ressentait s'épanouirent en elle, balayant les restes de colère. Ce n'était pas tant d'avoir battu Chris qui importait, mais d'avoir eu la force de se défendre, de s'affirmer, et surtout, d'avoir retrouvé quelqu'un qu'elle considérait comme sa famille.

       Elle jeta un dernier regard vers son ancien partenaire, toujours recroquevillé de douleur. Un sentiment de tristesse et de dégoût envers elle-même l'envahit brièvement, mais elle respira profondément. Elle ne pouvait pas effacer tout ce qu'elle avait traversé, mais elle pouvait avancer, main dans la main avec Néon, et ne plus jamais se laisser enfermer dans la peur.

     Parfois, le bonheur des autres devaient passer après.


Coucou ! Pendant décembre ( peut-être même plus si j'arrive à garder le rythme ), on reprends les deux chapitres par semaine, soit mercredi et dimanche ! J'ai trop hâte, car oui, je trouve que un chapitre par semaine, c'est trop peu aussi...

J'espère que vous avez apprécié ce chapitre où on en apprends beaucoup plus sur Mélina, avec l'apparition d'un nouveau personnage ! Et n'oubliez pas qu'il n'existe aucune excuse pour un comportement toxique dans une relation ! 

A mercredi du coup !

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