Chapitre 2
Plusieurs croyances expliquent la division des Royaumes : les différences de foi, d'espèces, la magie, les guerres... Pourtant, autrefois, Lune et Soleil s'aimaient.
— Enfin de retour chez nous !
Avec le cliquetis métallique de l'argent dans son sac, Kayato exhibait fièrement son butin dans les rues délabrées de son territoire avec un sourire radieux, face aux habitants de son royaume. En compagnie de ses quatre amis, tous portant des cicatrices profondes mais affichant une fierté indomptée, les citadins ne pouvaient que constater, avec une satisfaction grandissante, que l'ombre avait une fois de plus triomphé de la lumière.
— Bon retour chez nous, vous cinq ! les accueillit une vieille paysanne. Que diriez-vous de vous reposer chez moi ? Ces blessures doivent être rapidement traitées.
— Merci, mais nous devons éviter les patrouilles et redistribuer cet argent rapidement, refusa poliment le brun avant de se rediriger vers ses amis qui devaient également saluer les habitants.
Bien que considérés comme criminels au-delà des murs qui séparaient les deux royaumes, une fois chez eux, ils étaient les héros de l'ombre. Malgré l'appréciation des éloges, Kayato ne pût pas se permettre de perdre trop de temps à saluer tous les habitants. L'armée de la lumière ne tarderait pas à patrouiller dans le royaume, cherchant à démasquer les cinq perturbateurs qui agitaient leur terre depuis une semaine.
D'un coup d'œil rapide, les quatre amis de Kayato saisirent la situation. Mélina et Shai, toujours aussi sociables, adressèrent rapidement des au revoir chaleureux, accompagnés de paroles rassurantes pour l'avenir. En revanche, les moins bavards, Takumi et Mina, mirent fin brusquement à leur conversation déjà peu animée.
— Il faut qu'on retourne chez nous, avertit Kayato.
Ils furent guidés par leur rythme rapide jusqu'à une maison, se trouvant à une vingtaine de minutes de la porte reliant les deux royaumes, entourée d'un jardin dépourvu d'herbes fraîches, témoignant de son vieillissement imminent. Ce déclin n'était pas limité au jardin, mais s'étendait également aux murs délabrés et décolorés, pourtant l'abri était assez grand pour loger les cinq révoltants. L'entrée fourmillait d'insectes volants en raison d'une porte brisée qui avait renoncé à sa fonction de fermeture correcte depuis longtemps.
— Il nous faut vraiment une nouvelle porte, se plaignit Mélina, visiblement heurtée par l'état de l'entrée.
Avec une précaution extrême, ils passèrent prudemment à travers la première porte pour éviter d'endommager davantage le mobilier défaillant. Ils se dirigèrent vers une pièce discrète, en attendant que les forces armées finissent leur ronde. Dès que la porte se referma, Shai s'effondra sur le sol. Toute la pression accumulée au cours de la journée semblait se dissiper soudainement, bien qu'elle demeurait en quête d'une réapparition imminente.
— On a géré aujourd'hui aussi ! commença à célébrer le plus âgé, Kayato.
— Tout de même, les soldats étaient beaucoup plus vigilants cette fois... remarqua Mina.
— Ça fait une semaine, c'est prévisible... Pour le moment, ce ne sont que des soldats, mais quand les lieutenants ou pire, les généraux, interviendront, nous ne serons clairement pas prêts, grommela le blond en serrant légèrement les poings.
— C'est vrai que ce n'est pas possible de continuer comme ça, nous ne pourrons bientôt plus gérer l'ampleur que c'est en train de prendre... dit Kayato.
— Eh bien, il était temps qu'ils nous prennent au sérieux ! s'emporta Mélina, les sourcils froncés. Depuis le temps qu'on essaye de leur dire que nous ne sommes pas des objets simplement utiles à faire fonctionner leur économie !
Kayato rumine dans son coin, en se mordant les lèvres. Mélina avait raison, de quel droit ses ennemis osaient se plaindre des moyens qu'il utilisait alors qu'ils n'étaient pas aptes à les écouter autrement ? Cependant, le métisse ne pouvait pas passer sa journée à renforcer davantage sa haine envers ses ennemis, qui semblait déjà être à son paroxysme. Il se devait de trouver une nouvelle stratégie pour le lendemain. Attaquer à nouveau ? Trop risqué. Attendre qu'ils baissent leur garde ? Mais dans ce cas, combien de temps devront-ils suspendre leurs attaques ?
Au fur et à mesure que l'esprit de notre protagoniste s'égarait dans ses réflexions, une joyeuse conversation animait le petit groupe des quatre autres intervenants. Des rires commencèrent finalement à prendre le relais sur les doutes du jour. Cela va faire maintenant 3 ans que les 5 amis se côtoyaient tous les jours.
— Moi, je vote vraiment pour une nouvelle porte : elle laisse passer chaque insecte ! Vous savez qu'hier, j'ai fait un cauchemar où je me faisais dévorer vivante par les araignées qui sont sur notre plafond ?! s'apitoya Mélina, visiblement encore sous le choc. Nous devons nous en débarrasser !
— Jamais ! Je me suis attaché à Parkizesu, s'indigna Shai.
— Et, c'est qui... Qui est-ce ? rétorqua Mina.
— C'est mon araignée ! Elle est près de mon lit depuis 1 semaine maintenant. Même si au début elle me faisait peur, je me suis attaché à ses grosses pattes.
— Ah, je l'ai tué ce matin. répondit Takumi, avec un léger sourire satisfait sous le regard dévasté que son ami lui répondit. Passons, qu'est-ce qu'on fait, maintenant, Kayato ?
La question de Takumi eut l'effet d'un sursaut à l'homme, son regard bascula à travers les yeux de ses amis, cherchant à comprendre ce qu'ils désiraient réellement.
— Le mieux serait de patienter quelques jours, pour finalement reprendre et augmenter nos chances de victoire, conclut Kayato en cherchant un signe d'approbation auprès de ses amis.
Le soulagement s'installa sur le visage de l'homme à la suite des hochements de tête positifs de son cercle d'amis. La conversation reprit ensuite son cours joyeux, explorant des sujets aussi divers que la porte d'entrée défaillante ou les objets qu'ils envisageaient d'acquérir.
Dès qu'ils sortirent de leur maison, les coups d'œil des habitants étaient plus insistants. Plus suppliants. Un lourd silence accompagné d'une atmosphère morose s'était installé à l'Evantide, qui était jusque-là une ville assez animée. Pour les Voix de l'Ombre, comme la majorité les appelait, ce changement était inquiétant. Les regards se voulaient discrets, comme si les citadins voulaient leur révéler quelque chose mais qu'aucun n'osait.
Cette situation agaça fortement Takumi, qui est d'une nature franche et qui souhaite habituellement aller droit au but. "Dîtes-nous s' il y a un problème, en plus de devoir attaquer l'ennemi, si maintenant on doit aussi interpréter vos réactions..." dit-il en roulant les yeux. Ce fut alors qu'une jeune femme s'approcha et leur glissa six mots.
L'inclusion de tout leur royaume dans ses actions. C'était la plus grande peur de Kayato. Il bouscula la femme involontairement, sans prendre le temps de s'excuser, alors qu'il s'élançait, se précipitant pour observer de les conséquences de ses actions.
La rue de l'Evantide débordait de paysans, chacun semblait avoir perdu des couleurs et semblait épuisé de la situation. Le jeune homme brun s'efforça de se frayer un chemin à travers la foule, ne voulant pas rester dans l'ignorance plus longtemps. C'est avec un cœur lourd qu'il lut les nouvelles phrases écrites en caractères imposants :
"La présence d'un intrus dans Le Royaume de La Lumière entraînera l'autorisation de tirer, par protection suite aux récentes infractions. La sécurité de notre peuple est notre priorité."
"Tout signe d'indignation sera interdite afin de pas propager d'avantage de haine envers les habitants de Lumière. De même, les actes de soutiens aux Gardes de l'Ombre seront vu comme la propagation d'idées terroristes, qui ne sont en aucun cas autorisée. "
Ces mots, inscrits en lettres tranchantes, pesèrent comme une condamnation supplémentaire. Le visage de Kayato se décomposa tandis qu'il relisait les nouvelles règles en boucle, cherchant à s'assurer qu'il avait bien compris. C'est avec horreur qu'il réalisa que tout était bien réel, que par sa faute, la peine de mort serait réutilisé. Un lourd fardeau s'abattit sur ses épaules, l'éclat de son regard s'éteignant, tandis que son visage s'assombrit, emporté par le poids des conséquences inévitables.
— Kayato... Hum, nous devons distribuer l'argent maintenant. On nous attend.
— Bon, je me charge avec Takumi de distribuer cet argent, on reviendra à l'heure du coucher.
De retour chez eux, Kayato se préparait déjà à ressortir, tout en jouant avec une pièce de monnaie. Les nouvelles lois avaient ajouté une nouvelle pression, qu'il devait à tout prix dissiper. Il s'étira et se motiva pour entamer les préparatifs de distribution des biens qu'ils avaient subtilisés avec Takumi, bien qu'en ce moment, tout ce qu'il voulait était de dormir et penser à autre chose. Cet argent servirait à nourrir des familles, mais aussi à financer les soins des malades.
Une fois les deux amis à l'extérieur de la maison, la conversation s'enjaille. Kayato ne cessa de parler, sous les hochements de tête attentifs du blond. Les sujets, variant une nouvelle fois, durèrent jusqu'à être arrivés à la destination. Mais aucun des deux ne parlèrent des nouvelles mesures appliqués. Saluant les habitants, Kayato distribua au même instant les quelques pièces qui égayeront leur quotidien. Toujours avec un sourire, bien que légèrement fatigué, il en profita pour prendre de leurs nouvelles, voulant inconsciemment se rassurer vis-à-vis des règles.
— Mais mon jeune homme, ces nouvelles règles changent toute la donne... Avant, ils vérifiaient vos identités, et l'exécution était à éviter. Maintenant, une marque de la lune aperçue et ça tire... soupira une dame plutôt âgée.
— Ne vous en faîtes pas madame. Nous sommes entraînés. Nous sommes plus prudents que n'importe qui, tenta de rassurer le plus sociable, lui-même pas convaincu par ses dires.
— Oui, je me doute... Mais ce n'est pas le cas de tout le monde. Êtes-vous au courant que certains adolescents ont découvert un passage vers la porte, et en profitent pour retrouver leur famille dont ils ont été séparés à cause de la dette étudiante ?
Face à cette nouvelle information, le regard rassurant de Kayato, jusqu'alors, devint sérieux. Sans prononcer un mot, il échangea un regard avec son ami blond, qui fronça également les sourcils.
— Hein ? Depuis quand ?
— Je viens d'être mise au courant, mais ça doit faire un bon moment maintenant... il y a quelques mois, sans doute.
Le jeune brun, sans répondre à la femme, se mordit la lèvre à se faire mal, et tira la poignée de son ami pour l'éloigner des commérages et des oreilles indiscrètes. Takumi, apparemment prévoyant la teneur de la conversation, roula des yeux pour finalement les ancrer dans les yeux dorés de son interlocuteur.
— Non Kayato, nous n'allons pas risquer notre plan pour des adolescents incapable de se retenir et mettant en danger leur vie ainsi, déclara-t-il avant que l'archer n'est le temps de parler.
— Si ! Ce ne sont que des enfants.
— Oui, et combien de fois avons-nous averti ces enfants de ne mettre aucun pied dans ce royaume de merde ? Ils n'avaient qu'à nous écouter, et nous prendre au sérieux. Nous avons assez de choses à gérer, l'envie de jouer aux héros ne me tente pas.
— Tu as raison, mais maintenant qu'ils sont lancés... Ils arrêterons après ça. Tu étais comme eux, mais dans le sens inverse. Je te rappelle que tu es retourné ici, dans ce royaume paumé pour ta famille, quitte à être poursuivi, donc tu devras être en capacité de les comprendre.
— Quand j'ai fait ce fameux chemin justement, je n'ai demandé de l'aide à personne. Je me suis débrouillé. Je savais les risques, je les ai pris, et je n'ai pas inclus des gens dans mes conneries.
— Tu es sûr de n'avoir inclus personne ? rétorqua Kayato, en lançant visiblement un sous-entendu.
— Si tu sous-entends Lumae et Kentin, c'était leur choix. Je ne leur ai rien demandé à la base.
— Ils ont mis leur vie en danger pour t'aider. Ce sera aussi notre choix, ces adolescents nous ont pas demandé de l'aide non plus. Il suffit d'être humain pour aider ces compagnons, surtout qu'ils sont visiblement dans le même cas que toi.
— "Suffit d'être humain" ? Es-tu sûr que tu t'adresses à la bonne personne ?
Takumi désigna le côté droit de son visage, mettant en évidence le pansement ornant sa joue et son œil rouge, dépourvu de lueur humaine. À cet instant, son meilleur ami comprit parfaitement qu'il avait été blessé par ses mots, et tenta de se rattraper.
— Tu es humain, Takumi, peu importe ce qu'ils t'ont fait.
— Je n'ai pas besoin de ta pitié, Kayato, tu le sais très bien. En attendant, on ne va pas aider ces adolescents. Surtout après l'application des nouvelles règles, ils n'ont aucune excuse. C'est du suicide ce qu'ils font, ils n'ont qu'à se débrouiller jusqu'au bout.
— Mais...
Cette fois, la patience de Takumi, déjà peu enviable, arriva à son terme. Risquer leur vies, et les espoirs de tout le royaume, simplement à cause de personnes n'assument plus leurs choix ? Ça sera honteux.
— Merde, Kayato ! Nous ne sommes pas des héros ! Tu n'es pas un héros ! Arrête de vouloir sauver tout le monde, c'est pas possible ici ! On n'est pas dans ces putains de jeux vidéo, nous ne sommes pas invincibles ! Chaque jour, nous risquons de mourir pour eux, ils nous voient bien, pleins de cicatrices. Ce n'est pas car ils sont inconscients que nous devons aussi l'être !
Le concerné se contenta de baisser les yeux, sans une once de réponse. Il ne pouvait pas nier les constatations de Takumi, qui le connaissait depuis assez longtemps pour savoir ce qu'il devait entendre afin de le convaincre. Le regard insistant du démon persistait, et voyant que ses paroles arrivaient à convaincre le métisse, il termina ses propos :
— Kayato, tu risques beaucoup trop ta vie. On a besoin de toi. Tu es mon meilleur ami, alors, je ne supporte pas l'idée même de te perdre. Je veux bien risquer ma vie pour atteindre la liberté, et l'offrir aux habitants de notre royaume, mais nous leur avions simplement demandé d'être vigilant. Ils doivent comprendre que nous ne pouvons pas nous permettre d'endosser toutes les conséquences de leurs actions.
Il était évident que Takumi suivrait Kayato, peu importe ses décisions. Si son ami voulait réellement aider ces inconnus, il serait à ses côtés. Si Kayato choisissait de ne pas s'engager, Takumi le suivrait également dans cette décision. Cependant, Kayato représentait son rayon de soleil, et il désirait ardemment préserver son sourire illumineux avant tout. Le démon chercha ses mots, un effort qu'il ne fait qu'en compagnie de personnes proches :
— Tu vas bientôt sauver tout un royaume, et on te suivra toujours, autant Mélina que Shai. Juste... Pense plus à toi, et ne donne pas ta vie aussi facilement. Tu ne dois pas mourir.
— C'est pas dans mes préoccupations actuelles, de mourir, tu sais, affirma Kayato, un sourire réconfortant se redessinant sur son visage abîmé.
— Tu veux tellement sauver tout le monde que je me permets de douter...
Takumi sourit faiblement en retour, et invita Kayato à rentrer rejoindre leurs 3 amis qui devaient sans doute être endormis à cette heure tardive.
Ils se suivirent sans dire un mot. Les deux amis étaient plongés dans des pensées diverses, et la vision des adolescents qui étaient sans doute en train de souffrir à ce moment précis ne voulait pas quitter l'esprit du brun.
Autrefois, s'ils se faisaient remarquer, une sanction sévère, incluant l'emprisonnement, aurait été appliquée. Mais à présent, rien qu'un soupçon entraînerait des armes dirigées vers les habitants de l'ombre. "Ils sont habitués... peut-être qu'ils pourront revenir sains et saufs. Et à ce moment-là, je les engueulerai." Même s'il n'arrivais pas à se persuader vis-à-vis de ses propres pensées, son regard demeura fixé sur la lune qui commençait à se réveiller.
Quelle beauté, la nuit. Un phénomène si mystérieux pour lui, qui n'a jamais eu l'occasion de l'étudier. Même étant d'un naturel bavard, le calme de la nuit possède une douceur capable de faire taire n'importe qui. Seul le bruit de ses pas et des insectes brisait ce silence, créant une mélodie apaisante. Les nuages ne laissaient pas transparaître, seuls de petits îlots flottants sur leur royaume recouvraient légèrement le bleu nuit que le ciel offrait. La lune, d'une beauté hypnotisante, se complétait d'autant plus par la présence d'étoiles, toutes scintillant malgré le noir envahissant.
— Ça va mieux ?
La voix de Takumi brisa le silence qui régnait ce soir. Kayato prit un temps avant de se décider à répondre : après tout, rien ne les pressait. Il prit une grande inspiration avant de répondre :
— Tu les penses capable de tuer des ados ?
— Franchement, vu ce qu'ils ont commis, c'est totalement envisageable. Mais, ces règles prouvent bien que nous sommes pris au sérieux : ils ont peur de nous. Donc nous devons continuer, pour rendre hommage à tout ce qui ont été traités injustement.
— Sauf que continuer sera synonyme d'affronter les généraux, et ça, je ne pense pas que ce soit possible...
— Honnêtement ? Ça sera impossible. Ils sont 5, étant éduqués à la magie, sont carrément entraînés... L'armée du Royaume de la Lumière compte plus de 1000 soldats. Ce n'est pas 5 pauvres sans même une tenue de combat adéquate comme nous qui vont les blesser...
Kayato garda le silence jusqu'à ce qu'ils atteignent leur maison. Là, Shai les accueillit en esquissant un nouveau portrait de lui-même, vantant ses qualités (qu'il prétendait résider dans l'ensemble de son visage). Mina, plongée dans l'écriture, se détendait en jouant avec les mots, un loisir qu'elle chérissait depuis un certain temps déjà. Seule Mélina, visiblement épuisée, avait préféré rejoindre le sommeil.
Le brun s'allongea à ses côtés en silence, partageant le même désir d'en finir rapidement avec les heures sombres. Le lendemain, ses amis et lui n'attaquerai pas.
Mais à l'aube suivante, alors qu'il tenait entre ses mains le papier annonçant le sinistre bilan de la mort de deux adolescents, tués pour avoir été retrouvés dans le mauvais Royaume, ses yeux d'or se retinrent de s'embuer. Le fardeau de la culpabilité s'abattait sur ses épaules, et dans le regard inquiet de ses amis, il déclara :
— Nous allons trouver de nouvelles personnes pour renverser le roi. Quitte à subir des représailles, que ce soit des deux côtés. C'est au tour du soleil d'admirer la lune.
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