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Behind the smile

« Ugh !, gémit l'homme accoudé au meuble de sa cuisine »

Il resta un moment sur place, regardant le sang couler lentement de son poignet qu'il venait de couper. Il ferma ensuite les yeux, se laissant emporter par le son que les gouttes tombant au sol faisaient. Sa main intacte lâcha le bout de verre. Son dos glissa contre le meuble. Ses jambes se déplièrent. Sa tête se tourna vers le plafond. Ses cheveux retombant le long de cette dernière. Et un sourire naquit sur son visage.

ƚɾαɳʂιƚισɳ

PDV Shota

Je baillai, marchant vers la salle des professeurs. Un dossier sous le bras, et l'autre main dans la poche, je soupirai en entendant tous les autres déjà rire à pleine voix. Il était à peine 7h50, ils pouvaient au moins faire semblant d'être fatigués. Ils étaient tous trop bruyants, dès le matin. Le pire restait bien évidemment Mic. C'était à se demander s'il n'avait pas mal à la gorge, à force d'hurler. Et son sourire toujours collé au visage, il avait la manie de m'agacer au plus haut point. Autant lui que tout ce qui l'accompagnait. J'étais moi-même surpris d'avoir vécu à ses côtés depuis quinze ans.

« Yo, Eraser ! »

Le voilà qu'il commençait à gâcher ma journée avec sa voix trop forte. Comment, en quinze années, il n'avait pas pu la fermer une seule fois ? Toujours à blablater, à raconter des trucs que lui-même trouverait insensées s'il s'écoutait un minimum, et surtout, à avoir toujours autre chose à raconter seulement quelques instants après.

« Eraser !

- Ne me hurle pas dans les oreilles »

Je parlai sèchement. Je m'étais réveillé en retard et n'avais pas eu le temps de boire mon café. J'avais très peu envie qu'il me fasse ce qu'il appelait des blagues.

« Dis, tu peux passer avant moi ? »

Je levai un sourcil et le regardai. Son timbre de voix avait fortement diminué.

« Je suis sûr que Nem' veut se venger de ce que je lui ai fait hier, me dit-il en collant ses deux paumes de mains entre elles.

- Donc tu veux que je me prends ce qui t'es réservé ?

- Ça m'est pas réservé ! N'importe qui pourrait passer avant moi ! »

Et le voilà qu'il hurlait à nouveau. Décidément, il ne changera jamais.

« Je t'en prie ! We're friend, right ? »

Il ressortait l'excuse des amis seulement lorsque ça l'arrangeait. J'avais bien sûr très peu envie de me retrouver trempé dès le début de la journée, mais je devais avouer que malgré son attitude enfantine agaçante, son timbre de voix bien trop haut, sa manie de me faire sortir de mes gonds à chaque mot, et son sourire presque trop grand pour son visage, il était un ami en or et pour rien au monde je ne l'abandonnerai. Bien sûr, ça, je ne lui avais jamais dit.

« Please ! »

Il continuait de me supplier, et me dis que je pouvais bien faire ça pour lui. Après toutes ces nuits qu'il avait passé à me réconforter quand j'allais mal. Même si je me plaignais tout le temps de lui, quand j'avais besoin de lui, il répondait toujours présent. Presque comme s'il ne souffrait pas de ce qu'il s'était passé.
Je soupirai. Et je décidai de pousser la porte de la pièce. Comme je l'avais deviné, un sceau d'eau s'abattit sur ma tête, me trempant. Je regrettais déjà d'avoir cédé.

« Thanks, Sho-chan ! »

Je pus presque le sentir changer d'attitude derrière moi lorsqu'il se mit à siffloter.

« Tiens ! Eraser ! Qu'est-ce qu'il s'est passé ? »

Je pus même entendre un Eh merde de Midnight. Je n'allais pas rester sans rien faire, c'était évident.

ƚɾαɳʂιƚισɳ

Midnight m'avait fui toute la matinée, et je n'avais pas eu la motivation pour la suivre. J'étais donc là, assis face à mon bureau, appuyant sur le bouton On de la machine à café. Le principal Nezu l'avait mis là pour moi, il savait que je n'aurai que très peu envie de me lever pour un simple café, et que je préférerai ne pas en prendre. Il prenait bien trop soin de moi.

« Dites, les gars »

Pour dire que Midnight était derrière moi seulement, et je ne cherchai plus à me venger. J'étais sec, après 4h passées sur le stade à regarder des mômes courir.
Je tournai ma chaîne roulante, et envoyai un regard noir à l'héroïne. Si elle osait me déranger dans mon travail pour rien, elle allait en voir de toutes les couleurs. Ou tout noir, j'étais pas trop couleurs.

« L'un de vous s'est blessé, ce matin ? »

Je haussai un sourcil. Blessé ? Pourquoi ?

« J'ai retrouvé un mouchoir plein de sang en revenant ici. J'ai pensé que c'était l'un de nous, puisque les élèves n'ont pas accès à cette salle »

C'était logique. Ça ne s'appellerait pas une salle des professeurs, si les élèves pouvaient y entrer à leur guise. Je répondis négativement comme tout le monde, et m'apprêtai à retourner à mon travail. Mais quelque chose me perturbait. C'était bien trop calme. Jamais cette salle n'avait été calme, et surtout pas quand Mic y était. Je lui jetai un regard. Il serrait son poignet d'une main, et avait le regard bas.

« Mic »

Il sursauta. Jamais il n'avait sursauté quand je l'appelais. La plupart du temps, il ne m'entendait pas. Et l'autre part du temps, il m'ignorait ou alors il s'indignait que je l'appelle par son nom de héros alors qu'il m'appelait par ce surnom ridicule qu'était Sho-chan.

« Yeah, Sho-chan ? »

Il cachait quelque chose. Et je pensais savoir quoi. Mais c'était impossible. Il souriait toujours, et il était toujours là quand j'allais mal. Il avait été celui avec qui j'avais partagé le plus de chose de ma vie, alors que je n'étais d'origine pas très bavard, et encore moins confiant envers les autres. Je lui avais confié toutes mes craintes, tous mes projets s'il venait lui aussi à mourir. Il m'avait toujours écouté, sans jamais demander son reste. Il ne s'était jamais plaint, ne m'avait jamais appelé en pleine nuit pour que je vienne le réconforter, ne m'avait jamais appelé pour se plaindre tout court. Je me rendis compte que j'avais été très égoïste envers lui. Et maintenant, il se scarifiait sûrement, parce que pendant qu'il m'écoutait, que j'avais une épaule sur laquelle pleurer, lui n'avait rien, même pas la mienne.

« Mic, si t'as- »

Était-ce vraiment une bonne idée de demander ça, entouré de tous les autres ? Il préférerait peut-être en parler seul à seul, avec quelqu'un qui pouvait comprendre sa situation.

« J'ai besoin du double des clefs de chez toi pour y aller quand j'aurai terminé ma journée.

- O-Oh... Yeah, sure »

Il alla les prendre dans son sac et me les tendit. Je le remerciai, et les rangeai dans ma poche.

ƚɾαɳʂιƚισɳ

J'entrai dans la salle des professeurs en soupirant. J'étais le seul à terminer à 19h aujourd'hui, tous les autres avaient fini à 17 ou 18h. Injustice.

« Et je me suis même pas vengé auprès de Midnight, murmurai-je pour moi-même »

Je fus surpris de sentir une odeur de fumée dans la pièce. Je levai le regard, et une chevelure blonde descendait le long du dossier du siège.

« Mic ? »

Il avait terminé il y a deux heures, pourquoi il était toujours là ?

« Merci, Sho-chan. J'aurai pas su gérer si tu m'avais posé cette question devant tout le monde »

Il était calme. Il ne hurlait pas. Dans d'autres situations, j'aurai remercié une quelconque divinité si elle existait pour l'avoir fait taire. Mais à vrai dire, maintenant, je voulais qu'il hurle. Je voulais qu'il soit le même que d'habitude. Il retourna sa chaise, soufflant la fumée de cette clope qu'il tenait dans sa main.

« Mais tu sais, je vais bien »

Mon regard se fit plus gros quand je vis toutes ces coupures sur ses bras. Ce n'était pas la première fois qu'il s'était blessé. Et ça n'allait sûrement pas être la dernière fois. J'étais sur le point d'éclater en sanglot.

« C'est moi qui décide de m'infliger ça. Tu n'as pas à t'inquiéter pour moi.

- Mic... Hizashi, pourquoi ? J'étais là, je pouvais-

- Tu ne pouvais pas comprendre »

Il écrasa sa cigarette sur le cendrier.

« C'est ma faute s'il est mort et si tu as tant souffert. Me scarifier n'est qu'une manière de me punir. Je ne voulais pas que tu sois au courant, tu m'aurais fait tout un discours sur la faute à lui ou à lui, ou que j'y pouvais rien »

Il avait raison. Il me connaissait par cœur.

« Parce que c'est vrai ! C'est pas ta faute ! T'as autant souffert que moi !

- Il n'était pas mon copain. Toi, il l'était »

Hizashi était un des seuls à savoir que j'étais sorti avec Oboro. Mais malgré tout, je ne pouvais accepter qu'il continue de se punir. Il ne le méritait pas.

« Don't worry, Sho-chan. Je ne vais pas assez profond pour me tuer. Je sais quand m'arrêter.

- Mais-

- Je vais bien. Alors s'il te plaît, laisse-moi juste recevoir ce que je mérite »

Il ne me laissait pas en placer une. Il ne voulait pas entendre ce qu'il savait que je dirais. Il semblait savoir précisément quels mots j'allais utiliser. Il me connaissait vraiment beaucoup trop.

« Je t'assure que-

- La ferme, putain ! »

J'avais hurlé. Je perdais mon sang froid, moi qui était d'un rationalisme continu. Je marchai vers lui et posai mes mains sur ses épaules. Je le secouai, les larmes aux yeux.

« Réveille-toi, Hizashi ! »

Je t'aime beaucoup trop pour te voir souffrir. Ces mots me brûlaient la gorge, j'avais envie de les lui dire une bonne fois pour toutes, j'avais envie qu'il comprenne que même si je le disais pas, il tenait à mes yeux !
Je baissai la tête, arrêtant de le secouer. Je ne voulais pas le perdre. Je ne voulais pas qu'il me quitte à son tour. Même s'il me disait faire attention, je n'avais pas confiance. N'importe qui peut mourir sans s'y attendre, je ne voulais pas prendre le risque qu'il parte lui aussi.

« Shota, ne pleure pas, il passa sa main sur ma joue et essuya mes larmes qui ne tardèrent pas à recouler.

- Je... »

Je devais le lui dire. Je devais avancer et lui exprimer à quel point il comptait pour moi.

« Je t'en supplie... Arrête de faire ça... »

Je me maudissais. Mes pleurs s'intensifièrent quand il me redit ces simples mots.

« Je vais bien »

Je mordis ma lèvre. Je faisais exprès de ne pas regarder ses bras. Je n'osais pas affronter la réalité en face. Je ne voulais pas me dire que tout ça était vrai, et que j'avais été si peu présent dans sa vie. Il l'avait été durant toute la mienne, il pourrait même venir pendant que je me douche. Et moi, j'étais égoïste. J'avais pensé qu'à moi. Je l'avais laissé souffrir. Je... J'étais le pire ami.

« Je tiens à toi, imbécile... Même si tu fais attention, même si tu me dis que tu vas bien, même si tu allais réellement bien... ça n'empêche que tu te scarifies, merde... Pourquoi tu ne m'as jamais parlé... Pourquoi tu m'as laissé croire que j'étais le seul affecté par sa mort... Pourquoi tu m'as caché tant de choses... Pourquoi tu continues à sourire comme si tout allait bien... Pourquoi, pourquoi, pourquoi, pourquoi... »

Je pleurais encore plus. Je n'osais même pas le regarder dans les yeux. J'avais trop peur de la lueur que je pouvais y voir.

« Je sais que je le dis pas souvent, jamais même... Mais t'es le dernier qu'il me reste... Je veux pas te perdre... Je veux pas revivre tout ça en me disant que je suis le seul en vie... Je suis un piètre ami, je le sais... J'ai pensé qu'à moi... J'ai pensé que j'étais le seul qui avais besoin de soutien... J'ai pas pensé à toi... Je m'étais fié à ton sourire... Je m'étais trompé à ton sujet... Je pensais que t'allais forcément bien parce que tu souriais... Je pensais que t'avais réussi à passer à autre chose... Je m'en veux, Hizashi... Je m'en veux tellement... »

Il ne me coupait pas. Il était silencieux et il me laissait parler.

« Je suis désolé de n'avoir pris soin de toi comme tu le faisais... Je suis désolé de ne pas t'avoir laissé pleurer sur mon épaule...

- Shota.

- Je suis désolé d'être un si mauvais ami que tu voudrais t'en débarrasser... Je suis désolé d'être aussi égoïste...

- Hey, Shota ! »

Je m'arrêtai et le regardai. J'avais osé relever le regard vers lui. Je fus surpris de voir qu'il pleurait aussi. Je n'aimais pas ça. Je ne voulais pas voir cette eau sur ses joues. Je voulais qu'il sourit, je voulais qu'il soit heureux.

« Je tiens aussi à toi, Shota. Je sais très bien que tu n'aimes pas dire ce que tu ressens, mais ça ne m'a pas empêché de savoir que tu tenais à moi, tu sais ? »

Je ne répondis pas.

« Tu n'es pas un mauvais ami, et tu n'es pas égoïste. J'ai fait exprès de ne rien te dire, je ne voulais vraiment pas que tu t'inquiètes pour moi.

- Mais je...

- Je te promets d'arrêter. Si me punir te fait souffrir, alors j'arrêterai.

- Arrête de penser à moi en premier... Hizashi, je veux prendre soin de toi... Je veux être l'ami que tu mérites... Je veux que tu arrêtes parce que ça te fait souffrir, toi, pas moi...

- Mais je ne souffre pas.

- Arrête de mentir ! Putain, mais juste... Plains-toi auprès de moi, pleure avec moi, parle-moi ! Mais ne refais pas ça ! Ne te scarifie pas, je t'en supplie ! Tu peux me dire tout ce que tu veux, tu peux me hurler dans les oreilles comme tu l'as toujours fait, tu peux me faire les pires blagues du monde, je veux juste que tu arrêtes de faire semblant quand on est seuls... Je ne te dis pas de te montrer à tout le monde... Je ne te dis pas d'hurler au monde entier ce que tu fais... de te montrer en train de pleurer... Tout ce que je te demande... c'est de ne pas faire semblant quand tu n'es qu'avec moi...

- T'es sûr de toi, Sho-chan ? »

Il baissa le regard. Il devait en avoir, sur le cœur. Autant que j'en avais, moi.

« Plus que sûr... Je veux que tu te confies à moi comme je me suis confié à toi »

Il m'attira à lui jusqu'à ce que je m'assois sur ses genoux. Il cacha sa tête dans mon cou, mais je pouvais sentir qu'il pleurait.

« D-D'accord... Je ne te cacherai plus rien... »

Je lui caressai ses cheveux, prêt à tout recommencer à zéro si ça pouvait réellement l'aider. Je ne voulais plus qu'il cache tant de choses derrière son sourire.

« Je serai toujours là pour toi, Hizashi »

[2432 mots]

Un OS qui ne devait pas être si long, à la base '-' Je l'avais écrit une première fois, mais c'était tellement nul, ça allait trop rapidement, pis ça menait à une impasse. Faire un PDV sur Shota était donc la meilleure solution !

Aussi, quelqu'un pourrait m'aider pour la philo ? TwT Je suis censée préparer mon contrôle sur la question « Peut-on avoir raison seul ? », mais c'est vraiment pas mon truc, de faire des textes de 150 pages sur une seule question TT-TT

✌️ and ❤️ and 🍋

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