6 - L'empreite
(Tauron en média)
Iris sort rapidement de la chambre, je la rejoins immédiatement. Je l'entends grommeler à voix basse.
« Cette pauvre sotte qui se croit supérieure simplement car mademoiselle à un père friqué, jure-t-elle irritée.
- Ne penses plus à elle, Iris. Tu pourras lui jeter un sort dans son sommeil pour la refroidir légèrement, ricanais-je en essayant de faire bonne figure. »
Elle glousse adorablement à ma proposition.
Nous décidons de suivre l'amas d'élèves qui se dirige visiblement vers l'extérieur.
J'y découvre alors que chaque maison est séparée les unes des autres. Les couloirs qui mènent à l'extérieur nous conduit aussi vers le centre de l'école.
Un gigantesque bâtiment en pierre se dresse à l'entrée de la forêt.
Les élèves sont séparés par maisons. Je vois au loin Baldwin et Tristan discutés, j'accours près d'eux, un grand sourire aux lèvres.
« Les Phenix sont décidément les meilleurs.
Les deux garçons détournent leur regard vers moi, je montre mon blason et Baldwin me prend dans ses bras pendant que Tristan perd son sourire.
- Il a l'air heureux que tu fasses partie de sa famille, se moque Iris rieuse.
Tristan se gratte la nuque et nous montre son blason. Je ne connais pas le nom, ni les dessins des autres maisons mais je me rends immédiatement compte de ma gourde.
- Je vais vous laissez, dit-il peiné. »
Baldwin me signe de laisser tomber, me disant que ça ira.
Nous arrivons dans un grand réfectoire, tout le monde prend place mais avec mes amis nous ignorions totalement nos places. Rapidement l'homme aux cheveux noirs nous interceptent et nous demande de le suivre, nous arrivons près d'une sorte d'estrade, de l'autre côté se trouve Tristan et Danaé, portant un uniforme similaire.
Une femme d'une grande prestance et d'une classe inégalable entame un discours de bienvenu.
« Mes tendres élèves, je suis ravie de vous revoir une année de plus dans notre belle école. Cette année encore nous avons été choisis pour accueillir les Cinq, un tonnerre d'applaudissement se fait. Seul deux maisons ont le privilège de convoiter un de ces preux guerriers, je fronce les sourcils à ces mots. Tout d'abord, accueillons chaleureusement Iris MauxDrago qui sut lors de sa première épreuve se montrer distante et raisonnable. Il fut normal qu'elle intègre les Phenix. Danaé BlancheCourt antipathique, adroite et sanguinaire, elle prouve sa détermination pour avoir sa baguette, elle gagne valeureusement sa place chez les Umbra. Becca Jaw, sarcastique, charmante, sensible et habile. Un mélange parfait pour les Phenix mais attention à ce que les sentiments ne prennent pas le dessus sur la personne. Ils nous restent donc les deux amis, séparés par la dernière épreuve. Le premier est un des fils du gouverneur, il se nomme Tristan Joyces. Son côté bestiale aura pris le dessus sur ses nobles valeurs l'apportant directement vers les Umbra. Notre petit dernier Balwin GeaiMoqueur, le cadet de la bande. Ambitieux, arrogant sur les bords et séduisant, il a su conquérir le cœur des Phenix.
Dans la salle, tout le monde applaudis, nous siffle comme des animaux de foires.
Elle reprend vivement ses déclarations.
- Comme vous le savez sûrement à chaque fin de semaine à lieu un tournoi entre tous les sorciers, un duel de magie. Chaque maison pioche dans le chapeau ensorcelé le nom d'un élève. Ils devront combattre jusqu'à ce que l'un d'eux déclare forfait.
La maison des Umbra hurle victorieusement. Je devine rapidement que cette maison semble sauvage et aimant le fait de faire du mal à autrui.
- En plus de tout, tous les deux mois. Une épreuve sera réservée au Cinq. Ils devront affronter leur pire démon sous les yeux fascinés des spectateurs. Parfois, certains n'en reviennent pas vivants, se languit-elle.
Je lance un regard effaré à Iris qui me chuchote.
- Complètement cinglée, celle-là.
On nous invite à regagner nos places auprès de nos maisons.
- Désormais, je vais vous présentez chaque membres qui jouera un rôle dans votre scolarité. Selena Reed, directrice de la maison des Phenix, elle enseigne aussi la magie blanche.
Une femme aux cheveux châtains se lève, son visage est doux et fin. Elle semble d'une beauté immortelle.
- Alemona Jade, fée et guérisseuse de cette école. Ses pouvoirs ancestraux sont utilisés pour ses cours sur la Magie, son histoire et ses légendes. Elle dirige la maison Lucem avec son acolyte Tauron, le garde forestier et chasseur de l'école.
Je bloque sur le mot chasseur, j'ai besoin d'en apprendre plus sur eux.
Une femme légèrement enrobé dans ses habits aux couleurs vives salut la foule. Tauron apparait son visage sévère, impulsif et impatient.
En m'attardant plus sérieusement sur son visage, je m'aperçois qu'il ne doit pas avoir plus de dix-huit ans, malgré sa carrure plutôt mince il dégage une virilité incontestable néanmoins ses traits du visage restent par moment assez enfantin. Ses cheveux châtains adoucissent considérablement son visage.
- Lucius Amorger, directeur de la maison Umbra, il m'aide au bon fonctionnement de l'école en aidant toute les maisons. Il apprend la magie noire et rouge.
L'homme qui nous a accueillis se lève, je peux enfin mettre un nom sur son visage, Lucius.
- Pour finir dans les professeurs et directeurs principaux, il y a moi, chantonne-t-elle victorieuse. Silver Amorger, épouse du brillantissime Lucius et directrice de la maison Orbis et de l'école. Je suis généralement accompagné d'Aasim, professeur des Tournois et des sortilèges interdits. »
La simple pensée d'imaginer ma directrice avec ce fameux Lucius ne présagé rien de bon augure.
Le petit groupe à côté de moi discute des autres professeurs, j'entends des noms que je ne mémorise pas, ne voyant aucun intérêt à le faire.
Après son long monologue, elle nous autorise à diner sans avoir son jacassement permanent.
« Il n'est pas si mal ce Tauron, glousse Iris, un rictus sur les commissures.
Je tourne ma tête vers lui, nos regards se croisent et une sorte d'attraction mutuelle se fait, comme s'il mettait impossible de détacher mes yeux de lui. Contrairement à ce que vous imaginez, cette attraction n'est pas agréable, j'ai l'impression qu'il me cerne et mon instinct semble se méfier considérablement de lui.
- Bah, dit donc, ajoute Chloé en remarquant notre jeu de regard. Une alchimie se crée.
Madame Amorger se lève et s'avance vers nous.
- Les enfants, il est temps pour vous d'avoir la marque. »
Elle nous demande de la suivre, interpellant à la volé Tristan et Danaé.
Madame Reed et Lucius Amorger débarquent par la suite, leur baguette fermement dans la main.
« Selena, commence par la plus intrigante, tu veux bien ? Demande vicieusement la directrice.
Ma supérieure hausse les yeux au ciel, elle me prie amicalement de la suivre ce que je fais sans broncher.
Nous ne sommes plus que toutes les deux, enfermé dans une salle. Elle prépare une mixture pendant que je prends place sur un vieux fauteuil en cuir rouge.
- Si tu ne connais pas ce qu'est l'empreinte je vais te l'expliquer. Cette trace nous permet de toujours savoir où te positionnes, ce n'est rien qu'une simple formalité.
Elle se lève discrètement, et lance un sort dans la pièce.
- Je préfère que notre conversation reste privé, il y a toujours des oreilles baladeuses dans ces fichus couloirs, encore plus quand cela concerne les Cinq.
Je soupire, tout le monde tentent de nous faire comprendre que nous n'étions pas à notre place, sans jamais réellement nous expliquer le pourquoi du comment. Ma curiosité était donc piquée de plein fouet et je me permettais d'émettre une question qui brulait mes lèvres.
- Qu'est-ce qu'on représente ?
Elle hésite à me répondre honnêtement mais après une courte tergiversions elle me dévoile quelques indices sur ma venue.
- Vous êtes le signe de la trahison, de l'impureté et de la tromperie, soupire-t-elle tristement. Vous êtes considérés comme des privilégiés de nature, alors la justice pense qu'il est juste de vous infligez ça, tente-t-elle de dire tout en restant le plus vague possible.
- Je n'ai jamais été une privilégiée, madame.
- Ta vie n'est peut-être pas un cadeau mais alors tes dons sont contre nature.
J'hésite à lui relever certaines informations.
- Cela m'étonnerai fortement vu que je ne connais aucun sort.
Elle rit face à ce qu'elle considère être une blague puis redeviens sérieuse en voyant mon expression grave.
- Becca c'est impossible. Où as-tu vécu ?
C'est à mon tour de me méfier, mérite elle que je lui donne ? Mon instinct semble confiant et je finis par me dévoiler.
- Parmi les simples humains, je suis impure à vos traditions si je ne m'abuse, répondis-je froidement, d'un ton tout de même humble et respectueux.
Elle semble légèrement troublée par ma révélation. Elle semble désormais confuse, elle s'approche de moi et me chuchote.
- Becca, ce que tu viens de m'avouer devra rester dans la confidence la plus totale. Tu m'entends ? Chaque soir, tu viendras me voir, je t'apprendrais tous ce dont tu as besoin de savoir pour être une véritable sorcière.
On tambourine à la porte.
- Ils vont finir par se douter de quelque chose, souffle-t-elle. Il faut désormais que tu choisisse ton symbole.
- Mon symbole ?
- L'illustration que tu souhaites avoir sur ton corps. L'empreinte est un motif, une gravure ou si tu préfères la trace est comme un tatouage de reconnaissance.
Je reste sceptique sur sa dernière phrase, Selena s'avère comprendre mes suspicions et tente de rester inébranlable face à la situation, son visage est stoïque malgré le fait qu'elle concevait m'en avoir futilement trop dit.
Il ne faut pas longtemps pour que je trouve mon ''symbole'', singulièrement cela vient comme un automatisme, l'idée d'un autre modèle sur ma peau me paraît inconcevable.
- Un cerf, je voudrais un cerf.
Elle attrape sa fiole et me préviens que je risque de ressentir une certaine douleur.
Effectivement, la sensation d'une intense brûlure dans ma peau se fait ressentir, pour autant je tente de rester stable et de contrôler ma douleur. Je sens l'observation constante de mon professeur.
Lorsque le dessin est enfin gravé dans ma peau, je me redresse et l'admire.
- Becca, tu résistes étrangement bien à la douleur. Si cela ne te paraît pas incorrect je peux te demander si tu as d'autres pouvoirs dont tu serais au courant ?
- Pas à ma connaissance, dis-je encore fascinée par ce tatouage.
Mon admiration l'intrigue. Elle sourit gentiment et entame une explication sur la signification de ce symbole.
- Le cerf est un animal mystique avec de multiple représentation comme celle de la résurrection ou encore la force la nature et évidemment de la royauté animale, elle marque une pause, avant d'ajouter une remarquer qui semblait lui brûler les lèvres. Plusieurs personnes m'ont confiés qu'il pensait que tu étais une chasseuse. J'ai désormais la preuve que tu es tout le contraire, souffle-t-elle avec un léger sourire. »
Elle se relève, son visage est serein comme apaisé, elle m'ouvre doucement la porte, laissant Iris entré et ajoutant une brume de confusion de plus.
J'entends dans la salle qui est à notre droite des cris inhumains, je suppose que cela devait être Tristan vu que Danaé est à côté de moi. Elle semble soudainement moins hautaine, moins maniéré. Balwin fait les cent pas dans le couloir, anxieux.
Une question me tracasse, s'ils sont des sorciers ils auraient déjà dû avoir la trace une autre fois ? Je suspecte fortement une entourloupe dans tous ce merdier.
Lucius me demande froidement de rejoindre le réfectoire.
J'entame ma marche dans le lycée, j'entends des pas se rapprocher vivement de moi.
« Tu pourrais ralentir la cadence, je t'en supplie, geint Tristan, le visage encore dégoulinant de sueur.
Je marque une pause, il me rejoint, un petit sourire sur les commissures.
- T'avais l'air de morfler, ajoutais-je en reprenant la marche.
- Me dit que tu n'as pas eu mal, ricane-t-il. Je suis content d'en avoir fini avec ces foutus épreuves, en tout cas. »
On discute, on apprend à se connaitre lorsqu'on arrive dans le self, tous les regards son braqué sur nous. C'est surement à ce moment-là que j'ai compris que nous étions les attractions.
Nous regagnons nos places, il me quitte pour rejoindre sa tablée, quelques chuchotements se font entendre lors de notre passage. Certaines filles me foudroient du regard. Une ne manque même de sans cacher, me fixe durement avant de cracher son venin.
« Tu n'as pas honte d'avoir tué d'autres personnes ? Tu n'as pas honte d'être une dangereuse tueuse ?
Il n'en faut pas plus pour moi, j'ai une tendance à m'emporter rapidement, quelques excès de violence dans ma jeunesse, rien d'alarmant mais quelque bagarre.
J'attrape la brunette par le col, la mitraille du regard et dis-je avec un sourire mesquin.
- Ma chérie, tu penses sincèrement que si j'étais une dangereuse meurtrière, tu t'autoriserais à me parler ainsi ? Arrête de colporter des blâmes dont tu n'as aucune connaissance et où tu sais la vérité. Mais si tu souhaites que tes mots soient vrais, tu n'as qu'à continuer de me provoquer, on verra où cela te mèneras. »
Je la lâche, son visage est livide et elle baisse honteusement les yeux.
Je sens qu'on m'attrape le bras et je regarde la personne qui vient m'importuner. Toblerone, Taureau ou un truc comme ça, me tire sévèrement vers l'extérieur du self.
« Tu peux me lâcher s'il te plaît, soufflais-je irritée.
Il resserre la pression qu'il avait sur mon bras allant jusqu'à me faire rougir la peau.
Il m'emmène dans les cours de l'école. Je soupire agacée de ne pas avoir pu enfoncer un peu plus cette fille.
Il s'arrête brutalement et me fait face.
- On va revoir quelques basiques, ma petite.
J'arque un sourcil à sa phrase.
- Tu n'es pas chez les sauvages, tu t'attaques pas tes camarades sans raison et ensuite tu ne me tutoie, tu le veux bien ?
- Je l'ai pas attaqué sans raison, rappliquais-je.
Il ricane en haussant les yeux au ciel.
- Becca, c'est ça, ton prénom, hein ? Tu crois que j'en ai quelques choses à foutre qu'il y est une raison ou non ? Tu n'attaques juste pas tes camarades, je sais que ce doit probablement être dans tes veines de sauvage mais ici on est civilisé, renchérit-il froidement en commençant à partir.
Un petit rire nerveux s'évapore de mes lèvres.
- Venant de la part d'un chasseur, je devrais m'étonner ?
Il retourne impulsivement sa tête, je le nargue en lui souriant.
Cela ne semble pas lui plaire car il revient d'un pas dure et en colère.
- Espèce de petite gourde, sans cervelle. Tu vas devoir te rentrer cela dans le crâne, tu n'es rien ici, et tu ne le seras jamais. Ne tente pas le diable avec moi, tu vas arrêter ton petit cinéma et tu vas aller t'excuser publiquement à cette jeune fille.
Je ne lui réponds pas et repart dans les couloirs. J'ai bien compris que je n'étais pas la bienvenue alors qu'il ne compte pas sur moi pour que je reste séquestrée dans cette cage au fou.
Je sens son regard brulant sur ma peau, il m'observe, je suis piégée.
Je suis assurée à une morte quasi-certaine dans cette école, alors qu'est-ce que je perds.
Nous étions presque devant les portes du self, tout le monde m'épiaient de nouveau.
Je me tourne et percute le torse de Tauron.
- J'ai besoin d'aller aux toilettes, tu peux te pousser.
Il sourit, probablement d'exaspération. Au point où j'en suis, je ne perds rien.
- Tu vas d'abord aller t'excuser à cette jeune fille.
Je sens qu'il va me barrer le chemin sinon, je me dirige vers la demoiselle. Elle semble toujours aussi brusquée et apeurée, on dirait que je l'ai violenté, faut pas abusez non plus. On paye les pots cassés, un moment.
J'allais parler mais elle me devance.
- Excuse-moi, même si tes propos étaient virulents et déplacés. Je reconnais que j'ai provoqué cet énervement.
Je me retourne vers le garde Faurestier qui semble d'autant plus énervé.
- C'est à moi de me faire pardonnez, je me suis emportée. Je n'aime juste pas qu'on me provoque alors que je n'ai rien demandé. »
Elle me tend sa main que j'attrape et serre en signe de réconciliation.
Tauron se décale pour que je puisse partir aux toilettes.
Je déambule désormais dans les couloirs, j'ignore où je suis. Je ne reconnais absolument rien, mon plan d'évasion est plutôt catastrophique. Je l'abandonne rapidement, je tenterai cela plupart au pire.
Je décide de regagner ma chambre, au bout d'une quinzaine de minutes, je la trouve.
J'entre sans toquer, pensant être seule.
Je suis surprise de trouver mon amie, Iris. Elle bouquine sur son lit, en me voyant arriver elle le referme et s'assoit en tailleur.
« Becca, je peux te poser une question ?
J'hoche la tête positivement.
- Qu'est-ce que tu es au juste ?
Je fronce les sourcils, l'incitant à poursuivre.
- Lors de notre épreuve, j'ai crus au premier abord que tu étais une chasseuse mais en réfléchissant cela ne pas être possible car tu te métamorphoses et donc cela n'aurait aucun sens. Puis tes yeux, je n'avais vu cette couleur lors d'une transformation.
- Iris, je ne saurais te répondre. J'ignore ce que je suis, pourquoi je suis ici et ce qu'on me veut.
Elle reste silencieuse, elle pose sa main sur mon épaule. Elle ne pose pas plus de questions comprenant que je n'avais pas envie de poursuivre cette conversation.
- Becca, où est ton collier ? Rétorque-t-elle subitement.
Je pose ma main sur l'emplacement du bijou et me rappelle.
- Avant de passer le test de cette après-midi, ils m'ont demandés de l'enlever.
Elle se mordille la lèvre nerveuse.
- Il faut que tu le récupères obligatoirement. Ce collier empêche les transformations mystiques de se faire.
- Comment sais-tu tout ça ?
Elle se tait subitement, étrangement je sens que je touche une corde sensible. Je change de sujet pour ne pas rester sur ce blanc.
- Iris, pendant notre examen. On voyait des hallucinations et d'horrible truc..
- C'est pour connaître nos réactions face aux pires situations, répondit-elle machinalement. »
Iris à l'air de savoir une multitude de choses. J'ai besoin d'explication pour éclaircir certaines de mes questions.
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