Un petit cris de douleur s'échappa des lèvres de Draco alors que les dents de l'homme en face de lui mordait son cou. Ce dernier releva ensuite la tête pour pouvoir l'embrasser.

Le jeune homme ne pouvait que gigoter dans tous les sens dans cette situation afin de marquer une certaine forme de résistance. Il n'avait qu'une seule main de libre puisque son autre main était placé contre la queue d’Enerico et ses jambes se trouvaient largement écarté pour que ce dernier puisse se retrouver entre ses jambes à se rythme là il allait…

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Le son de quelqu’un frappant sur une porte fit ouvrir les yeux de Draco. Il remua légèrement mais une violente douleur le stoppa nette dans son geste. Le blond grimaça et l’une de ses dents vint écorcher sa lèvre inférieur faisant saigner cette dernière. Le sang vint à se mélanger à sa salive et la grimace du blond se fit un peu plus prononcer. A nouveau on frappa à la porte avant qu'elle ne s'ouvre sans plus attendre. La tête du jeune homme se releva donc et il observa sans vraiment le voir l'homme vêtu de noir et de blanc s'avancer vers lui avec un plateau en argent dans la main.

- Une lettre pour monsieur.

Sans qu'il ne puisse s'en empêcher, un rire, qui n'atteignait pas son cœur ni ses yeux aux couleurs de l'orage, fit vibrer les corde vocales du blond et il s'arrêta tout de suite après. Il était de retour “chez lui” semblerait-il.

- On ne change pas les bonnes habitudes n'est-ce pas Dobby ?

Il fallut un certain temps à Draco pour qu'il puisse se dire que cette voix légèrement rocailleuse correspondait à la sienne. Il avait tellement mal à la gorge… Lui qui pensait avoir prit l'habitude, ses étreintes avec Harry avaient dû changer tout cela. Perdu dans le vide, Draco regarda sans vraiment le voir le majordome qui venait lui apporter cette lettre et qui ne tarda pas à prendre la parole.

- Il semblerait monsieur. Il fit une pause avant de reprendre. Bon retour parmi nous.

Le cœur du blond se serra à ces mots mais il ne dit rien se contentant d'essayer à nouveau de se redresser sans plus de réussite qu'au premier essai. Suite à ça, il ne sut guère si c'était plus par pitié qu'autre chose mais Dobby finit par venir en son aide, posant sur la table de nuit son plateau, pour ainsi faire sortir du lit le jeune homme.

- Je vous emmène à la salle de bain ?

- Fait donc je te prie...

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À son second réveil sans la présence du blond, Harry se sentit comme perdu. Perdu dans cette maison qui paraissait pour la première fois trop grande à ses yeux alors qu'il y avait passé toute son enfance en compagnie de son meilleur ami. Puis un autre sentiment lui frappa au visage. La solitude. Il se sentait soudainement seul alors qu'il n'y avait pas de raison puisqu'il avait son meilleur ami mais ce dernier avait sa propre vie au côté de son compagnon et le sien… Draco n'a jamais été mon compagnon, se reprit immédiatement le jeune homme aux cheveux ébène. Mais jamais ne veut pas dire que je ne l'ai pas souhaité d'une certaine manière…

Allongé dans son lit, qui lui paraissait soudainement beaucoup trop grand pour lui, Harry resta immobile un long moment, le regard plongé dans le vide à regarder droit devant lui comme si quelqu'un se tenait là. Il revoyait le corps fin et tout de même élancé de cet homme à la peau blanche et aux cheveux blond platine dont le regard orageux le transperçait comme si ce dernier lisait parfaitement en lui. Comment allait-il le retrouver ? Par où devrait-il commencer ? Le seul endroit qu'ils avaient “partagés” était ce trottoir. A part ça, Harry ne connaissait rien de cet homme si ce n'est qu'il avait un corps à s’en damner et qu'il s'accordait parfaitement avec le sien.

- Ce sera donc par-là que je commencerai...

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Draco tenait à présent entre ses doigts, la lettre qu’était venu lui apporter plus tôt Dobby. Ce dernier, après l'avoir aidé à se relever l'avait directement emmené dans la grande salle d'eau, sans être embarrassé plus que cela par la nudité du blond. Et comme ils en avaient pris l'habitude avant la fuite du plus jeune, le majordome s'était mis à laver le corps du garçon tout en ne faisant toujours aucune remarque sur les diverses marques qui couvraient le corps fin et pâle de Draco. Ce dernier se laissait alors faire tel un fabricant manipulerait une poupée de cire. Son regard n'avait toujours pas récupéré une once de lueur. Il était tourné vers un point fixe et le fixait sans rien dire d'autre. Pas un son ne sortait de sa gorge et la seule chose qui pouvait affirmer que le jeune homme était toujours en vie était le soulèvement de son torse qui était certe discret mais tout de même présent.

Après, Dobby avait continué à s'occuper de lui en l’habillant avant de finir par le laisser seul puisqu'il avait encore du travail. Draco s'était alors dirigé lentement, comme si on l'emmenait à l'échafaud, vers cette enveloppe qui lui était destiné. Voilà pourquoi il se retrouvait à présent dans cette situation. Lui et la lettre seul à seul. Une certaine tension gagnait son corps et il n'osait pas amorcer le moindre geste. Il ne voulait pas replonger dedans. Pas au côté d'un tel homme. Pas après qu'il… Je devrais l'oublier. Ce n'était qu'un coup comme un autre de toute façon. On ne s'est jamais rien promis. Draco avait beau penser cela, ça lui faisait mal inconsciemment. Il s'y était attaché. Attaché à cet homme dont son corps semblait parfaitement s'accorder mais dont l'esprit lui était totalement inconnu. C'était une erreur de débutant et il ne pouvait que s'en vouloir.