
CHAPITRE 17
17
La lune et le soleil
KARA
Ma casquette aux couleurs des REDFOX enfoncée sur la tête, je parcours le terrain de basket des yeux depuis les gradins pour suivre le match. Les joueurs se déplacent à une vitesse folle et parfois il m'arrive même de perdre le ballon des yeux. Ce soir, Taylor brille sur le parquet, mais étrangement, il n'est pas le seul à m'éblouir. Depuis que j'ai posé les yeux sur Kôme, je n'arrive plus à détacher mon regard de lui. Son jeu est fluide, rapide et d'une précision incroyable. Il est incroyable. Mon père serait aux anges d'avoir un joueur de cette trempe dans son équipe. Pas que ses joueurs soient mauvais, mais j'avoue que Kôme est le joueur rêvé de tout coach.
Et justement, il vient de récupérer la balle. Il esquive avec brio les joueurs adverses avant de faire un magnifique tir à trois points. Le ballon fend l'air et atterri sans problème dans le filet. Le public se déchaîne et j'avoue que j'ai du mal à rester en place. J'ai toujours pensé que Taylor était un joueur incroyable, mais j'avoue que Kôme me coupe le souffle.
— J'ai comme l'impression que le numéro 10 t'hypnotise, déclare Dakota en se rapprochement de moi pour couvrir le bruit ambiant.
— Quoi ? N'importe quoi, c'est Taylor que je regarde, je mens.
— Vraiment ? Alors tu ne regardes pas dans la bonne direction, parce que ton cher coloc adoré est de l'autre côté.
Je me mets à rougir et Dakota se tape un fou rire. Quelle chieuse.
— En même temps je te comprends, ton numéro 10 il fait rêver quand il joue.
— Tu t'intéresses au basket maintenant ? je réplique pour détourner la conversation.
— Non, seulement aux mecs. D'ailleurs ma bite magique est super sexy dans sa tenue de basket.
— Il a un prénom, tu sais ?
— Oui, c'est quoi déjà ?
Je secoue la tête, loin d'être étonnée.
— C'est Kita. K.I.T.A ! Retiens-le, ça pourrait-être utile.
— T'as raison. Mais entre nous, bite magique lui va tellement mieux !
Je pouffe de rire et Dikey sourit comme une folle. Même si elle ne le dira jamais, je crois qu'elle s'intéresse vraiment à lui. Depuis qu'ils ont échangés leur numéro, elle n'arrête pas de me parler de lui et de ses prouesses au lit. De ce que j'ai compris, Kita est un démon du sexe lui aussi alors peut-être qu'ils se sont bien trouvés. Entre démons, je suppose qu'il peut y avoir aussi un peu d'amour. Mouais... si elle m'entendait, elle m'arracherait la langue à coup sûr. S'il y a bien un mot banni de son vocabulaire, c'est bien celui-là.
— Tu fais quoi après le match ? me questionne mon amie.
— Taylor m'a proposé de passer la soirée ensemble. On va sûrement aller manger un truc en ville et rentrer à la maison.
— Un vrai petit couple.
— Si seulement. Et toi, tu fais quoi ?
— Moi ? Depuis que j'ai vu Kita en tenue de basket, j'ai super envie de baiser.
Je plaque ma paume sur son front et Dikey se met à râler.
— Quoi ?! Qu'est-ce que j'ai dit ?!
— C'est une vraie personne pas ton sextoy personnel.
— Tu chipotes.
Je fronce le nez et reporte mon attention sur le match. Les périodes de jeu s'enchaînent et une fois le match terminé, on constate avec tristesse que les REDFOX ont perdu. Dégoûtée, comme beaucoup de monde présent ce soir, je quitte les gradins en compagnie de Dakota. Une fois à l'extérieur du bâtiment, on se cale dans un coin pour discuter en attendant que Taylor arrive. Mais c'est Kita qui débarque en premier. Tout sourire comme chaque fois que je le vois, il attache ses locks blondes en une queue de cheval, puis il nous salue joyeusement une fois près de nous. Il propose à Dakota de rentrer avec lui et bien sûr, elle accepte. Ma meilleure amie me claque un énorme bisou sur la joue, me laissant à coup sûr une marque de rouge à lèvre fuchsia sur la peau, puis elle s'éloigne avec son basketteur.
Toute seule, je glisse mes mains dans les poches de ma veste et j'attends patiemment que mon basketteur à moi pointe le bout de son nez, mais en le voyant sortir du gymnase en compagnie d'une brune super jolie, mon coeur de serre. Vu comme il est collé à elle, je sais d'avance que Taylor va me laisser tomber pour passer la soirée avec elle. Baiser avec une poupée Barbie ou passer la soirée avec sa meilleure amie, je suppose que le choix est vite fait.
— Hey Cupcake ! s'exclame Taylor en approchant. Qu'est-ce que tu fais encore là ?
— Comment ça ? je demande perplexe. On avait prévu de manger ensemble après le match.
— Merde ! grogne Taylor. Ça m'est complètement sortie de la tête.
Mon coeur tambourine fort dans ma poitrine. Je suis en colère, j'ai envie de lui hurler dessus, lui dire que ce n'est qu'un abruti et qu'une fois de plus j'ai été suffisamment idiote pour croire qu'on passerait du temps tous les deux. Mais je garde mon sang froid, inutile de faire une crise avec tous ces gens autour de nous.
— Désolé Kara, ajoute cet idiot.
— Ouais, on ira manger ensemble plus tard, je réponds d'une voix mal assurée.
— Promis, souris Taylor en m'ébouriffant les cheveux comme si j'étais son animal de compagnie ou je ne sais quoi d'autre.
Je lui souris en retour, du moins j'essaie et il s'éloigne avec la brune qui elle se retourne un bref instant pour me jauger du regard.
Je sais, j'ai perdu alors ne me regarde pas comme ça.
Ma soirée en tête à tête avec le mec que j'aime vient de tomber à l'eau, une fois plus. Mon coeur se serre un peu plus et ma vue se brouille de larmes, mais j'essaie de les retenir de toutes mes forces afin de ne pas pleurer. Résignée à rentrer toute seule j'inspire profondément et me retourne, mais je tombe nez à nez avec Kôme. Pourquoi est-ce qu'il est là ? Pourquoi il apparaît devant moi chaque fois que Taylor me brise le coeur ?
— Salut... je murmure la gorge nouée.
— Salut Kara, me répond Kôme. Est-ce que... ça va ?
Je me pince les lèvres et hoche simplement la tête pour répondre. Je suppose qu'il me demande ça parce qu'il voit que je suis à deux doigts de fondre en larmes.
— Tu étais venue voir le match ?
— Oui, dommage que vous ayez perdu.
— Ouais, surtout que c'était la première fois que tu me voyais pendant un vrai match, ça craint.
— Je t'ai regardé jouer et tu te défends bien.
— Seulement bien ? Je suis vexé. Moi qui ai tout donné.
J'esquisse un léger sourire. Je ne sais pas comment fait Kôme, mais j'ai l'impression qu'il trouve toujours les bons mots pour me faire sourire quand j'ai envie de pleurer.
— Dis, t'as pas faim ? Si t'as rien de prévu là maintenant ça te dirait qu'on aille manger un truc ensemble ?
Ses grands yeux noisette plongés dans les miens, je me mordille la lèvre inférieure nerveusement tandis que je réfléchis à sa proposition. Accompagner Kôme et me changer les idées ou bien rentrer et vider un pot de glace en déprimant toute la soirée ? Je crois que pour une fois, je vais choisir l'option qui me fera oublier Taylor.
— T'es pas obligé d'accepter, tu sais ? ajoute-t-il devant mon silence.
— En fait, je veux bien te tenir compagnie, je finis par répondre. J'ai un peu faim moi aussi.
Ravie, il me sourit et son sourire solaire me réchauffe la poitrine. Pourquoi chaque fois que je suis avec lui, ma tristesse s'envole petit à petit ? Je vais vraiment finir par croire que ce mec est réellement Superman.
— T'as envie d'un truc en particulier ? demande-il alors que nous traversons le campus en direction du parking pour récupérer sa voiture.
— Pas spécialement.
— OK. Je connais un endroit sympa, la bouffe n'est pas trop mal.
— Je te suis.
Il me sourit à nouveau et curieuse de connaître l'endroit où nous allons, je lui pose quelques questions, mais Kôme refuse de me dévoiler notre destination. Une fois installés dans son énorme pick-up Ford noir, nous prenons la route en direction de je ne sais où. Une bonne vingtaine de minutes plus tard, nous arrivons à destination et je suis étonnée de voir que nous sommes chez lui.
— Heu... pourquoi on est chez toi ? je demande perdue. Tu dois repasser chercher quelque chose ?
— Non. T'as dit que tu n'avais pas de préférence concernant l'endroit où manger alors... je me suis dit qu'on serait plus tranquille chez moi.
— OK. La vraie raison c'est quoi ?
— Je suis un véritable dieu de la cuisine.
Je pouffe de rire, mais Kôme garde son sérieux.
— Tu ne peux pas dire le contraire, tu as déjà goûté à mes pancakes.
— Très bien ! T'as intérêt à cuisiner un truc à tomber par terre, monsieur le génie.
Son sourire s'efface d'un seul coup et il sort du pick-up. Intriguée par son soudain changement d'humeur, je l'imite et contourne rapidement la voiture pour le rejoindre. Une fois à sa hauteur, je lui attrape le bras pour le retenir.
— Kôme ! Attends ! Est-ce que j'ai dit un truc qu'il ne fallait pas ?
Il pose son regard sur moi et secoue la tête, mais je vois bien que c'est faux. Seulement j'ai beau me répéter ma phrase dans la tête, je ne vois pas ce que j'ai pu dire de mal.
— Tu es sûr ? j'insiste ennuyée qu'il ait perdu le sourire.
— Ouais, bref on y va ? J'ai un défi culinaire à relever.
J'acquiesce et le suis jusqu'à la porte d'entrée. Une fois à l'intérieur de la villa, je dépose mes affaires dans l'entrée et retire mes baskets. Kôme en fait tout autant et m'invite à le suivre dans la cuisine. J'ai beau déjà être venu chez lui, je suis toujours aussi soufflée de voir la beauté de cette maison.
— Alors ce match ?! s'exclame une voix féminine depuis la cuisine.
— On a perdu, réponds Kôme tandis que j'entre moi aussi dans la pièce.
— J'ai bien fait de ne pas...
La petite sœur de Kôme se stoppe nette en me voyant aux côtés de son frère, mais je dois avouer que je suis tout autant surprise qu'elle. En la voyant dans son uniforme scolaire, je ne peux m'empêcher de penser au fait qu'elle ressemble comme deux gouttes d'eau au personnage de manga Sailor Moon. Avec ses longs, très longs cheveux noirs, sa petite jupe d'écolière, ses grandes chaussettes blanches et le petit nœud rouge noué au col de son chemisier, je suis en admiration devant sa beauté. La petite sœur de Kôme est trop jolie et j'avoue que je suis jalouse de la voir porter une tenue pareille. Quand j'étais au lycée, j'aurais donné n'importe quoi pour porter ce genre d'uniforme, c'est trop classe et surtout, j'aurais eu l'impression d'être une héroïne de manga Shojo.
— Je te préviens, si toi aussi tu dis que je lui ressemble je te crève les yeux !
Kôme explose de rire et je me mords la langue pour éviter de prononcer les mots qui me rendront aveugle à coups sûr.
— Tu pourrais commencer par dire bonsoir, la réprimande son frère.
— Ouais, Salut. Qu'est-ce que tu fais là ? marmonne Sailor.
— Salut, eh bien... ton frère m'a...
— Elle était au match, on s'est croisé et je lui ai proposé de venir manger avec moi.
— Super...
— T'as mangé ? lui demande Kôme. Je suppose que non vu ton humeur de dragon.
— Non, je n'ai pas mangé.
— Je prépare pour trois ?
Elle me jauge du regard un court instant, puis hoche la tête.
— Je vais me changer, appelle-moi quand c'est prêt.
Son frère acquiesce et Sailor qui je dois avouer porte à merveille son prénom, quitte la cuisine. Kôme m'invite à m'assoir sur un tabouret installé autour de l'îlot central et je m'exécute.
— Maintenant qu'elle est partie je peux le dire ?
— Vas-y, fais-toi plaisir !
— Bordel ! C'est fou ce qu'elle ressemblait à Sailor Moon ! Je suis trop jalouse, ta sœur est trop canon habillée comme ça !
Il éclate de rire et je pousse un soupire de soulagement d'avoir enfin pu le dire à voix haute.
— Sailor est dans un lycée privé, c'est l'uniforme de son école et elle le déteste tellement qu'elle en a déjà brûlé un une fois parce qu'un mec lui a demandé si elle faisait du cosplay. T'aurais dû voir sa tête.
— C'est marrant, mais j'arrive facilement à l'imaginer.
— Vu ta réaction, je suppose que toi tu aurais rêvé de porter ce genre de fringues. Pas vrai ?
— Dans le mille.
Kôme secoue la tête amusé et fouille dans son frigo pour en sortir plusieurs ingrédients. Il dépose le tout sur l'îlot et commence à couper différents légumes.
— Qu'est-ce que tu vas nous cuisiner ?
— Eh bien, au vu de ta réaction et du sweat que tu portes, je suppose que tu aimes la culture asiatique donc je pensais faire des nouilles sautées aux légumes et au poulet. T'en dis quoi ?
Je baisse la tête sur mon sweat et constate que je porte celui avec le logo d'un manga que j'affectionne.
— Ça me va. Mets la dose sur la sauce soja.
— Évidemment.
Kôme se sert de son couteau avec habilité et je suis en admiration devant chacun de ses mouvements. C'est la première fois que je le vois cuisiner et en le voyant, je n'aurais jamais cru une seconde qu'il savait le manier aussi bien. Alors qu'il est concentré sur sa tâche, j'en profite pour l'observer silencieusement et je dois avouer qu'il est vraiment beau. J'aime la couleur ambrée de ses yeux, les légères taches de rousseur presque invisibles qui bordent ses joues et le dessus de son nez qui lui est légèrement retroussé. J'aime la forme de ses lèvres, pleines et dessinées à la perfection. Si jusqu'à maintenant je ne voyais que Taylor, je me rends compte que Dakota avait raison. Kôme est vraiment canon et il est carrément mon style de mec.
— Quoi ? Pourquoi tu me fixes comme ça ? sourit Kôme en haussant un sourcil.
Gênée d'avoir été pris en flag, je me cache la moitié du visage avec mon bras afin qu'il ne me voit pas rougir. Quelle débile, à le mater comme ça c'est sûr qu'il va croire n'importe quoi.
— Avoue que t'étais en train de te dire que tu me trouvais beau gosse.
Cette fois, je rougie jusqu'aux oreilles, mais je n'ai aucun moyen de le cacher. Je dois me rendre à l'évidence, je suis méchamment grillée.
— Arrête ! T'étais vraiment en train de penser ça ! se moque cet imbécile avant de partir en fou rire.
— C'est la première fois que je te vois d'aussi près, je marmonne pour me justifier.
— Faux. À la soirée mon visage était bien plus près que ça.
— Je ne m'en souviens pas, j'étais bourrée, je grogne.
Kôme se penche vers moi et son visage se retrouve à quelques millimètres du miens. Surprise par cette soudaine proximité, mon coeur bondit dans ma poitrine. Nerveuse, je plaque ma main sur son visage pour le repousser en arrière afin de l'éloigner de moi.
— Crétin !
— Au moins maintenant, tu ne pourras plus dire que tu ne t'en souviens pas.
Je me pince les lèvres pour m'empêcher de sourire tandis qu'il poursuit la préparation du repas. Ce qu'il y a de bizarre avec lui, c'est que tout parait simple et facile. Tous les deux on ne se connaît pas depuis longtemps, je dirais même que je ne sais pas grand-chose de lui, pourtant quand on est ensemble, je me sens bien. Avec Taylor, ils sont un peu comme le jour et la nuit. La lune et le soleil. Quand l'un me fait souffrir, l'autre me fait retrouver le sourire.
— Au fait... tout à l'heure tu as parlé de mon sweat, mais ça veut dire que tu connais le logo. Tu lis des mangas ?
— Évidemment que je connais. Laisse-moi deviner, ton perso favoris c'est Levi ?
— Sûrement pas.
— Alors ça doit être Eren.
— Je ne vis que pour lui, je lâche de façon théâtrale.
— Mon petit doigts me dit que tu penses ça pour beaucoup de personnages.
J'éclate de rire.
— Je suis faible que veux-tu. Dans mon petit coeur d'otaku il y a de la place pour beaucoup de personnes.
— Alors comme ça tu es ce genre de fille.
— Comment ça ? Quel genre ?
— Le genre à lire des mangas, mater des animes et je suppose jouer aux jeux vidéo.
— Je suis un cursus de conception et animation 3D, tu as oublié ?
— Effectivement j'avais zappé. Du coup, on dirait qu'on a pas mal de trucs en commun toi et moi.
— Quoi ? Tu vas me faire croire que t'es un gros geek toi aussi ?
— Disons que quand je ne joue pas au basket, j'ai le nez dans un manga ou devant les jeux vidéo.
— Je ne te crois pas.
— Après manger, je t'emmènerai dans ma chambre et tu verras par toi-même.
Je fronce légèrement les sourcils et Kôme se met à rire franchement.
— Rassure-toi, j'ai aucune idée cheloue en tête.
Je lui jette un regard méfiant et il lève les mains en signe de reddition tout en me le jurant.
— Du coup... je commence timidement, si je joue un peu pendant que tu cuisines, ça ne te gêne pas ?
— Bien sûr que non, fais-toi plaisir.
Je lui souris, reconnaissante et saute du tabouret pour aller chercher ma Switch dans mon sac à dos. J'en profite pour jeter un œil à mon téléphone afin de vérifier mes messages, mais je n'en ai aucun. Je le remets dans mon sac et retourne dans la cuisine.
Installée sur mon tabouret, j'allume ma console portable et commence à jouer tandis que Kôme termine de préparer le repas. Quelques minutes plus tard, alors que je suis concentrée dans ma quête, une délicieuse odeur me chatouille les narines. Je lève le nez de mon écran et constate que la cuisine est vide. Je me retourne et sursaute en voyant que Kôme est derrière moi.
— Tu m'as foutu la trouille de ma vie ! je lâche, le cœur battant à tout rompre.
— T'es tellement concentrée quand tu joues que t'as même pas remarqué que je m'étais installé derrière toi pour te regarder jouer.
— Peut-être, mais toi t'as clairement un problème avec l'espace vital.
— Et toi t'es sans arrêt sur la défensive. Je ne vais pas te manger. J'avais simplement envie de te regarder jouer.
— Désolée, c'est simplement que je n'ai pas trop l'habitude qu'un autre mec que Taylor me colle.
— Bah... va falloir t'habituer parce qu'apparemment j'ai un gros problème de gestion de l'espace vital.
Je secoue la tête, amusée par sa remarque.
— La bouffe est prête, je vais chercher Sailor.
— D'accord.
Kôme sors de la cuisine et j'éteins ma console avant de la poser à côté de moi. Mes coudes plantés sur le marbre de l'îlot, j'écrase mes joues contres mes poings et pensive, je soupire longuement. Je n'aime pas ce que je ressens. Je n'aime pas me dire que j'aimerais que Taylor ressemble à Kôme. Si c'était le cas alors on partagerait plein de choses, mais c'est loin d'être le cas. Taylor et moi sommes différents sur plusieurs points et si je n'aimais pas autant le basket, alors ce mur entre nous serait encore plus grand.
On dit souvent que les opposés s'attirent, mais dans notre cas, cette expression ne fonctionne pas et c'est bien dommage.
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Merci pour votre lecture,
Belle soirée à vous mes guimauves !
Love ❤️ Lina
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