Chapitre 6 C'est incontestablement véridique
Mettez la musique dès maintenant ;) ( C'est I Giorni de Ludovico Einaudi, le même pianiste que le chapitre précédent )
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Point de vue de Tobias :
"Oui. Oui, oui, oui et oui. Mille fois oui." répond la femme en pleurs face à moi.
Je reste figé. Elle a dit oui? Elle a vraiment dit oui? J'ouvre la bouche mais rien n'en sort.
"Tobias, tu..."
Elle ne termine pas sa phrase.
"Tu viens sérieusement de me répondre oui?" je demande, ayant besoin d'une confirmation.
"Bien sûr que oui!" s'exclame-t-elle, des larmes coulant encore sur ses joues.
Je me relève et me place face à elle. Je lève ma main et essuie doucement ses larmes, ne parvenant pas à me dire que tout cela est bien réel. Elle m'a dit oui.
Elle se jette dans mes bras. Surpris par son geste, je n'ai pas le temps de me rattraper et je tombe par terre.
"Oh mon dieu! Je suis désolée! Est-ce que ça va? Tu-"
Je la coupe par un baiser. Ses lèvres répondent aux miennes avec besoin. Mes mains serrent sa taille, comme si elles cherchaient un moyen de se rendre compte que tout est réel. Je m'écarte d'elle et la regarde droit dans les yeux.
"Tu viens vraiment de me demander en mariage?" me questionne-t-elle.
"Et tu viens vraiment de me répondre oui?" je m'enquiers.
Un sourire éclatant se dessine sur son magnifique visage.
"Oui." me répond-elle avant de se baisser et de poser ses lèvres sur les miennes. "Oui." Elle réitère son action encore et encore.
Je souris.
"Tu as répondu oui." je souffle, heureux.
"Tu en as douté?" me demande-t-elle, les sourcils froncés.
"Oui." j'avoue, honteux.
Je me redresse en position assise, Tris se retrouve à califourchon sur mes genoux. Ma chute sur les pierres ne m'a fait vraiment mal mais ce n'est pas très confortable. Je me décale un peu et nous nous retrouvons sur notre rocher. Elle prend mon visage en coupe entre ses mains douces.
Ses yeux qui demandent une attention si particulière ont capturé les miens.
"Tu n'aurais pas dû." murmure-t-elle.
Elle pose si doucement ses lèvres sur les miennes que je me fais violence pour ne pas répondre à son baiser. Soudain, un grand sourire se dessine étire ses lèvres.
"Tu vas devenir mon mari et moi ta femme. Nous allons nous marier." réalise-t-elle.
Elle caresse tendrement mes joues.
"Oui. Je dois t'avouer que je n'arrive pas bien à y croire." je confie.
Je n'arrive pas à arrêter de sourire.
"C'est pour ça que tu étais si distant." souffle-t-elle, réalisant ce qui me torturait l'esprit.
J'hoche la tête. Elle perd son sourire.
"Et je t'ai accusé de m'avoir trompée." souffle-t-elle, sous le choc. "Je suis horrible."
"Eh! Je ne veux pas t'entendre dire des choses pareilles parce que ce n'est pas vrai. Tu ne pouvais pas savoir et je comprends très bien que tu ais pu croire ce genre de choses. Tu n'as pas à t'en vouloir." je la rassure.
"Mais j'ai douté de toi alors que tout ce que tu faisais c'était de-"
Je pose mon index sur ses lèvres, la faisant taire.
"Je te dis que je ne t'en veux pas. Alors, maintenant, j'aimerais profiter de ma fiancée." dis-je d'une voix douce.
"De ta quoi?" me demande-t-elle avec un grand sourire.
"Ma fiancée." je répète.
"J'aime beaucoup. Vraiment beaucoup."
Je prends sa main et la pose sur mon torse, au niveau de mon cœur qui bat à tout rompre encore sous le choc. Elle penche la tête pour poser son oreille contre mon cœur. Je la serre contre moi, souriant comme un idiot. J'emmêle mes doigts dans ses longs cheveux blonds.
"Tu es merveilleux." dit-elle.
Elle a l'air tellement sincère que tout ce que je peux faire, c'est la croire.
"Et je t'aime." ajoute-t-elle.
"Je t'aime aussi mon amour."
Elle relève la tête. Ses doigts font le tour de mon visage, sans rien dire. Ils touchent mon nez, mon menton, mes joues, mon front, mes paupières fermées pour finir par mes lèvres. Bientôt elle remplace ses doigts par ses lèvres. Mon cœur se gonfle d'amour. Je l'aime tellement.
"Tobias, pourquoi tu pleures?" s'alarme-t-elle, essuyant mes larmes.
Je n'avais même pas remarqué que je pleurais.
"Parce que je t'aime. Parce que tu fais de moi le plus heureux des hommes. Parce que tu m'aimes. Parce que tu m'acceptes tel que je suis. Parce que tu es la seule personne a ne m'avoir jamais jugé. Parce que nous allons nous marier." j'explique.
"Tobias..." souffle-t-elle, visiblement émue. "Je t'aimerais toujours."
Je la serre contre moi tandis qu'elle niche son visage dans mon cou. J'ai tellement de chance de l'avoir. Je ne sais pas ce que j'ai pu faire pour la mériter dans ma vie. Cette femme, c'est comme une perle parmi tout un océan. Elle est unique au monde et j'en suis bien conscient. Mon cœur déborde d'amour et le seul moyen que j'ai trouvé pour l'extérioriser, c'est de pleurer. Mais ce ne sont pas des larmes de tristesse, ce sont des larmes d'amour et de bonheur.
"Arrête de pleurer mon cœur. Tu ne vas pas pleurer alors que tu es officiellement devenu mon fiancé, si?" me demande-t-elle doucement.
Je serais toujours étonné de toute la douceur qu'elle a en elle.
"Non." je réponds dans un murmure.
Elle me sourit pour la énième fois depuis tout à l'heure. Elle m'embrasse passionnément. Je lui rends son baiser avec la même passion si ce n'est pas plus. Ses mains ébouriffent mes cheveux pendant que les miennes empoignent sa taille, l'attirant au maximum à moi. Ma langue entre dans sa bouche pour danser avec la sienne. Je n'ai pas envie qu'elle s'éloigne mais le baiser est devenu tellement enflammé qu'il a fallu qu'elle le fasse pour que nous reprenions notre souffle. Sans qu'elle ne s'y attende, je la soulève, toujours dans mes bras. Elle lâche un cri de surprise.
"Qu'est-ce que tu fais?" me demande-t-elle en riant.
Elle a l'air...libre. Libre et heureuse. Elle est magnifique.
"Je nous ramène à la maison."
"Dans ce cas, pose moi. Je ne voudrais pas que mon fiancé ne se blesse en remontant."
Je m'exécute et glisse ma main dans la sienne. Elle est si petite mais elle correspond parfaitement à la mienne, comme si elle avait été conçue pour la mienne qui est grande. Je fais courir mon doigt sur son poignet et je suis heureux de voir qu'elle frissonne, comme la première fois. Seulement, je préfère l'avoir le plus proche possible de moi donc je lâche sa main pour enrouler mon bras autour de sa taille. Elle sourit et fait de même.
"Ça empeste l'amour ici." lâche une voix que je ne connais que trop bien.
"Tu devrais essayer tu sais?" je réponds.
Puis je continue d'avancer. Pour la première fois, croiser Eric ne me fait rien. Je n'en ai rien à faire. Tris pouffe à côté de moi pendant que je continue de sourire sans pouvoir m'en empêcher. Eric ne cherche pas à nous suivre et c'est tant mieux.
Arrivés devant l'appartement, je déverrouille la porte et la laisse entrer. A peine a-t-elle passé la porte, qu'elle s'empresse de retirer ses chaussures. Je ferme la porte derrière moi puis pose les clefs sur le comptoir de la cuisine. Je sens des bras entourer ma taille. Je pose mes mains sur les siennes.
"Tu as mal aux pieds?" je m'informe en me retournant.
"Un peu mais ça va."
Je la soulève et vais la poser sur le canapé. Je prends un de ses pieds et le pose sur mon genou.
"Tu crois qu'on devrait le dire à nos amis?" me demande-t-elle, brisant le silence.
"Et si je te disais que je n'ai pas envie de discuter de ça maintenant?" je réponds en m'allongeant doucement sur elle.
"Ah non? Et que voudrais-tu faire alors?" me taquine-t-elle en faufilant ses mains sous ma chemise qu'elle a déboutonnée lentement, traçant mon tatouage.
"Je ne sais pas, à toi de me le dire." je réponds en traçant une ligne de baiser dans son cou.
Elle soupire, fermant les yeux.
"Pour ça, il faudrait que tu m'emmènes dans la chambre."
Je ne me fais pas prier. Je la soulève comme si elle ne pesait rien et je vais la déposer dans le lit. Je reprends la même position que tout à l'heure à une différence près : Tris m'a retiré ma chemise.
"Il ne me manquerait pas quelque chose par hasard?" je lui demande.
Elle relève la tête.
"Elle est là-bas, ce n'est pas moi, promis!" me dit-elle.
Je ris avant de prendre possession de ses lèvres.
"Pourquoi as-tu mis une combishort?" je râle.
"Pourtant tout à l'heure tu l'aimais bien." réplique-t-elle avec un sourire en coin.
Je parviens à lui retirer.
"Tu sais que tu as un corps toujours aussi magnifique?" je souffle.
Elle rougit furieusement. Je dépose un rapide baiser sur son ventre avant de revenir sur son visage.
"Je pourrais dire la même chose de toi."
"Tu sais très bien que ce n'est pas vrai." je murmure.
"Nous sommes donc un couple de complexés?" demande-t-elle en riant.
"Non. Nous sommes un couple d'Altruistes et mieux encore. Nous sommes un couple amoureux."
Elle me sourit puis m'embrasse langoureusement.
* * * * * *
Nous voilà, nos deux corps blottis l'un contre l'autre, dans le lit. Elle passe inlassablement son doigt sur mon torse pendant que je la tiens dans mes bras. Elle positionne son visage au même niveau que le mien, se place sur le ventre et me regarde en souriant.
"Qu'est-ce qu'il y a?" je demande doucement.
"Tu es beau."
Je rougis, agrandissant son sourire.
Point de vue de Tris :
Tobias se redresse d'un bond. Je sursaute.
"Qu'est-ce qu'il se passe?"
"J'ai oublié quelque chose."
Il se lève en vitesse, enfile un boxer, attrape son jean qui était par terre, en sort quelque chose et revient vers moi.
"Je suis un idiot." déclare-t-il.
"Mais pourquoi tu dis ça?" je demande en fronçant les sourcils.
Il lève les yeux vers moi et s'agenouille à nouveau devant moi. Sauf que cette fois-ci, il me présente un écrin bleu fermé.
"Tobias, tu es en boxer." je pouffe devant la situation.
Il rougit mais ne change pas de position.
"Tu veux bien arrêter de te moquer de moi?" m'implore-t-il.
"Excuse moi." dis-je avec un petit sourire.
Je m'approche de lui.
"Tu peux le prendre, tu sais?" m'informe-t-il, faisant référence au boîtier.
Je souris et prends l'écrin dans mes mains. Il me regarde timidement, comme s'il attendait mon avis. J'ouvre le boîtier et découvre une magnifique bague en argent. Elle est sertie de diamants et un plus gros se trouve au centre.
"Elle est magnifique." je souffle, époustouflée.
"C'est vrai? Tu l'aimes?" s'enquiert Tobias.
"Tu n'en as pas marre de douter?" je le taquine en le bousculant avec mon pied.
Il bascule en arrière mais ne tombe pas. Je ris. Il me tend la main et je lui donne l'écrin. Il en sort la bague. Il pose le boîtier sur la table de chevet avant d'attraper ma main. Il glisse la bague sur mon doigt.
Ses lèvres embrassent ce bijou qui me lie à lui. Je n'arrive pas à en détacher mes yeux. Elle est tout simplement sublime.
"Merci beaucoup."
"Tu n'as pas à me remercier pour ça. En plus, j'aurais dû te la donner tout à l'heure mais j'ai oublié..." se réprimande-t-il.
"Ne me dis pas que tu t'en veux pour ça?"
Il se lève avant de s'asseoir à côté de moi. Je pose ma tête sur son épaule.
"Tris, tu devrais le savoir. Je m'en voudrais toujours pour quoi que ce soit que j'ai fait de mal." me dit-il avec un sourire triste.
Je fais remonter les commissures de ses lèvres avec mes doigts, lui arrachant un sourire.
"Et moi je persisterais à te dire que tu n'as à te sentir coupable pour ces choses futiles. Tobias, tu as été absolument parfait ce soir. Vraiment."
Il dépose un baiser sur le haut de ma tête. Il se recule et se couche dans le lit.
"Eh! C'est mon côté ici!" je m'écrie, me couchant sur lui.
Ses bras m'emprisonnent sur lui. Je pose mon front sur le sien.
"Je fais ce que je veux." me nargue-t-il.
"C'est vrai." je concède.
Je pose ma joue sur son torse et attrape sa main gauche. Ses longs doigts fins passent sur ma bague. Je le regarde et remarque qu'il sourit comme un idiot. Je sais que je suis pareille. J'admire nos mains entrelacées, la mienne prisonnière de la sienne, comme s'il cherchait à me protéger.
"Donc, tu penses qu'on devrait le dire aux autres?" je demande à nouveau.
Il lâche mes doigts pour trouver mon tatouage représentant la première lettre de son prénom sur mon poignet. Il dépose un doux baiser dessus, y laissant ses lèvres un peu plus que nécessaire.
"Zeke et Uriah savent que je comptais te demander. Mais ils ne savent pas que je l'ai fait." me confie-t-il. "Donc c'est à toi de voir."
"Je propose que nous ne disions rien. On verra s'ils remarquent la bague que mon fiancé a très bien choisie pour moi."
"Ça me convient parfaitement."
Sa main se trouvant dans mon dos fait des cercles lents, me détendant encore plus.
"Et tu aimerais quelle sorte de mariage?"
"Je n'en ai rien à faire, tant que tu es heureuse et qu'à la fin de la journée nous sommes mariés."
"Je ne vais pas tout décider toute seule. Nous sommes deux à nous marier."
"Je sais mon cœur. Nous verrons ça plus tard."
"Monsieur Eaton serait-il fatigué?" je le taquine.
Il baille.
"Non, je ne vois pas de quoi tu parles."
J'éclate de rire. Mes lèvres se posent sur les siennes avec douceur et tendresse et il me répond avec amour. Je m'écarte et me décale pour m'allonger contre lui, un bras entourant son estomac. Son bras serpente autour de ma taille pour me rapprocher de lui.
"Bonne nuit, je t'aime." me murmure-t-il.
"Bonne nuit. Moi aussi, tellement."
Le lendemain matin
J'ouvre les yeux, toujours dans la même position. Durant la nuit, Tobias a niché son visage dans mes cheveux. Je souris et caresse tendrement ses cheveux bruns.
Je n'arrive toujours pas à y croire. Il m'a demandée en mariage. Nous allons nous marier. Je commence à peine à réaliser. Je regarde ma bague, comme si c'était elle qui allait me confirmer que tout cela est réel. Je ne peux pas m'empêcher de l'admirer. Tobias me connaît si bien qu'il a su choisir la bague parfaite. Tout comme il a su choisir l'endroit parfait. Tout comme il a su organiser la soirée parfaite. Tout comme lui est parfait. Même ses défauts je les aime.
Je ne pensais pas un jour rencontrer une personne qui pourrait me compléter ainsi mais il s'avère que j'ai trouvé Quatre. Non. Il s'avère que nous nous sommes trouvés. Je ne peux pas imaginer ma vie sans lui. Il me comble de bonheur et d'amour. Que demander de plus? Et maintenant, je peux l'appeler mon fiancé. Bientôt que je pourrais l'appeler mon mari. Je deviendrais Madame Eaton. Pour le meilleur et pour le pire. Quoi qu'il arrive, quoi qu'il survienne, je serais toujours là, à ses côtés pour le soutenir. Je ne compte pas le lâcher, jamais. Je suis à lui et ce, depuis le début. Depuis que j'ai croisé ses yeux bleus au bout du filet.
Je ne l'avais jamais réellement remarqué j'ai les Altruistes. Marcus le cachait chez lui la plupart des fois où il venait dîner chez nous. Et je n'avais pas beaucoup d'autres occasions de le croiser. Pourtant, il mérite toute l'attention du monde. Il mérite bien plus.
Mon cœur, mon âme, mon être, mon esprit, mes pensées. Tout. Tout lui appartient. Il a mon cœur et il peut en faire ce qu'il veut.
J'agis toujours en sa faveur. Lorsqu'il n'est pas là, mes pensées se focalisent sur lui. Et lorsqu'il est là, il n'y a plus que lui. Je ne peux pas m'empêcher de constamment m'inquiéter pour lui. Mais je sais aussi que cela fonctionne dans les deux sens.
Tobias bouge dans son sommeil, se blottissant inconsciemment contre moi. Naturellement, mes bras s'enroulent autour de son corps pour l'attirer plus à moi. On croirait voir un enfant lorsqu'il dort. Ses traits son détendus. Il n'a pas l'air soucieux. Il n'a pas l'air d'avoir autant de poids sur ses épaules. Même si depuis que nous sommes ensemble, il est beaucoup libre, je me rends bien compte qu'il reste toujours un peu soucieux. Cependant, il l'est beaucoup moins qu'au début de notre relation. Même si je suis consciente qu'il me surveille toujours via la salle de contrôle, je sais que c'est juste pour voir si je vais bien. Je trouve ça touchant. Même après quasiment huit ans, il est toujours aux petits soins avec moi. La routine ne s'est pas installée et j'espère qu'elle ne le fera jamais.
Je sens des lèvres se poser sur ma peau nue de mon épaule. Je frissonne, comme toujours. Tobias s'étire avant de serpenter son bras autour de ma taille et d'emmêler ses jambes aux miennes.
"Bonjour toi." dis-je doucement, souriante.
"Bonjour mon cœur."
Et encore une fois, je fonds à l'entente de ce genre de petit nom. Il a toujours ce genre d'attention pour moi. Il s'allonge sur moi, son corps écrasant le mien à la perfection.
"Ou devrais-je dire, bonjour à ma magnifique fiancée. A moins que tout cela n'était qu'un rêve?"
"C'est incontestablement véridique." j'affirme.
Il sourit de toutes ses dents avant de m'embrasser comme il le fait toujours le matin et comme j'aime qu'il le fasse. Evidemment, il fallait que quelque chose nous interrompe : le téléphone de Tobias. Il soupire avant de se lever. Quant à moi, je reste dans le lit à humer son odeur. Je sens le matelas s'affaisser à côté de moi : Tobias s'y est assis. Je pose ma main sur sa cuisse, écoutant malgré moi sa discussion.
"Oui Zeke. Je ne sais pas, j'hésite encore. Ecoute, on peut en parler à midi? D'accord."
Il raccroche puis me tend la main, m'aidant à me lever.
"Allons déjeuner."
J'enfile rapidement la chemise de Tobias puis le rejoins dans la cuisine. Je le trouve seulement en jogging, dos à moi.
"Qu'est-ce que voulait Zeke?" je questionne.
"Il voulait savoir quand est-ce que j'allais me décider à demander ta main."
Je souris. Puis je pense à quelque chose.
"Tobias?" je l'appelle.
Il se retourne de suite, à l'entente du ton que j'ai employé.
"Qu'est-ce qu'il y a ma puce?" s'alarme-t-il.
"Tobias, je ne peux pas me marier sans que mes parents ne soient au courant." j'explique.
Je ne peux pas m'empêcher d'imaginer ce qu'ils penseraient s'ils apprenaient que je me suis mariée dans leur dos. Même si je suis sensée n'avoir plus aucun contact, je ne peux tout simplement pas cautionner une telle chose. C'est tout bonnement inconcevable. Je refuse de les décevoir, encore.
"C'est bientôt le Jour des Visites. Tu y verras ta mère." me rassure-t-il.
"Si elle vient." je murmure.
Il prend mon menton entre son pouce et son index et le relève.
"Tris, elle est toujours venue alors donne moi une seule bonne raison pour qu'elle ne vienne pas cette fois-ci."
"Tu as raison." j'avoue. "Mais, mon père?"
"Nous ne pouvons pas y faire grand chose malheureusement. Nous ne pouvons pas prendre le risque d'aller jusque chez les Altruistes-"
"Pourtant nous le faisons tous les ans pour notre anniversaire!" je le coupe.
Il soupire.
"Je le sais. Mais-"
"Je dois lui dire."
"Bon écoute. Voilà ce que nous allons faire. Nous allons attendre le Jour des Visites. Nous aviserons ensuite, d'accord?" propose-t-il d'une voix douce.
J'hoche tristement la tête.
"Souris un peu. Je n'aime pas voir la femme de ma vie triste."
Je souris un peu.
"C'est un peu mieux."
Il caresse doucement ma joue avant de me prendre dans ses bras.
"Merci de me comprendre et d'être là pour moi." je murmure.
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Salut! Chapitre posté un peu plus tôt que prévu ;) En espérant qu'il vous ait plu ;)
TrueWordOfLove ~ <3
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