
Chapitre 5 Oui.
Chapitre dédié à @fandetruewordoflove1 pour tous ses encouragements et ses beaux commentaires!
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Quelques jours plus tard
Point de vue de Tris :
Tobias et moi sommes dans le lit, prêts à nous endormir.
"Tris, demain soir nous sortons." annonce-t-il.
Je me redresse pour pouvoir me perdre dans ses yeux si bleus.
"Et il y a une raison à ça?" je questionne.
"Non, pourquoi? Il me faut une raison pour sortir avec ma copine?"
"Hum...non."
Je pose ma main sur sa joue. Il la prend et l'amène à ses lèvres.
"C'est d'accord?" s'enquiert-il.
"Bien sûr que oui Tobias. Est-ce que j'ai déjà refusé une seule fois un seul de tes rencards?"
"Non."
Il se blottit contre moi et je le serre dans mes bras. J'adore le tenir dans mes bras.
"Bonne nuit."
"Bonne nuit mon cœur. Je t'aime."
"Et moi je t'aime encore plus." je réplique avant d'embrasser ses cheveux bruns.
Je m'endors rapidement, me demandant où il va m'emmener demain.
Le lendemain matin
"Tris, réveille toi." me dit une voix douce.
Mes paupières papillonnent difficilement avant de s'ouvrir complètement. Tobias est couché à côté de moi.
"Bonjour toi." me dit-il en souriant avant de m'embrasser sur le nez.
Je souris.
"Salut."
Je bâille. Tobias enfouit son visage dans mon cou, me serrant contre lui. Comme s'il avait peur que je parte.
"Où nous emmènes-tu ce soir?" je demande.
"Je ne te le dirais pas."
"Et je fais comment pour savoir comment m'habiller?" je marmonne.
"Chic mais confortable." répond-il.
"Tu es au courant que ce sont deux opposés?"
"Je sais."
Bon, je devrais bien trouver.
"Sois prête pour 19 heures." me prévient-il avant de se lever.
"Monsieur est autoritaire aujourd'hui." je remarque en faisant la moue.
Il se rassoit à côté de moi. Il m'embrasse rapidement avant de partir dans la salle de bain, sans me donner plus d'explications. Vraiment étrange. Il m'inquiète. Ces derniers jours, il était plus que distant. Parfois lorsque je lui parlais, il ne m'écoutait même pas. D'habitude, même si ça l'ennuie, il m'accorde de l'attention. Il y a deux jours, il n'est pas venu manger avec nous à midi. Ajouté aux deux soirs où il n'était pas là. Je trouve ça louche, très louche.
Et si... Non, il n'aurait pas fait ça. Mais toutes les preuves m'amènent vers là pourtant. Mais il n'est pas comme ça. Si?
Point de vue de Tobias :
Je laisse la porte entrouverte avant d'entrer sous la douche. Il faut que j'arrête d'agir comme un imbécile autrement elle va se douter de quelque chose...
Aujourd'hui, j'ai besoin de la sentir contre moi. Pour une seule raison : parce que j'ai peur qu'elle dise non et que ce soit le dernière fois que je la tienne dans mes bras. Je soupire et tente de reprendre contenance. Je sors dans la chambre pour attraper des affaires. Je trouve Tris assise dans le lit, perdue dans ses pensées. Je m'habille rapidement et la rejoins. Je passe ma main devant ses yeux. Elle tourne la tête vers moi.
"Tout va bien?" je m'inquiète.
"Oui." souffle-t-elle avant de se lever.
Je fronce les sourcils. Je lui attrape le poignet et l'attire à moi.
"Dis moi ce qu'il se passe." je l'implore.
"Pourquoi je te le dirais alors que toi tu refuses de me parler depuis quelques temps?" me demande-t-elle sèchement.
Je reste coi. Elle tente de me faire lâcher son poignet mais je le retiens.
"Tris, écoute moi-"
"Non, je ne veux rien savoir. Je pensais que l'on ne se cachait rien. Je pensais qu'on se disait tout mais manifestement, je me suis trompée."
Elle a l'air blessée. Je n'ai jamais voulu ça.
"Mais laisse moi t'expliquer."
"Tu vois quelqu'un d'autre, c'est ça?" me demande-t-elle, les larmes aux yeux.
Je me lève d'un bond.
"Tu me crois vraiment capable d'une chose pareille?" je lui demande, la voix étranglée.
"Je ne sais plus quoi croire Tobias. Tu me dis que tu sors avec les garçons mais je vois bien que c'est faux. Tu es distant. Tu sembles ailleurs et lorsque je te demande ce qu'il se passe, tu me réponds qu'il n'y a rien. Alors, qu'est-ce que je suis sensée croire?!" explose-t-elle, les larmes coulant maintenant sur ses joues.
"Tris..." je souffle.
"Réponds moi Quatre!" crie-t-elle.
"N'utilise pas mon surnom contre moi." je marmonne entre mes dents.
"Mais tu refuses de m'expliquer! En quasiment huit ans, ça n'était jamais arrivé. Alors pourquoi maintenant? Tu t'es lassé de moi, c'est ça? Je savais que ça arriverait un jour..."
Je n'y tiens plus, j'écrase mes lèvres sur les siennes. Elle est surprise et tente de me repousser mais je ne la laisse pas faire. J'enroule mes bras autour de sa taille et colle mon corps au sien. Ses lèvres ont un goût salé à cause des larmes.
Bordel, je n'ai jamais voulu la mettre dans cet état, bien au contraire. Je m'en veux.
Elle finit par enfin répondre à mes lèvres avec force, comme si elle voulait me rappeler qu'elle était toujours là et qu'elle m'aimait toujours. Sauf qu'elle n'a pas besoin de le faire puisque je le sais déjà. Je n'arrive pas à croire qu'elle ait cru que je voyais quelqu'un d'autre.
Je m'écarte de ses lèvres, la tenant toujours fermement par la taille.
"Ne crois plus jamais une chose pareille, ok?"
Ma voix était plus dure que ce que je pensais. Mais je ne suis pas dur envers elle mais envers moi.
"Pardon. Tu comprendras tout dans pas longtemps. Fais moi confiance, je t'en supplie."
J'essuie ses larmes avec douceur, faisant tout pour que les miennes ne dépassent pas mes paupières.
"Je t'aime plus que tout mais si tu ne peux pas tout me dire... En plus, c'est la première fois que ça arrive, je ne comprends pas..." murmure-t-elle.
J'ai l'impression que je la déçois. Cette sensation me brise le cœur.
"Si toi tu doutes de moi, plus personne ne croit en moi. J'ai besoin de la confiance que tu as en moi." je lui explique doucement. "Et l'idée de te tromper ne m'a jamais traversée l'esprit. Je ne pourrais jamais faire une chose pareille. Pourquoi irais-je voir ailleurs alors que je t'ai toi?"
Je suis blessé qu'elle ait pu penser cela de moi.
"Je suis désolée. Je n'aurais pas dû t'accuser de quelque chose que je ne pensais même pas. Mais comprends moi. Ça fait plusieurs fois que tu sors le soir, tu penses très souvent à autre chose, ... Je suis complètement perdue." confie-t-elle, la colère étant retombée.
"Je suis désolé. Je suis préoccupé par quelque chose mais comme je viens de te le dire, tu comprendras tout plus tard."
Ce soir, même. Elle me lance un regard sceptique. Elle soupire.
"Si tu me le promets, je veux bien être indulgente. Mais tu as intérêt à ne pas trop faire traîner tout ça. Tu me manques." murmure-t-elle.
"Mais je suis là." dis-je doucement en fronçant les sourcils.
"Tu es là." dit-elle en pointant mon torse. "Mais tu es ailleurs." ajoute-t-elle en posant son index sur ma tempe.
Ses yeux sont rouges à cause des larmes qui se sont échappées. Je déteste la voir comme ça. Pire que tout, je déteste la voir comme ça lorsque je sais que c'est de ma faute.
Je me suis absenté au repas de midi il y a deux jours parce qu'il me restait une chose à voir. Je n'avais pas le choix : je passe tout mon temps avec Tris. J'ai prétexté devoir rester au travail. Mais maintenant tout est prêt. Il ne manque nous deux au bon endroit et à la bonne heure.
Si elle savait qu'au bout du compte, je veux la demander en mariage...
* * * * *
Avec ce qu'il s'est passé ce matin, j'arrive en retard au travail. Arrivé à la salle de contrôle, Zeke se jette sur moi.
"Mec, tout va bien?" s'inquiète-t-il.
J'hausse un sourcil.
"Pourquoi tu me demandes ça?"
"Tu es en retard d'un quart d'heure et tu as la tête de : Je viens de me disputer avec Tris." explique-t-il.
Je soupire, passant ma main dans mes cheveux. Je regarde ce qui nous entoure : mes 'collègues' me dévisagent, comme toujours. Mise à part Zeke et Maxime, je ne m'entends avec personne ici. Je fais signe à Zeke de me suivre et nous allons dans une pièce où il n'y a personne. Je ferme la porte.
"Crache le morceau." me dit-il.
"Elle me trouve distant et elle pensait que je la trompais." j'avoue, baissant les yeux.
Mon meilleur ami éclate de rire. Lorsqu'il voit que je suis sérieux, il se calme de suite.
"Tu es sérieux?" demande-t-il.
"Bien sûr que oui!" je réponds, agacé.
Ses yeux s'écarquillent.
"Wow, je suis scié. Toi qui trompes Tris? Inconcevable." souffle-t-il, sous le choc.
"Ensuite, elle m'a dit qu'elle s'en voulait de m'avoir accusé de quelque chose qu'elle ne me pensait pas capable de faire." j'explique.
"Ça s'est arrangé j'espère?" s'enquiert-il.
"Oui."
Il doit voir que je n'en dirais pas plus.
"Tant mieux. Bon, on y retourne."
J'hoche la tête. Nous sortons et nous installons face à nos écrans pour travailler. Malgré moi, je jette un œil au salon de tatouage Juste pour voir si elle va bien. Zeke me lance un sourire entendu. Je fais comme si je n'avais rien vu.
Je regarde l'écran. Tris est avec une cliente, dans son atelier. Elle rit, elle sourit. Elle est belle.
"Mon pote arrête, tu vas baver sur le clavier." me taquine l'aîné Pedrad avec un sourire en coin. "Tu es vraiment dingue de cette fille." remarque-t-il.
Je souris, tournant à nouveau mon attention vers l'écran.
Je n'ai qu'une hâte : être à ce soir.
Appartement, 18 heures
Point de vue de Tris :
Je me sens mal. Etre face à Tobias après l'avoir accusé d'une telle horreur... Mais en même temps, il était plus qu'étrange. Ses absences et sa distance concordaient à ma supposition mais je n'ai jamais été capable de croire qu'il pouvait me faire ça. J'y ai cru quelques instants mais dès qu'il a supporté le contraire, dès que j'ai vu ses yeux et tout l'amour qu'il me porte, je me suis sentie idiote. Il doit y avoir autre chose. Mais la grande question est : quoi?
"Va te préparer mon cœur." me demande Tobias d'une voix stressée.
J'ai décidé de ne plus rien lui demander parce que je sais qu'il ne me dirait rien. Il m'a fait promettre de lui faire confiance.
Je vais dans la salle de bain et entre sous la douche. Je laisse l'eau chaude couler sur mes épaules. Elle est un peu trop chaude mais ça fait du bien. Je me détends et ne pense plus à rien. Mais arrive le moment où je dois sortir. J'enroule une serviette autour de mon corps. Je prends le sèche-cheveux pour rapidement sécher ma chevelure blonde. Par la suite, je sors dans la chambre pour me placer devant le meuble, cherchant quoi mettre. "Chic mais confortable." Il est marrant lorsqu'il s'y met. Je sors tout un tas de robe mais elles sont toutes trop chics et pas suffisamment confortable.
J'opte finalement pour une combishort noire. Elle est à bretelles. De la dentelle recouvre la partie haute de mon dos ainsi qu'une partie de mon décolleté. Avec les années, j'ai appris à accepter mon corps. De plus - selon mon petit ami - maintenant j'ai ce qu'il faut là où il faut. Je me souviens que le jour où il me me l'avait dit, j'avais été gênée mais flattée et heureuse.
Pour en revenir à ma tenue, j'accorde cela avec des bijoux, un maquillage noir mais léger. Je mets des talons noirs compensés. Mon reflet dans le miroir me plaît bien.
Je remarque que je suis prête un quart d'heure à l'avance. Ce laps de temps devrait suffire à Tobias. Je le trouve dans le salon, faisant les cent pas. Dès qu'il me voit, il s'arrête net. Ses yeux s'écarquillent et se balayent de haut en bas sur mon corps. Je rougis.
"Ça ira en chic mais confortable?" je demande, peu sûre de moi.
Il sourit.
"C'est parfait. Comme toi."
Je rougis - comme toujours -. Il s'approche de moi et embrasse mon front avant de me contourner.
"Je vais me préparer, je n'en ai pas pour longtemps." me prévient-il.
Je vais attraper un livre puis m'installe sur le canapé. Tellement prise dans ma lecture, je n'ai pas vu le temps passé et Tobias entre dans le salon. Il est vêtu d'un jean noir et d'une chemise moulante bleue foncée.
"Tu es très beau." je constate en souriant.
Il rougit, mal à l'aise. Je ferme mon livre et le pose sur la table avant de me lever pour le rejoindre. Je lui prends la main.
"On peut y aller?" je lui demande.
Il hoche la tête. Je le sens stressé, préoccupé, comme ces derniers temps. Je n'ai pas envie que cela gâche notre soirée...
Mettez la musique en média ;)
"Alors, où allons-nous passer la soirée?" je le questionne.
"A plusieurs endroits." répond-t-il vaguement.
A chaque fois que nous sortons, il refuse de me dire où nous allons. Mais, je tente toujours de le coup de lui demander, on ne sait jamais.
"Laisse moi deviner, tu m'emmènes au restaurant? Le premier où nous sommes allés!" je m'exclame lorsque nous nous trouvons devant.
"En même temps, nous sommes devant alors ce n'était pas compliqué de deviner." se moque-t-il.
Je lui tire la langue, le faisant sourire. Nous nous dirigeons vers l'accueil. Une femme nous emmène à la même table que la première fois. Un magnifique ciel étoilé s'offre à nous. Je ne me lasserais jamais de cet endroit. Le ciel a une teinte rosée, le soleil se couche. Tobias tire ma chaise, me permettant de m'asseoir.
"Merci." dis-je en souriant.
"Tout le plaisir est pour moi."
Il me gratifie d'un sourire en coin.
Le repas se passe à merveille. Tobias se détend au fur et à mesure mes certains de ses traits restent tendus. Je n'ai pas envie de gâcher la soirée alors je passe outre.
Une musique douce se fait entendre. Tobias se lève et me tend sa main, que j'accepte avec plaisir. Il m'aide à me lever de ma chaise.
"M'accorderais-tu cette danse?"
"Avec grand plaisir!"
Nous nous plaçons au centre d'un cercle vide, sûrement fait pour la danse. Il n'y a personne à part nous.
"Il n'y a que nous." je murmure à Tobias.
"Non. Il n'y a que toi."
Je souris et pose ma joue sur son torse. Nous dansons lentement, au rythme de la musique. Je profite du moment, tout simplement. Pour tout dire, je n'entends même plus la musique. Je me calque sur les gestes de mon petit ami. Et je me prends à imaginer que cette danse pourrait être celle de notre mariage.
Mais en ce moment, je suis en plein milieu d'un restaurant en train de danser avec mon petit ami. Son cœur bat sous ma main. Je ferme les yeux et me perds contre lui. La musique s'accélère, tout comme les battements de mon cœur. Son rythme cardiaque prend de la vitesse également. Soudain, il me lâche et me fait tournoyer. Surprise, je me raccroche à lui en souriant. Il réitère son action. M'y étant préparée, je tourne au rythme de la musique. La pianiste qui joue nous lance un sourire. Sûrement heureuse que ce qu'elle fait puisse toucher des personnes. Je tourne une dernière fois avant de me coller au corps de Tobias. Il me soulève dans ses bras. Je ris, heureuse, oubliant nos soucis. La musique s'arrête tandis que mon regard est fixé dans le sien. Les Audacieux présents dans le restaurant nous applaudissent. Je rougis mais souris. Tobias a un petit sourire en coin.
"Il est temps de changer d'endroit." me prévient-il.
Nous passons à l'accueil et il paye, ne me laissant même pas le temps de protester. Par la suite, il m'amène dans le paysage des peurs. Il pousse la porte.
"Que fait-on ici?" je demande, confuse.
Il pose son index sur mes lèvres, m'indiquant de me taire. Son regard balaye la pièce.
"C'est ici que tu as su." déclare-t-il.
Je me place face à lui.
"C'est ici que je me suis ouvert à toi pour la première fois. C'est ici que tu as connu mon véritable non. C'est ici que tu as découvert mon passé. C'est ici que je me suis mis à nu pour la première fois." ajoute-t-il.
"Que fait-on ici?" je demande à nouveau.
"Rien." me dit-il en souriant, nostalgique. "Je voulais revenir ici, c'est tout."
Ses yeux rencontrent enfin les miens. Il pose sa main sur ma joue. Sans que je comprenne ce qu'il se passe, nous sortons de la salle. Il me prend la main et me fait courir après lui.
"Qu'est-ce que tu fais?" je crie pour qu'il m'entende.
"Tu verras!" me répond-il sur le même ton.
Arrivés à la gare, il ne prend même pas la peine de s'arrêter, il court jusqu'au wagon. Nous sautons dans le même et il m'aide à monter. Il se couche par terre et je fais de même, essoufflée. Son bras serpente autour de ma taille, m'attirant à lui.
"Tu veux me tuer ou quoi?" je demande, reprenant mon souffle.
Sa poitrine bouge sous moi : il rit.
"Je pense qu'il faut faire bien plus qu'un sprint pour ça. Tu es une battante." affirme-t-il, sincère. "C'est ici que je t'ai avoué pour Evelyn. Tu as su que ma mère n'était pas morte mais bel et bien vivante. Qu'elle gérait les Sans Factions." ajoute-t-il dans un souffle.
Je me tourne sur le ventre pour rencontrer ses deux océans.
"Oui, c'est vrai." j'affirme dans un murmure.
Il me serre dans ses bras.
"Est-ce que tu comptes nous faire revenir sur chaque endroit important pour notre couple? Notre premier rencard, le paysage des peurs, le train..."
"Peut être." me répond-il, vague.
Je cherche à comprendre pourquoi. Mais je ne vois vraiment pas.
"Dans ce cas-là, d'après toi, où allons nous maintenant?"
Je réfléchis, me blottissant dans ses bras forts qui me protègent de tout.. Il y a tant d'endroits possibles... J'ouvre la bouche pour répondre mais il pose sa main sur ma bouche, m'empêchant de prononcer un seul mot.
"Je ne veux pas savoir en fait, garde le pour toi." s'empresse-t-il de dire.
Il se redresse et me place sur ses genoux. Il regarde dehors. Il se lève.
"Sautons."
Il me prend la main et se place entre les portes du train. Le toit. Il me regarde, me demandant indirectement si je suis prête. J'hoche la tête. Son regard se fixe devant et nous sautons en même temps. Je regarde le trou dans le toit. Il va falloir qu'il saute. Pourquoi s'inflige-t-il cela?
"Pourquoi nous as-tu emmené ici? Tu savais qu'il aurait fallu sauter." je lui demande doucement.
"Je l'ai déjà fait, je suppose que je peux le refaire." me répond-il d'une voix tremblante.
Je prends son beau visage entre mes mains.
"Je ne comprends rien."
"Ne cherche pas à comprends ma puce. Tu comprendras bien assez tôt." me répond-t-il de sa voix douce.
Je fronce les sourcils.
"Tout ce que je te demande, c'est de profiter du moment, ok?"
Il pose rapidement ses lèvres sur les miennes.
"S'il te plaît?" me supplie-t-il.
"D'accord." je cède.
Un sourire éclatant trouve sa place sur son visage, en installant un sur mes lèvres. Il me serre contre lui et m'embrasse les cheveux. Il prend un grande inspiration.
"Il va falloir sauter." annonce-t-il, devenant pale.
J'écarte mon visage du sien.
"Tu vas y arriver. Je crois en toi. Suis moi." je l'encourage.
Je lui prends la main et l'emmène doucement jusqu'au bout. Je monte doucement sur le muret. Lui, reste en bas. Je m'agenouille devant lui.
"Viens, je sais que tu peux le faire."
Il lève vers moi des yeux remplis de terreur. Il hoche la tête, vraiment mal. Il monte en tremblant mais ne lâche pas ma main. Il la serre un peu trop fort mais je ne dis rien. De ma main libre, je lui ferme les yeux.
"Je suis là, ça va aller." je le rassure.
Je me colle à lui et dépose doucement mes lèvres sur les siennes. Il me serre dans ses bras. Sans qu'il s'y attende, je nous lance dans le vide. Il lâche un cri. Le filet nous reçoit lourdement. Je m'assois et regarde Tobias. Il a les yeux grands ouverts, fixés sur le ciel. Ses mains tiennent fermement le filet. Je m'approche de lui et défaits lentement, un à un, chacun de ses doigts. Lorsque j'ai fini une main, il lie ses doigts aux miens, comme s'il avait peur que je parte.
"Hey, ça va. C'est fini."
Il lâche un soupir de soulagement. Je souris et l'embrasse tendrement. Sa main libre empoigne ma taille. Il s'assoit doucement. Il reprend son calme.
"Ça va?" je m'enquiert.
"Oui, ça va." me répond-il, encore un peu pale.
Nous restons encore quelques temps sur le filet.
"Laisse moi deviner. Le premier endroit où nous nous sommes dit 'je t'aime'." je déclare avec un grand sourire.
"Oui. Mais aussi le jour où tu as sauté dans le filet. Tu as également sauté dans ma vie et dans mon cœur." ajoute-t-il.
"Tu es un grand romantique dis-moi." je le taquine.
Il rougit.
"Je préfère lorsque tu as des couleurs comme ça." j'affirme passant ma main dans ses cheveux, faisant référence à son visage pale d'il y a quelques minutes.
Il sourit et cale son visage sur mon épaule. Nous restons encore quelques minutes, moi tenant Tobias dans mes bras. Il redresse la tête.
"Il y a encore un endroit."
Voilà que le stress le reprend. Ça c'était calmé pourtant. Il se lève et m'aide à descendre du filet. Sa grande main se lie avec la mienne, plus petite. Le trajet se fait dans un silence confortable, avec une touche d'appréhension. Nous passons sur l'espèce de pont en ferraille puis descendons en bas du Gouffre, Tobias tenant ma taille, ayant peur que je glisse. Je m'approche de la chute d'eau, admirant cet endroit que j'affectionne tant. Je me retourne pour retrouver Tobias.
Je le trouve un genou à terre. Je reste immobile. Il prend une grande inspiration.
"Tris ou Beatrice, comme tu veux. Ce soir, j'ai voulu te faire retraverser la majorité de nos bons moments en te ramenant des ces lieux si importants. Je suis désolé si je t'ai paru distant. Tout ce que je faisais, c'était tout préparer pour que tout soit parfait. Je t'aime de tout mon cœur, de toute mon âme, de tout mon être. Je sais que je te l'ai déjà dit mais je te le répéterais encore et encore parce que je ne veux pas que tu l'oublies. Je veux que tu saches que tu es tout pour moi. Tu es ma vie. Tu es mon putain de monde. Je ne peux pas vivre sans toi. Te dire je t'aime me semble complètement dérisoire. Ces quelques mots ne reflètent pas ce que je ressens pour toi. Alors, je veux passer ma vie entière avec toi. Et ce, depuis que je t'ai vue pour la première fois ici. Beatrice Prior, me ferais-tu l'honneur de devenir ma femme et par la même occasion de faire de moi l'homme le plus heureux sur Terre?"
A la fin de sa demande, je suis en pleurs. C'était magnifique. Et dire que j'ai pensé qu'il me trompait... J'essuie mes larmes mais elles sont rapidement remplacées par d'autres.
Tobias attend une répondre, inquiet, que je m'empresse de lui donner.
"Oui. Oui, oui, oui et oui. Mille fois oui."
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Le chapitre que vous attendiez toutes! J'espère VRAIMENT que vous l'avez aimé.
Je suis certaine que vous détestez Tris pour ce qu'elle a cru!
Enfin bref, j'attends vos avis avec une grande impatience.
TrueWordOfLove <3
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