
Chapitre 45 Va crever
Point de vue de Beatrice :
-Beatrice?
Ma mère m'observe avec les yeux grands ouverts, sous le choc.
- Bonjour maman, dis-je.
- Rentrez, rentrez, s'empresse-t-elle de dire, ne voulant probablement pas que l'on nous voie ici.
Je me dépêche de rentrer, suivie de Tobias qui tient toujours Thélia. A peine la porte s'est-elle fermée que ma mère me prend dans ses bras. Je lui rends son étreinte avec force. Cela fait presqu'un an que je ne l'avais pas vue et qu'est-ce qu'elle m'a manquée. Elle finit par s'éloigner pour appeler mon père. Je me recule légèrement, sachant ce qu'il va arriver.
- Bonjour To-
Elle se stoppe net dans sa phrase et je sais pourquoi. Elle a vu Thélia.
- Beatrice? Mais, que fais-tu ici? demande mon père qui vient d'arriver dans l'entrée.
- Bonjour papa.
Je ne le prends pas dans mes bras, sachant pertinemment qu'il serait gêné par cet élan affectif.
- Ce n'est pas le sujet Andrew, murmure ma mère.
- Pourquoi dis-tu-
Il se tait lui aussi au milieu de sa phrase. Je me rapproche de Tobias en lui souriant légèrement.
- Papa, maman, je vous présente notre fille. Votre petit fille en somme.
Ils restent silencieux quelques instants avant que ma mère ne s'approche pour l'observer.
- Nous sommes grand-parents donc? Demande mon père, sous le choc.
- Oui.
- Comment s'appelle-t-elle? s'enquiert-il.
J'échange un regard avec Tobias qui m'incite à leur dire.
- Thélia Nathalie Eaton, je déclare.
- Tu lui as donné mon nom, s'époustoufle ma mère en portant sa main à sa bouche.
- Oui. Papa, sache que si ça avait été un garçon, nous lui aurions donné ton nom.
Il me sourit, tout aussi ému que ma mère.
- Félicitations, disent-ils en même temps.
Tobias et moi les remercions chaleureusement.
- Oh, je suis désolée, avec cette nouvelle je ne vous ai même pas proposé de rentrer, s'excuse ma
mère, terriblement gênée.
- Ce n'est pas grave maman.
Nous la suivons jusqu'au salon où Tobias s'assoit sur le canapé à côté de moi.
- Prends-la tu en meurs d'envie, me sourit mon mari.
Je ne me fais pas prier et la récupère. Elle dort paisiblement, son ventre montant et descendant au rythme de ses respirations. Je la regarde en souriant et, naturellement, ma tête se pose sur l'épaule de Tobias.
- Vous voulez boire quelque chose peut être? S'informe ma mère.
Nous déclinons poliment son offre. Par conséquent, elle s'assoit avec nous.
- Quel âge a-t-elle?
- Un petit mois, répond la voix grave de Tobias.
- Je voulais venir avant le Jour des Visites, j'explique.
- C'est risqué, me réprimande Andrew.
- Je suis au courant papa. Et, je ne l'aurais pas fait si nous n'avions pas pris toutes les précautions possibles.
Point de vue de Nathalie :
- Andrew, nous savons tous que ce n'est pas autorisé. Mais, ne dis pas que tu n'es pas heureux de voir ta petite fille, j'interviens.
Lorsque j'ai ouvert la porte, je m'attendais à tout sauf à ça. Ma fille. Son mari. Leur fille. Et, ils leur ont donné mon prénom. Je n'aurais pas pu être plus comblée. Voir Beatrice vêtue ainsi, après quasiment neuf ans m'a fait un choc. Mais, découvrir Tobias avec un enfant dans les bras... Je ne pourrais pas expliquer ce que j'ai ressenti. Je n'aurais jamais imaginé cela. Certes, je savais que cela arriverait un jour. Mais, je ne pensais pas qu'ils viendraient ici. Avec elle.
Je pars dans la cuisine, prenant pour prétexte le fait d'aller chercher de quoi grignoter. Il me faut juste un peu de temps pour me remettre de mes émotions. Je viens d'apprendre que je suis grand-mère après tout. Je m'appuie sur le plan de travail, souriante. Ma fille me semble plus qu'heureuse et c'est tout ce qui m'importe. Je n'aurais jamais imaginé qu'elle vivrait avec Tobias mais qu'importe.
Le peu de nouvelles de Caleb qui me parviennent sont moins heureuses. Il est haut placé dans le gouvernement mais, il n'a pas l'air d'avoir une vie de famille très développée. Lorsque nous sommes allés lui rendre visite l'an dernier pour le Jour des Visites, il était avec une jeune fille. Ils étaient en couple mais, ils avaient l'air d'être ensemble seulement comme ça, sans raison évidente. Pas comme Beatrice et Tobias.
- Maman? Tu vas bien?
Je me retourne pour trouver ma fille dans l'embrasure de la porte.
- Oui, je vais bien.
- Tu es sûre? demande-t-elle en se rapprochant de moi.
- Oui, ne t'inquiète pas. Je ne m'y attendais pas, c'est tout.
Point de vue d'Andrew :
Beatrice vient de rejoindre sa mère. Me laissant avec Tobias et Thélia. Ma petite fille. Mon beau-fils a l'air mal à l'aise et nous restons dans un silence plutôt lourd. Silence que je décide de briser.
- Comment va-t-elle? Et, sois sincère.
Il relève les yeux vers moi, l'air très sérieux.
- Elle va bien. Fatiguée mais elle va bien.
- Est-ce que....est-ce qu'elle est heureuse?
- Je fais tout pour Monsieur. Et, ce n'est pas à moi qu'il faut poser la question. Si vous souhaitez mon opinion, je pense qu'elle l'est.
Il me semble très sérieux et je ne peux que le croire.
- Dans ce cas, je te remercie d'être responsable du bonheur de ma fille.
- Si je puis me permettre, c'est plutôt à moi de vous remercier. Sans votre fille, je ne serais pas où j'en suis aujourd'hui.
Je m'apprête à lui répondre, reconnaissant de son honnêteté mais ma femme et ma fille refont leur apparition. Et, chacune prend place à côté de son homme. Elles discutent tranquillement pendant que je continue de regarder ma petite-fille et son père. Lorsqu'une horreur me vient à l'esprit. Je suis le grand-père de Thélia. Mais, son autre grand-père n'est autre que Marcus.
J'avais déjà peur qu'il ne s'en prenne à ma fille lorsque j'ai su qui était Quatre. Mais, manifestement, il n'a jamais rien fait. Mais, et s'il profitait de leur nouvelle faiblesse? Il faut que je fasse quelque chose.
Point de vue de Tobias :
- Comment va Suzanne?
Tout à l'heure, j'ai bien vu qu'elle n'avait qu'une envie : aller voir son amie. Mais, nous ne pouvions pas, au risque de se faire remarquer.
- Elle va bien. Elle s'est mariée avec Jean. Te souviens-tu de lui?
- Oui, il nous arrivait de déjeuner ensemble quelques fois.
Je jette un œil à ma fille qui vient de se réveiller. Et, je sens qu'elle va pleurer. Je ne me suis pas trompé.
- Maman, pouvons-nous monter pour nous occuper d'elle? demande Beatrice.
- Bien sûr. Vous pouvez utiliser ton ancienne chambre.
- Tu viens?
Je me lève et la suis. Je me sens...oppressé. Je vivais dans la même maison avec Marcus. Exactement la même. J'ai un mouvement de recul passant devant le placard. Ce placard. Je n'ai pas peur. C'est simplement que trop de souvenirs horribles me reviennent d'un coup. Et, en plus de ça, Thélia continue de pleurer.
- Tris, je murmure, me sentant mal.
- Oui? demande-t-elle en se tournant vers moi en même temps qu'elle pénètre dans son ancienne chambre. Son expression change lorsqu'elle voit la mienne.
- Tobias, est-ce que ça va? s'alarme-t-elle.
- Prends Thélia s'il te plaît. Il faut que je...
Thélia quitte mes bras pour rejoindre ceux de sa mère.
- Je reviens.
Je la laisse seule et pars en direction de la salle de bain. Je connais le chemin, pour avoir vécu dans une maison similaire pendant 16 ans. J'ouvre doucement la porte et me dirige directement vers le lavabo où je m'asperge le visage d'eau. Je prends appui des deux côtés du lavabo en lâchant un long soupir. Je ne devrais pas réagir comme ça. Cela remonte à dix ans maintenant. Mais, je sens mon cœur se compresser en pensant que la dernière fois que je suis rentré dans une maison Altruiste, c'était pour sauver Tris dans la mort. Car, il faut le dire, si j'étais arrivé plus tard, il aurait été trop tard.
- Chéri, qu'est-ce qu'il se passe? demande une voix derrière moi.
Beatrice, évidemment.
- Trop de souvenirs, je murmure.
Elle me prend dans ses bras et me serre fort pendant quelques instants.
- Où est Thélia? je demande finalement.
- Je l'ai redescendue. Je pensais que tu aurais besoin de moi. Et seulement de moi, précise-t-elle.
Je me retourne et lui rends son étreinte avec besoin.
- Hey, ça va. Je suis là, me rassure-t-elle.
- C'était il y a longtemps, je ne devrais pas réagir ainsi.
- Tobias, je trouve que c'est tout à fait justifié. Et, tu n'as rien à te reprocher. Je n'avais pas pensé à cela en te demandant de venir ici. Est-ce que ça va aller?
Je sens dans sa voix qu'elle a peur que je craque. Mais, mon enfance ne me rend plus aussi faible qu'avant. Par conséquent, je sais qu'il va me falloir un peu de temps mais, je ne vais pas craquer.
- Ça va, je murmure.
Je prends une grande inspiration avant de m'écarter de ses bras. La porte s'ouvre d'un coup, nous faisant sursauter. Nathalie apparaît devant nous, complètement affolée.
- Prenez Thélia, cachez-vous et ne sortez sous aucun prétexte.
- Maman, que se passe-t-il? s'inquiète Beatrice.
- Dépêche-toi, nous presse-t-elle.
Nous nous précipitons dans son ancienne chambre, complètement perdus. Ma belle-mère s'apprête à refermer la porte lorsqu'elle revient sur ses pas et s'approche de moi.
- Marcus est en bas, chuchote-t-elle avant de partir une bonne fois pour toute.
Quoi? Ai-je bien entendu? Mais...pourquoi? Comment?
- Merde, je murmure.
C'est le moins qu'on puisse dire.
- Tobias, ça va bien se passer, tente de me rassurer ma femme.
Mais, je vois bien qu'elle n'y croit pas du tout. Elle est pale comme un linge, le regard dans le vide. Je l'entraîne sur le lit simple où nous nous asseyons côte à côte.
Et s'il montait? Et s'il s'en prenait à elles? Et s'il dévoilait notre présence ici? Et s'il-
Tris commence à trembler à côté de moi, me sortant de mes pensées sombres. Je tente de la rapprocher de moi sans réveiller notre fille. Il ne manquerait plus qu'elle se réveille et n'attire l'attention ici.
- Calme-toi.
- Que je me calme? chuchote-t-elle. Tobias, ton père est en bas. Tu sais aussi bien que moi ce qu'il s'est passé la dernière fois que je l'ai vu. Et, aujourd'hui, Thélia est avec nous, s'énerve-t-elle, conservant la voix basse pour n'éveiller aucun soupçon.
Je me tends. C'est exactement ce à quoi je pense depuis que sa mère nous l'a annoncé.
- Je sais Tris, je réponds d'une manière un peu trop sèche. Mais, déjà, il n'a aucune raison de venir ici. Et, même s'il le fait, je n'hésiterais pas à le tuer. Si je ne l'ai pas fait la dernière fois, c'est uniquement parce que je ne me suis jamais autant inquiété pour toi qu'à ce moment-là. Mais, je t'assure que ce n'est pas l'envie qui m'en manquait.
Elle se rapproche de moi et pose ses jambes en travers des miennes et je n'hésite pas une seule seconde à la prendre dans mes bras. Si j'avais été seul ici, sans ma femme et ma fille, je serais descendu et j'aurais fait face à mon père. Mais, je ne peux pas les mettre en danger seulement pour une vengeance personnelle. Donc, à la place, je reste ici à calmer Beatrice comme je le peux. Nous entendons des voix en bas. Mais, pas suffisamment pour que nous comprenions ce qu'ils se disent. Nous préférons le silence, de manière à ne pas attirer l'attention du monstre présent en bas. Il ne faut surtout pas que Thélia se réveille en tous les cas.
Mon regard se balade sur ce qu'il y a autour de moi. Exactement la même chambre si l'on excepte cette statue bleue que j'avais laissée dans ma chambre lorsque je suis partie. Manifestement, les parents de Tris et Caleb n'ont rien touché.
- Tu penses qu'il va rester longtemps encore? finit par me demander Tris.
- J'espère que non.
Il faut dire que cela doit faire une heure que nous sommes ici. Je passe ma main dans son dos pour la détendre mais, tout ce qu'elle fait, c'est se resserrer contre moi.
Point de vue de Marcus : ( NDA : je ne pensais pas avoir à le faire un jour mais, soit! )
- Bien, maintenant que cette affaire est réglée, je vais me retirer.
Ils me raccompagnent à la porte. Etrange, d'habitude ils m'auraient invité pour manger. Mais, je dois avouer que depuis qu'ils sont revenus du Jour des Visites, ils semblent très distants. Je ne serais pas étonné que Tobias ne leur ait raconté. S'il savait ce que j'ai fait à leur fille, ils ne m'auraient même pas laissé rentrer.
Quelque chose retient mon attention. Un sac. Noir. Comme les Audacieux. Je fronce les sourcils et Nathalie suit mon regard avant de devenir nerveuse. Que fait ce sac ici? Puis, les pièces du puzzle se mettent en place. Si Nathalie est montée si rapidement en haut tout à l'heure, c'est pour une raison bien précise. Et s'il était en haut? Mais, pourquoi serait-il venu? Peut être qu'il n'y a qu'elle. Après tout, je ne sais même pas s'ils sont encore ensemble. Peut être qu'après moi ils se sont séparés. Mais, il faut que j'en ai le cœur net.
- Puis-je monter dans la salle de bain pour me rafraîchir? J'ai une réunion et je n'ai pas le temps de rentrer chez moi, je mens.
Ils échangent un regard et cela me suffit pour savoir que quelque chose cloche. Andrew acquiesce et s'efface pour me laisser passer. Je monte les escaliers quatre à quatre et me dirige dans la salle de bain. J'allume le robinet et le laisse ouvert pour rendre mon excuse crédible. Pendant ce temps, je pars à la visite de l'étage. Toutes les pièces sont vides mais, il en reste une dont la porte est fermée. Je n'hésite pas et l'ouvre. Pour me retrouver face à mon fils qui, manifestement, m'attendait. Il est debout, les bras croisés, le regard dur et le visage fermé.
- Fils, dis-je.
- Marcus, crache-t-il.
Je me penche légèrement pour trouver Beatrice derrière, lui, un enfant dans les bras. Un enfant? Je verrouille mon regard avec celui de l'homme face à moi.
- Qui est-ce? je demande.
- Je t'en pose des questions? rétorque-t-il.
- Tu ne me parles pas sur ce ton.
- Je te parle comme je veux, je ne te dois aucun respect.
Ma mâchoire se crispe devant son ton sans appel.
- Dois-je te rappeler que je suis ton père?
- Tu n'es plus mon père depuis ce jour où tu as levé la main sur moi.
Beatrice s'approche doucement, cet enfant toujours dans les bras.
- Beatrice, reste où tu es, intervient Tobias.
Elle ne répond rien et revient à sa place initiale.
- Je suis impressionné. Tant d'autorité. Aurais-tu suivi ma manière d'éducation? Tu la frappes toi aussi? Comme je te frappais toi et ta mère. Pour votre bien.
- Je n'ai jamais levé la main sur elle, s'énerve-t-il.
- Ce n'est pas comme si elle ne l'avait jamais vécu? Demande-lui si elle se souvient de la dernière fois.
- Qu'as-tu fait Marcus? demande une voix derrière moi.
Je fais volte-face pour trouver Andrew et Nathalie. Etant donné que je ne réponds rien, il répète sa question.
- Tu n'aimerais pas le savoir, Andrew, je réponds enfin.
- Je suis au courant de ce que tu as fait subir à ton fils et à ta femme mais, dis-moi ce que tu insinuais à l'instant.
Sa voix est dure et son regard noir. Je ne le pensais pas capable de cela.
- Cela remonte à quelques années.
- Explique-moi! crie-t-il, nous faisant tous sursauter.
Je ne peux pas lui dire. Après tout, il s'agit de sa fille et je ne sais quelles seraient les conséquences de cet aveu. Par conséquent, je ne réponds pas. Je sens qu'il perd patience mais je ne compte pas lui révéler la vérité.
- Il m'a kidnappée papa, déclare Beatrice.
Je me retourne et la fusille du regard.
- Ne la regarde pas comme ça, me réprimande sévèrement Tobias.
Elle se rapproche de lui.
- Et, il m'a enfermée dans sa cave et m'a battue. Si Tobias n'était venu me chercher, je ne serais pas face à vous aujourd'hui.
- TAIS TOI! je crie.
Mais, elle ne cille même pas.
- Dis-moi que tu n'as pas fait ça, bouillonne Andrew.
- Si, je l'ai fait.
Je me rends compte que je suis entouré de personne qui ne me veulent que du mal. Je suis pris au piège. Nathalie réprime un cri d'horreur et Andrew s'approche dangereusement de moi. Son poing entre en contact avec mon visage en quelques secondes et une expression de haine est peinte sur son visage.
- Je travaille avec toi depuis plus trente ans. Et, tu oses faire ça. Déjà, lorsque j'ai su pour Tobias j'ai perdu toute confiance en toi mais je suis passé outre pour la faction. Mais, je peux t'assurer que pour ma fille tu ne t'en sortiras pas comme ça.
- Tu me menaces? je demande en tenant ma joue.
- Tu n'as rien contre moi.
- Papa, Tobias refuse que quiconque ne sache ce qu'il a vécu, intervient Beatrice.
Son père lève les yeux vers elle. Avec les cris, le bébé s'est réveillé et gigote dans tous les sens.
- Tu ne t'en sortiras pas comme ça, répète Andrew.
Nathalie me pousse négligemment pour aller prendre sa fille dans ses bras. Elles discutent à voix basse mais je n'entends pas ce qu'elles se disent. J'esquisse un geste vers elles mais Tobias s'interpose immédiatement devant moi.
- Je te l'ai déjà dit. Tu ne la touchera plus jamais.
- Laisse-moi passer.
Il m'attrape par le col et me plaque violemment au mur, m'arrachant un gémissement de douleur.
- Tu as levé la main sur elle. Tu étais à deux doigts de la tuer. Qu'est-ce qui m'empêche de te tuer, maintenant? me menace-t-il.
Andrew se place derrière lui, le soutenant. Je tente de me débattre mais c'est peine perdue. Ses yeux sont si sombres, ne laissant place qu'à de la haine. Il n'a plus peur de moi, c'est clair et net. Beatrice et Nathalie sortent de la pièce. Comme si elles voulaient laisser les hommes se charger de ça, sans intervenir dans leur décision.
- Bien, maintenant qu'elle n'est plus ici, je peux faire ce que je veux, murmure-t-il.
De qui parle-t-il? De Beatrice? De Nathalie? Ou de l'enfant dont j'ignore encore l'identité?
- Tu penses me faire peur?
Un rire désabusé sort de sa bouche.
- Tu veux le savoir? Je pense que oui. Cela se voit.
Il me pousse plus encore contre le mur, plus qu'en colère. Je peine à respirer mais je ne le montre pas. Son poing entre en contact avec ma mâchoire et son genou avec mes côtes. Soudain, il me lâche et je tombe lourdement au sol.
- Tu ne le mérites même pas. Tu ne mérites pas que je te tue. Tu n'es qu'un lâche, me lance-t-il. Va crever.
Il me crache dessus et me frappe une dernière fois avant de sortir.
Il ne reste qu'Andrew et moi dans la pièce.
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Un peu d'action ne fait pas de mal! Qu'en pensez-vous? Je prends ma revanche sur Marcus comme vous pouvez le voir :D Je sais déjà comment va se terminer cette histoire avec Marcus mais je ne révélerais rien. J'ai fait un point de vue de Marcus *choquée* xD
Que pensez-vous du chapitre?
C - 5
TrueWordOfLove ~ <3 <4 <6
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