Bon, pour moi, le chapitre précédent était un GROS flop. J'espère être plus satisfaite de celui là ^^ Je le dédie à @styleisbetter parce que...eh bien, va savoir pourquoi mais ta sincérité au chapitre précédent m'a touchée!

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Point de vue de Beatrice :

J'ai bien entendu? Eric va être tué dans seulement vingt minutes? Dois-je m'en réjouir ou non? Uriah complète son explication. 

- Le jugement de ce matin en est arrivé à cette conclusion. Nous avons toutes les preuves qui peuvent l'inculquer pour le meurtre de Luke. Cela ajouté à ton enlèvement, il a dépassé les bornes. Max m'a avoué qu'il n'attendait que ce genre d'événement pour qu'Eric disparaisse de la direction de la faction. Demain, nous aurons une réunion pour revoir tous les fondements de la faction. Et, je peux vous assurer que tout va changer sous peu. Donc, Eric va être exécuté et, dans la foulée, les cendres de Luke seront jetées sur le toit, comme il l'a voulu. Tout le monde est relevé de ses fonctions pour l'après-midi.

Je mets quelques instants avant que toutes les informations ne montent à mon cerveau. Et, étonnamment, je me sens mieux. Je me sens soulagée. Mais je ne devrais pas. Quelqu'un va mourir et je m'en réjouis. Je me sens coupable alors qu'au final, je n'y suis pour rien.

Les discussions à table vont bon train mais mon mutisme retient l'intérêt de Tobias. Sans que je comprenne ce qu'il se passe, il soulève mes jambes et les pose sur ses genoux. Je suis donc obligée de me tourner vers lui. Il n'a jamais fait ça  en public. Gênée, je tente de reprendre ma position initiale mais il pose son bras sur mes jambes et m'empêche ainsi de bouger. Je l'interroge du regard, ne comprenant pas son comportement.

- Tu veux que je te dise?

Je l'incite silencieusement à continuer, confuse.

- Eric va arrêter de nous pourrir la vie. Donc, je m'inquiéterais moins pour toi. Même si je ne pourrais pas m'empêcher de me préoccuper de ta personne. Tout ça pour dire que nous allons passer au dessus de ce qu'il s'est passé.

- Comment peux-tu en être sûr? je marmonne, les bras croisés.

- Parce que nous sommes toujours passés au-dessus de tout ce que nous avons vécu. Et tu sais pourquoi?

Je tourne la tête de gauche à droite, lui demandant implicitement de me donner la réponse. Il s'approche de moi et me murmure la réponse dans l'oreille. Sa proximité me fait frissonner. 

- Parce que nous nous aimons beaucoup.

Il s'écarte et me regarde, attendant une réaction de ma part. Il passe un doigt sur ma joue. Il n'a que rarement eu ce genre de geste tendre pour moi devant un public. Je rougis et souris un peu, attendrie devant sa manière d'agir.

- Je n'ai jamais douté de ça, je murmure.

- Et, tu sais ce dont nous avons besoin? De temps pour nous. Rien que toi et moi. Et personne d'autre. Je t'aurais bien proposé de faire ça ce week-end mais je te rappelle que je me suis engagé à travailler samedi, soit demain. Mais, comme l'a dit Uriah, personne ne travaille cet après-midi.

Je me détends à ses paroles, jusqu'à oublier ce qui nous entoure. Je me blottis contre lui tandis que ses bras m'entourent.

- Et qu'est-ce que tu proposes exactement?

- Tout oublier, sauf nous, le temps d'une soirée. Cela ne peut pas faire de mal, pas vrai?

J'acquiesce avec un petit sourire.

- Je te promets que tout va bien se passer. Je ne te parle pas de ce soir, mais...d'après.

Il cherche visiblement ses mots et je ne peux m'empêcher de le trouver touchant. Je pose ma main sur sa joue et me redresse un peu pour poser mes lèvres sur les siennes. Je le sens sourire contre mes lèvres chose qui n'était pas arrivée depuis quelques jours. Je profite de la sensation de ses lèvres sur les miennes et de sa langue dans ma bouche pendant des minutes qui me paraissent des secondes. Lorsque nous nous écartons, je rougis, ne remarquant que maintenant que tous les regards de la table sont tournées vers nous. Tobias remonte mes jambes qui étaient en train de tomber, glissant sur les siennes.

- Sans vouloir te vexer, je ne te pensais vraiment pas comme ça, affirme Marlene en s'adressant à l'homme contre moi.

- Tu l'imaginais comment? Froid et sans cœur comme il se montre à vous? Je peux t'assurer qu'il est tout ce qu'il y a de plus tendre et de plus gentil à la maison.

Je rougis immédiatement, me rendant compte de ce que je viens de dire. Qu'est-ce qu'il m'a pris de dire une chose pareille? Tobias doit vraiment être mal.

- Euh...Ce n'est pas ce que je voulais dire..., je bégaye.

Je suis vraiment mal à l'aise et je ne vois pas comment rattraper le coup. Et, bien entendu, mes amis m'enfoncent plus qu'autre chose.

- J'ai du mal à te croire.

- Tu crois qu'il est du genre à lui amener le petit déjeuner au lit?

- Et à lui dire 'je t'aime' tous les soirs avant de dormir?

Je rougis, sachant que c'est pourtant la vérité. Ils continuent à faire des suppositions. Certaines vraies, d'autres très farfelues. Tobias n'a pas bougé depuis tout à l'heure. Je lève la tête vers lui, mordant ma lèvre inférieure. Je lui bouche un 'je suis désolée'. Il cache son malaise en se refermant sur lui-même. A cause de moi. Je baisse les yeux, m'en voulant. Mais, sa main caresse tranquillement ma cuisse, me montrant qu'il ne m'en veut pas tant que ça.

Uriah se lève et s'approche de moi.

- Max m'a dit que vous pouviez venir. Si vous voulez. En tout cas, il est l'heure d'y aller.

Tobias m'interroge du regard. Je ressens le besoin inexplicable de voir ça de mes propres yeux. Alors, je me lève et tends ma main à Tobias. Il glisse sa main dans la mienne et nous nous apprêtons à partir lorsque Lynn nous rappelle.

- Ne pensez pas que cette discussion est terminée pour autant. Nous aimerions beaucoup connaître l'envers de Quatre.

Je ne relève pas, espérant seulement qu'ils auront oublié quand même et suis mon meilleur ami, accrochée à Tobias. Nous marchons en silence jusqu'à nous arrêter devant une porte que je n'avais jamais vue, dans le bâtiment où les leaders travaillent.

- Il doit probablement déjà y être, nous prévient-il avant de pousser la porte.

J'inspire un bon coup avant d'entrer à mon tour. La pièce est sombre, éclairée seulement par une petite fenêtre. Max et deux autres personnes importantes se trouvent également ici. Eric est assis sur les genoux au centre, les mains attachées et bâillonné. Lorsqu'il lève les yeux vers moi, un frisson parcourt mon échine. Tobias lâche ma main, préférant me tenir par la taille.

Le regard d'Eric est...perturbant. Il sait qu'il va mourir sous peu. Il le sait mais il n'a pas l'air de s'en préoccuper. Même si je décèle une pointe de peur, il n'a pas l'air terrorisé non plus. Par contre, ses yeux traduisent de la haine, tellement de haine. Ses pupilles en sont dilatées. Ses yeux sont d'un noir profond. S'il n'était pas solidement attaché, je tremblerais. Mais, je refuse que la dernière image qu'il ait de moi soit une femme vulnérable. Max s'approche et retire le tissu qui lui servait de bâillon. Eric lui lance un regard rempli de mépris.

- Une dernière volonté peut être? lui demande notre leader en chargeant son arme.

Il va donc le tuer d'une balle? Inconsciemment, je me rapproche de Tobias. Je n'aime pas le sourire qui s'affiche sur le visage du condamné.

- Je veux que ça soit la Pète Sec qui tire. Je veux que ça soit elle qui me retire la vie. En me regardant dans les yeux.

Sans que je puisse réagir, Max répond.

- Il en est hors de question.

Sa voix est sans appel mais je sais qu'Eric ne lâchera pas l'affaire sans avoir obtenu ce qu'il voulait. Son regard ne m'a pas lâché depuis tout à l'heure.

- J'ai le droit à ça au moins, non? Je vais mourir après tout alors autant que ça soit de la manière que je souhaite.

- Non, elle-

- Laisse-la répondre Uriah. Je pense qu'elle est au moins capable de prendre une décision sans l'accord de son cher Quatre.

- Je vais le faire, dis-je sans réfléchir.

Un sourire satisfait prend place sur son visage sadique. Tobias se tend derrière moi. Je sais que je n'ai pas pris la bonne décision mais je ne peux plus revenir en arrière. Et, je refusais qu'Eric meure en me voyant comme faible. Je suis rentrée dans son jeu, j'en suis consciente. Je me défais de l'étreinte de Tobias et m'avance vers Max qui me tend son arme. Je la prends en main, fébrile. Je n'ai jamais eu à tuer quelqu'un...

- Ne fais pas ça, m'interrompt une voix.

- Quatre, laisse ta fiancée prendre ses propres choix pour une fois, réplique Eric.

Je profite des quelques secondes d'inattention d'Eric pour tenter de reprendre mon sang froid.

- Elle fait ce qu'elle veut, mais lorsque se sont de mauvais choix, je ne la laisse pas faire.

Il s'approche de nous, sous le regard de tout le monde.

- Dans ce cas, toi fais-le.

Tobias ne me jette aucun regard, attrape l'arme dans ma main et se place face à Eric. Je proteste mais il refuse de m'écouter. Uriah m'éloigne d'eux sans que je ne puisse rien y faire. Je me débats mais rien n'y fait.

- Quatre, ne fais pas ça, je le supplie.

Mais il ne bouge pas. 

- Il fait ça pour toi, me chuchote Uriah.

- Mais, je ne veux pas qu'il le fasse! je m'exclame.

Il est en position de tir, celle qu'il m'a appris durant mon initiation. Sauf que ce n'est pas une cible insignifiante en face. C'est un être humain. Et ce dernier le regarde droit dans les yeux.

- Plus rien à dire? demande Quatre entre ses dents.

- Des tas. Mais je suis certain que tu ne voudrais pas  les entendre. Alors, non, je n'ai plus rien à dire. Tue moi et ais ça sur la conscience toute ta vie.

A peine a-t-il prononcé 'vie' que j'entends le déclic signifiant que la balle est partie. Je lâche un cri et me cache contre le torse d'Uriah. J'entends un bruit sourd : celui du corps d'Eric tombant sur le sol. Eric tué par Tobias. Tobias. Je m'écarte brusquement d'Uriah, le laissant surpris avant de me précipiter vers Tobias. Il est immobile et n'a pas changé de position. L'arme toujours en main, un regard horrifié dans le vague. Je lui prends doucement l'arme et la laisse tomber par terre avec dégoût.

- C'est fini, je murmure doucement.

Il tourne la tête vers moi. Je le prends entre mes mains et fixe mon regard dans le sien. Soudain, il me serre dans ses bras, me soulevant presque du sol. Il niche son visage dans mon cou, humant mon odeur. Il me serre trop fort mais je le laisse faire, sentant qu'il en a besoin.

- C'est fini, je répète. Je suis désolée.

Je répète encore que je suis désolée. C'est de ma faute. Si je n'avais pas accepté, il n'aurait pas eu à le faire. Il n'aurait pas eu à tuer quelqu'un de sang froid en le regardant droit dans les yeux. Il s'écarte, soupire et passe une main dans ses cheveux.

- Désolé Quatre, c'était à moi de le faire, s'excuse Max.

Tobias hoche la tête. Tout le monde sort, nous laissant avec le...cadavre. Trouvant le cadre morbide, j'entraîne Tobias dehors. Dans le couloir, je m'arrête.

- Est-ce que ça va? je demande avec une grande part de culpabilité.

Il a l'air un peu perdu, ce que je conçois totalement. Il me serre à nouveau dans ses bras et je lui rends immédiatement son étreinte.

- Je...je crois, souffle-t-il.

- Je suis-

- Arrête de t'excuser, s'agace-t-il.

- Pardon.

Il relève la tête et je me rends compte que je viens à nouveau de m'excuser. Par conséquent, je me tais. Une foule d'Audacieux se dirige vers le toit. Luke. Il faut que nous y soyons.

- Allons-y. Ensuite, nous rentrerons et nous ne sortirons plus jusqu'à demain.

Il hoche la tête, le regard toujours flou. J'enroule mon  bras autour de sa taille et le guide jusqu'au toit. Nous y montons par une échelle ouverte exprès pour ne pas que trop de monde ait besoin de sauter sur le Filet ensuite.

- Tr-Tris, je n'ai pas la force de monter, murmure Tobias.

Son vertige.

- Vas-y sans moi, ajoute-t-il.

- Il en est hors de question, je m'insurge.

Je réfléchis rapidement à une solution. Mais je n'en vois aucune.

- Allons sur le Filet alors, je propose.

- Tris, je sais très bien que tu ressens le besoin d'être là-haut mais moi...je ne m'en sens pas capable après ce qu'il vient de se passer.

- Et c'est bien pour cela que je ne cautionne pas le fait de te laisser seul maintenant.

Il soupire longuement.

- Il faut que je le fasse pour Luke, chuchote-t-il. Je le fais si tu passes derrière moi.

- Bien sûr, dis-je doucement en l'embrassant chastement.

Il se place face aux échelons de l'échelle en soufflant. Je l'entoure par derrière et il place une main sur la mienne.

- Je sais que tu peux le faire mon amour.

Il hoche doucement la tête et commence à monter sans rien dire. Je le suis, m'arrêtant lorsqu'il ressent le besoin de le faire. Tout le monde est déjà là-haut donc personne ne nous suit. Nous finissons par arriver au sommet. Tobias s'assoit par terre, essoufflé. Non pas à cause de l'effort mais de sa peur. Marlene et Christina s'approchent.

- Alors? Il est bien mort? nous demande-t-elle jovialement.

Oh non. Pas ces questions. Tobias baisse la tête mais aucun de nous deux ne répond.

- Quoi, il est encore vivant? questionne Christina.

- Non, il est bien mort, je m'énerve.

Elles reculent, surprises.

- Ce n'est pas la peine de me parler sur ce ton, s'exclame-t-elle en partant, furieuse.

Je soupire mais me tourne vers Tobias. Il observe ses mains sans rien dire.

- Ne dis rien, s'il te plaît.

Je suis sa demande pendant qu'il pose son front sur ma tempe. Max apparaît sur le bord du toit, une sorte de boîte dans les mains. Il fait son discours habituel sur le courage. En rajoutant certaines choses vu les circonstances. Puis, vient le moment de jeter les cendres. Il retire le couvercle, se tourne et les laisse s'envoler.

- Au revoir Luke, je murmure sans pouvoir retenir une larme.

Je caresse les cheveux de Tobias, cherchant à le réconforter comme je peux. Je n'ose même pas imaginer ce à quoi il pense en ce moment. Les Audacieux commencent à quitter le toit. Certains par le Filet, d'autres par l'échelle.

- Ça va aller Quatre? demande une voix masculine.

Tobias s'écarte de moi pour faire face à Max.

- Ouais. Je pense que oui, répond-il d'une voix assurée.

- Bien. Il faut que je vous demande quelque chose. Un poste de leader est vaquant. Est-ce qu'un de vous deux serait intéressé? 

- Je n'ai toujours pas changé d'avis Max, répond sèchement Tobias.

Max se tourne vers moi.

- Je ne suis pas intéressé non plus.

Notre leader soupire.

- Réfléchissez-y quand même, insiste-t-il avant de descendre par le Filet. 

Je remarque que nous sommes seuls sur le toit. Luke est parti aussi, je pense. Tobias pose à nouveau sa tête sur mon épaule.

- Et si nous rentrions?

Je me lève et lui tends la main pour qu'il fasse de même. Il lève un regard vulnérable sur moi avant de se lever à son tour. Nous descendons à notre rythme puis rentrons rapidement chez nous. Je retrouve Tobias sur le canapé, prostré. Je me dirige vers le téléphone.

- Qu'est-ce que tu fais? demande-t-il finalement, sortant de son mutisme.

- J'éteins tous les téléphones et tout ce qui pourrait nous déranger, je réponds simplement.

Une fois cela fait, je reviens dans le salon pour le voir dans la même position que tout à l'heure.

- Tu veux boire ou manger quelque chose? je lui demande.

- Non.

Je m'assois à côté de lui et pose ma main dans son dos. Il la retire brusquement, me laissant stupéfaite. Il relève la tête, comprenant son geste.

- Pardon, je ne sais pas ce qu'il m'a pris, s'empresse-t-il de dire.

J'avoue avoir été blessée par son geste mais le garde pour moi.

- Je vais aller faire couler un bon bain chaud. Ensuite, je propose que nous allions nous coucher. Ou bien nous pouvons faire une nuit blanche. Comme tu veux, dis-je repoussant l'éloignement qu'il a eu il y a quelques instants.

- D'accord, murmure-t-il.

- Viens.

Je lui prends la main et l'entraîne dans la cuisine puis dans la chambre pour enfin atteindre la salle de bain. Je suis obligée de lâcher sa main pour ouvrir les robinets. Lorsque je me retourne, il s'est assis sur le tabouret. Je me place entre ses jambes et il cache son visage entre mon cou et ma poitrine.

- Tu ne me laisses pas seul ce soir, s'il te plaît, chuchote-t-il.

- Jamais.

L'eau étant arrivée au bon niveau, je la coupe. Tobias entre dans l'eau en premier. Quand à moi, je le rejoins mais m'assois derrière lui, l'entourant de mes jambes et de mes petits bras. Je pose mon menton sur son épaule et ne dis rien. Il prend son visage dans ses mains en soupirant.

- Tu penses à quoi?

- A son regard, me répond-il en frissonnant.

Je passe mes mains sur ses bras à plusieurs reprises.

- On avait dit qu'on ne pensait à rien d'autre qu'à nous ce soir.

- Mais comment veux-tu que je fasse? Merde, j'ai tué quelqu'un Tris! s'exclame-t-il en faisant un geste qui provoque des vagues dans l'eau. 

Je sursaute mais comprends sa réaction, me sentant soudainement égoïste. Je comprends maintenant pour il n'aime pas lorsque je l'appelle Quatre. Il m'a appelée Tris et...je ne saurais l'expliquer. Cela a provoqué un sentiment désagréable en moi.

- Je sais, excuse moi.

- Je t'ai dit tout à l'heure d'arrêter de t'excuser! 

Il s'écarte de moi et va s'installer en face de moi, à l'autre bout de la baignoire. Je prends mes genoux dans mes bras et pose mon menton dessus. Et je l'observe. Il a l'air tiraillé et je me sens tellement coupable. Mais il refuse d'entendre mes excuses. Je me rapproche et nos genoux se frôlent. Il ne me regarde pas.

- Qu'est-ce que je peux faire? je demande finalement.

- Être là.

Ça, je peux le faire sans problème. Je prends sa main dans la mienne et en embrasse chaque phalange. Il se met dos à moi, me permettant de le prendre à nouveau dans mes bras. Je recule, l'entraînant avec moi, de manière à pouvoir m'adosser à la paroi de la baignoire. Je pose ma main sur son épaule et le trouve excessivement tendu, quoi que c'est tout à fait compréhensible. J'entreprends de lui masser la nuque et je le sens se détendre sous mes doigts et parfois sous mes lèvres. Il lâche un long soupir. Au bout de quelques minutes, j'arrête mon geste pour savonner son corps. Je me souviens qu'il y a quelques jours, c'était lui qui agissait ainsi pour moi. Et aujourd'hui, c'est le contraire. Signe que nous prenons soin l'un de l'autre.

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Salut! Ce chapitre m'a inspiré donc le voilà. Si bien que je dois le couper là alors que je ne voulais pas! Je le préfère nettement au précédent. J'espère qu'il vous a plus aussi!

TrueWordOfLove ~ <3 <4