Chapitre 21 Tu es impossible
Point de vue de Beatrice :
Uriah entre dans le salon, suivi de près par Tobias. Les deux hommes ont les traits tendus, l'air inquiet. Mon fiancé prend place à mes côtés et me colle à lui, comme si cela aller me protéger des paroles de mon meilleur ami. Personne ne parle. Un silence lourd d'attente remplit la pièce et je me hâte d'y mettre un terme.
- Alors?
Ma voix était plus fébrile que ce que j'aurais souhaité. Tout se joue maintenant. Uriah croise ses doigts, pose son menton dessus et soupire.
- Crache le morceau! s'exclame Tobias nous faisant tous les deux sursauter.
Tobias soupire à son tour avant de s'excuser pour son éclat de voix. Je pose ma main sur sa cuisse et il s'empresse de la prendre dans la sienne et de la serrer fort. Uriah sourit faiblement avant d'enfin tout nous dire.
- Bon, le Conseil s'est terminé il y a un quart d'heure. Autant dire qu'Eric n'était pas sur un petit nuage.
- Qu'est-ce qu'il s'est dit? je le presse.
- Il est renvoyé de ses fonctions de leader. Il a obligation de partir travailler et vivre à la clôture. Il doit partir ce soir. Sous aucun prétexte il ne doit revenir dans l'enceinte. Et, si jamais il a le malheur de tenter quelque chose contre toi, que ce soit lui ou par l'intermédiaire de quelqu'un d'autre, Max a dit, et je cite : "Je n'hésiterais pas à t'abattre." Il a bafoué tous les principes des Audacieux en s'en prenant à toi de la sorte. Je dois dire que Max était hors de lui.
Je lâche un soupir de soulagement, pendant que Tobias embrasse mes cheveux.
- C'est plutôt une bonne nouvelle non? je questionne.
- Oui, seulement, en sortant, je l'ai croisé. Et, il m'a dit qu'il allait trouver un moyen de t'atteindre sans déroger à la règle que lui a fixée Max. Quel qu'il soit.
Je frissonne à cette annonce. Tobias fait des cercles dans mon dos, me réconfortant.
- Et, il a ajouté qu'il savait comment faire et qu'il agirait aujourd'hui.
Mon souffle se coupe. Que va-t-il faire? Il n'en a pas eu assez comme ça?
- Je suis désolé. Je lui ai dit que ce n'était pas toi, que c'était une plainte anonyme. Mais, il n'y a rien eu à faire, il est trop borné.
Je me lève d'un bond et fais les cent pas dans le salon.
- Mais ils ne peuvent pas nous laisser vivre? MERDE! je crie, à bout.
Tobias se précipite vers moi pour me prendre dans ses bras mais je le frappe sur le torse, voulant qu'il me laisse.
- Lâche moi! je m'exclame.
- Non, répond-il calmement.
Je lève mon visage vers lui et le trouve étrangement serein.
- Tris, il n'est pas idiot. C'est un ancien Érudit je te rappelle et il sait que la menace de Max n'était pas une menace en l'air. Je sais qu'il ne tentera rien sur toi, tente de me rassurer Uriah.
Mon rythme cardiaque atteint une allure folle sans que je puisse la calmer. Eric a dit pouvoir m'atteindre sans s'en prendre à moi. Ce qui signifie qu'il va forcément s'en prendre à un de mes proches.
- Toi, je murmure en regarde Tobias.
- Eh bien quoi, moi?
- C'est à toi qu'il va s'en prendre, j'explique.
- Eric ne fera jamais le poids face à Quatre, affirme Uriah.
J'hoche la tête mais enroule mes bras autour du corps de Tobias qui me tient toujours dans ses bras.
- Je vais devoir y aller, déclare Uriah mal à l'aise.
Je m'écarte de Tobias à contre cœur pour prendre mon meilleur ami dans mes bras.
- Merci grand frère.
- Tu n'as pas à me remercier pour ça petite sœur. Promets moi juste de prendre soin de toi.
J'acquiesce en me rappelant de quelque chose.
- Ce n'est absolument pas le moment de te demander ça mais je le fais quand même. Tu voudrais bien remonter l'allée jusqu'à l'autel avec moi le jour de mon mariage? je lui demande, les joues rouges.
- Bien sûr Tris, j'en serais honoré.
Je souris et le prends à nouveau dans mes bras en lui soufflant un merci. Tobias et lui se serrent affectueusement la main et Uriah disparaît. Je lâche un long soupir qui en dit long sur mon état d'esprit.
- Voyons les choses du bon côté : il ne te pourrira plus la vie.
- Tu as raison, je souffle.
- Aller, viens ici.
Je ne proteste pas et m'engouffre dans ses bras pour un câlin réconfortant.
- Et puis, s'il s'en encore prenait à toi, je le tuerais avant que Max n'ait le temps de le faire.
Je ris. Il parvient à me faire rire n'importe quand.
- Ecoute, pour nous changer les idées, je propose que nous allions chercher nos alliances, qu'en penses-tu?
- Je suis pour.
- Allons-y alors!
Je souris devant son enthousiasme même si je sais qu'il n'agit comme ça que pour que je me sente mieux. Sur le chemin, il enroule son bras autour de mes épaules et le mien autour de sa taille. Je croise toujours les mêmes regards sur le chemin mais ce n'est pas ce qui me préoccupe. C'est plus ce qu'Eric a en tête.
- Eh, ça va mon amour, me murmure-t-il doucement.
Il n'agit que rarement ainsi à l'extérieur et c'est de plus en plus souvent en ce moment.
- Pourquoi tu agis comme ça? je lui demande soudainement.
- Comment? questionne-t-il confus.
- D'habitude, cette face, tu ne la fais ressortir que rarement en dehors de l'appartement et en ce moment c'est plus fréquent. Ça ne me dérange pas, au contraire. Mais, j'aimerais comprendre pourquoi?
Il baisse les yeux sur le bout de ses chaussures.
- C'est juste que...Luke a hésité avant de venir me voir. Je ne voudrais pas que la prochaine fois - même si je refuse qu'il y ait une prochaine fois - personne ne vienne me prévenir et que je ne te retrouve jamais, avoue-t-il. C'est pour ça que j'essaye de devenir un peu plus hum...ouvert?
- Tu es en train de me dire que tu veux changer pour moi? je demande, touchée par son attention.
Il sourit, comme s'il était amusé par ma naïveté.
- Tris, j'ai changé pour toi depuis la première fois que je t'ai vue.
- Comment ça?
- Je ne voulais pas que tu vois seulement ma face Quatre, alors je me suis ouvert à toi. Chose que je n'avais jamais fait avant.
Je savais déjà qu'il avait fait beaucoup de sacrifices pour moi. Et, aujourd'hui encore, j'ai l'impression de ne pas le mériter parce qu'au final, je n'ai quasiment rien sacrifié pour lui. Je souris tristement, chose qu'il remarque de suite.
- J'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas ou bien est-ce à cause d'Eric?
- Ni l'un ni l'autre. C'es juste moi.
Il s'arrête en plein milieu du couloir que nous empruntons et me tourne vers lui.
- Qu'est-ce qu'il y a?
- Rien, c'est juste que j'ai l'impression de ne pas te mériter, j'avoue la tête baissée.
Il reste silencieux, si bien que je finis par relever la tête pour rencontrer son regard dur. Je déteste lorsqu'il me regarde comme ça. Sauf qu'il a toujours une bonne raison de le faire.
- Tu racontes n'importe quoi, dit-il finalement en reprenant son chemin, me plantant là.
Mais il finit par faire demi-tour et rapidement revenir vers moi.
- D'habitude je serais parti tout seul parce que tu m'énerves à penser ça. Mais, dans l'immédiat, je ne peux pas. Alors on va aller chercher nos alliances et discuter de ça à la maison.
Sa voix a un ton neutre et je déteste ça. Je ne réponds rien et le suis sans un mot. Nous poussons la porte de la boutique provoquant une sorte de sonnerie pour annoncer notre arrivée. Le même vendeur que la dernière fois lève les yeux de sa loupe et nous sourit.
- Bonjour.
Je le salue à mon tour et m'avance vers le comptoir. Tobias reste en retrait, les bras croisés, faisant ressortir ses muscles. Il est en colère contre toi, je me rappelle. Je détourne le regard et souris au bijoutier.
- Nous venons chercher nos alliances si elles sont prêtes?
- Elles le sont mais je ne vous les donne pas, répond-il catégorique.
- Quoi? Mais, pourquoi?, je questionne, déconcertée.
- Je ne vous les donnerais pas pour la simple et unique raison que vous m'avez l'air en froid. Alors réglez ça et je vous les donnerais.
Abasourdie devant son tempérament, je ne sais que répondre. Je me tourne vers Tobias qui me semble tout aussi décontenancé que moi.
- Pardon? lâche-t-il.
- Il n'y a rien à discuter. Faites ce que je vous demande et vous aurez vous alliances.
Tobias s'avance, la mâchoire serrée. Je pose une main sur son torse pour l'empêcher d'avancer encore. Le vendeur hausse un sourcil dans ma direction. Je me tourne vers mon fiancé dont les traits sont toujours aussi tendus.
- Ecoutez, ce n'est pas vraiment pas le jour, je tente de marchander sachant à quel point Tobias est borné.
Le vendeur hausse les épaules en nous disant qu'il attend que nous ayons fini dans l'arrière boutique. Et il nous laisse comme ça. Je me tourne doucement vers Tobias. Il fixe un point derrière moi sans rien dire. Je soupire, comprenant que c'est à moi de faire le premier pas. Je sais qu'il y a des caméras de surveillance ici donc je fais attention à ce que je dis.
- Je suis désolée, je murmure en m'approchant de lui.
Il se recule de quelques centimètres, me laissant blessée. Je frotte mon bras, ne sachant pas quoi faire. Pourquoi faut-il que mon cœur ait choisi quelqu'un d'aussi fier que Tobias? Pourquoi a-t-il fallu que cela tombe sur quelqu'un qui m'aime tellement qu'il fait la tête dès que je me dénigre? Mais au fond, je l'aime comme ça.
- D'accord, je pensais ce que je t'ai dit pour la simple et unique raison que tu as beaucoup sacrifié pour moi alors que moi je n'ai rien sacrifié de spécial pour toi, j'explique à voix basse, ne voulant pas que le bijoutier nous entende.
Tobias daigne enfin baisser les yeux sur moi.
- Tu es sérieuse là?
J'hoche la tête, peu sûre de moi. Il soupire en passant une main sur son visage.
- Ce que je t'ai dit tout à l'heure, ce n'était pas péjoratif. C'était même mélioratif si tu veux savoir. Qu'est-ce que tu t'ais encore dit? soupire-t-il.
- C'est juste que...je t'ai toujours trouvé trop bien pour moi, je murmure, n'osant pas le regarder dans les yeux.
Je vois ses chaussures s'approcher de moi et s'arrêter pile devant le bout des miennes.
- Et moi j'ai toujours pensé le contraire, tu le sais très bien. Regarde moi.
Je relève timidement mon regard avant de me rendre compte que le sien s'est nettement adouci.
- Chérie, tu es exaspérante lorsque tu t'y mets.
Je décide de prendre ça avec humour.
- Tu n'es pas mieux, mon cœur, dis-je en accentuant mon cœur pour que le vendeur m'entende.
Tobias me lance un regard noir avant de m'embrasser sur le nez et de me serrer dans ses bras pour la énième fois de la journée.
- Ce n'est pas entièrement réglé mais nous allons faire comme si pour récupérer nos alliances, me souffle-t-il.
Je lui fais un clin d'œil, lui montrant que je suis avec lui. Le vendeur réapparaît sans que nous ayons besoin de l'appeler. Il jette un œil un bras de Tobias enroulé autour de ma taille et sourit.
- Bien. Maintenant, je peux vous les donner.
Il attrape une boîte sous son bureau et la pose devant nous. Je m'avance et l'ouvre doucement pour découvrir les deux anneaux que nous avions choisi voilà quelques jours. Un sourire béat étire mes lèvres lorsque je les sors de cette boîte pour les prendre dans ma main.
- Cela vous convient?
- Tout à fait, je réponds.
Tobias prend les bagues dans ses doigts fins et les observe sous toutes ses coutures. Je le regarde en attente d'une quelconque réaction.
- C'est parfait, déclare-t-il finalement.
Je souris et l'embrasse sur la joue avant de me tourner vers le vendeur qui nous sourit aussi. Il récupère les bagues qu'il range dans un écrin puis dans un sac qu'il me tend.
- Vous n'avez plus rien à faire ici. Déguerpissez! s'exclame-t-il.
J'hausse les sourcils. Ce bijoutier me surprendra toujours. Il sort de derrière son comptoir et s'approche de nous.
- Je ne le fais jamais d'habitude, mais je vous souhaite beaucoup de bonheur.
- Merci, dis-je doucement.
- Maintenant dehors!
Il me retourne et me pousse dehors. Il ferme la porte et nous fait un petit signe avant de retourner à sa place. Tobias éclate de rire, bientôt suivi par moi.
- Je n'y crois pas...
- Je préfère ce genre de vendeur que ceux qui tu suivent partout dans le magasin jusqu'à ce que tu daignes leur dire ce dont tu as besoin. Qui plus est, il fera tout pour te vendre autre chose en plus.
- Je suis d'accord avec toi.
Je me dresse sur la pointe des pieds, verrouille mes mains derrière son cou et l'embrasse doucement. Ses bras serpentent autour de ma taille pour me coller encore plus à lui.
- Tu m'en veux encore? je demande timidement.
Il me fixe quelques secondes qui me paraissent interminables. Il ne répond pas et me balance sur son épaule comme un vulgaire sac à patates.
- Eh! je m'insurge en me débattant.
Mais je finis par me rendre compte que c'est inutile. Donc je croise les bras et attends qu'il daigne me reposer.
- Tu ne m'as pas répondu, dis-je doucement.
Et il ne le fait toujours pas. Je soupire et reste silencieuse, tenant le sac qui contient nos alliances. Nous arrivons enfin à la maison où il me pose sur le canapé avant de disparaître dans la cuisine. Je pensais que le problème était majoritairement réglé mais manifestement je m'étais trompée. Je me lève et vais ranger nos alliances dans la chambre. En revenant, je m'arrête dans l'encadrement de la porte et observe Tobias qui se fait un café, un peu tremblant.
- Est-ce que ça va? je demande doucement sans bouger de ma place.
Il se fige dans ses gestes avant de soupirer, détendant les muscles de ses épaules.
- Pourquoi persistes-tu à te voir de cette façon?
- Je pensais que le problème était réglé.
- Tu sais aussi bien que moi que non. Il ne le sera jamais.
- Pourquoi est-ce que tu dis ça?
Il se tourne vers moi, las.
- Tu penseras toujours la même chose de toi et je penserais toujours la même chose de moi.
- Je ne suis pas d'accord.
Il fronce les sourcils, pas vraiment convaincu. Je m'avance jusqu'à poser mes mains sur son torse musclé.
- Tu penses encore la même chose de toi depuis que nous nous sommes rencontrés?
Il réfléchit quelques instants avant de répondre par la négative.
- Et moi non plus. Donc, le problème est-il réglé?
- Je suppose.
- Tu supposes ou bien tu es sûr?
-J'en suis sûr.
Je passe un doigt sur sa joue dans un geste qui se veut tendre.
- Que nous manque-t-il à préparer pour le grand jour?
- Eh bien plus grand chose. Mais, comme tu travailles samedi et que je vais passer la journée avec les filles, je suppose que nous réglerons tout ça ce jour-là.
- Parfait. A midi, Zeke m'a dit que la soirée de la veille de notre mariage, il était hors de question que nous restions ensemble.
- Quoi? Mais pourquoi? je m'exclame, appréhendant déjà cette nuit sans lui.
- Il a décrété que comme nous l'avions fait pour son frère et lui, ce soir là, les garçons restent entre eux et les filles entre elles.
- Mais je voulais rester avec toi moi, dis-je avec une petite moue.
- Et moi dont. Mais tu les connais, ils ne nous laisseront pas le choix. Ma dernière soirée de célibataire comme ils disent. Seulement, mon cœur n'est plus à prendre depuis que je t'ai rencontrée.
- Monsieur le romantique ne pourrait pas négocier avec ses amis? je demande avec un sourire en coin.
- J'ai déjà essayé, sans succès.
Je souffle longuement. Je voulais passer cette dernière nuit comme simple fiancée avec lui mais manifestement, nos amis en ont décidé autrement.
- Beatrice, nous avons toute la vie devant nous pour être ensemble, me raisonne-t-il.
- Je sais mais je voulais être avec toi et m'endormir dans tes bras une dernière fois avant d'être mariée avec le meilleur homme qui existe.
Il me sourit amoureusement.
- Je me rattraperais la nuit d'après, me murmure-t-il.
Je m'écarte en rougissant.
- Tu as pensé à quoi exactement Beatrice? Je parlais de te tenir dans mes bras, se moque-t-il.
- Euh...je....Je pensais à la même chose.
- Bien sûr. Tu ne sais pas mentir bébé.
Je me renfrogne, croisant les bras. Il s'approche et me poche les joues en riant mais je m'éloigne. Je déteste lorsqu'il se moque de moi de cette façon.
- Hey, reviens ici. Il m'attrape le bras et me rapproche de lui. Je sais que tu détestes lorsque je m'amuse avec ce genre de chose. C'est justement ça qui est drôle, rit-il.
- Et il continue en plus! je m'exclame.
- Ça fait huit ans que nous sommes ensemble. J'ai bien le droit de m'amuser avec toi.
Je tente de me débattre mais il me plaque contre lui.
- Tu es magnifique lorsque tu es en colère, s'amuse-t-il.
- Tu crois vraiment pouvoir t'en sortir avec un compliment?
- Oui, me répond-il en me faisant une moue irrésistible.
Je soupire et parviens enfin à me défaire de ses bras.
- Fais pas la tête, je suis désolé.
Malgré moi, un sourire s'installe sur mon visage. Mais, comme je suis de dos, Tobias pense que je suis encore fâchée. Ses bras s'enroulent autour de moi et il pose son menton sur mon épaule.
- En fait, depuis tout à l'heure tu me fais tourner en bourrique, déclare-t-il ayant remarqué mon sourire.
- J'avoue.
- Tu es impossible.
- Peut être, mais c'est pour ça que tu m'aimes.
J'ai rarement autant confiance en moi ce qui explique son sourire surpris.
- Je plaide coupable.
Un coup sur la porte nous interrompt. Nous nous lançons un coup d'œil interrogateur puis allons ouvrir. Nous tombons sur Zeke, complètement perdu.
- Qu'est-ce qu'il se passe? je lui demande, fébrile.
Il parle mais je ne comprends rien à ce qu'il dit et Tobias non plus.
- Zeke, entre, respire et répète nous tout ça calmement.
Il fait ce que son meilleur ami lui a dit puis nous explique tout d'une voix plus claire.
- Luke est mort.
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J'imagine vos têtes :'D De l'action, en voilà! Vous saurez tout plus tard!
En espérant que le reste du chapitre vous a plus quand même ;)
TrueWordOfLove ~ <3 <4
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