23 - renouvèlement
Liam ne savait pas vraiment ce qu'il pouvait mettre face à la demande de l'anglo-pakistanais. Pourquoi devait-il préciser ? Ce n'était pas si flagrant que cela ou il n'y avait que lui qui voyait qu'il avait envie de changer et qu'il ne supportait plus cette vie ? Il prit une grande inspiration et était en train d'essayer de se retenir de prendre une énième clopes. Il avait envie d'en prendre une mais comme cela ferait la quatrième ou la cinquième, il ne savait plus, d'affilées ; il préférait s'arrêter un peu. Est-ce que Zayn, lui, s'arrêterait en si bon chemin pour se pourrir les poumons ?
Liam se posait la question et avait même envie de la poser au jeune homme mais il se doutait qu'il allait répondre, surtout qu'il n'avait pas envie d'avoir l'air de celui qui se défilait en ne répondant pas à la demande que celui-ci venait de lui faire il y a quelques minutes déjà. Il passa sa main dans ses cheveux bruns et les mit un peu plus en bataille qu'ils ne l'étaient déjà avec le vent. Il n'aimait pas vraiment le gel ou plutôt, il n'avait jamais aimé le gel et ce n'était pas prêt d'être le cas. Il avait toujours détesté cela, parce que ça collait dans ses cheveux et que c'était bien chiant à retirer ensuite. Puis, il valait mieux les laver le soir après avoir porté du gel toute la journée ; c'était ça qui était le plus chiant alors qu'il était plutôt du genre à se laver le matin que le soir.
Liam : Qu'as-tu besoin que je précise, ce n'est pas aussi évident que ça ?
L'anglais avait eu besoin de demander. Il avait eu besoin de le lui dire parce que ce n'était pas possible autrement. Il avait besoin de savoir pourquoi et il ne pouvait faire autrement que de répondre à cette demande, à cet ordre par une question. Il en avait ressentit le besoin, comme d'un enfant d'un de ces parents quand il a peur. Il tira tout de même un cylindre de son paquet et le porta à ses douces lèvres rosées, prit son briquet et joua avec quelques secondes entre ses doigts avant de l'allumer et de le conduire jusqu'au bout de la clope. Il tira directement une latte, alors qu'il remettait le briquet de sa poche avant de jean. Il retira ensuite le cylindre de ses lippes et expira doucement la fumée en fermant les yeux, se délectant de la bouffée de nicotine qu'il venait de prendre.
Zayn : J'ai besoin que tu me le dises, pour être sûr. Je n'ai pas envie de me fonder sur une idée toute faite par rapport à une interprétation que j'aurais faite et qui pourrait s'avérer être fausse. Alors ?
Liam plissa les yeux. Il ne se doutait pas du tout que le métis allait lui répondre ainsi, avec franchise et des mots pareils. Il ne s'attendait pas non plus à un langage grossier et complètement à tomber par terre tellement que cela peut aller très loin. Mais il ne s'attendait pas à ce que le vocabulaire du métis aille jusque là. Il se mordit la lèvre inférieur de se sentir si con, de ne pas s'y être attendu. L'anglo-pakistanais ne ressemblait pas à quelqu'un dépourvu de culture générale et d'éducation mais il n'était juste pas préparé à quelque chose de si pousser.
Liam : Je ne peux plus supporter cette vie. Je n'arrive plus à me supporter moi-même alors changer et devenir quelqu'un comme toi, qui est détaché de tout, indépendant totalement et qui ne ressent plus rien me semble être la meilleure façon de ne pas finir mort intérieurement avec un cœur qui bat encore malgré lui.
L'anglais avait pianoté sur le clavier à une vitesse hallucinante parce qu'il ne voyait pas comment faire autrement. Il passa sa main dans sa chevelure brune en bataille et se mordit l'intérieur de la joue gauche pour ne pas commencer à pleurer comme un imbécile. Il n'avait pas envie de pleurer. Ce n'était pas vraiment le moment non plus. Les secondes, les minutes et les heures avançaient et il fumait cigarette sur cigarette. Il n'arrivait plus à s'en empêcher. C'était le mal qu'il avait dans le cœur qui le poussait à agir de cette façon, à aller aussi loin. Il avait besoin de se pourrir les poumons pour ne plus ressentir la douleur qui emplissait son cœur.
Liam ne s'attendait pas à ce que l'anglo-pakistanais lui réponde directement. Il n'avait même pas envie que celui-ci lui réponde. Il préférait encore attendre des mois et mois après une réponse et un signe de vie de la part du jeune homme plutôt que celui-ci ne lui réponde dans la minute. Il expira une nouvelle volute blanchâtre dans l'air. C'était sa façon à lui de se sentir mieux alors que le cœur n'y était pas, que le cœur n'y a jamais été et qu'il n'y sera jamais. Il jeta un petit regard vers le ciel, il avait arrêté de pleuvoir mais les nuages gris sombres menaçaient encore le ciel.
Zayn : D'accord. Je m'en doutais. Mais, es-tu seulement sûr que je ne ressens plus rien ?
La question ne le troubla même pas. Il ne fronça même pas les sourcils. Il resta impassible, comme si de rien n'était, comme si –pour une fois- les mots n'avaient pas transpercé sa cage thoracique pour aller se loger dans son cœur. Il pensa à Mary et à Skylar. Est-ce que la brune a été rejoindre la blonde ? Il ne savait pas du tout et ce n'était pas vraiment ce qui l'importait pour le moment. Il était concentré sur le ciel orageux, comme le temps qu'il fait dans son cœur et à savoir ce qu'il pourrait bien répondre à la question de l'anglo-pakistanais qui s'avérait être très perspicace ; ce dont l'anglais se serait douter jusqu'à présent.
Liam : Je ne sais pas pourquoi en réalité, c'est juste que je le sais.
Le brun savait qu'il n'avait pas été très loin dans ses explications et ne se demandait même pas si cela allait suffire au métis. Il n'y prêtait pas vraiment attention. Il était bien trop occupé à regarder le ciel en se préoccupant de Skylar qui lui envahissait –à nouveau- la tête. Il n'arrivait pas à se détacher d'elle. Jamais il n'arriverait pas à faire son deuil, du moins pas en étant Liam James Payne. Il le savait et c'était sûrement une raison secrète et obscur qui le poussait ainsi. Il en avait assez de cette vie qu'il trimbalait derrière lui comme un fardeau. Il avait besoin de changer d'air et de changer. Il avait vraiment besoin d'un renouvèlement et Zayn semblait être la personne la plus appropriée pour le faire.
« Les malheurs font partis de la vie courante et il faut bien les supporter parce qu'ils sont totalement inévitables. Ce sont peut-être des démons, mais ils sont nécessaires parce que la vie serait ennuyeuse si elle était tout à faire rose. »
***
Musique ; Josef Salvat - Hulster
NDA ; Bonjour ! Comment allez-vous ?
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