Liam était sur son lit, assit en tailleur sur le bord. Les draps gisaient dans tous les sens un peu plus haut. Il fixait le plafond avec une tristesse infinie dans le regard. Il se retenait de craquer et envoyer un message au métis lui semblait être la bonne chose pour penser à autre chose qu'à la petite blonde qu'il n'avait pas réussit à sauver. Il en avait besoin et son cellulaire était dans sa main droite, tenu avec très peu de force. L'anglais n'en avait rien à faire si son téléphone pouvait tomber sur le sol et se casser, ce n'était pas du tout ce qui l'importait pour le moment. De plus, il n'avait aucune nouvelle de Mary et il ne savait même pas quoi faire avec sa meilleure amie.

Zayn : Salut Liam.

Il lut deux fois le message pour essayer de rentrer dans la conversation sans dériver dans ses pensées mais il ne savait pas vraiment comment faire. Il n'en avait même pas la moindre idée. Il pianota sur le clavier mais supprima bien vite les mots qui étaient apparu sur l'écran. Il passa sa main dans ses cheveux, ne sachant pas ce qu'il pourrait répondre. Il inspira un grand coup et recommença son message mais le supprima encore plus rapidement que la fois précédente. Il se sentait vraiment con de ne savoir quoi répondre au jeune homme ; pourquoi est-ce aussi difficile ?

Liam : Comment ça va depuis tout à l'heure ?

L'anglais se sentait vraiment con de ne rien avoir trouvé de plus à dire. L'envie de clopes le rattrapa rapidement parce que cela faisait au moins deux heures qu'il n'avait pas fumées et le besoin s'en faisait ressentir. Il sortit son paquet de sa poche et se dirigea vers sa fenêtre. Il l'ouvrit et alla sur son balcon. Il avait une belle maison avec balcon, mais ne s'en vantait pas le moins du monde. Il s'appuya sur le rebord, les avant-bras posés dessus. Il retira son bras droit pour sortir une cigarette du paquet et l'amena à ses lèvres. Il sortit ensuite son briquet et alluma le bout du cylindre au même moment où son cellulaire vibrait de sa poche.

Zayn : Ca va, et toi ?

Liam : Ca peut aller. Tu fais quoi ?

Zayn : Je fume à ma fenêtre et toi ?

Liam : De même, mais à mon balcon.

Le brun se sentait con que la discussion soit réduite à cela. Il s'attendait à quelque chose de plus spécial mais elle tournait en rond et elle ressemblait à la discussion qu'il pourrait avoir avec n'importe qui. Elle ressemblait à une discussion qu'il pourrait avoir avec une simple connaissance et il avait été tellement aveuglé par l'idée de ressembler au métis qu'il avait oublié que celui-ci n'était qu'une simple connaissance. Il ne l'avait pas encore réalisé parce qu'à ses yeux, le jeune homme était bien plus que cela ; il était tellement plus qu'il n'arrivait pas à mettre de mots dessus.

Liam : Que puis-je faire pour être comme toi ?

L'anglais avait décidé de changer le cours du temps, de tout changer et de tout renverser. Il avait envie de chambouler le destin dans son intégralité et sûrement qu'en changeant le sien et celui du métis, il changeait aussi celui du monde entier sans même le savoir –surtout que cela ne comptait pas pour lui. Il était une lumière et avait toujours pensé au monde entier avant de penser à lui-même et pour une fois, ce n'était pas le cas ; il était déjà en train de changer.

Liam ne savait même pas pourquoi il avait posé cette question et pour penser à autre chose qu'à se faire mal à la tête en essayant de trouver une réponse à cette question qui n'en a pas. Il tira une latte de sa cigarette pour penser à autre chose et ferma les yeux quand il expira la fumée de sa bouche. Il sentit un peu de celle-ci continuée sa route en lui, allant jusque dans ses poumons. Il savait ce qu'il risquait à continuer de fumer ainsi mais il s'en foutait comme de tout pour le moment. Il se disait qu'autant mourir jeune, autant mieux le faire en tirant une belle révérence et comme il se doit.

Zayn : Pardon ? Je ne comprends pas ta question.

Liam lut à peine le message que venait de lui envoyer le métis. Il était un peu trop prit dans le flot de ses pensées noires tournant autour de la cigarette et de mourir jeune. Il avait envie de mourir jeune parce qu'il ne se voyait même pas encore de ce monde demain alors c'était peine perdue de se voir vieux, des rides sur le visage, les mains tremblantes et toute une famille autour de lui. Il ne se voyait pas ainsi et ne s'était jamais vu ainsi ; même s'il ne l'avait jamais avoué à personne. Même quand il faisait à peine un mètre de haut, qu'il avait toute l'enfance devant lui, il ne se voyait même pas adulte, il ne se voyait même adolescent et il était lui-même surpris d'être encore de ce monde.

Liam : Il n'y a rien à comprendre. Je veux être comme toi, alors, comment est-ce qu'on fait pour l'être ?

L'anglais n'avait pas envie de donner des explications en long, en large et en travers des raisons qui le poussent à vouloir changer et à vouloir devenir identique, le double, du métis. Il n'avait pas envie de s'éterniser sur un sujet pareil parce qu'il trouvait qu'il y pensait déjà assez, aux raisons qui le poussent à vouloir être quelqu'un d'autre que lui-même alors qu'il avait toujours été sa propre personne et non une copie conforme d'une autre personne comme il voudrait le devenir maintenant. Il tira une nouvelle taffe du cylindre et expira, quelques secondes plus tard, la fumée. Il regarda la volute blanchâtre s'envolée dans le ciel et soupira, fermant les yeux, quand elle se dissipa totalement dans l'air tout autour de lui.

Zayn : Tu te rends compte de ce que tu me demandes alors qu'on ne se connaît même pas ?

Liam ne fronça même pas les sourcils alors qu'en temps normal, il aurait été abasourdi par une telle question. Le métis lui demandait d'être sûr de lui, de ce qu'il faisait, d'accepter qu'il y aurait des conséquences et des répercussions, de ce qui arriverait par la suite à travers cette question. Il le sous-entendait et le brun le savait très bien. Il n'avait pas envie de se prendre la tête avec quelqu'un, surtout pas avec l'anglo-pakistanais, alors il tira une nouvelle latte et formula une réponse à cette question pleine de sous-entendus.

Liam : Oui, je m'en rends parfaitement compte Zayn.

« Parfois, il est encore temps de reculer, parce qu'on n'est pas trop avancer dedans mais le plus souvent, il est déjà trop tard que pour faire demi-tour. »

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Musique ; City Of Angels - 5 Seconds To Mars
NDA ; Bonjour ! Comment allez-vous ?