14 - prénom
Liam regardait devant lui, ne prêtant plus vraiment attention au métis alors qu'il tira une latte de sa cigarette. Il réfléchissait à ce qu'il devrait dire à sa meilleure amie, Mary, parce qu'il n'avait pas les mots pour le moment et qui les cherchait désespérément. Mais la présence du métis à ses côtés l'embrouillait et il avait du mal à mettre ses pensées correctement dans l'ordre. Il n'arrivait plus à penser correctement et il se sentait terriblement con de réagir ainsi. Pourtant, il ne devrait pas ressentir ce genre de chose envers un homme ; mais il n'y pouvait rien, c'était bien plus fort que lui.
Zayn était encore sous le choc du sourire que lui avait lancé l'anglais. Il avait vraiment du mal à s'en remettre alors qu'aucun sourire ne l'avait mit autant sur le cul malgré qu'il ait pu être éblouissant. Mais personne sur cette Terre ne pouvait dégager une telle lumière quand il souriait que Liam, personne ne lui arrivait à la cheville ou lui était comparable. Ce qui titillait l'anglo-pakistanais était que le brun ne se doutait sûrement de rien et ne savait pas du tout l'effet que son sourire avait sur lui et pourrait bien avoir sur le monde entier. Il pourrait arrêter une guerre rien qu'en souriant, songea le métis en se pinçant l'arrête du nez.
Liam n'avait plus envie de sourire. Une envie encore plus grande qui était tellement forte qu'elle ressemblait plus à un désir qu'à une simple envie de passage. Elle était puissante, délicate, douce et surtout, bien dissimulée sous une épaisse couche de bon sens alors qu'en réalité, elle n'était pas bonne ni douce et encore moins délicate. Elle n'était pas belle ni juste ; elle était mauvaise comme le Diable. Elle était une atrocité qui s'était voilée pour passer inaperçu au milieu de la foule du bon sens de l'anglais. Il désirait être comme le jeune métis alors que c'était sûrement la plus pire idée qu'il n'ait jamais eu de toute sa vie.
Zayn ne se doutait strictement de rien. Il n'avait pas la moindre idée de ce que pouvait bien traverser l'esprit du brun juste à sa gauche et même si curiosité aurait aimé savoir quand même un petit peu, il s'en foutait totalement. Il n'avait jamais eu envie de savoir ce que pouvait bien penser les autres parce qu'il n'avait jamais compté sur quelqu'un et que l'avis d'autrui l'importait tellement peu. Il n'en avait que faire des autres mais pourtant, il était là, juste à la droite d'un jeune anglais et il se demandait vraiment pourquoi il s'était arrêté alors qu'il ne l'aurait jamais fait auparavant. L'idée ne lui en serait même pas venue et la pensée que le brun pousse le changer lui donnait la nausée.
Liam se mordit la lèvre inférieure et qu'il se demandait vraiment à ce que pouvait bien penser le métis juste à sa droite, parce que c'est ainsi qu'il saurait devenir comme lui. Il en avait assez de lui-même et se détestait de plus en plus d'être lui-même et d'être détruit. Il en avait assez de ne pas être celui qu'il fallait, de ne pas être intouchable et insensible. Il n'en pouvait plus de cette vie à se détester comme une merde alors qu'il pourrait sûrement sentir un temps soit peu d'amour propre envers lui. Il n'en voulait plus d'une telle vie, il s'en passerait volontiers et le métis semblait être la bonne personne pour sortir de ce cycle infernal qu'est la vie, l'autodérision et la haine envers soi-même ; autrement dit la confiance en soi presque ou totalement inexistante.
-Tu te prénommes comment ? Demanda soudainement le métis pour engager la conversation, en ayant assez de ce silence.
Liam tourna la tête vers le concerné, ne sachant pas vraiment ce qu'il pourrait bien répondre. Il n'avait pas comprit la question tellement qu'il était partit loin dans ses pensées. Il cligna trois fois des paupières avant de réaliser la simplicité de la question. Il n'en revenait pas de ne pas avoir comprit directement une question aussi... Simple. Il se sentait con, une fois de plus et se détestait d'être partit aussi loin dans ses pensées alors que ce n'était pas vraiment le mot. Mais une chose était sûre, maintenant qu'il avait entendu la voix du métis, il l'aimait et il aimerait avoir la même que la sienne parce que même s'il ne l'avait jamais avoué à personne ; il détestait sa voix comme à peu près tout chez lui.
-Liam Payne et toi ? Demanda en retour le brun.
-Zayn Malik, répondit le métis avec une voix rauque et suave, très masculine malgré sa douceur.
Zayn se pinça les lèvres parce qu'il regrettait presque d'avoir laissé son prénom lui filer ainsi entre les lèvres. Il n'avait pas l'habitude de dire son prénom de cette façon ; ou bien il le gueulait, ou bien il le marmonnait dans sa barbe mais jamais il ne le disait aussi calmement et comme si c'était une évidence. Il avait envie de se gifler pour avoir prononcé son prénom et son nom de famille ainsi, comme si cela ne lui avait jamais fait de mal d'être lui-même et d'être Zayn Malik. Il l'avait presque dit de la même façon que quelqu'un qui aime son prénom et cette pensée lui donnait encore plus la nausée parce que cela ne lui ressemblait clairement pas. Il secoua légèrement la tête de gauche à droite, comme pour se ressaisir et tira une latte de nicotine qu'il expira presque tout de suite.
Liam tourna la tête vers son interlocuteur et n'avait même plus envie de parler. Le silence était parfait pour ranger correctement ses pensées. Il avait juste à sa droite Zayn Malik et il avait terriblement et irrésistiblement envie de lui ressembler. Cela lui paraissait être quelque chose de bon de vouloir être quelqu'un à l'identique, d'être quelqu'un qui n'est plus tellement qu'il est mal avec lui-même alors il ne remarqua même pas la malhonnêteté et la débilité qui se cachait en dessous de tout ce charabia. Il ne remarquait même pas que c'était à la limite de l'absurdité.
Pour Liam, un tel acte et de telles pensées sont rationnels et tout à fait normal. Mais pour quelqu'un d'extérieur qui ne comprendrait pas la douleur que ressent l'anglais, cela lui paresserait totalement absurde et à la limite de la débilité profonde dont l'humain peu en être capable. Pour l'anglais, c'était normal de vouloir ressembler à quelqu'un d'autre l'identique alors qu'il ne se supportait plus lui-même et qu'il se détestait comme la peste. Il n'y avait que sa meilleure amie, sa famille et la lumière qu'il dégage qui le retenait sur Terre ; si cela ne tenait qu'à lui, il serait partit depuis belle lurette.
« Vouloir être quelqu'un d'autre parce qu'on ne se sent plus bien en étant nous-mêmes n'est pas forcément absurde, surtout si cela peut éviter la mort de quelqu'un qui se trouve au bord du suicide. »
***
Musique ; Sorry - Justin Bieber
NDA ; Bonjour ! C'est la fin des vacances... Je suis trop triste. Sinon, comment vous allez ? Qu'avez-vous penser de ce chapitre ? Et comme d'habitude, au meilleur commentaire il y aura la dédicace du prochain !
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