12 - regards
Liam passa sa langue ses lèvres gercées pour les humidifiées. Il examinait la silhouette du métis avancé doucement jusqu'à lui, même s'il marchait sur le trottoir et longerait un côté du muret et non en se dirigeant vraiment vers l'anglais qui croisait presque les doigts pour qu'il change de direction et vienne se mettre sur le muret ou qu'il vienne carrément se taper la causette avec lui. Il espérait au plus profond de lui-même, malgré qu'il l'ignore totalement. Il espérait sans même le savoir. Il ne se doutait vraiment de rien et ne se posait pas beaucoup de questions vis-à-vis de tout cela.
Zayn fumait sa clope tranquillement malgré le froid qu'il faisait dehors. Il ne portait pas de gant et n'avait même pas une veste mais il aimait le froid au point d'aimer le ressentir. Il aimait le froid, une des rares choses qu'il aimait. Il passa sa main dans ses cheveux noirs et tira une latte de se cigarette. Il ne prêtait pas vraiment attention autour de lui, perdu dans ses pensées. Il regardait à peine où il posait les pieds, totalement perdu dans le tréfonds de ses pensées et de son esprit. Au pire, il s'en foutait comme il s'en foutait de presque tout. Une chose de plus ou une chose de moins, ce n'était pas bien grave à ses yeux.
Liam se posait tellement de questions sur le jeune homme qu'il n'en voyait même pas la source et n'arrivait pas non plus à les trier. Il ne savait même plus ce à quoi il était en train de penser tellement que c'était flou et obscur dans son esprit, que tout était emmêlé et embrouillé. Il n'en voyait plus le bon ni la source. Il ne savait même plus quel question il pouvait se poser tellement qu'il avait d'images et de pensées qui fusaient en même temps dans sa boîte crânienne. Il n'en revenait simplement pas que juste un visage pouvait lui faire autant d'effet. C'était juste totalement absurde qu'il se fasse un film alors qu'il ne connaissait même pas le nom de ce jeune homme qui était encore une silhouette marchante dans la rue.
Zayn releva la tête, se sentant légèrement observé et il n'aimait clairement pas cela. Il se sentait épié alors qu'il n'avait encore rien et c'était peut-être cela le souci ; il n'avait encore rien fait. Il contracta sa mâchoire en jetant un coup d'œil derrière lui mais il n'y avait personne dans son champ de vision, même pas sur le trottoir d'en face. Il jeta un coup d'œil aussi sur sa droite, pour voir s'il y avait quelqu'un sur l'autre trottoir mais il n'y avait personne là aussi. Il avait l'impression d'être seul au monde, mais vraiment seul au monde, mais que malgré cela, il y avait une paire d'yeux braqués sur lui.
Zayn tira une nouvelle latte de sa cigarette alors qu'il arriva au filtre. Il s'arrêta, la balançant sur le sol d'un air furieux. Il était en colère parce qu'il ne savait pas qui pouvait l'observer comme ça et qu'il détestait un regard aussi intense et pesant posé sur lui. Ce qui le dérangeait le plus était qu'il n'arrivait pas à en trouver l'origine. Il écrasa le cylindre sous la pointe de son pied droit, mettant les mains dans les poches en expirant la fumée qu'il avait encore dans la bouche jusqu'à présent. Il passa sa main sur son menton avec lassitude, exaspéré par cette paire d'yeux dont il n'arrivait pas à trouver le propriétaire alors que celui-ci le fixait depuis de bonnes minutes.
Liam ferma les paupières alors que le métis reprenait son chemin, les mains dans les poches avant de son jeans noir usé. L'anglais inspira un grand coup et rouvrit les yeux. Il se demandait comment ce jeune homme pouvait être... Ainsi. Il n'arrivait même pas à mettre de mots sur ce qu'il voyait. Il jeta un coup d'œil au ciel, les nuages devenant de plus en plus sombre. Il n'avait pas envie qu'il pleuve déjà qu'il faisait assez froid. Il se demandait si le jeune homme finirait bien par le remarquer tandis qu'il reposait ses prunelles chocolat sur le métis à la mâchoire contractée et aux poings serrés.
Zayn se maudissait de ne pas savoir d'où venait cette sensation d'être observer. Il regarda tout autour de lui, jetant un petit coup d'œil partout. Il avait l'impression d'être l'une de ses personnes qui vérifiaient tout le temps s'il n'y avait pas quelqu'un qui l'observait ou encore, il avait l'impression d'être un paranoïaque et cela ne l'enchantait guère. Il préférait encore moins être paranoïaque que quelqu'un qui regarde tout le temps autour de lui pour voir si on le regarde ou non. Il grommela quelque chose de totalement incompréhensible et ferma les yeux un instant avant de les relever vers le muret où il voyait une silhouette masculine s'y distinguer au fur et à mesure qu'il s'avançait.
Liam détourna le regard alors qu'il venait de réaliser que l'anglo-pakistanais avait posé ses iris marrons presque noirs sur lui. Il n'arrivait pas à garder une sorte de lien, de contact tellement que le regard du métis était pesant. Il n'arrivait même pas à se sentir à l'aise alors qu'il ne le regardait même plus simplement parce que les yeux du jeune homme étaient posés sur lui et qu'il sentait qu'il était petit à petit en train de le détailler. Il sentit ses joues virées au rouge, même s'il ne voulait pas se l'avouer et préférait se dire que c'était à cause du froid.
Zayn leva les yeux au ciel et concentra son attention sur l'horizon au loin qui était caché par le brouillard. Mais rapidement, il sentit à nouveau les prunelles de l'anglais posé sur lui alors qu'il pouvait à présent le détailler et maintenant qu'il en était capable, c'est qu'il fit. Il remarqua les prunelles chocolat plus claires que les siennes et plus douces aussi, ses dents blanches et son nez, une barbe de quelques jours, des cheveux brun parfaitement placés avec quelques mèches que chassaient le vent. Mais ce qu'il avait surtout remarqué n'était pas son beau sourire lumineux, ni sa taille, sa carrure et sa musculature. Rien de tout cela ne lui avait piqué l'œil. C'était sa putain de lumière éblouissante qu'il avait surtout remarqué.
Liam se mordit la lèvre inférieure et détailla le jeune homme aussi. Il aimait les quelques tatouages qu'il pouvait voir de là où il était. Il aimait sa démarche nonchalante et son air d'avoir rien à ne foutre de rien. Mais il aimait surtout c'était cette façon qu'il avait de dégager un air fort. Il dégageait un charisme de fou et montrait lui-même qu'il était totalement intouchable. L'anglais n'en revenait simplement pas, c'était sûrement de trop pour lui. Mais il avait envie de plus, de connaître la douleur pour réapprendre à apprécier le bonheur la prochaine qu'il le verra ; s'il revient un jour dans sa vie.
« La lune aime les étoiles et les étoiles aiment la lune mais ce n'est pas pour autant qu'ils vivent dans une relation de dépendance et que s'en est douloureux. »
***
Musique ; Beautiful Now - Zedd feat. Jon Bellion
NDA ; Bonsoir ! Encore un chapitre ! Comme quoi, jamais deux sans trois !
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