Chapitre 41: Apnée
Sakura n'avait qu'une seule hâte, partir, courir, s'en fuir loin de ce bureau aux teintes hostiles. Elle avait de plus en plus de peine à respirer, de plus en plus de peine à dissimuler son trouble, à maintenir cette apparence calme et sûre d'elle. Le silence de son interlocuteur lui broyait presque les os. Ça ne faisait que quelques secondes qu'elle lui avait donné sa réponse, voir à peine une ou deux minutes. Mais tout ça lui paraissait long; le silence, cumulé à l'air sombre du vieil homme en face d'elle ne pouvait que lui hérisser le poil. Finalement, la jeune fille pris son courage à deux mains, et se leva. L'homme ne bougea aucunement ; elle s'inclina légèrement en avant, en signe de remerciement, et, malgré sa voix tremblante, elle ajouta :
- Si c'est tout monsieur Shimura, permettez-moi de vous laisser.
Et , joignant l'acte à la parole, elle lui tourna le dos, pour prendre la porte. Mais à peine eu-t-elle saisie la poignée de l'immense porte en bois que la voix pesante du vieil homme aux trois doigts manquants s'abattit derrière elle, dans un ton sournois.
- Mlle Haruno, l'appela-t-il.
Elle se retourna vivement, voulant faire mine de lui tenir tête. Il prit tout son temps pour se lever, son verre de whisky en main, et s'avança vers la jeune femme. Même si elle faisait mine de rien, il savait la peur qu'il lui inspirait. Il savait sur quelle ficelle tirer pour la faire plier. Et, certain de l'effet qu'il allait provoquer, il lui balança son ultime conseil.
- Réfléchissez y encore un peu... ( Silence). C'est moi qui vous ai faite... (Silence). Rien ne m'empêche de vous défaire.
Le son du verre qui éclata entre ses mains fit presque sursauter Sakura. Mais elle ne le montra aucunement ; elle s'excusa et quitta le bureau. Ce n'est qu'une fois dans le couloir qu'elle s'autorisa à respirer normalement. Cet homme venait de la menacer ?
...
- Qu'est-ce que tu veux ?!
- Je ne peux plus rendre visite à ma femme ?
- EX- femme ! Rectifia une blonde à forte poitrine, presque avachie sur une pile de papier. Ne t'avise plus de l'oublier.
- Nous ne sommes pas divorcés à ce que je sache. Rétorqua Jiraya en s'installant; un sourire taquin collé au visage.
- C'est vrai, parce qu'en ce qui me concerne, tu es mort ! Bref, pourquoi tu es là ?
- J'ai quelques petites questions à te poser. Il fouilla dans sa poche une photo et la glissa sur la table. À propos de ce garçon.
Le médecin la récupéra et parût surprise en voyant de qui il s'agissait.
- Naruto ?
Il hocha juste la tête.
- Qu'est-ce que tu veux savoir ? Pourquoi tu t'intéresses à lui?
- Tu sais si les Uchiwas sont sa véritable famille ? Je veux dire, tu ne trouves pas ça étrange qu'il ne ressemble pas beaucoup à ses frères ?
- Et en quoi ça te concerne ? Tu penses qu'il pourrait être l'une de tes balles perdues ?
- Tsuna, s'il te plaît...
La blonde le regarda longuement, septique, avant de finalement souffler un grand coup et se décider à parler. Elle ne savait pas si oui ou non, le blondinet s'était fait adopté. Mais depuis qu'elle avait été embauchée en tant que médecin de famille pour les Uchiwas, il était là. Ils avaient à peine deux ans Sasuke et lui à l'époque. Et pour avoir suivi quelques fois Mikoto pendant sa grossesse à l'hôpital de konoha, elle savait qu'elle n'attendait pas des jumeaux. Mais Naruto avait été inscrit à l'hôpital très jeune, à peine un mois, par Mikoto elle même. Et à l'époque, il se murmurait dans les couloirs que c'était l'enfant illégitime de Fugaku. La pauvre femme, gentille comme elle l'était, avait accepté de s'en occuper. C'est donc cela que Tsunade répondit à son déserteur de mari.
- Mais si ça t'intéresse tant que ça, pose la question à Fugaku. Il me semble que vous êtes assez proches.
Son mari ne releva pas, se contentant de lui sourire alors qu'elle s'en allait déjà lui ouvrir la porte. Il se leva et la suivie ; et sans lui laisser le temps de réagir, il l'embrassa et s'en fuit du bureau en criant un "merci Tsuna" en courant dans le couloir.
Tsunade mis un temps avant de lui crier d'aller se faire voir ; puis elle claqua la porte de son bureau. Ses joues lui picotaient, comme une adolescente, et la plus si jeune femme se surpris à se caresser les lèvres, avec un sourire niais.
- Tsunade... Se réprimanda-t-elle doucement.
........................................................................
J'en ai mis du temps, je sais. Désolée. C'était compliqué dernièrement.
Quoiqu'il en soit, voici le chapitre 41 . Il n'est pas long, même très court en fait . Je me rattrape au prochain.
Merci à vous tous pour votre soutien, vos votes et surtout vos commentaires. Ça fait tellement plaisir de savoir que je ne suis pas seule dans cette aventure 🤗. On se retrouve au prochain chapitre.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro