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Play with me

Nous étions toutes dans le vestiaire en attendant le début du match. C'était nos premières qualifications pour l'équipe, c'était l'heure de faire nos preuves.

Je tapais du pied, quand je suis nerveuse, j'ai des tics un peu spéciaux. Je prends de grandes inspirations pour me calmer, je ne vais pas me rater.

On vient nous chercher, et mon pouls s'accélère. Les gradins sont tous occupés par les élèves, parents, amis de chacun. Le bruit résonne sur le terrain et pourtant, je n'entends rien, je suis comme bloquée dans ma bulle.

Des images aux ralentis, et un échauffement intensif. Je ne perçois que le panier, et n'entends que les rapides battements de mon cœur.

Puis, d'un coup, le sifflet se fait entendre, et je rentre dans un état, qui ne m'arrive seulement pendant les maths.

J'attrape le ballon, je fais une passe décisive à ma coéquipière et elle marque un panier.

2-0 pour notre équipe. La foule hurle, et je reste concentrée.

Le match se poursuit, et au bout d'une quinzaine de minutes, nous entamons avec ma meilleure amie, notre technique.

Les points s'enchaînent, le match est rude contre les visiteurs, et nous ne sommes qu'à quelques points d'écarts, même si nous avons l'avantage, on reste vigilante.

J'aperçois dans le stade, les garçons, ils grincent des dents, et une envie de vengeance m'empare, je m'investis encore plus dans le jeu.

Vient le moment, de la pause. La coach nous débriefe sur le début du match.

« - Rachel et Fanny, très bonne esprit d'équipe, vous permettez aux autres de très beau panier. Par-contre Léa et Chloé, vous êtes à la traîne, soyez plus motivé et moins individualiste, le basket est avant tout un sport d'équipe, nous ne sommes pas au foot, les filles. Allez maintenant, vous deux, vous resterez sur le banc, je fais entrer deux autres joueuses. »

Je vois les filles tirez la tronche, même si j'aimais jouer avec les filles, elles sont trop molles par rapport à nous.

Je bois quelque gorgée d'eau, tout en fixant Shawn. Il serre les dents, je ne peux m'empêcher de sourire. Et quand il voit mon sourire en coin, il arque un sourcil. Je lui envoie un baiser, qui lui provoque un regard mauvais vis-à-vis de moi.

Je glousse, et retourne sur le terrain, je suis plus détendue.

Nous finissons le match, bien évidemment avec des points d'avances, d'ailleurs beaucoup plus, depuis qu'on a sorti les deux autres nouvelles.

On part prendre une douche et se changer, j'ai une victoire à fêter, avec ma meilleure amie.

C'est vrai que depuis mon arrivée, je joue un peu à cache à cache et ce n'est pas vraiment mon délire. Vous ne connaissez pas mon vrai visage, je vous rappelle que si je suis ici, c'est parce que mon père trouvait plus d'autres issus à mes fugues de nuit. Je buvais trop d'après lui, en vrai, je suis raisonnable quand je le veux.

Je sors de la douche, une serviette enroulée autour de mon buste. Je crois que j'ai pris trop de temps à rêvasser parce que je suis seule dans les vestiaires. Je me précipite donc pour mettre mes sous-vêtements, quand j'entends un toussotement. Je sursaute, et me retourne, et aperçois Shawn dans l'encadrement de la porte.

Je reprends ma serviette pour me cacher, malgré que je sois en sous-vêtement, je reste un minimum pudique. Il a sourire narquois sur le bout des lèvres.

« - Rachel, ne t'a pas attendue, dit-il d'une voix pleine de sous-entendu.

Je me prends de panique pour elle. J'ai pu lui expliquer l'histoire, mais j'ai peur qu'elle soit entre de mauvaises mains.

- Tu ne réponds plus ? Pourtant, tu as su me provoquer toute la journée, dit-il d'une voix sévère.

Je déglutis, si je vous dis qu'à ce moment précis, j'ai peur de lui, ça vous ferait quoi.

Il s'avance près de moi, j'essaye de reculer, mais bon à moins d'être Casper le fantôme, je ne suis pas encore capable de traverser les murs.

Il prend du bout des doigts la serviette, et me l'arrache.

- Ne te cache pas de moi.

Dans un élan de bon sens, je tente de lui en coller une, mais arrête ma main avant.

Il pose son autre main sur ma hanche nue et sourit, il pose ses lèvres contre les miennes, et sa langue demande permission, mais, j'essaye de le repousser, mais, il me déstabilise énormément.

Fanny Crew atteint du syndrome de Stockholm.

Il lâche mon bras, pour descendre ses mains près de mon intimité, il caresse délicatement les parties de ma culotte, et à ce moment précis.

Je lui mets un coup bien placé entre les deux jambes.

Je le vois tomber par terre, à jurer.

Je me rhabille le plus rapidement possible.

- T'oublies, un truc ma pupute. Je suis pas comme les autres. »

Avant de partir, je me permets un coup de pied dans le ventre.

Je me sens salie, et humilié par cette ordure.

J'ai plus envie de m'amuser, désormais, je veux juste rentrer chez moi maintenant.

En sortant du bâtiment, la petite bande est là, munis de leur smartphone, ils filment la scène, visiblement tous était calculés, et je viens juste de faire tomber leur plan à l'eau. Ils semblent confus de me voir, seul. Je leur lance un sourire vainqueur. Je m'approche de ma voiture, et je vois la porte du terrain s'ouvrir violemment.

« - Elle est où, l'autre connasse ? Dit Shawn hors de lui. »

Je monte dans la bagnole, et sors du parking le plus rapidement possible. 

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hello mes poulettes, 

Je ne souhaite pas m'étaler sur le sujet qui à pu se passer aujourd'hui, j'ai peur du monde dans lequel nous vivons, tout ce que j'espère c'est que vous allez bien et que vos proches aussi. 

Bref, sinon j'espère que vous allez bien.. <3

ZOUBI, ZOUBI.

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