Goodbye
Omniscient's view
La jeune fille relisait ce qu'elle avait écrit, une dernière fois avant l'échappatoire.
Elle savait que même avec sa soeur à ses côtés, sa place n'était plus ici.
« Cher parents, sœurs, et autres conneries,
Je m'excuse avant tout, de tout, de vous et de nous.
Ce soir je vous écris, demain, je verrais.
Il m'a fallu du temps, du temps pour comprendre qu'importe où j'irai, ma place n'était pas sur Terre.
Toi, qui lis.
N'ai pas peur.
N'ai pas peur, de la douce de la mélodie du tunnel,
Celle qui emprunte les doux couloirs de la mort.
Moi aussi, j'avais peur, je passais des nuits sans fermer les yeux, à me poser ses questions existentielles.
Pourtant, j'y ai vu la lumière, c'était l'issus de ce monde pas à mon goût, ma chance de voir la vie d'un autre endroit, de vivre un nouveau jour.
D'apprendre à sourire, à laisser les larmes de l'autre côté, votre côté, le tien.
Papa, maman, je m'excuse, mais c'est bien ces sombres pensés qui m'ont animés pendant des mois entier.
Ils m'ont consumée jusqu'à ce que je sois ma seule pensée.
Alors excusez-moi, surtout toi, papa.
Tu voyais en moi, un avenir brillant,
Mais ne t'inquiète pas, je brillerais dans le ciel.
Je ne vous quitte pas, je reste près de vous,
Demain, et jusqu'à ce que vous trouviez le chemin.
Je vous aime, votre tendre et chère fille.
Mona Crew. »
L'adolescente descendait les escaliers, quatre à quatre, déposait la lettre sur la table de la cuisine.
Elle remontait dans sa chambre, et sortait sur son balcon, elle avait un pied dans le vide, et un pied dans la vie.
Elle était accroché à la rambarde, et puis des cris ce font entendre.
Ceux ne sont point ceux de la suicidaire, mais bien ceux de sa sœur.
L'histoire d'une jeune femme brisée, par des monstres, que sont les lycéens.
Sa grande sœur, lui parle de la vie, de ses choses magnifiques, et lui rappelle qu'au fond, l'autre côté c'est l'inconnu.
Elles pleurent tous deux, l'une pour cette vie sans amour et l'autre pour l'amour qu'elle porte à sa sœur.
Sans s'en rendre compte, son ainée s'approche d'elle, mais même si elle venait à la sauver, que se passerait-il ensuite ? Quelle vie pour cette jeune fille ?
Elle ne préfère plus y penser, lâche la rambarde, et se retrouve dans le vide, encore raccroché à la vie, par le bras que tient Fanny.
''La mort n'est pas une échappatoire, c'est juste un moyen lâche d'éviter ses problèmes.''
C'est ce que criait sa sœur encore à l'étage, puis comme une peur incontrôlable, Mona lui tendit son autre bras.
Elles n'étaient pas que des sœurs, elles étaient bien plus.
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