Rachel's Head

Je ne tenais pas compte de la remarque de Caniff et m'éloignait le plus vite du bâtiment, cette amitié ne m'apporterait rien d'autres que des problèmes.

Je me dépêchais de rejoindre le centre-ville, tant pis pour l'aide que je devais apporter aux élèves pour ce foutu bal.

J'étais censé aller chercher ma voiture au garage, mais quand je suis arrivée le garage était fermé.

« Putain, gueulais-je. »

J'aurais peut-être dû fermer ma gueule, parce que je suis pas dans un quartier peu fréquentable, et que je viens de me faire remarquer d'une manière plutôt moyennement convenable.

Je vois quelques mecs me reluquer de la tête au pied, j'adore ce sentiment d'impuissance, et de fragilité.

En vrai, j'essaye d'ironiser mais je suis vraiment dans la merde.

J'essaye de rejoindre une zone plus calme, et moins ''dangereuse''. Et, je vais essayer de ne pas me faire violer, parce que pour le moment, je suis vraiment sur la bonne voie.

« Rachel ? Dit une voix derrière moi.

Je sursaute de frayeur, et je soupire de satisfaction en m'apercevant que ce n'est que Nate accompagné d'un brun inconnu jusqu'à maintenant.

- Tu devrais pas traîner dans des coins comme ça, et surtout à des heures pareilles.

Nate, il est pas crédible du tout, là. Attend frère, t'as redoublé douze classes, t'es toujours au lycée et tu veux faire le mec, roulade avant et patate du forain, ça devrait le calmer.

- Je pourrais en dire de même pour toi, Maloley, tu fou quoi ici ?

Il se gratte la nuque nerveusement.

- Je faisais un tour avec mon pote, bredouille-t-il.

- C'est ton mec, bafouillais-je confuse.

- Putain, elle est vraiment conne celle-là, répond sèchement son pote. Non, on est pas ensemble, bouffonne, j'ai l'air de sucer des..

- Derek dit pas trop de connerie, non plus. Rentre chez toi maintenant, Rachel.

- J'allais le faire, mais tu m'as arrêtée, dis-je en reprenant mon chemin.

- Ta bagnole est où ? Gueule-le tatoué.

- Là, dedans, répondis-je en pointant le garage. Tu remercieras tes potes de me l'avoir bousillé.

Il rattrape mon bras, et sort son téléphone.

- Tu branles quoi encore Skate ? Soufflais-je.

- Tu rentres pas seule chez toi, j'appelle quelqu'un.

J'allais m'opposer, quand ce fameux Derek m'a fait clairement comprendre de fermer ma gueule.

Il raccroche.

- Nash arrive dans dix minutes, en attendant, je te présente Derek Luh, un ami à moi.

- T'es aussi au lycée, ou t'as réussi à avoir ton brevet avant d'être majeur ?

Je lance un vilain pique à Maloley, mais en même temps, il a dix-neuf ans, bon en soit il a redoublé qu'une fois, mais j'aime charrier.

(Ndlr : en vrai, Nate a vingt-et-un ans, mais c'est pour l'histoire, donc nsm)

- Fait pas trop la maline, chérie. Je suis pas d'humeur joueuse.

- Toi aussi, tu fais du basket, et tu traques les filles comme des chiens en chaleur ? Continuais-je dans ma lancée.

Derek rit faussement.

- Princesse, tu devrais éviter de jouer avec le feu.

- Regarde, je suis là, depuis plusieurs mois, et pour le moment, je m'en sors pas trop mal, souriais-je vicieusement.

- D'ailleurs Nate, qui va te remplacer ? Interroge petit beurre.

- Le petit Grier, prendra ma place à la rentrée. Son frère doit être en train de lui apprendre les bases, et en parlant du loup, se coupe-t-il volontairement. »

Une voiture s'arrête à notre hauteur, Nash a l'air visiblement irrité d'être ici.

Nate me pousse limite, et Nash lui attend patiemment que je bouge mon cul.

J'ouvre brutalement la portière, de manière à le faire réagir.

« Fait gaffe à la voiture, c'est pas toi qui payes les réparations, marmonne-t-il hautainement.

Je vous promets, il continue avec ses airs bourgeois de mes reins, je vais l'encastrer dans son siège conducteur.

- Pardon princesse mais je pourrais en dire autant, mes pneus font un peu la gueule, depuis que vous les avez crevés, lui fis-je remarque.

- Je vois pas de quoi tu parles, renchérit-il, toujours sans me jeter un regard.

- Nash, ta joie de vivre réchauffe mon petit cœur, mais au lieu de jouer au Badboy Monoprix, tu pourrais me ramener chez moi.

Il me lance un regard blasé, que je me permets de répondre avec un petit sourire, digne des plus grandes connasses.

- Toi et ta pote, vous devenez gonflante à la longue.

- Bah vous avez cas arrêtez de nous poursuivre, tel des psychopathes.

Nash rit, mais genre, son rire sonne, assez vicieux, comme si je venais de dire une connerie.

- Rachel, tu crois que parce que vous avez devinez qu'on jouait de vous, on va s'arrêter ? T'es mignonne, hein. Mais tu n'es au courant de rien.

- T'es un peu con, toi. T'as des neurones qui se sont barrés en jouant au basket où bien ? Si je suis au courant, que vous n'êtes intéressé par moi, que parce que je suis une basketteuse. Tu crois sérieusement que je vais tomber sous ton charme inexistant ?

- Qui t'as dit qu'on ne pouvait pas réellement s'intéresser à une joueuse ?

- Parfois, je me demande à quel point, tu penses que je suis conne ? Répondis-je exaspérée.

- Attends, Rachel. Rappelle-moi, qui est le père biologique de Hannah ?

Un instant mon corps se fige, je vois le brun rire.

- C'est ça le jeu. Devinez qui est sincère, et qui ne l'est pas, me sourit-il.

- Ah, géniale. Sauf, que dommage pour vous, aucun ne m'intéresse parmi les votre. Toi, t'as une tête de manioc congelé, et tes potes s'est limite pire. »

Il soupire, coupe le moteur, et sort de la voiture.

J'observe qu'on est à une station-service, il doit surement faire le plein.

Je reconnais le quartier, j'habite à cinq minutes d'ici.

On est en plein cœur de centre-ville, si j'arrive à sortir quand il part payer, je pense que j'arriverai à le semer, malgré le fait qu'il soit en voiture.

Je le vois s'éloigner, j'attends qu'il soit avec le caissier, pour être sûre qu'il ne puisse pas s'échapper.

J'ouvre alors la portière, assez violement, une fois de plus, j'ai envie de vous dire.

Je vois son regard dévié vers moi, il fronce les sourcils, et quand j'entame ma course, j'arrive à le voir jurer, et serrer les points à la fois.

On se complète vachement avec Hannah, je suis en train de penser.

Je vois une voiture à ma hauteur, les rues sont désertes, et les routes aussi.
Je vois le visage énervé du brun, et je ne peux m'empêcher de rire.

Un moment il stoppe sa voiture, je continue de courir sans prêter attention à Nash, je ne suis plus très loin de ma maison.

Je suis de plus en plus essoufflée, et je sens d'un coup qu'on tire sur mes hanches.

J'arrive à me défaire de l'ampleur du jeune homme, et j'aperçois au loin ma propiété, une poussée d'adrénaline me fait courir rapidement jusqu'à là-bas.

Je décide de m'allonger dans l'herbe de mon jardin.

Ouais, au pire, il vient, il ne pourra rien faire.
Il entre dans mon jardin, totalement épuisé.

Je me prends d'un fou-rire, pendant qu'il reprend son souffle, courbé sur lui-même, se tenant à ses genoux.

«  Alors, le sportif est de petite nature, me moquais-je tout sourire.

Il me regarda, un sourire sur le bout des lèvres, se retenant de rire.

- T'es vraiment une connasse, sourit-il.

- Tu devrais peut-être aller chercher ta voiture, le prodige. »

Il me fait signe qu'il revient, je m'allonge dans l'herbe, tentant désespérément de reprendre mon souffle correctement.

Deux minutes après Nash gare sa voiture devant mon entrée, et vient s'allonger à mes côtés.

« Tu cours vite, Jones.

- Je pas en dire autant pour toi, Grier. »

Je ricanais, pendant qu'il me donnait un coup de coude.

« Alors, raconte-moi un peu ta vie, toi, me dit-il en tournant sa tête vers moi.

Je fixais toujours le ciel.

- Je rentrerais pas là-dedans, Grier. Hors de questions, que je devienne un objet.

- Allez, Jones. On oublie cinq minutes, ce jeu, et on se parle normalement, comme deux adolescents de notre âge. Si tu veux, je commence.

Je me tourne vers lui.

- J'ai une meilleure idée, on a cinq questions chacun, pas plus. Cinq questions où on est obligé de répondre et on a le droit à un seul joker, on ne peut pas poser deux fois la même question, claire ? Et ce qu'on se dit, reste entre nous.

Il me tend son petit doigt.

- Promesse du petit doigt, dit-il en regardant droit dans les yeux. Tu commences.

- À quoi sert de nous faire quitter l'équipe de basket ?

- Ca nous permet d'être les plus puissants, et les plus respectés de ce lycée, point.

- C'est complètement con, il y a forcément une autre..

- À mon tour, me coupe-t-il. Parle-moi de ta famille, t'as vraie famille.

- C'est pas une question, mais je réponds quand même. Mon père était pompier, et il a donné sa vie, pour en sauver d'autres. Je l'ai presque pas connu, je devais avoir trois ans, quand mon père est mort asphyxier par le gaz que crée les flammes, s'en suit le début de la fin. Ma mère s'est réfugier dans l'alcool, et elle était plus ou moins agressive dans ce genre de moment. Mes voisins ont appelés l'assistance sociale, et depuis, je valse de famille d'accueil en famille d'accueil. Ne croit pas pour autant, que je suis une fille martyrisée par le passé et ses démons. Non, on n'est pas dans une fiction. Je me réjouis pas de changer de foyer presque tous les ans, mais je suis pas malheureuse pour autant. J'ai un toit où vivre, je mange à ma faim, des amis sur qui je peux m'épauler, et le basket. Des gens n'ont même pas cette chance-là. Alors t'imagine, j'ai réussi à suivre ma meilleure amie, pour tomber dans une famille hors du commun, et plus qu'adorable, pourquoi je me plaindrais ? Lui dis-je en arrachant des brindilles d'herbes du le sol.

Nash me regarde admiratif, il semble se noyer dans mes paroles.

- Pose ta question, me chuchote-t-il lentement.

- T'es déjà tomber amoureuse d'une de tes joueuses ?

- Non, la plupart des filles que je devais séduire, était conne au possible. Elle jouait très bien sur le terrain, mais sinon, elle avait beau être belle, ou quoi, elle était sacrément conne. Je voulais te demander un truc, ce mec-là, Noah. Tu l'aimes vraiment bien ?

Ouais, je l'aimais, mais depuis la tornade bipolaire nommé Caniff, j'avais l'impression que quelque chose avait changé, et aujourd'hui ne fait que me le confirmé.

- Je sais pas, je prends mon temps. Je voudrais pas tout gâcher. »

Et s'en suit, quelques questions, sans réelle importance.

Un moment, Nash ouvrit ses bras, et il s'approcha pour que je puisse m'y blottir.

Il y a eu un long et doux silence, il faisait bon à l'extérieur, et on était juste là, à contemplait le ciel.

Mais qu'est-ce que je suis en train dire comme merde là ?

« Nash, t'as crues, on était dans un film à l'eau de rose ou je sais pas quoi.

- Rachel. Ta gueule, juste, ta gueule. »

On est resté une bonne heure comme ça, j'ai pas bougé, je sais pas pourquoi. J'avais pas envie, j'étais bien dans ses bras.

Malgré le fait que je sache que c'était que du bluff, un petit moment de tendresse dans ma vie me faisait pas de mal.

C'était paisible, et reposant.

Nash est partit sur les coups d'une heure du matin.

Je sens que je vais être fraîche au réveil de demain.

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Hi!

Je vous ai déjà dit que j'aimais Rachel? mdrr.

Non sérieusement, Hannah arrivera dans le prochain chapitre, mais je pense que Rachel va prendre une vraie place dans l'histoire.

Je tenais juste à rappeler que ce n'est pas comme en réalité, Nash n'est pas en couple avec Taylor G, et j'ai modifié les âges pour que ça colle avec l'histoire, mais ne soyez pas surpris que je me mentionne pas la petite amie de Nash ou quoi.

Lots of Nachel ou Rash (c'est toujours moche dit donc..)

- Maddy