Partie 83
Alors là, on est officiellement dans la merde...
Moi : Pardon ?!
Policier 1 : Vous avez le droit de garder le silence. Dans le cas contraire, tout ce que vous direz-
Moi : ATTENDEZ STOP !
Le policier qui parlait s'est tu et le deuxième s'est approché de moi. J'ai reculé aussi vite qu'il avançait.
Moi : Je pense que y'a un malentendu là !
Policier 2 : Vous ne seriez pas en train de fuir si c'était le cas.
Le policier m'a attrapée les bras et m'a mis des menottes. Je me croyais dans un film, jamais j'aurai cru me faire arrêter un jour.
- Vous foutez quoi là ?!
C'est August qui venait de débarquer dans le salon, énervé comme jamais.
Policier 1 : Vous êtes en état d'arrestation pour la disparition de Rakim Mayers.
Comment dire...Je m'attendais pas à ce qu'on nous accuse d'un truc aussi futile. J'étais certaine qu'on nous arrêtait pour le meurtre de Kid Red.
August : Et pourquoi on nous mêle à cette histoire ?!
Policier 1 : Vous demanderez ça aux enquêteurs.
Le premier policier s'est approché d'August pour lui mettre les menottes sauf qu'il lui a mis un stop.
August : Vous avez cru que j'allais sortir torse nu moi ?
Maintenant qu'il le fait remarquer, je portais toujours son long t-shirt blanc. C'est mort, je sors pas comme ça.
Moi : Et vous pensez vraiment que je vais sortir comme ça ?
Ils nous ont fixé bizarrement puis on m'a retirée les menottes. Ça fait seulement deux minutes que je les avais et mes poignets étaient déjà comprimés.
Policier : On vous accorde deux minutes, pas une de plus.
August et moi sommes directement allés dans la chambre et on a fermé la porte à clé.
Paniquée, j'ai fait les cent pas et je lui ai demandé en chuchotant.
Moi : Comment ils sont au courant ?
August : C'est à cause de l'autre pute de Young Thug.
Pendant un moment, j'ai cru que c'était à cause de l'autre chienne de Naya. Mais en y réfléchissant bien, c'était impossible qu'elle sache tout ça.
Moi : Et comment on va faire maintenant ?
Il met ses mains sur mes épaules puis rétorque, en me fixant avec sériosité.
August : Retiens bien ce que j'te dis là. Si on te fait un interrogatoire, tu nies en bloc. Tu dis que t'as rien à voir avec cette affaire et tu réponds aux questions sans hésiter. Tout va bien se passer si tu fais ça, ok ?
Moi : D'accord...
Je stressais tellement que j'avais la tremblote. Malgré que je songeais à appliquer ses conseils, j'étais craintive. C'est quand même la première fois qu'on m'arrête de toute ma vie.
On s'est habillés rapidement et on est sortis de la chambre, devant laquelle les policiers nous attendaient avec impatience. Ils nous ont mis les menottes et nous ont embarqué.
Et une heure après, on s'est retrouvés en prison...
PDV Trevor
J'suis rentré à la maison après avoir passé la nuit chez Jasmine. C'est ma future cette fille, et j'compte bien la demander en mariage un jour.
Mais avant de penser à ma vie, faut que je pense à celle de Mel'. C'est ma soeur et c'est mon devoir de lui dire ce qui est bon ou mauvais pour elle.
J'ai fait le tour de la maison mais elle était pas là. J'suis sûr qu'elle est allée dormir chez son copain Anthony, elle peut plus se passer de lui.
D'ailleurs, il commence à me mettre le doute cet Anthony. J'aime bien sa franchise et son assurance. T'façon j'peux pas laisser Mel' sortir avec un mec peu confiant comme Asap, c'est mort.
Le truc c'est qu'il me paraît pas du tout clean. Sa façon d'être me rappelle trop celle des gangsters d'Atlanta. J'me fais peut-être des idées mais j'aimerais bien en savoir plus sur lui, histoire d'être sûr.
Mon téléphone s'est mis à sonner. C'était un numéro que je connaissais pas. J'ai quand même décroché.
Moi : C'est qui ?
- La police de Géorgie.
Moi : Et pourquoi vous m'appelez ?
Police : Car votre soeur Méliana Carter a été incarcérée.
Moi : Hein mais pourquoi ?!
Police : On l'accuse d'avoir eu un rôle dans la disparition de Rakim Mayers, plus connu sous le nom d'Asap.
Il manquait plus que ça. J'ai le pressentiment que Mel' a fait des dingueries à Asap, pour se venger de ce qu'il lui a fait...
PDV Méliana
Ça fait trois heures que je suis en prison, séparée d'August. On m'a même forcée à mettre la combinaison orange des détenus, c'est pas croyable.
Tout compte fait, j'ai plus vraiment envie de me dénoncer pour le meurtre de Kid Red. Je supporterais pas d'être enfermée pendant des années, ça va me rendre folle.
J'étais assise sur le lit inconfortable de la cellule et je fixais le mur, en méditant sur ma vie.
Je me remémorais tous les souvenirs que j'ai eu avec August. Du jour où il est venu à Foot Locker au jour où j'ai failli le tuer, en passant par le jour où il m'a embrassée.
Je serais jamais tombée amoureuse de lui si j'avais pas été aussi patiente et appris à le connaître. Il est pas si mauvais qu'on le dit, c'est juste l'image qu'il veut donner de lui.
Il est méchant avec ceux qui le sont avec lui, et il est gentil avec ceux qui le sont aussi. C'est simple.
Y'a qu'à regarder la haine qu'il a pour Young Thug, et l'amitié qu'il a avec Fetty. Ça dépend juste des personnes. Après ça n'excuse pas la façon dont il me traitait au début mais bon, il était juste taré donc je lui en veux pas.
Bref, cet enfermement me fait réaliser à quel point j'ai BESOIN de lui. Je me sens vraiment abandonnée là, y'a personne pour m'épauler.
Tout à coup, deux gardiens de prison arrivent et ouvrent la cellule. J'étais tellement soulagée là, j'me sentais de nouveau libre.
Moi : Je suis libre ?
Gardien : Oui. Quelqu'un a payé la caution pour vous.
Moi : C'est qui ?
Gardien : Un certain Omarion.
J'étais pas prêté là, c'est Omarion qui m'a libérée. J'ai beaucoup trop sous-estimé ce mec, alors qu'il sert à quelque chose en fait.
J'ai pu enfin enlever cette affreuse combinaison et je suis sortie de la cellule, escortée par les gardiens.
Arrivée à l'accueil, j'ai vu August entouré de trois policiers.
Moi : AUGUST !
Je lui ai sauté dessus, comme si je l'avais pas vu depuis des années. Il était pas prêt.
August : Eh je t'ai manquée à ce point ?
Moi : Plus que tu le crois même !
Il ricane et je le serre encore plus fort. On m'a peut-être prise pour une hystérique mais les gens savent pas comment c'est démoralisant de se faire emprisonner.
- On dit merci à qui ?
On s'est relâchés et j'ai aperçu Omarion, assis sur un siège.
Moi : À notre sauveur.
Omarion : Ah vous inquiétez pas, j'suis fidèle au poste.
August, c'est vraiment quelqu'un. À peine il est emprisonné quelques heures et on paye déjà une caution pour le faire sortir.
- Bon maintenant j'veux des explications Mel'.
Je me suis retournée et j'ai vu Trevor qui venait d'entrer dans la prison. Il paraissait pas content du tout.
Moi : Je vais tout t'expliquer Trevor.
Trevor : C'est d'abord aux enquêteurs que t'auras des comptes à rendre.
Moi : Comment ça ?
Trevor : Ils vont te mettre en garde à vue, et Anthony aussi.
J'ai même pas eu le temps de réfléchir à la gravité de la situation que Omarion s'est ramené dans la conversation.
Omarion : Attendez c'est qui Anthony ?
August : Bah c'est moi.
Omarion : Non frère tu t'appelles Aug-
August : Arrête de m'appeler par mon surnom, je m'appelle Anthony.
Omarion nous a tous les trois regardé douteusement, puis il s'est tu. Je crois qu'il avait compris.
Et quelques secondes après, les enquêteurs sont arrivés.
J'espère que j'aurai pas de problème avec la justice, et que les enquêteurs croiront à mes mensonges...
À suivre...
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