PDV Thomas:

Quand je me réveille, j'aperçois Léa endormie près de moi et tous les souvenirs de la veille me reviennent en mémoire. Un sourire arrive sur mes lèvres mais il disparait bien vite quand mon regard se pose sur le petit appareil posé sur ma table de nuit.

Mon portable affiche un nouveau message, un message d'elle...

Merde.

Je me demande bien comment je vais faire avec Léa, vis à vis d'elle... J'ai peur de sa réaction, ainsi que la réaction de... Cette autre personne.

Comment vais-je donc faire pour gérer cette histoire?

Comment vais-je faire pour choisir entre les deux femmes que j'aime...?

PDV Léa:

Quand j'ouvre les yeux, je vois Thomas...sur son téléphone. Oui, encore. Il a l'air tendu et contrarié pour une raison qui m'est totalement inconnue.

Ses yeux fixent le petit écran et ses doigts hésitent à taper les mots sur le clavier, ses lèvres sont pincées et ses sourcils froncés.

Malgré l'agacement qu'il me porte à l'instant, dès mon réveil, je ne peux m'empêcher de m'inquiéter.

Est ce que tout va bien? Pourquoi fait-il cette tête? Que se passe t-il bon sang?!

Et puis, je ne sais toujours pas à qui il parle par SMS depuis hier soir. C'est quelque chose d'assez énervant quand j'y pense.

«Hm hm.» je fais, en me raclant la gorge, histoire de montrer que je suis réveillée.

Il tourne son regard vers moi et me sourit. Sourire que je ne rends pas. Il n'y fait pas attention et s'approche de moi toujours aussi souriant.

«Bien dormi?» me dit-il.

«Mh.» je marmonne en me redressant.

Je m'apprête à me lever du lit mais il me reteint en attrapant mon poignet. Je lui grogne dessus en roulant les yeux au ciel.

Avant que je ne puisse protester quoi que se soit, il me tire et je tombe sur lui. Il se met à ricaner.

«Fais moi des papouilles.» me dit-il.

J'arque un sourcil en le questionnant du regard.

«Des papouilles...?» je répète.

«Oui!» souffle t-il en s'affalant sur le ventre sur le lit, le tee-shirt remonté sur sa tête.

Je me mets a rire devant cette scène, avant de comprendre ce qu'il voulait. Rah, il est chiant quand même.

Alors que je m'apprête à refuser, je m'avise quand mon regard se pose sur son téléphone portable, qui est près de moi, à quelques malheureux centimètres.

Un mauvais sourire apparait alors sur mon visage, et Monsieur commence à s'impatienter.

«Allez! Fais moi des papouilles!» miaule t-il.

Je rigole et commence donc ses fameuses "papouilles". Mes doigts glissent sur la peau de son dos, et je le sens frissonner par moment à mon contact.

En attendant, j'approche tout doucement et discrètement mon autre main vers mon téléphone. Heureusement qu'il a son tee shirt sur la tête, sinon je ne pourrais pas mettre mon plan à l'exécution.

Ouais... Je sais que ce n'est pas le plan du siècle, mais c'est un plan quand même. Mon but est juste de prendre son portable et de regarder ses SMS en cachette.

Je veux absolument savoir à qui il parle, il est beaucoup trop louche sur ce sujet pour que je laisse tomber comme ça.

Je continue à lui faire ce qu'il demande tout en attrapant le petit appareil entre mon autre main. Je vérifie à l'avance que le son soit désactivé, juste au cas ou.

C'est donc bon pour mon plan. Je déverrouille le portable sans arrêter les "papouilles" à Thomas. Il n'a l'air de se douter de rien, limite il se rendort la.

Je vais directement dans la petite case "Messages".

Quand mon regard croise le premier contact indiqué sur la boite de réception, mon
coeur rate un battement. Non pas que je connais cette personne, loin de la, je ne sais pas du tout qui c'est. Mais parce que le nom du contact est un nom féminin.

J'ouvre les messages. Le dernier message envoyé est d'elle.

De Isabella:
«D'accord mon coeur je passerais demain rétablie toi bien bisous. <3"

Je grince des dents sans le vouloir, et mes yeux me piquent. Putain de bordel de merde. Je repose le téléphone la ou je l'ai trouvé.

Je tourne mon regard meurtrie vers Thomas qui ne se doute toujours de rien, toujours dans la même position. Mes ongles s'enfoncent dans sa peau à cause de la rage et de la haine qui montent en moi à cet instant.

Il hurle de douleur en se redressant directement. Il siffle encore de douleur tout en grimaçant et passe sa main dans son dos en frottant dessus.

«Aïe mais qu'est ce qui te prends?!» me gronde t-il.

Je ne réponds pas, je me contente de le fusiller du regard, essayant de ne pas pleurer devant lui.

Pourquoi j'ai envie de pleurer en fait? C'est débile... C'est débile mais il m'a déçut.

Et puis, à quoi je m'attendais au juste? A que tout marche sur des roulettes, que ce gros connard de Sangster se transforme en un gentil garçon comme ça, en claquant des doigts, que je devienne la meilleure petite-amie que personne ne puisse avoir, qu'on ai plein de petits bébés trop mignons qui courent partout dans une villa de luxe?

N'importe quoi.

«Oh, Léa, ça ne va pas...?» me demande t-il en se radoucissant un peu.

Je peux sentir une once d'inquiétude dans sa voix, c'est surement dut à la salle tête que je dois tirer à l'instant.

«Non.» je souffle franchement.

Je déglutis avec peine, en clignant plusieurs fois des yeux comme une attardée.

«Que ce qui a?» me chuchote t-il en s'approchant de moi.

Je recule par réflexe, et il me fait les gros yeux, des yeux remplis d'incompréhension.

«Tu es malade Tom?» je le questionne alors que je sens la rage remonter en moi.

«Non, pourquoi tu dis ça?» demande t-il, l'air innocent, tout en arquant un sourcil.

«Alors pourquoi cette grosse pute dit "rétablie toi bien"?!» je crie en attrapant avec rage le téléphone et en lui jetant dessus ensuite.

La mâchoire de Thomas se crispe et il me fixe droit dans les yeux. Ça, c'est un regard qui aurait eu le don de me déstabiliser... Avant.

Mais plus maintenant, alors qu'il ne s'attende pas à ce que je laisse passer quelque chose au hasard, il est très mal tombé.

«C'est pas ce que tu crois.» me lance t-il simplement.

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