° Chapitre 3
* L'aube pointe le bout de son nez bien trop tôt au goût de notre aristocrate déprimé. Il se lève en grognant légèrement de douleur, l'ascenseur descends et Alfred entre dans la Batcave, il dépose à côté de son jeune maitre un petit déjeuner, le journal quotidien et une bonne tasse de café noir bien chaud accompagné de sa dose journalière d'anti douleurs et d'antibiotiques. Bruce le remercie en lui offrant un léger sourire contrit, il entame le petit déjeuner sans grande faim, plongé dans les nouvelles plus ou moins intéressante de la journée, sautant la une sans y prêter attention, inutile de s'attarder sur le fiasco de la nuit dernière... Il engloutit les médicaments et se lève difficilement pour rejoindre l'étage supérieur. Il file directement jusqu'à sa chambre où il enfile un costume saillant sur mesure. Un coup de peigne,quelques traces de maquillage pour camoufler ses cernes et autres bleus, un brossage de dent plus tard et le voilà à accueillir les traiteurs et les décorateurs qui s'activent rapidement avec Alfred à habiller la grande salle de banquet du manoir Wayne pour le Gala. Le podium est monté et les micros et hauts parleurs branchés. Alfred s'assure de la perfection des détails puis part briefer les serveurs embauchés pour la journée sur leur service de l'après midi et du début de soirée. Tout semble parfait lorsque sonne les dix septs heures et que le gratin commence à arriver. Le playboy milliardaire accueille ses invités les uns après les autres sans se départir une seule seconde de son sourire enjoué et de sa nonchalance réputée, les heures debout le font souffrir le martyr mais rien n'ébranle sa bonne humeur feinte et son sourire de façade. Le début de soirée bat son plein lorsqu'en tant que maitre des lieux, il grimpe sur le podium pour entamer un discours de bienvenue et de remerciement pour cette soirée où ses "amis" sont venus nombreux pour les orphelins de la ville. Il termine le discours en laissant la parole a monsieur le maire et descend de l'estrade sous les applaudissements. Pour l'occasion et au bénéfice de l'association, Bruce met en vente aux enchères quelques pièces poussiéreuse de la grande collection familiale, quelques œuvres de musées et quelques bijoux et pierres précieuses, seulement des choses qui n'ont pas de réel intérêt culturels ou sentimentaux qu'il a choisit avec son majordome. La soirée se déroule bien, dans la joie et la bonne humeur. L'alcool est de très bonne qualitée, les canapés sont délicieux, les lots s'envolent à des prix fulgurants et les invités jouent le jeu. Vers les vingt heures alors que la quasi totalité des lots sont partis et qu'il ne reste que quelques pièces mineures, les lumières se coupent brusquement. Quelques petits cris de détresse sont poussés par ci par là avant que le maitre des lieux ne tempère d'une voix forte*
- Ce n'est rien mes amis ! un simple souci technique, nous possédons un générateur de secours qui vas se mettre en marche. Je vous assure que j'ai bien réglé ma facture d'électricité pourtant.
* Quelques rires s'élèvent et la tension redescends jusqu'à ce que les lumières ne se rallument. L'amusement laisse alors place à la détresse et à la panique. Des hurlements retentissent alors que les personnes dans la salle semble être presque deux fois plus nombreuses qu'avant la coupure. Une trentaines d'hommes se tiennent là, pointant leurs armes sur les invités. Bruce sait très bien à qui il a à faire... Des hommes de mains maquillés? Ça n'indique qu'un homme... Les yeux du maitre des lieux parcourent la salle rapidement, cherchant le chef parmi les hommes peinturlurés. Évidement il ne le remarque pas car s'il n'est ni devant, ni sur les côtés c'est qu'il doit être derrière... Le millionnaire se tourne lentement en déglutissant, les mains en l'air pour tomber sur l'homme debout derrière lui. Il lui fait face en le scrutant, il n'est pas Batman en cet instant, juste un homme riche sans réel intérêt pour le mafieux, il ne peut pas se jeter sur son vis a vis au risque que les autres cambrioleurs ne tuent tout les citoyens présents dans la salle, et même s'ils ne le faisaient pas, comment expliquerait il qu'il sache se battre? Le clown sourit grandement devant le regard perdu du richard.*
- Monsieur Wayne! Mon vieil ami, excusez nous d'interrompre votre petite sauterie mais... Au cas où vous ne le sauriez pas, moi et mes hommes avons tous perdus nos parents à l'heure actuelle. Enfin presque tous... Nous nous permettons donc de venir récupérer les dons que vous avez gentiment amassés pour nous autres, les orphelins!
* Il éclate de rire en s'approchant de moi et me met un violent coup de poing dans le ventre. Je me plie en deux, le souffle coupé et il m'empoigne les cheveux en tirant ma tête vers l'arrière, découvrant mon cou et y collant une lame. Je souffle pour essayer de me calmer, ne pas lutter alors que je suis en si mauvaise posture me demande beaucoup. Surtout que l'homme que je suis actuellement devant lui n'est pas son ennemi juré, je dois m'estimer heureux s'il ne m'égorge pas comme un porc dans les secondes qui suivent... Alors que je lutte contre mon instinct, il me coupe dans mes pensées*
- Où rangez vous les œuvres destinées à la vente.
* Je tourne légèrement mon visage vers un coin reculé de la salle, le mouvement déchire légèrement ma peau le long de la lame et je déglutit, il relâche imperceptiblement la pression et me pousse dans la direction que j'ai indiquée. Nous sortons de la salle de réception et nous finissons seuls a seuls là où les pièces sont exposés en attendant d'être récupérés par les acquéreurs. Il me relâche et s'approche de la collection avant de hocher la tête avec appréciation. Il retourne son attention vers moi et son regard bleu se plonge dans le miens.*
- Alors voilà comment ça vas se passer mon pote. Certains de mes gars vont venir là tout emballer, les autres resteront avec les otages et les abattront sans sourciller si quiconque bouge. Toi et moi on vas aller récupérer l'argent de la vente et faire un tour à ton coffre voir ce qu'il y a d'intéressant à prendre. Si tu saisit la moindre occasion pour lancer un signal a la police ou a quiconque d'autre... Je te tue. C'est clair?
* Je ne lui réponds pas, ça n'en vaut pas la peine, on s'est très bien compris... il me saisit à nouveau en pointant une arme dans mon dos cette fois et nous revenons dans la pièce principale, les invités sont à genoux au sol, la tête tournés vers les murs de la salle et les mains apparentes au dessus de la tête, quelques hommes partent vers la salle que nous quittons et les autres restent avec les otages. Quel merdier! je suis coincé je ne peut absolument rien faire. il faut que je me débarrasse du Joker lorsque nous serons seuls en haut. Il remplis un sac avec ce que je lui indique comme étant les recettes de la vente et nous nous dirigeons vers l'ascenseur. Il me libère une main pour que je puisse appuyer sur le bouton nous menant au second étage et il ne me la reprends pas, il se contente de tordre un seul de mes bras dans mon dos. J'essaie d'analyser avec exactitude comment est positionné son corps derrière moi afin de taper au plus juste lorsque le bon moment sera arrivé. Toute mon attention rivé sur l'arrière, je manque de tomber en me prenant les pieds dans un tapis, il me retient de justesse en me tirant vers l'arrière mais me projette aussitôt contre un mur en collant le canon de son arme contre ma gorge*
- A quoi tu joue là Wayne! Tu ne me feras pas le coup de la chute pour me déstabiliser si facilement. Tu me prends pour un amateur ?
* Je secoue la tête négativement. Il me frappe dans l'abdomen à nouveau et je geint en posant ma main par reflexe au dessus de ma hanche pour canaliser la douleur de la plaie a peine recousue. Il me fixe avec amusement*
- Tu as reçu si peu de coup dans ta vie que si je te frappe quelque part tu en souffre ailleurs? Ou bien une crise de foie ?
* Nous nous remettons en route et je remercie mes ancêtres qu'il ne puisse pas imaginer que je suis Batman... nous finissons par entrer dans ma chambre et il me lâche, restant à l'encadrement de la porte sans cesser de me viser de son arme.*
- Vas ouvrir le coffre.
* Il est prudent... Je me dirige vers le mur en face de lui et j'ôte un tableau, un énorme coffre se trouve derrière et je tape la combinaison. Lorsque le coffre se déverrouille j'ouvre la porte blindée et je me rends compte qu'il est de nouveau dans mon dos, il est vif et silencieux. Il me pousse sur le côté pour admirer le contenu du coffre, son avidité reste une faiblesse. C'est ma seule chance. Je jette mon pied dans sa rotule et il gronde de douleur en tombant à genou. Je lui assène un coup de mes deux poings joints sur le crâne et je lui flanque un coup de genou dans le visage. Son arme tombe au sol et je l'envoie voler plus loin.
Il est a genou au sol, le visage baissé, ses cheveux en batailles cachant son visage, lui aurais je déjà infligé de quoi l'assommer? Je m'éloigne lentement de lui, vers l'arme que j'ai jetée plus loin sans le quitter des yeux, heureusement parce que vif comme l'éclair, il me lance son poignard droit vers la poitrine, sans qu'aucun geste pouvant prédire son action ne le trahisse. Je stoppe le couteau à quelques millimètres de mon torse entre mes mains jointes, la lame coincée entre mes paumes. Il me fixe abasourdie et penche sa tête légèrement sur le côté. *
- Alors celle là je ne m'y attendait pas. Soit tu sors tout droit des forces spéciales mon cher Bruce... Soit tu n'es vraiment pas celui que tu prétends être.
* mon cœur loupe un battement et il se relève lentement, à l'affut du moindre de mes gestes. Je ne réponds pas à ses affirmations ni ne les réfutent, j'ai l'impression que quoi que je sois en mesure de dire, cela ne ferai que me trahir un peu plus. Je ne sais pas jusqu'à quel point il a put faire le rapprochement entre moi et Batman alors je préfère me taire et attendre qu'il ne bouge.*
- Tu ne parles pas. Tu n'as rien à me dire Bruce?
* Il sourit largement et s'approche petit a petit de moi, petit pas par petit pas, lentement. Je suis comme hypnotisé par son regard fixe*
- Bruce réponds moi... Qui es-tu.
* Je déglutit sans savoir quoi dire. Peut être dut à la fatigue ou aux médicaments, à la douleur ou bien même au stress d'avoir put me trahir, je reste là comme un idiot à le regarder fixement s'avancer vers moi félinement. Lorsque moins de deux mètres nous séparent je tourne le couteau en le tenant par le manche et le tends entre nous dans sa direction*
- N'approche pas plus.
* Il se stoppe et ne bouge plus d'un iota, je doute même en cet instant qu'il ne respire encore tant il est immobile. D'un coup soudain il bondit en avant et je lance mon bras dans un mouvement circulaire maitrisé, la lame coupe son costume au niveau de l'épaule et entame la chaire assez profondément, il me saisit par les hanches et me plaque au sol en tenant mes bras bloqués par terre avec les siens. Il me donne de violents coups de tête et je détourne le visage pour qu'il ne me brise pas le nez, au risque de finir aveuglé par mon propre sang.
Il se met sur ses genoux et appuie sur mon ventre avec l'un d'entre eux sans me permettre de libérer mes mains. Je gronde de douleurs en sentant la soudure de ma plaie céder, ma chemise se teinte rapidement de rouge et le regard de mon vis à vis descends sur mon flanc. Ses yeux remontent rapidement vers mon visage, la surprise est telle qu'il relâche légèrement la pression sur mes bras, il ne m'en faut pas plus, je me défait de son emprise et je retourne la situation, d'un mouvement douloureux mais assez agile je finit au dessus de lui, le large couteau que j'ai repris au passage collé contre sa gorge, haletant je maintient la lame contre sa jugulaire en soufflant de douleur. Nous restons ainsi quelques secondes à nous observer en silence avant que son sourire dingue ne réapparaisse alors qu'il susurre d'une voix rêveuse*
- Bruce Wayne... Si j'avais put imaginer ça un jour dans mon esprit maboule je me serait interné tout seul à Arkham tient.
* Il déglutit difficilement et observe comme il peut la blessure qu'il m'a infligé la veille*
- Je t'ai pas loupé mon vieux.
* Je ne réponds rien, que dire de toute façon. Ma fatigue accumulée ces derniers mois ne me permet pas en cet instant de bien gérer cette situation. Je suis là comme un idiot, immobile, un couteau sous la gorge de mon pire ennemi et incapable de faire ce que je devrais faire pour sauver ma ville et mon identité secrète. Il commence a rire et entame une litanie insupportable pour finir de me faire péter les plombs, partant du murmure et montant crescendo*
- Tue moi Bruce... Tu sais que j'ai deviné. Tue moi... Tue Moi. Tue Moi ! TUE MOI!
* Mon souffle s'accélère brutalement alors que j'appuie sur la lame légèrement sous le stress de ces ordres répétitifs et de mon état second et un grand fracas m'interrompt heureusement à temps. Trois hommes pénètrent dans la pièce et se jettent sur moi. Le premier s'empale de lui même sur le couteau que je tenait en main et que j'ai levé juste à temps mais les deux autres parviennent à m'immobiliser au sol sans grand mal. Je geint de douleur et je gronde de colère, abattu une nouvelle fois par mon incapacité à agir pour le mieux. L'un des deux lascars lève son poing pour me frapper mais son coup n'arriva jamais, un coup de feu retentit à la place et je suis éclaboussé par une giclée de sang. *
- Chef!
* Un second tire puis plus rien, juste le bruit sourds de deux corps qui s'effondrent d'un côté et de l'autre de moi. Je me redresse sur les coudes comme je peut et j'observe le joker, debout dans l'encadrement de la porte, son arme de poing encore fumante toujours tendue dans ma direction. Il me fixe quelques secondes, j'ai beau analyser son regard je ne parviens pas à déceler ce qu'est cette lueur étrange dans ses pupilles... Il éclate de rire puis se détourne et quitte la pièce. Je me laisse partir en arrière, mon crâne cogne le sol et je m'évanouit. Ça y est, j'ai perdu trop de sang...*
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro