Chapitre 16
~Pdv Joker
Nous nous étions séparés rapidement de cette étreinte bien trop étrange à mon gout, je n'allais pas me mentir à moi même, j'avais apprécié. Mais dans le fond je ne pouvais m'empêcher de me dire que c'était un petit peu trop facile. Il avait quitté la chambre et je n'avais pas souhaité en sortir de m nuit, j'avais étonnement bien dormi après cette discussion et ce matin je me réveillait avec l'âme d'un guerrier. Pour la première fois depuis longtemps, je me sentait plus moi, plus entier. J'avais hâte de croiser ma petite chauve souris et de commencer à me venger... Je m'étais fait une promesse hier, et je détestait me mentir à moi même...
Je parti prendre une douche et c'est avec plaisir que je remarqua mes blessures plutôt bien cicatrisée. Juste avant de sortir de la salle de bain, je remarqua un petit paquet sur le bord de la vasque que je n'avais tout d'abord pas vu à côté des paquets de bandages et de sparadraps. Je le saisit et j'observe la petite étiquette avec un "J" inscrit dessus, apparemment c'est bien pour moi. Je l'ouvre doucement et mon cœur se serre en voyant le contenu. De tout les cadeaux qu'il pouvait me faire pour me présenter ses excuses, c'était sans doute le plus significatif... C'était le seul réel présent qui voulais clairement dire à mes yeux "je t'accepte comme tu es".
Je me remet face au miroir et j'inaugure avec beaucoup d'émotions la palette de maquillage et les crayons qui se trouve dans le paquet. Ce petit con n'étais sans doute pas l'être le plus fleur bleu que je connaisse, mais il savait s'y prendre pour se faire pardonner.
Je quitte enfin la salle de bain, le pas et l'esprit plus léger, un sentiment de liberté coulant dans mes veines. Je me dirige vers la salle à manger et je soupire légèrement, effectivement pas d'Alfred pur mettre le couvert. Je réfléchis à l'idée de retourner me coucher l'air de rien mais je sais que ce n'est pas la bonne solution. Je commence à parcourir les pièces l'une après l'autre jusqu'à tomber finalement sur la cuisine. En ouvrant le réfrigérateur je vois plusieurs récipients annotés avec des indications sur leur contenu et leur utilité suivant le repas auxquels nous souhaiterions le manger. Super prévoyant le majordome, malgré le fait qu'il prenait ses valises...
Je me démène à mettre la table, faire chauffer ce qui doit l'être et à tout préparer, lorsque je suis satisfait, je prends la décision de partir à la recherche de l'antre de la bête. A ce que j'avais compris, sa chambre devait être au troisième étage, je pris donc les escaliers centraux et après avoir terminé une aile entière du manoir puis débuté l'autre, je finit par trouver une chambre que j'ouvrit doucement. A l'intérieur le volets étaient fermés mais je savais malgré la pénombre que c'était la sienne, elle était emplie de son odeur à lui et c'était la chose la plus érotique qu'il m'avait été donné de sentir... L'idée de tourner les talons me titillait l'esprit mais une part de moi avait envie de le voir, je rêvais qu'il soit torse nu dans ses draps. La simple idée de son torse appétissant me décida à entrer, sans bruits je me glissais dans la chambre, me dirigeant vers le lit. Je distinguait clairement sa forme plus pâle que les draps sombre du lit, son buste était bien apparent comme je le rêvais, il avait un bras glissé négligemment sous la tête et il semblait toujours endormi. Evidemment monsieur parfait ne ronflait pas... Heureusement, parce que je n'aurai pas put m'empêcher de rire et de me moquer de lui alors que le but premier était de me rincer l'œil. A pas de loup, je finit assez proche du matelas pour le toucher légèrement de mes genoux, mes yeux dévoraient avidement tout ce qui était discernable, j'avait toujours trouvé qu'il avait des atouts plus qu'apetissant mais là que je l'vais sous les yeux...
En parlant d'yeux, lorsque mon regard remonta lentement le long de son corps jusqu'à son visage, je remarqua soudainement que l'endormi avait les yeux bien ouverts et qu'un regard rieur me fixait, il semblait beaucoup s'amuser de la situation. Heureusement que je n'étais pas une pucelle effarouchée sinon j'aurai sans doute crié et je serait parti en courant. Au lieu de ça je lui sourit très fier de moi en lui ordonnant d'un ton ferme.
- Debout la dedans. J'ai faim.
Je me détourne de lui et je tente de faire un pas en avant pour m'éloigner, c'étais sans compter sur un bras qui viens s'enrouler autour de mes hanches, me tirant en arrière et me faisant asseoir sur le lit dont je tentais de m'éloigner. Je ne suis effectivement pas une pucelle effarouchée, mais là ça commence à chauffer, même pour moi.
Son torse chaud viens se presser contre mon dos et je sent sa chaleur irradier à travers ma chemise alors qu'il ne me lâche toujours pas.
- J'ai faim aussi...
Un frisson parcours mon corps et un feu bien appréciable viens s'allumer au creux de mes reins, foutu tentateur... Mon plan de vengeance vas faillir dans ces conditions, parce qu'on ne me feras pas croire que dans cette situation cette enflure parle de manger des pancakes. Je pose ma main sur son bras et son étreinte se resserre, comme s'il prenait mon geste comme une invitation. Je le sent bouger et je sais qu'il rapproche lentement son visage de ma nuque. J'en connais un qui a les hormones en ébullition le matin. Je me relève en dégageant son bras sans trop le brusquer et son léger grognement de frustration me donne envie de lui sauter dessus, même s'il ne me retiens pas. Je lui sourit moqueusement après m'être suffisamment éloigné du lit pour qu'il ne puisse pas m'attraper.
- Alors descends.
Je vois une étincelle s'allumer dans son regard et je quitte la chambre en essayant de ne pas me précipiter. Cet homme est un putain de prédateur. Pour m'être déjà retrouvé en face de Kingshark, j'ai clairement reconnu le message de "c'est toi que je vais bouffer" dans ses prunelles. Ce salaud est à se damner... Heureusement que je ne suis clairement pas un saint, cependant rien n'empêche de jouer encore un peu. Des années d'attente, qu'est ce que c'est... Je peut bien le faire poireauter un peu, se sera toujours moins que ce que j'ai attendu moi.
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