1: Le pourquoi du comment
PROLOGUE
-Tu m'avais promis de nous expliquer pourquoi tu étais venue habiter chez Cali... Lança Aurélia entre deux taffes, les yeux brillants malgré la nuit.
-C'est une longue histoire. Répondis-je simplement d'un air solennel.
Les regards de Cali, et de son amie Aurélia persistaient, comme pour dire "tu sais, on a tout notre temps.."
-C'est à cause d'un garçon en vérité...
Je vis alors Aurélia écarquiller les yeux et son sourire diabolique s'amplifier.
-Je veux le nom, prénom, âge, description physique,morale ,et tout les détails croustillants ! Lança-elle en pointant son doigt fraîchement manucuré vers moi.
Je voulais avoir la force de résister, mais l'alcool contenu dans mes veines me forçait la main...
-Bon, si tu y tiens vraiment , je vais vous raconter. Abandonnais-je les yeux dans le vide.
Je pris mon souffle comme pour me préparer à manquer d'air au fil de mon histoire.
-J'étais là, assise, seule dehors par une après-midi d'été. Je désignais le balcon sur lequel nous étions lourdement installées.
En face de moi,une lettre.
Enfin, pas qu'une simple lettre; un mode de vie, un avenir, un destin professionnel tout tracé, un rêve de petite fille qui s'accomplira, ou pas, selon la réponse contenu dans celle-ci.
Ma colocataire connaissait déjà le début de mon histoire, mais Aurélia, elle, me regardait intensément, curieuse de connaître la suite. Elle qui était fan des potins, et de la vie des autres, elle allait être servie..
Je pris le morceau de papier entre mes longs doigts fins et pris le temps de le contempler.
Au bout d'une vingtaine de minutes d'admiration, je déposai l'enveloppe sur la table , je n'étais pas prête à l'ouvrir.
Je la reposais donc, pour la troisième fois de la semaine.
Les picotements qui commençaient à se faire ressentir dans le bas de mon corps, m'indiquaient que j'étais restée appuyé trop longtemps , le coude sur la jambe en inspectant le courrier.
Une brise légère me chatouilla le visage, et quelques gouttes coulèrent sur mes joues. Le soleil était pourtant étouffant, de plus, il n'y avait aucun nuage en vue.
Je pris finalement mon courage à deux mains et ne m'arrêtai pas. J'avançais l'enveloppe et l'ouvrit d'un seul coup, un coup sec malgré mes mains tremblantes.
J'extirpais donc la lettre avec agilité et fermais les yeux...C'était déjà un grand pas, mais je n'avais pas fait le pire..
Je devais connaître son contenu.
Le travail de toute ma vie était désormais entre mes mains ! J'ouvris délicatement les paupières et démarrais ma lecture silencieusement.
Je n'en croyais pas mes yeux, je dus relire le contenu du papier plusieurs fois pour être bien sure..
Oui c'était bien ça ! J'avais été acceptée dans l'école de médecine de Konoha.
Pour moi, il était certain que je ne sois pas prise tant il y avait de demandes.
Les économies que j'avais se contenteraient simplement de payer la fac, et quelques dépenses diverses, mais il fallait que je paye mon loyer, que je me trouve un nouvel appartement, plus près de l'école.
Il fallait donc que je me trouve un petit boulot de et toute urgence..
-Dit moi, t'étais pas très prévoyante à cette époque ..Lâcha Aurélia à la fin de mon récit.
-Je te conseil de te taire si tu veux la suite... La menaçais-je en riant.
Elle piocha alors dans le saladier de chip's et me fixa , signe que je devais continuer.
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