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84. Lemnos

Note de l'auteur : désolée pour la grosse boulette d'hier, je voulais rajouter mon dessin et j'ai publié le chapitre 88 accidentellement... La suite c'est ça, vous retrouverez bientôt votre chapitre 88. xD


LEMNOS

À présent, il n'avait plus le choix. Lemnos devait voir sa mort en face et tremblait de tous ses membres. Depuis tout ce temps, il avait réussi à devenir moins peureux, moins timide. Maître Adelphe et ses mauvais traitements étaient sortis de son esprit. Mais là, tout va revenir... Il se serra encore plus fort contre Camille et hésita à fermer les yeux. Je vais entendre quand même... c'est inutile. Il se prépara à avoir un peu de courage.


Palais de Maître Adelphe à Athènes, été 398 av. J.C.

Lemnos ruisselait de sueur. Il faisait horriblement chaud dans le palais de Maître Adelphe. Il avait frotté le sol sans relâche depuis l'aube. Pourquoi le carrelage était-il toujours aussi sale ? C'était à croire que quelqu'un s'amusait à mettre de la boue et de la poussière partout ! Il n'était pourtant pas le seul à nettoyer... Lemnos se rendit dans la pièce de repas des esclaves et attrapa le bol qu'on lui tendait. Des céréales, toujours des céréales... Il soupira en s'asseyant près de Psamathé.

« Je sens que ta matinée a été plus pénible que prévu, Lemnos, murmura-t-elle pour ne pas critiquer trop ouvertement le maître.

— C'est toujours souillé, marmonna-t-il. J'en ai marre de me casser le dos, tu sais. Et toi ? Encore des coups ? »

Psamathé porta machinalement une main à sa nuque pour masquer l'ecchymose laissée par Adelphe.

« Ce n'est qu'une petite gifle.

— Une grosse gifle, intervint soudain un autre esclave. Adelphe n'est qu'un déchet. Je me tire ce soir, de toute façon.

— Quoi ? s'étonna Lemnos en ouvrant des yeux ronds. Mais comment ?

— Pas tes affaires. Tu verras bien. »

L'esclave maigre comme un poulain à la naissance s'éloigna avec son bol de céréales sèches en arborant un sourire triomphant. Psamathé fronça les sourcils.

« C'est très étrange qu'il nous dise qu'il a l'intention de s'enfuir. Peut-être que c'est un piège pour qu'on essaie de partir aussi et qu'il nous dénonce ! Ne lui parle plus, Lemnos. »

Lemnos acquiesça. Ou alors, il est simplement un peu bête et prétentieux. Il avait vu plusieurs esclaves tenter de quitter le palais – en vain. Rien n'était plus dur que de les voir être fouettés jusqu'à la mort lorsqu'ils étaient traînés devant Maître Adelphe pour leur dernière punition. Peut-être que cet esclave ne serait plus en vie le lendemain... Lemnos se retint de verser des larmes d'angoisse et se concentra sur son maigre repas.

L'après-midi passa lentement, comme toujours. Autour de Lemnos, des invités de Maître Adelphe regardaient avec curiosité dans sa direction. Certains s'étonnaient de voir des esclaves originaires d'Athènes.

« Pas de Scythes ni de Thraces ? demanda un homme richement vêtu à Maître Adelphe. Mais comment pouvez-vous avoir tant d'Athéniens sous votre toit ? Seuls les orphelins et ceux qui perdent leur statut de citoyen peuvent être esclaves. C'est rare...

— Je les ai tous. » répondit Adelphe avec un sourire mauvais.

Lemnos avait toujours su qu'il prenait un malin plaisir à avoir à ses pieds des habitants d'Athènes. Certains étaient là pour des dettes impossibles à payer, d'autres comme Lemnos naissaient déjà esclaves. Il n'y avait pas d'échappatoire pour lui, aucun parent hors du palais assez riche pour le racheter et le garder. Il était fichu, alors autant bien faire son travail. Il adressa un regard plaintif aux invités pour qu'ils dorment mal. J'aime bien gâcher leur journée.

Lorsque le soleil disparut enfin, les esclaves s'autorisèrent un peu de répit. Après avoir tant transpiré, ils étaient à l'ombre et comptaient bien en profiter quelques instants. Lemnos s'assit contre un mur en soupirant. Et demain, ce sera encore la même chose. Il avait nettoyé presque toutes les pièces du palais dans la journée et recommencerait le lendemain. Sa vie n'avait aucun intérêt.

Soudain, il entendit du bruit et se releva précipitamment, imité par d'autres esclaves paresseux. Il se mit à faire semblant de frotter le sol en restant attentif. Maître Adelphe pénétra brusquement dans la pièce en tenant Psamathé par une oreille. Lemnos sentit son corps s'engourdir jusqu'à ses doigts. Il ne quitta pas son maître des yeux en essayant de ne pas avoir l'air trop insolent.

« Tu vas me dire ce que tu as vu ! rugit Maître Adelphe, ignorant les esclaves autour de lui.

— Rien du tout, Maître, je vous le jure ! gémit Psamathé dont l'oreille était rouge sang à force d'être pincée.

— Tu mens ! Je n'ai pas pu le rattraper, il s'est enfui comme un lapin, mais toi... Tu étais plantée là, à quelques pas de lui ! Tu as vu de qui il s'agissait, alors tu vas me le dire ! Lequel de mes esclaves manque à l'appel ?

Psamathé sanglota. Je vais lui arracher la main, pensa Lemnos. Je vais le tuer moi-même.

« Dépêche-toi ! répéta Adelphe.

— Maître ! intervint Lemnos. J'ai la solution à votre problème. »

Psamathé écarquilla les yeux et serra les lèvres comme pour lui hurler de se taire et de partir.

« Ah oui ? demanda Adelphe en lâchant Psamathé, qui se recroquevilla sur le sol. Alors vas-y, dis-moi. Qui était-ce ?

— Il vous suffit de consulter la liste des esclaves et de voir qui est introuvable dans le palais, Maître. »

Lemnos était persuadé d'avoir trouvé une excellente solution au problème d'Adelphe. Une solution qui n'impliquait pas de torturer Psamathé ni de dénoncer leur ancien compagnon de bol de céréales. Je ne sais même pas comment il s'appelle, à vrai dire. Lorsque le maître aurait trouvé de qui il s'agissait, il serait loin et en sécurité.

Mais Maître Adelphe le regardait en prenant une couleur violacée tout sauf rassurante. Mince... j'ai fait une bêtise ? Soudain, il explosa.

« DEPUIS QUAND LES ESCLAVES FONT LES CHIOTS SAVANTS DANS MON PALAIS ?!

— Maître, je–

— Mais il se FICHE de moi ! aboya-t-il. Tu crois que tu peux faire l'intéressant avec moi ? Je vais te faire fouetter jusqu'à ce que ta tête se sépare du reste de ton corps, sale vermine ! »

Une barrière disparut dans l'esprit de Lemnos. Je vais être fouetté à mort. Alors, vous savez quoi ? Je m'en fiche. Il serra le torchon qu'il tenait toujours dans sa main et se jeta sur son maître. Sans comprendre pourquoi, il lui écrasa le tissu sur le nez pour tenter de l'étouffer. En quelques mouvements, Lemnos se retrouva plaqué sur le dos par Adelphe. Il était totalement immobilisé.

« Une tentative de meurtre ? murmura Adelphe, presque aussi surpris que Lemnos. Tu veux me tuer ?

— Oui, lâcha Lemnos avec amertume. Je veux vous massacrer. Vous ne méritez pas de vivre.

— Lemnos ! s'exclama Psamathé, en larmes.

— J'en ai marre, souffla-t-il, incapable de réfléchir. Tuez-moi, tant pis.

— Tant pis ? dit Adelphe. C'est tout ce que ça t'inspire ?

— J'étais content de vous voir en colère contre moi, aujourd'hui. Vous aviez l'air encore plus stupide que d'habitude. »

Lemnos reçut une claque qui résonna dans toute la pièce. Il ne put s'empêcher de sourire, malgré la peur et la douleur.

« Je vous hais tellement ! s'exclama-t-il avec un gloussement. Vous avez gâché ma vie dès la naissance. Et vous n'êtes même pas fichu de marcher sans mettre de la boue partout comme un cochon...

— Tais-toi ! hurla Adelphe, fou de rage. Tu signes ton arrêt de mort !

— Je le sais bien. Mais ce n'est pas si grave. »

Lemnos sentait en lui une force qu'il n'avait jamais imaginée. Il était invincible ! Il avait dit tout ce qu'il avait sur le cœur et ne le regrettait même pas. Maître Adelphe l'obligea à se redresser pour le mener directement dans la pièce des châtiments. L'esclave tourna la tête vers Psamathé et lui sourit. Elle pleurait toujours.

« Psamathé, ne fais pas de bêtise, lui intima Lemnos.

— Tu n'es pas la même personne..., sanglota-t-elle.

— Je n'étais personne avant ce soir. » affirma-t-il.

Et c'était la pure vérité.

Lemnos attendit sa punition assis en tailleur sur le carrelage glacé. Il regardait Maître Adelphe avec calme. Tout devait mener à cet instant. Les dieux m'ont donné la force de me trouver dans cette pièce et d'y attendre la mort. Toujours étourdi par la puissance qui faisait bouillonner ses entrailles, Lemnos soupira en voyant ce que lui réservait son maître.

« Un couteau ? C'est tout ? Ce n'est pas très original.

— Tais-toi. Je ne sais même pas comment tu t'appelles, tu n'es rien pour moi.

— Je suis Lemnos, et vous me verrez dans vos pires cauchemars. »

Adelphe le regarda avec une pointe de peur dans le regard. Je savais qu'il était superstitieux, mais il ne devrait pas être effrayé par le fantôme d'un maigrichon comme moi.

« Je vais m'occuper de toi. Je n'ai même pas envie d'attendre Ambrosios pour ça ! Je vais peut-être te faire bien plus mal que lui, mais tu l'auras mérité ! »

En sentant le couteau s'enfoncer dans sa cage thoracique, Lemnos songea que mourir n'était pas aussi simple qu'il l'avait cru.


֍


Tout était passé si vite ! Lemnos éclata de rire lorsque l'écran redevint blanc. Camille le regardait avec un mélange d'étonnement et d'inquiétude. Elle doit croire que j'ai perdu la raison, et elle n'a pas tort. Lemnos était lui-même très surpris et... plutôt fier.

« Je pensais être un froussard et avoir trouvé du courage ici, avec vous, expliqua-t-il. Mais en fait...

— T'étais carrément hardcore à la base ! compléta Agnès. Trop la classe ! Bon, c'est juste dommage que t'aies été aussi puissant qu'une crevette. J'aurais bien voulu te voir défoncer Adelphe au lieu de te faire retourner comme une crêpe.

— Euh..., hésita Lemnos qui ne comprenait pas tout son vocabulaire, merci. Moi aussi, j'aurais voulu le tuer.

— Vous avez surestimé votre force physique, dit Philémon. Mais votre force mentale est supérieure à la nôtre, c'est évident. Quelle surprise ! Loin de moi l'envie de vous vexer, mais vous sembliez assez... faible, ici.

— J'avais peur de voir ma mort, soupira Lemnos. Je ne pensais pas être ce genre de personne... »

Tous acquiescèrent. Juka fit une remarque sur le manque d'entraînement de Lemnos. Elle lui proposa de l'aider à devenir plus fort et rapide, même en état de sous-nutrition, et il accepta. Peut-être que cela ne servirait à rien et qu'il n'aurait pas le droit de changer le cours de son passé, mais il était soulagé. Pour la première fois depuis bien longtemps, il était fier de lui... mais quelque chose l'inquiétait.

« Et Psamathé ? demanda-t-il.

— Oh, dit B, eh bien... Elle est morte des années plus tard. Votre maître a eu peur de s'en prendre à elle car les autres esclaves menaçaient de se révolter en votre souvenir. Il était également très superstitieux. »

Lemnos soupira de soulagement. Au moins, Adelphe n'avait pas osé toucher au moindre de ses cheveux. Il se serait senti terriblement coupable, si cela avait été le cas... Les autres continuaient de ne pas en revenir. Comment un jeune homme si frêle avait-il pu se révolter aussi violemment ? Lemnos était observé par tous ses amis débordant d'admiration, surtout Julius.

« Tu te souviens, quand je t'ai dit que tu devais t'affirmer un peu ? s'amusa le Romain. Ne change rien. »

Il ne restait à présent qu'un seul passé inconnu de tous. Camille se retourna lentement vers Charles, assis juste derrière elle. Le jeune homme rentra la tête dans les épaules et murmura :

« Est-ce qu'il le faut vraiment ? »

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