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38. Nok

NOK

Nok et Charles étaient assis en tailleur devant un carton.

« Bon, déclara Nok. D'après la notice, il faut mettre sous chaque portrait au fond de la pièce les objets correspondant à la personne représentée dessus.

— Je vois très mal comment on est censés connaître leur vie..., soupira Charles en se grattant le front. J'ai déjà du mal avec la mienne...

— J'ai de l'avance niveau Histoire, ça peut peut-être servir. »

Nok fouilla dans le carton et s'exclama :

« Oh ! Ben ça risque d'être rapide... Il n'y a qu'un seul objet par personne, j'ai l'impression.

— C'est déjà ça ! »

Charles n'a vraiment pas envie de rester dans ce musée... Nok sortit sans attendre un objet du carton et l'inspecta avec attention.

« Ce n'est pas à moi, commenta Charles en fronçant les sourcils. Est-ce que c'est un très grand collier ?

— Je crois que c'est de l'argile, mais complètement sèche. Ça ne peut être que Juka, pas vrai ? Je m'y connais mal, mais ils fabriquaient des poteries à partir de boudins comme ça... Des colombins, je crois.

— Hm... Bon, je vais mettre ça sous son portrait. »

Ah, en fait... j'en savais déjà trop. Nok n'était pas réellement conscient de l'étendue de ses connaissances sur le passé. Charles se leva et posa avec précaution le boudin d'argile au pied du portrait de Juka. Elle les toisait d'un air très sévère qu'elle n'arborait jamais en vrai, ce qui rendit Nok mal à l'aise.

« Suivant ! » s'exhorta-t-il pour ne plus penser à ces tableaux sordides.

Il fouilla dans le carton et en sortit une longue chaînette de rubis.

« C'est... très précieux ! Ça doit coûter une fortune, on ne trouve plus ce genre de choses à mon époque... Ça appartient certainement à quelqu'un de riche.

— L'aristocrate, lâcha Charles avec amertume.

— Anna ? Oui, ça se tient. Va mettre ça sous son portrait, on le changera de place si on trouve autre chose. »

Charles s'exécuta tandis que Nok vidait le carton sur le sol.

« Ce sera plus simple. Est-ce que tu vois quelque chose qui t'appartient là-dedans ?

— Hm..., réfléchit le révolutionnaire en se penchant vers les objets. Je dirais que c'est l'une de mes chemises, ce bout de tissu. »

Charles se pencha vers le vêtement et l'étala sur le sol pour mieux l'observer. Il acquiesça en silence et alla placer la chemise sur son propre portrait, non sans grimacer.

« J'ai l'air d'un fou, sur ce tableau ! Regarde ma tête !

— Ça ne change pas beaucoup par rapport à d'habitude, le railla gentiment Nok. Tiens, ça c'est le bracelet en cuir de mon frère, tu peux le mettre sous mon portrait. »

Il regarda avec nostalgie le bijou sommaire en le tendant à Charles. Nok savait qu'il appartenait à son frère, mais son nom lui échappait. Ses pertes de mémoires ne s'arrangeaient pas... Il soupira en observant les autres objets, bien décidé à mettre fin à cette énigme et demander des comptes au maître des lieux.

Après avoir associé une grande cuillère en bois à Stanislas et un lecteur mp3 à Camille, Nok devina que la Bible appartenait à Eric. Il tourna quelques pages, émerveillé par les enluminures.

« Tu as déjà vu beaucoup de bibles ? s'étonna Charles. Je croyais qu'il n'y avait plus grand-chose, à ton époque.

— Si on nous laisse un peu de temps, j'essaierai de t'expliquer comment fonctionnent les puces d'infos. Là, ce serait un peu trop long et compliqué.

— Si c'est comme les... photos, je suis capable de comprendre.

— C'est bien pire que ça ! rit Nok en tendant la Bible à Charles. Va la mettre là-bas, mais fais attention... c'est fragile.

— Ce ne sont pas nos vrais objets, rétorqua le révolutionnaire. Ils ne peuvent pas apparaître ici comme bon leur semble.

— Et nous, alors ? »

Charles cilla plusieurs fois, surpris.

« C'est pas bête, ce que tu viens de dire.

— Ça t'étonne tant que ça ? se moqua Nok. Je ne sais pas si nous sommes vraiment nous-mêmes ou si nous sommes virtuels, mais prends quand même soin de cette Bible. Au cas où. »

Charles haussa les épaules et alla déposer le pesant ouvrage au pied du tableau d'Eric. Je me demande si c'est vraiment son truc, la religion. On ne peut pas vraiment dire qu'il ait un honneur à toute épreuve ! Par contre, il a compris que la guerre ne servait à rien. La foi était-elle la raison pour laquelle Eric n'aimait pas tuer d'autres soldats ? Tout était possible. Le chevalier avait beau être tonitruant à ses heures, il restait très secret.

Nok reporta son attention sur les objets dispersés sur le sol.

« Une plaque en céramique avec une grappe de raisin peinte dessus. Julius.

— Et ça ? demanda Charles en désignant une sorte de badge.

— Euh... »

Nok tourna entre ses doigts le badge bleu et blanc, pensif.

« Ça me dit quelque chose, mais j'espère me tromper.

— C'est-à-dire ?

— Je préfère lui en parler directement, si ça ne te dérange pas. Mets ça pour Agnès... »

Charles lui jeta un coup d'œil interrogateur, mais Nok resta de marbre. Je préfère ne rien lui dire. Il allait lui falloir beaucoup de tact pour aborder le sujet avec Agnès... Charles revint vers lui après avoir déposé les deux objets et dit :

« Bon, il en reste peu.

— Lemnos, Maurice et Philémon, confirma Nok. Bizarrement, c'est assez difficile ! »

Il saisit une brosse à dents au manche en bois et se gratta la tête.

« Je pense que les poils sont trop synthétiques pour que ce soit Philémon, mais un manche en bois pendant la Guerre Froide...

— Peut-être que Maurice préfère le bois.

— C'est vrai. Cette montre à gousset serait à Philémon et pas à Maurice, du coup. Je suis complètement ignorant à propos des montres, mais Maurice n'a pas l'air très distingué. Je le vois mal transporter ça dans une poche de son t-shirt.

— Et cette... chose appartiendrait à Lemnos. » conclut Charles avec une moue dégoûtée.

Nok secoua la tête en considérant ce qui s'apparentait de plus en plus à un morceau d'organe.

« J'espère que c'est une métaphore et qu'on ne lui a pas prélevé quoi que ce soit, commenta Nok en grimaçant.

— Peut-être qu'il dort en serrant cette chose contre lui. »

Le jeune homme basané éclata de rire, écœuré mais réceptif à l'humour glauque de Charles. Décidément, ils s'étaient bien trouvés.

« C'est dégueu..., soupira-t-il en ramassant le morceau indéfinissable. J'espère qu'on pourra se laver les mains, parce que ça craint.

Il s'agit de ce que Lemnos a vu lorsque l'un de ses compagnons d'infortune a été écrasé par le plafond de l'une des chambres du palais de son maître, intervint soudain le maître des lieux.

— C'est sordide ! s'écria Charles en secouant la tête. Pourquoi vous nous montrez ça ?

C'était un objet difficile à attribuer, mais vous avez procédé par élimination.

— C'est incroyable d'avoir l'esprit tordu à ce point, lâcha Nok avant de se rattraper. J'espère que vous avez une bonne raison d'avoir choisi ce truc !

Exactement. »

Ils déposèrent les derniers objets sous les tableaux leur correspondant. Nok entendit un léger bruit de chute venant du carton et y jeta un coup d'œil. Il contenait à présent une bouteille d'eau typique des stocks réalisés par son groupe.

« Merci... » marmonna-t-il en versant de l'eau sur ses mains poisseuses.

Nok et Charles se regardèrent avec appréhension.

« Et maintenant ? demanda le révolutionnaire.

Regardez vite vos présents dans le carton. Ensuite, vous rejoindrez vos amis. »

Charles, peu rassuré, invita Nok à prendre son cadeau en premier – une grosse arme à feu. Il fronça les sourcils, confus.

« Oui, il y en a plein dans ma tribu, et alors ?

— Est-ce que tu devais tirer sur quelque chose ? proposa Charles.

— Oui, sur des ernaques, comme toujours. Rien de bien spécial, et ce n'est pas un souvenir fabuleux ! Je n'ai pas envie de me balader avec ce truc... Regarde le tien, peut-être que ce sera plus clair de ton côté. »

Le révolutionnaire hocha la tête, manifestement peu rassuré. Il mit sa main dans le carton et en sortit une paire de ciseaux. Le révolutionnaire l'inspecta en silence tandis que Nok retenait son souffle. Il n'osait pas parler, pétrifié. Charles leva vers lui un regard vitreux.

« Tu comprends ce que c'est. »

Ce n'était pas une question.

« Oui, souffla Nok avec appréhension. Et... toi ?

— Absolument pas. Et ne me dis rien. »

Charles se détourna de lui, manifestement en proie à la panique. Nok ne savait pas comment le rassurer. Il n'y avait rien à faire. S'il avait raison quant à l'objet qu'il avait reçu, il ne pouvait qu'être désolé pour lui.

« Bref, essaya-t-il de conclure, ce n'étaient pas des objets joyeux. Encore une mauvaise blague. Est-ce qu'on va retourner avec les autres, à présent ?

— Peut-être, marmonna Charles d'une voix blanche.

Afin de ne pas sentir les désagréments du voyage, je vous demanderai de fermer les yeux. » leur ordonna le maître des lieux.

Nok n'appréciait pas ses interventions soudaines, mais au moins ils allaient retrouver leurs camarades. Peut-être qu'un peu d'animation changerait les idées de Charles. Quel salaud... Lui donner une paire de ciseaux... Nok ferma les yeux.

Lorsqu'il les ouvrit à nouveau, il se trouvait dans une grande pièce typique d'un château moyenâgeux avec une immense table trônant au centre. C'est très Eric, ça ! ... Ou bien Stanislas, je n'en sais rien. Lorsqu'il reconnut le cuisinier sphérique près d'une marmite, il sourit et s'exclama :

« Encore un bon repas pour nous !

— Oh, c'est vous ! s'écria Camille en se levant de son banc de pierre. Il manque toujours quelques personnes. Vous avez aussi reçu des objets ?

— On parlera de ça plus tard, lui répondit Nok en pointant Charles du menton.

— Je vois, acquiesça-t-elle en grimaçant, compréhensive. Installez-vous, tous les deux, les autres vont bientôt arriver. »

Nok invita Charles à le rejoindre sur l'un des bancs. Le révolutionnaire était livide. Je dois vraiment trouver un sujet de discussion, et vite.

« Qu'est-ce que Stanislas nous fait de bon ?

— Une soupe à l'oignon ! répondit Camille. Juka l'aide à cuisiner.

— Je vois ça. Ça va, Agnès ? »

La jeune femme en blouse blanche croisa les bras avec une moue boudeuse.

« On veut faire la conversation, alors ?

— Absolument.

— Bah ça va. On s'ennuie un peu, on rentre pas chez nous, bref c'est la base. »

Nok hocha la tête, incapable de répliquer. Agnès avait raison : leur présence ici n'avait pas de sens. Nok regarda autour de lui pour vérifier qui manquait encore. Eric, Maurice, Lemnos, Julius, Philémon, Anna... Et c'est tout. Il ne savait pas ce qui les attendait et cela l'angoissait un peu. Était-ce une bonne chose qu'ils soient tous rassemblés ? La suite n'était peut-être pas aussi lumineuse qu'ils se l'imaginaient tous.

Nok se mit à passer ses ongles dans les crevasses de la table, les yeux dans le vague.

« Ah non ! s'écria Camille en lui saisissant la main. Vous n'allez pas vous y mettre aussi ! Ça fait un bruit tellement horrible !

— Hein ? »

Mais Nok n'eut pas le temps de demander pourquoi ce simple tic avait rendu Camille folle, car un amoncellement de tissu apparut à côté de la table. Tous se levèrent et Juka se rapprocha du nouvel arrivant, alerte. Camille souleva avec précaution les vêtements étalés sur le sol.

« C'est Julius ! Et il y a Lemnos sous sa toge ! Est-ce que ça va ? »

Mince, Anna n'est pas encore arrivée ! regretta Nok. Personne ne va comprendre ce que raconte Julius !

Lemnos se dépêtra avec difficulté de la toge de Julius et se leva. Il parla à toute vitesse à Camille en grec ancien. La jeune fille fronçait les sourcils, concentrée sur ce qu'il lui disait. Elle se tourna ensuite vers Julius et engagea une discussion avec lui.

« On dirait que le Romain parle grec aussi, commenta Agnès. Si je me souviens bien de mes trois cours là-dessus, les riches apprenaient le grec ancien.

— Alors tout s'explique, et Anna pourra se focaliser sur Juka, dit Nok avec soulagement.

— Ils vont bien tous les deux, annonça Camille en rajustant le pull de Lemnos. Ils étaient dans une pièce pleine d'illusions, ensuite dans un temple, et ils se sont téléportés d'un seul coup ici.

— Il en manque encore quatre, remarqua Nok en reprenant place sur son banc. Eric, Maurice, Anna et Philémon.

— J'espère qu'Anna sera un peu moins psycho. » lâcha Agnès en soupirant.

Quelle ironie.

« Qu'est-ce que tu veux dire par-là ? demanda-t-il malgré tout.

— Elle est folle de son Philémon et a l'air d'être le genre de filles à changer d'avis toutes les cinq minutes. C'est lourd, elle va nous apporter que des galères !

— Tu n'en sais rien, rétorqua Nok. Elle doit juste être un peu fragile et choquée d'être ici sans explications, c'est tout.

— Souviens-toi bien de ce que j'ai dit. » le prévint Agnès en détournant la tête, signifiant qu'elle en avait fini avec cette conversation.

Nok fronça les sourcils, songeur. Anna pouvait-elle être considérée comme instable ?

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